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" Hommage à la musique de Miles Davis " François Bernat Quartet

Publié le par Guillaume Lagrée

François Bernat Quartet

" Hommage à la musique de Miles Davis "

François Bernat. 2018

François Bernat; contrebasse

Antonino Pino: guitare électrique

Olivier Robin: batterie

Frédéric Borey: saxophone ténor

Invité

Yoann Loustalot: trompette, bugle

Lectrices Cool, lecteurs Jazz, peut-être avez vous cessé d'écouter Miles Davis en 1968 lorsqu'il a succombé aux charmes de la fée Electricité. C'était le cas de mon père, Michel Lagrée, par exemple. 

Si c'est le cas, rassurez vous, cet album hommage concocté par François Bernat en quartet augmenté d'un invité, Yoann Loustalot, concerne la période 1945 - 1967 qui va du Be Bop ( " La première fois que j'entendis Bird et Diz jouer ensemble, ce fut la plus grande sensation de ma vie, habillé. Toute ma vie, j'ai cherché à atteindre cette émotion dans ma musique. Je m'en suis parfois approché de très près. Je cherche encore. " Miles Davis) au second quintette, avec Wayne Shorter, Herbie Hancock, Ron Carter et Tony Williams, la meilleure petite formation de l'histoire du Jazz selon l'avis, que je partage, du pianiste, compositeur, arrangeur et chef d'orchestre Antoine Hervé

Pour ce faire, le quintette joue dans une formation que Miles Davis (1926-1991) n'a jamais pratiqué puisque la guitare électrique remplace le piano. C'est celle d'un album culte d'hommage à Miles Davis, " so near, so far " (1992) de Joe Henderson (sax ténor) qui joua quelques semaines sur scène avec Miles Davis, en 1967.

Joe Henderson (1937-2001) n'avait pas mis de trompette dans son album hommage à Miles Davis. François Bernat l'ose avec Yoann Loustalot mais, grâce aux Dieux et aux Muses, ces musiciens ont assez bon goût pour ne pas copier. Jamais Yoann ne se permet de jouer avec la sourdine Harmon dite sourdine " Miles " tellement Miles Davis en fit sa chose. S'il se le permet, je ne l'ai pas remarqué ce qui serait encore plus fort. Plusieurs trompettistes de Jazz copient le son de Miles Davis. Comme cela n'a aucun intérêt, je ne citerai pas de nom.

Les musiciens de cet album ne sont pas Américains, n'ont pas d'ancêtres Africains déportés en Amérique par des Européens esclavagistes, n'ont jamais souffert de racisme et vivent au XXI° siècle en France. C'est dire si leur vécu est différent de celui de Miles Davis. Ils jouent son répertoire avec une émotion et une intensité autres. Ils sonnent relâchés, élégants, dans l'inspiration Cool Jazz, la première révolution du Jazz portée par Miles Davis avec Gil Evans, John Lewis et Lee Konitz dans l'album " Birth of the Cool " (1948). 

Bref, lectrices Cool, lecteurs Jazz, cet album hommage à Miles Davis vous ravira car il s'agit bien d'un hommage à un Maître, avec tous les honneurs dus à son rang, et non pas d'une pâle copie d'imitateurs serviles. 

Après l'enregistrement, vous pourrez découvrir cette musique sur scène aux dates et dans les lieux suivants:

- Jeudi 9 août 2018 à 18h, à Paris, sur la Péniche le Marcounet.

- Samedi 18 août 2018 à 21h, à Paris, au 38 Riv.

- Samedi 25 août 2018 à Goussainville (95) au festival Jazz au Village.

- Vendredi 7 septembre 2018 à 18h, à Paris, sur la Péniche le Marcounet

- Mardi 11 décembre 2018 à 20h, à Paris, sur la Péniche le Marcounet. Concert de sortie d'album.

- Lundi 17 juin 2019 à 20h30, au théâtre de Fontenay-le-Fleury (78).

La photographie de Frédéric Borey est l'œuvre de l'Indéchiffrable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Frédéric Borey par Juan Carlos HERNANDEZ

Frédéric Borey par Juan Carlos HERNANDEZ

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Omer Avital " Qantar "

Publié le par Guillaume Lagrée

Omer Avital

" Qantar "

Zamzama Records. 2018

 

Omer Avital: contrebasse, compositions, direction

Asaf Yuria: saxelo, saxophone ténor et karakabas (1)

Alexander Levin: saxophone ténor

Eden Ladin: piano, Rhodes, Roland Juno, Clavinet, Hammond B3, orgue et Wurlitzer

Ofri Nehemya: batterie

 

Lectrices occidentales, lecteurs orientaux, j'avais trouvé la musique idéale pour vous réunir, celle du contrebassiste israélien, d'ascendance yéménite et marocaine, domicilié à New York, Omer Avital dont les albums " New Song " (2014) et " Abutbul Music " (2016) m'avaient enchanté, le charme se renouvelant sur scène en 2015.

Nouvelle année paire, 2018 et nouvel album d'Omer Avital, " Qantar ". Suis-je devenu une figue moisie ou Omer Avital est-il devenu un raisin aigre? En tout cas, son mélange si personnel de Jazz, de Funk et de musique proche orientale ne m'accroche pas cette fois. Cela ne signifie pas que cet album soit mauvais. Je vous laisse juger par vous mêmes, lectrices occidentales, lecteurs orientaux. Cf l'extrait audio (" Turkish coffee Blue " n°7 morceau où je retrouve la flamme d'Omer Avital) et la vidéo sous cet article. 

Pour ma part, l'album ne m'attrape que sur les 3 derniers morceaux, " Turkish Coffee Blue " (n°7, déjà cité), " Cool Song " (n°8, bien plus intense que le titre et le début du morceau ne le laissent croire) et l'envoi final " Know what I mean ? " (n°9), largement inspiré de son Maître, Charles Mingus, avec de vrais morceaux de Charles Mingus dedans. 

Pour juger sur pièces et sur place, le groupe d'Omer Avital sera en concert au Théâtre Lino Ventura à Nice (06) le samedi 24 novembre 2018 à 18h. 

La photographie d'Omer Avital est l'œuvre de l'Inaccessible Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Omer Avital par Juan Carlos HERNANDEZ

Omer Avital par Juan Carlos HERNANDEZ

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Jazz sur le Vif dernière: L'équilibre de Nash & le déséquilibre du Supersonic Orchestra

Publié le par Guillaume Lagrée

Jazz sur le Vif

Paris. Maison de la Radio.

Samedi 7 juillet 2018. 20h30.

Concert diffusé sur France Musique dans le programme Jazz Eté 

 

 

Première partie:

L'Equilibre de Nash est composé de

Eric Prost: saxophone ténor

Jean-Charles Richard: saxophones baryton et soprano

Roberto Taranzi: piano

Basile Mouton: contrebasse

Stéphane Foucher: batterie

 

Deuxième partie:

Le Supersonic Orchestra est composé de 

Thomas de Pourquery: saxophone alto, chant, direction, arrangements

Laurent Bardainne: saxophone ténor, percussions, choeur

Fabrice Martinez: trompette, bugle, choeur

Arnaud Roulin: claviers

Frédéric Galley: guitare basse électrique

Edward Perraud: batterie, électronique

 

L'Equilibre de Nash

Lectrices économistes, lecteurs mathématiciens, la théorie de l'équilibre de Nash vous est familière.Voici qu'elle inspire désormais des Jazzmen, adeptes d'une musique où la part du jeu, de la coopération et de l'improvisation est immense. 

Pour nous mettre dans l'ambiance du jeu, la soirée commence par un sketch du micro. Le micro du présentateur ne marche pas. Une technicienne traverse la scène pour bricoler le micro. Cela ne marche toujours pas. Elle prend un micro de la scène pour le prêter au présentateur. Ca ne marche pas plus. Elle disparaît de la scène. Le présentateur aussi. Le technicien du son placé derrière sa console, au coin droit de la scène, vu du public, bidouille son électronique. Le présentateur réapparaît avec un micro qui marche. Magnifique! La soirée peut commencer. 

Sax ténor et baryton. Une ballade. Batteur aux baguettes. Ténor velouté à souhait. Le baryton le rejoint. La musique monte doucement en puissance avec le baryton. Le batteur découpe le temps. Ca marche tranquille mais ça ne ronronne pas. Ca sonne comme une impression au soleil levant: la mer, le vent, la lumière, tout est en place. Il suffit de fermer les yeux et de partir. Le sax ténor enchaîne dans la même veine.

Le pianiste démarre sur un tempo plus énergique. Le batteur mitraille aux baguettes. Sax soprano et ténor. Solo tourbillonnant du ténor propulsé par la rythmique. Le pianiste prend la main. Elégiaque et rythmé mais ne copiant pas Keith Jarrett ce qu'il faut souligner. Le soprano enchaîne virevoltant de plus belle. La spirale nous entraîne toujours vers le haut. 

Un morceau d'Eric Prost puis " Bending road " composé par Jean-Charles Richard en hommage à son maître Dave Liebman en se démarquant d'un standard que je n'ai pas reconnu du tout. La ligne de démarcation était bien tracée.

" Nonchalance " (Eric Prost). Intro du ténor en solo. Le baryton reprend. Les deux saxophonistes jouent doucement en canon mais rien de médiéval là dedans. La rivière coule sous un soleil d'été. Tout à fait rafraîchissant par un samedi de canicule à Paris même si, rassurez vous, lectrices économistes, lecteurs mathématiciens, le studio 104 de la Maison de la Radio est climatisé. Le groupe avance en souplesse, par vagues lentes, nonchalamment, bien entendu. Un dernier chtok de contrebasse et stop.

Le pianiste repart sur un tempo rapide. Le batteur martèle. Sax soprano. Acide mais toujours enthousiaste. Le sax ténor, en solo, passe à la vitesse supérieure et vrombit comme un avion. Le pianiste reprend la main, toujours clair, limpide et précis. Bassiste et batteur tiennent la cadence. Belle cavalcade finale du quintette. L'équilibre en mouvement, c'est la loi du Jazz, du bi et du motocycliste aussi. 

Le sketch du microphone revient, cette fois avec un effet d'écho. " Calder " (Jean-Charles Richard). Un hommage au sculpteur américain Alexandre Calder (1898-1976) je suppose. Ses mobiles eux aussi jouaient sur l'équilibre. Batteur aux balais. Pour la première fois, la contrebasse est au centre de l'attention. Le ténor enchaîne à pas de velours. Relayé par le soprano. Retour à la contrebasse au centre de la rythmique. Un solo bien grave, subtilement ponctué par le pianiste. La contrebasse relance ponctuée par le batteur aux baguettes. Final romantique et passionné en diable.

" Equilibrio precario " (Roberto Taranzi). Un titre qui pourrait servir de définition au Jazz. Un morceau énergique et heurté. Sax soprano.

 

PAUSE

Supersonic Orchestra

Le Supersonic Orchestra de Thomas de Pourquery joue la musique de Sun Ra (1914-1993), pianiste, compositeur, claviériste américain, éminent membre de la BOSSA (Black Outer Space Secret Agency). 

Le groupe attaque tout de suite avec des sons en boucle. Bassiste et batteur montent la pression. Les souffleurs essaient de crever le plafond. Ils y parviennent plutôt bien. Solo habité du chef. Par contre, si le bassiste a un gros son, il aimerait bien groover. 

Retour au calme avec un son planant du clavier. Ma voisine de gauche (l'indication est factuelle, pas politique) est fascinée. Elle s'appuie sur le siège devant elle pour mieux entrer dans la musique. " We travel the space ways ". Je reconnais les paroles mais pas la mélodie. Ce sont des improvisateurs, pardi! Sauf qu'une musique douce, planante est devenue agressive. Contresens à mon avis. Eward Perraud est le digne disciple français de Tom Rainey. Une araignée géante est à l'œuvre à la batterie. Ils ont décidé de nous fatiguer avec les sons et lumière et, là aussi, ils y parviennent. L'intensité émotionnelle n'est pas une question de volume sonore. Nouvelle illustration à l'instant.

Le bassiste joue de l'archet sur une guitare basse électrique. Pourquoi pas? Sa vibration se mêle au grognement de la trompette. Duo original. Le solo de trompette s'envole. Ponctuations étranges du clavier. Là, c'est intéressant. Le batteur ajoute du groove. Tranquille et efficace." Comme tous les marines sont des fusiliers, tous les membres de l'Arkestra sont des percussionnistes " (Sun Ra). Dans le Supersonic Orchestra, tous les souffleurs sont aussi chanteurs. Un dernier vrombissement de basse et stop.

Intro en piano solo. Romantique en diable. Une sorte de ballade reprise par les souffleurs. Retour au chaos organisé. La gestuelle du batteur est un spectacle en soi.Le groupe chauffe, dérape, repart, s'arrête. Ma belle voisine, pourtant manifestement enchantée par la musique, s'en va déjà. J'espère que ce n'est pas de mon fait. 

Le groupe repart à fond les ballons sur " Sons of Love ", le titre album. Je retrouve aussi le son des débuts d'Earth, Wind and Fire. Le chant s'élève sur un solo enflammé du sax ténor. Ca débouche les écoutilles!

Cette fois, c'est à nous de chanter. La rythmique marque le tempo, légère et efficace. " Simple forces ", seulement deux mots à chanter. Nous devrions nous en sortir. Thomas de Pourquery nous met la pression. " On était au Portugal hier soir. Ils ont chanté comme des Dieux. Alors appliquez vous ". Un chant mystique sans religion ni clergé, c'est bon pour l'esprit. Chœur venu du public et musique venue de la scène se mélangent agréablement. Soit Thomas de Pourquery nous flatte, soit nous relevons le défi lancé par les Portugais la veille. Petit à petit, la musique s'efface alors que le chœur demeure.

Le groupe en profite pour enchaîner. Edward Perraud est toujours le moteur du groupe, avec un tigre dedans. Nouveau déluge de sons et de lumières. Moins mon truc.

Ca se calme. Thomas de Pourquery nous invite à les rejoindre après le concert, au bar situé à l'étage de la Maison de la Radio (belle vue sur la Seine) pour leur offrir un verre, leur faire des bisous ou simplement nous trouver nous même. La proposition est honnête.

L'envoi final est surpuissant et ne suppose aucun rappel.

Pourtant, il y en eut un. Une fin apaisée avec la plus belle chanson d'amour jamais écrite, selon Thomas de Pourquery, " Love in outer space " de Sun Ra.

Le Supersonic Orchestra de Thomas de Pourquery jouera partout en France, sauf outre-mer, cet été. Voyez ma sélection de festivals et de stages de Jazz pour l'été 2018 pour les lieux et les dates.

La photographie de Thomas de Pourquery, alors rasé, est l'œuvre de l'Incandescent Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Thomas de Pourquery par Juan Carlos HERNANDEZ

Thomas de Pourquery par Juan Carlos HERNANDEZ

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Raphaël Imbert " Music is my Hope " en partage au Bal Blomet

Publié le par Guillaume Lagrée

Raphaël Imbert

" Music is my Hope "

Le Bal Blomet. Paris.

Jeudi 28 juin 2018. 20h30

Raphaël Imbert: saxophones, direction

Laure Imbert & Marion Rampal: chant

Pierre Durand & Thomas Weirich : guitares

Pierre-François Blanchard: piano, clavier électrique

Jean-Luc di Fraya  : batterie

Le groupe arrive au fur et à mesure. Le pianiste joue seul sur scène. Un traditionnel revisité entre Blues et Country. Guitares et batterie s'ajoutent. Le saxophone alto enchaîne depuis la mezzanine. Raphaël Imbert descend, rejoint la scène en jouant. Le pianiste passe au clavier. Les chanteuses sont aussi belles à regarder qu'à écouter. Pas aussi irrésistibles que Brigitte Bardot et Jeanne Moreau dans " Viva Maria " de Louis Malle mais elles s'en approchent. Une douce tension s'est installée. Le clavier remplace la basse. Les chanteuses s'effacent et le jeu devient plus libre. Repères clairs des guitares et de la batterie, stridences des guitares et brames du saxophone. Alto et soprano joués en même temps, Raphaël Imbert disciple français de Rahsaan Roland Kirk. Retour au calme avec la chanson. En allemand. Original pour un Blues. La vibration dure jusqu'à s'éteindre.

Le groupe enchaîne. C'est pro. Le clavier remplace toujours la basse. Le batteur fait rouler le tempo sur les tambours. Un morceau tranquille à tendance hypnotique. Ca ondule sous le vent des guitares. Chanson française cette fois. Les deux enchanteuses jouent très bien les femmes fatales. 

Concours de bruits entre les guitaristes. Distorsion, piège à sons. Ca ressemble à un Blues. Marion Rampal est la seule à chanter, en français et en anglais. Le sax alto vient ajouter son chant au mouvement. Citation d'une chanson de Wham au sax alto! Georges Michael aurait apprécié. Cela redevient un jazz éclaté. " Didn't my Lord deliver Daniel? " un negro spiritual chanté par Paul Robeson (1898-1976), chanteur, acteur, athlète, avocat, militant politique, polyglotte Noir américain. 

En allemand c'était " Le chant des marais " écrit par des prisonniers politiques allemands en 1933 dans un des premiers camps de concentration nazis. Il y eut aussi " Letter to a muse ' (Raphaël Imbert).

" Lady on Earth " (Aurore Imbert). Cf extrait audio et vidéo sous cet article. Aurore Imbert est la sœur de Raphaël Imbert. C'est une affaire de famille. Le clavier fait toujours la basse. Guitares légères et non pas sommaires. Une sorte de Pop Music raffinée. Les tambours roulent sous les baguettes. Le pianiste revient au piano. Raphaël Imbert se met au clavier et joue la basse. Bon massage cérébral. Petit solo de piano impressionniste à souhait pour conclure en douceur. 

Invité surprise: Manuel Barthélémy, boulanger à Forcalquier (04), meilleur camion pizza de France, vice-champion du monde de la pizza éthique et chanteur provençal. Une chanson sur le joli mois de mai. Sax soprano. Si les pizzas de ce gars sont aussi bonnes que sa voix est belle, elles méritent d'être goûtées. 

" The circle game " (Joni Mitchell). Une très belle chanson sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte. Je ne la connaissais pas. Merci pour cette découverte. Batteur aux balais. Le clavier joue la basse. Sax soprano. Guitares tranquilles, planantes. Solo ailé du saxophone porté par les guitares vers les sommets. Pierre Durand attaque. Aussi foudroyant que le sax. Le chœur de femmes plane au dessus.

Raphaël Imbert nous raconte une belle histoire. Il joue ce soir avec son premier saxophone que lui prêta son ami et voisin il y a 30 ans. L'ami est venu avec le sax. Le sax sonne toujours aussi bien que lorsqu'il l'a découvert, selon Raphaël Imbert.

" Slow boat to Delphi " . Le batteur est au repos. La voix de Manon Rampal, le sax alto et le clavier. Tout en douceur. Le clavier fait l'orgue Hammond. Ca démarre sur un coup de baguette. Les guitares entrent dans la danse. Marion Rampal est une chanteuse très expressive. Elle revisite la chanson réaliste avec grâce. Aurore Imbert s'ajoute avec des percussions. 

En rappel, un dernier Spiritual, " Deep River ".

Belle musique qui passe les frontières entre Jazz, Blues, Country, Folk, Gospel et avant garde. Raphaël Imbert n'est pas un ange mais il a le sens de la Grâce.

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RECLAME: Jazz été diffuse la saison de Jazz sur le Vif sur France Musique

Publié le par Guillaume Lagrée

RECLAME

Jazz Eté diffuse la saison 2017-2018 de Jazz sur le Vif sur France Musique

 

Lectrices raffinées, lecteurs affinés, je vous ai annoncé la saison 2017-2018 de Jazz sur le Vif à la Maison de la Radio, programmée par Arnaud Merlin, dit l'Enchanteur dans les milieux autorisés.

La soirée du samedi 13 janvier 2018  est le sujet d'une chronique sur ce blog.

Voici désormais que vous pouvez écouter à volonté ces concerts grâce au programme Jazz Eté de France Musique en juillet et août 2018. Du lundi au vendredi à 23h (heure de Paris) à la radio. N'importe quand sur Internet. A consommer sans modération.

Lundi 9 juillet à 23h le duo Claudia Solal & Benjamin Moussay, mardi 10 juillet à 23h le trio d'Enrico Pieranunzi. Ces deux concerts furent joués samedi 13 janvier 2018 au studio 104 de la Maison de la Radio, à Paris, Ile de France, France.

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Lucky Dog sort sur la péniche Marcounet à Paris

Publié le par Guillaume Lagrée

Lucky Dog

Péniche Marcounet

Paris. Lundi 25 juin 2018. 20h

Concert de sortie de l'album 

" Live at the Jacques Pelzer Jazz Club "

 

Lucky Dog est composé de:

Frédéric Borey: saxophones ténor et soprano

Yoann Loustalot: trompette, bugle

Yoni Zelnik: contrebasse

Fred Pasqua: batterie

Un ami m'a fait faux bond pour ce concert. Il ne s'est pas encore remis de ses orgies du Week end.En compensation, les Dieux et les Muses m'ont permis de retrouver la Citoyenne Hélène Poisson dont j'avais perdu la trace depuis 2013. Hélène dessine les Jazzmen sur scène. Voyez le dessin qui illustre cet article. Il a été créé durant ce concert.

" Before and after hours " une nouvelle composition.  La contrebasse marque le pas. Air lent, un peu funéraire, plus sombre que la lueur du soleil couchant sur la Seine. Batteur aux balais. La musique avance groupée, grave et étirée. La terrasse dehors est archi bondée par cette belle soirée d'été mais le concert a lieu dans la péniche. Mauvais calcul commercial. Peut-être les normes anti bruit empêchent t-elles de jouer sur la terrasse. Il me semble bien pourtant que des concerts ont lieu dehors, le soir, sur les quais de la Seine, durant Paris plage. Yoni Zelnik enchaîne sur un tempo plus rapide relancé par Fred Pasqua aux baguettes. Nous sommes passés " After hours ". Les souffleurs et le batteur claquent bien. Le sax ténor se lance, poussé par la rythmique. Rollinsien à l'évidence. Au trompettiste de prendre la main. Son énergique. La rythmique chauffe ferme derrière. 

Intro de contrebasse d'un pas tranquille. Le batteur masse aux balais. Bugle pour plus de rondeur. Sax soprano pour l'acidité. Très beau relâchement. Le sax soprano en ballade, porté par la rythmique. Dehors, derrière les hublots, sur la Seine, un bateau ne cesse de faire des allers et retours, comme s'il était attiré par la musique. 

Bugle. Sax ténor. La rythmique entretient la tension. Batteur aux baguettes. Route sinueuse. Virages serrés. Les bateaux à touristes filent sur la Seine, la musique de Lucky Dog file dans la péniche Marcounet. La contrebasse joue en boucle. Le batteur hache le rythme et le trompettiste ventile par dessus. C'est tonique. Yoni poursuit son entreprise de construction, Fred de démolition. Ca s'équilibre en mouvement comme une bicyclette. Les souffleurs reprennent la boucle. 

Une marche souple, tranquille. Batteur aux baguettes. Beau dialogue contrebasse& batterie. Le trompettiste enchaîne tranquille. Le remous causé par le passage des traîne touristes fait tanguer la péniche mais Yoann Loustalot joue toujours droit devant. C'était " Trouble " puis " Manzana Mood " (Yoann Loustalot).

" The Game " (Frédéric Borey). Un canot à moteur en bois, style années 30, passe devant la péniche. Classe. Le morceau est énergique. Ca joue comme le titre l'indique. Le sax ténor décolle poussé par la rythmique. Batteur aux baguettes. Le trompettiste enchaîne sur un solo au tempo plus lent, plus tranquille. La musique s'anime, s'agite et le sax ténor revient dans le jeu. La péniche Marcounet se remet à tanguer mais c'est à cause d'un bateau mouche. 

PAUSE

Sax ténor, trompette. Le groupe repart et monte en flamme. Batteur aux baguettes. Plus calme mais toujours sous tension pour le solo de saxophone. La tension monte pour le solo de trompette. Dans le même élan, le groupe avance par vagues successives. Cela s'appelle " Faits divers " (Frédéric Borey). Cf extrait audio sous l'article.

" Confort moderne " puis " Plugged ". Sax soprano. Une ballade. Batteur aux balais. Puis aux baguettes. La musique serpente, se tend, se détend. Solo de batterie axé sur les tambours qui fait monter la tension. La contrebasse relance. Sax soprano+bugle. " Plugged " logiquement.

Le concert est excellent mais le marchand de sable est passé et j'ai école le lendemain. Ma chronique cesse donc ici. 

Le portrait de Lucky Dog a été réalisé lors du concert par la Citoyenne Hélène POISSON. Toute utilisation de cette œuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

Lucky Dog par Hélène POISSON

Lucky Dog par Hélène POISSON

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