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Sélection de concerts de Jazz de Paris à la Bretagne pour mai 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

Citoyennes lectrices, citoyens lecteurs, c'est avec l'aplomb d'un candidat au suffrage universel direct que je vous propose, en ce mois électoral, une sélection personnelle de concerts de Jazz à Paris, en Ile de France et en Bretagne.

 

Si vous voulez quitter Paris, partez d'abord en Ile de France à la rencontre du contrebassiste  Yves Rousseau.

 

En allant de Paris à Brest par la N12, faites, comme les Rois de France, étape à Versailles le jeudi 3 mai à 20h30 à la Royale Factory pour le duo Claudia Solal (chant)/Benjamin Moussay (claviers). Ces deux là n'ont pas fini de nous surprendre.

 

Si vous avez des envies royales à l'Est de Paris, faites halte à Vincennes (le seul château royal médiéval en Europe) au Théâtre Daniel Sorano le samedi 5 mai à 20h30 pour un trio inédit Pierre de Bethmann (piano)/Olivier Ker Ourio (harmonica)/Nelson Veras (guitare). A découvrir sur pièces et sur place comme disent les comptables.

 

Pour respirer le grand air de l'Océan Atlantique tout en voyageant dans la jungle urbaine, allez à Guidel, Morbihan, Bretagne, France le vendredi 4 mai pour le Megapolis de Guillaume Saint James.

 

Si vous restez dedans Paris, ville jolie, voici ce que je vous propose. Ensuite, vous disposez selon votre bon plaisir.

 

Au Sunside

 

Vendredi 4 mai, 21h, Lalo Zanelli et Ombu Quintet. De l'Argentine à la France, un puissant mélange. L'album plaît aux enfants dès l'âge de 18 mois. Je l'ai vérifié personnellement.

Lundi 7 mai, 21h, carte blanche au contrebassiste Jean-Philippe Viret. Deux groupes à suivre dont son trio déjà largement chroniqué sur ce blog.

Lundi 14 mai, 21h, duo  Fred Hersch (piano)&Nico Gori (clarinette). La chronique de leur album devrait bientôt paraître sur ce blog. Pour écouter Fred Hersch pendant une semaine, du mardi 22 au dimanche 27 mai, il vous faudra aller à New York City, USA, au Jazz Standard. Le vendredi 25 mai, il y jouera en trio avec Dave Holland (contrebasse) et Billy Hart (batterie). Miam, miam!

Vendredi 18 mai à 21h, Mauro Gargano " Mo'Avast Band " avec Mauro Gargano (contrebasse), Francesco Bearzatti (saxophones, clarinette), Stéphane Mercier (saxophone), Fabrice Moreau (batterie).

 Tony-Malaby.jpg

La photographie de Tony Malaby est l'oeuvre du Fougueux Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.


Au Sunset    

 

Un mois rêvé pour les amateurs de guitare électrique.

Mardi 15 mai, 21h30, David " Fuze " Fiuczynski " Planet Microjam "    

Mercredi 16 mai, 21h30, Tony Malaby (sax ténor)/Ben Monder (guitare)/ Drew Gress (contrebasse)/John Hollenbeck (batterie). Un Power Quartet version Jazz.

Samedi 19 et dimanche 20 mai à 19h et 21h, Allan Holdsworth Band. Un mythe vivant en club. A ne pas manquer.


Auditorium Saint Germain

Jeudi 10 mai à 19h30.  Leçon de Jazz d'Antoine Hervé: " Mac Coy Tyner. Tempête sur les musiques du monde " avec Sylvain Romano (contrebasse) et Dre Pallemaerts (batterie). Je m'en réjouis d'avance.

 

Le Triton (Les Lilas, métro Mairie des Lilas)

Samedi 5 mai, 21h: duo Dominique Pifarely (violon)/Bruno Chevillon (contrebasse). Ils joueront aussi avec des moyens électroniques. Ames pesantes s'abstenir.

Samedi 12 mai, 20h30. Médéric Collignon " Jus de Bocse joue King Crimson ". Le concert aura lieu au Palais des Fêtes de Romainville, Seine Saint Denis, Ile de France, dans le cadre du festival " Unis Sons 93 ". Ca va chauffer pour nos matricules!

Samedi 19 mai à 21h, Denis Charolles " Duke & Thelonious ". Les classiques du Jazz revisités.

 

Studio de l'Ermitage

 

Mercredi 23 mai à 20h, Christophe Marguet Quintet + avec Christophe Marguet (batterie),  Bruno Angelini (piano), Mauro Gargano (contrebasse), Sébastien Texier (saxophone alto, clarinette), Jean-Charles Richard (saxophones baryton, soprano) puis le trio Jean-Charles Richard avec Peter Herbert (contrebasse) et Wolfgang Reisinger (batterie). Ames sensibles, ne pas s'abstenir.

Jeudi 31 mai à 20h30, Alter Quintet, un quintet à cordes franco argentin entre Classique, Jazz et Tango.

 

Duc des Lombards

 

Samedi 5 mai à 20h et 22h, le trio de Frank Amsallem (piano, chant). Un classicisme contemporain.

Jeudi 31 mai à 20h et 22J, le quartet de Lou Donaldson (sax alto), un des derniers survivants du Hard Bop des années 50. Une leçon de vie et de musique toujours bonne à prendre.

 

La Java

 

Vendredi 25 mai de minuit à l'aube, Jazz dance floor avec la Jazz Attitude Party. DJ et musiciens réunis toute la nuit. Comme le chante  Prince " We are beautiful. It's gonna be a beautiful night ".

 

Le New Morning

 

Mercredi 9 mai à partir de 21h, soirée Gaël Horellou (sax ténor) avec deux groupes et deux concerts, le premier électrique, le second acoustique.

Lundi 14 mai à 20h30, Roy Hagrove Quintet. Certainement, le plus intéressant des disciples de Miles Davis parmi les trompettistes américains.

Mardi 15 mai à 20h30, The Bad Plus, trio US piano/contrebasse/batterie avec une énergie rock'n roll. Ils parlent français (le mot " pamplemousse " est leur préféré), dégagent une joie, une énergie, une vitalité communicatives. Les spectateurs en ont pour leur argent avec ces gaillards.

Jeudi 31 mai, 20h30, Pierrick Pédron (sax alto) et les Petites Mains Symphoniques. Enfin sur scène, Pierrick joue vraiment son dernier album avec un Brass Band d'une vingtaine de musiciens. Y aura t-il des majorettes? A voir sur place.

 

" N'importe qui aurait mieux valu que le Président de l'époque qui nous endormait avec ses histoires de droits civiques pour les Noirs et pendant ce temps s'arrangeait pour faire la guerre en douce à des tas de gens un peu partout dans le monde " Dizzy Gillespie à propos de John Fitzgerald Kennedy. Le 20 septembre 1963 ,pour conclure son concert au Monterey Jazz Festival  (55e édition du 21 au 23 septembre 2012), Dizzy Gillespie faisait monter sur scène Jon Hendricks pour chanter, sur l'air de " Salt Peanuts ",  sa chanson de campagne électorale intitulée tout simplement " Vote Dizzy! ". Si quelqu'un vous demande pour qui vous votez le dimanche 6 mai 2012, répondez: " Je vote Dizzy! ". 

 

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Caroline de Bendern raconte " Moshi " aventure humaine et artistique en Afrique avec Barney Wilen

Publié le par Guillaume Lagrée

 

      Caroline de Bendern raconte « Moshi ». Entretien téléphonique du jeudi 26 avril 2012.

 

Splendides lectrices, superbes lecteurs, je vous ai déjà raconté à ma manière l'album "  Moshi " (1972) de Barney Wilen (1937-1996). 40 ans après sa sortie, Caroline de Bendern qui a réalisé cette aventure humaine et artistique avec Barney Wilen a eu la gentillesse de me raconter ses souvenirs sur ce sujet. Les voici.

 

Comment est née l’aventure « Moshi » ?

 

J’avais fait deux films avec Serge Bard, devenu musulman depuis. Barney Wilen avait fait la musique d’un film de Serge avec Sunny Murray, « Fun and games for everyone » tourné à la galerie Rive Droite en 1968 pour un vernissage du peintre suisse Olivier Mosset (Salvador Dali, Amanda Lear apparaissent dans le film). J’ai rencontré Barney après les événements de Mai 68. Nous nous sommes mis ensemble. Serge voulait faire un film en Afrique financé par Sylvina Boissonas, des productions Zanzibar. Nous avions écouté la musique pygmée et ça nous surmotivait. Nous voulions partir l’écouter sur place. Serge Bard voulait traverser l’Afrique en six mois mais on ne traverse pas l’Afrique en six mois. Il y a tant de choses à voir, de gens à rencontrer, de musiques à écouter. Et puis, en Afrique, si vous roulez vite, vous avez un accident. 

 

Comment ça s’est passé sur place ?

 

Nous sommes restés plusieurs mois au Maroc parce que nous avions des problèmes. Daniel Pommereulle y a fait un film, « Vite ». Serge Bard ne filmait pas. Les techniciens sont partis, fâchés. Serge est reparti pour Paris chercher du matériel puisque les techniciens étaient rentrés avec. Il a disparu pendant six mois. Du Maroc, Barney et moi sommes allés en Algérie. Barney a enregistré Archie Shepp jouant dans la casbah, devant la mosquée avec les Gnaoua (cf Archie Shepp : «  Live at the Panafrican Festival. 1969 »). Un fanatique a surgi et poignardé un des musiciens parce qu’ils jouaient de la musique profane devant un lieu saint. Barney et moi sommes partis pour l’Afrique Noire. Nous avons rencontré les Peuls Bororo. Nous avons loué une maison au grand marabout. Les gens venaient nous voir, les musiciens jouaient, Barney enregistrait. Quand Serge est revenu, il a dit qu’il ne ferait pas de film, qu’il était devenu musulman et que sa religion lui interdisait de filmer des êtres humains. Il ne nous a même pas donné sa caméra. Barney et moi étions très déçus.

 

Qui finançait tout ça ?

 

Sylvina Boissonas et la compagnie Zanzibar nous donnaient de l’argent, fournissait le matériel (Land Rover, caméras, films, appareils photos, appareils d’enregistrement). Nous l’avons rejoint à Niamey au Niger. Elle aussi déçue par Serge Bard, elle nous a donné de quoi rentrer en France. Nous avons mis les voitures avec nous dans le train pour Dakar où nous avons pris le bateau pour rentrer en France.

 

Comment s’est créée cette musique ?

 

A Bamako, Barney a enregistré un griot. Il a acheté des balafons, des percussions. Nous avons adopté un petit chien. Tout cela s’entend dans l’album. Rentrés à Paris, j'ai rassemblé des filles, écrit des chansons, chanté avec elles. La musique a été mixée avec les enregistrements faits en Afrique. Deux chansons sont basées sur des chansons africaines. « Zombizar » raconte le voyage. Ensuite nous sommes revenus en Afrique pour que je réalise mon film autoproduit « A l’attention de Mademoiselle Issoufou à Blima », une phrase que dit un «  Grand Bandit », un des gamins que nous voyions en Afrique, qui imitait la radio. Cette phrase s’entend sur l’album. Puis nous sommes rentrés à Paris promouvoir l’album.

 

Aviez vous conscience de la nouveauté de ce que vous créiez? En 1972, la World Music n'était pas à la mode.

 

 

Je pense que la nouveauté n'est pas un but en soi, le recul permet de la discerner.
Il y eut auparavant des expériences avec la fusion: Dizzy Gillespie avec Cuba, Les Beatles (Inde)
et Barney avait déjà fait " Jazz meets India ". La nouveauté ici, c'est l'Afrique et la façon dont c'est realisé.  

 

Qu’est ce que le « Moshi » ?

 

Des Peuls Bororo ont été emmenés à Paris pour faire l’objet d’une étude ethnographique. Le séjour les a traumatisés. De retour chez eux, ils ont créé le Moshi, un rite de transe pour évacuer ce stress venu de France.

 

Un « Moshi 2 » sortira bientôt grâce à Patrick Wilen, le fils de Barney et de sa première épouse. Il paraît que je chante et joue de la guitare dedans. Je me demande ce que cela va donner.

 

 

Merci à Caroline de Bendern pour sa gentillesse, sa disponibilité et pour m’avoir raconté cette aventure humaine et artistique, irréalisable aujourd’hui ( le Sahel étant une zone rouge pour les Occidentaux, surtout Français, désormais).

 

     Barney Wilen au saxophone ténor, divers musiciens africains, Caroline de Bendern chante " Zombizar ". Dansez maintenant!

 

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Découverte au Sunset: le trio de Raphaël Reiter

Publié le par Guillaume Lagrée

Hommage à Bob Brookmeyer par le trio de Raphaël Reiter

 

 

 

 

Paris. Le Sunset.

Mercredi 25 avril 2012. 20h30.

 

Raphaël Reiter : trombone à pistons, voix

Noë Macary : piano

Lennart Heyndels : contrebasse 

 

 

Le pianiste commence seul dans le grave. La contrebasse fait écho sous l’archet. C’est une ballade. Le trombone commence à barrir doucement. Je remarque que le trombone à pistons a un pavillon plus large que le trombone à coulisses. Le son est plus chaud, plus grave. Ce jeune homme (il est né à Nice en 1987. Si ce n’est déjà fait, il faudrait faire une thèse sur Nice et le Jazz) sait jouer. Il maîtrise son instrument. Lennart Heyndels est aussi bon que dans mon souvenir, c'est-à-dire excellent. Le contrebassiste a lâché l’archet. Il pince fermement les cordes. Cela devient envoûtant, pas entêtant car ils savent varier. Raphaël danse avec son trombone. Il le rend souple, vivant. Rythmiquement, l’absence de batteur ne se fait pas sentir.

 

Le premier set est consacré aux compositions du trio. Ils jouent maintenant « Braquemard » (Noë Macary). Ca commence doucement, tout de suite captivant. Ca vole haut, très haut. Malgré le titre, la musique est angélique. Le trombone arrive. Nom de Zeus, comme il sonne ! Ce gaillard a de l’avenir. Il pourra habiller d’or et de velours des chansons avec ou sans paroles. Si on ne se l’arrache pas très vite, c’est que le monde est sourd. C’est simple, poignant, puissant. Ca s’anime, s’active, swingue. Le piano sonne un peu bastringue mais c’est la faute du piano, pas du pianiste.

 

Le pianiste commence un standard. « Embraceable You ». Raphaël chante. Ce n’est pas Chet Baker mais c’est charmant. Comme Chet, son chant se tient le long du fil ténu entre le chant et le murmure. Il reprend le thème au trombone : là, ça sonne plus viril mais toujours chaud. La contrebasse marque placidement le tempo alors que le piano marche tranquille. Retour au chant pour le final.

 

« Mémoire d’une dégénération », une chanson de campagne électorale certainement. C’est une ballade un peu inquiétante. Le trio démarre groupé. Solo boisé de contrebasse avec le piano qui tourne au second plan. C’est tranquille comme la mer par temps calme. Des vagues douces viennent s’étaler paresseusement sur la grève. Ce trio a du talent à vendre. J’achète.

 

Le tromboniste commence seul, vif, précis. Contrebasse et piano ponctuent par petits coups vifs, secs. Ca balance terrible. Ajoutez quelques machines par-dessus et ça devient un choc pour piste de danse. Le trombone en tête, les deux autres le poussent. Justement, le pianiste prend la main. Ca virevolte. Ca se termine tout en douceur, dans un dernier tchic tchac de contrebasse.

 

« Otarie recousue ». Nostalgie d’une peluche d’enfance ? Le contrebassiste commence à l’archet. Le pianiste joue gravement, doucement. C’est nostalgique comme un souvenir d’enfance justement. C’est une très belle ballade dans la lignée d’Henri Texier, figure tutélaire du Jazz français. Le genre de mélodie si évidemment belle qu’elle ne vous lâche plus. Le trombone chante comme une otarie échouée. Impressionnant.

 

« Un toit et quelque » (Raphaël Reiter). La musique tournoie dans l’air. Petite influence balkanique mais ça ne sent pas la copie. Ca devient enflammé, passionné mais toujours coordonné. Le trombone barrit joyeusement puis le thème revient en sourdine.

 

PAUSE

 

Il y eut un deuxième puis un troisième set. Je n’en parlerai pas car je n’y étais pas. Mademoiselle F et moi nous sommes régalés en découvrant ce trio dont nous n’avions jamais entendu une seule note avant ce concert. Notre instinct fut bon. Le marchant de sable était passé et il y avait école le lendemain. Je suivrai Raphaël Reiter avec son trio ou d’autres formations. Depuis que Bob Brookmeyer (1929-2011) nous a quittés, le flambeau du trombone à pistons devait être repris. C’est ce que ce jeune musicien français est en train de faire. Longue vie à lui !

 

Ci-dessous, Bob Brookmeyer dans le trio de Jimmy Giuffre (saxophone ténor) avec Jim Hall (guitare électrique). Ils jouent " The Train and The River " au Newport Jazz Festival de 1958. Extrait du film " Jazz on a summer's day ". Souhaitons la même joie et la même créativité au trio de Raphaël Reiter.

 

 

 

 
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Le concert final de la Journée Internationale du Jazz diffusé en direct sur ARTE Live Web TV

Publié le par Guillaume Lagrée

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Yves Rousseau en concert en Ile de France en mai 2012

Publié le par Guillaume Lagrée


Pour Faire Bouillir La Pluie et Yves Rousseau vous proposent d'assister à la toute nouvelle création de son quartet.
" Akasha "
Une création autour du thème des quatre éléments, l'air, le feu, la terre et l'eau, qui fera se rencontrer l'univers d'un artiste visuel et celui d'un quartet acoustique à l'instrumentation inédite réunissant violon, saxophone, contrebasse et batterie. 

Avec Patrick Volve, images / Régis Huby, violons / Jean-Marc Larché, saxs / Christophe Marguet, batterie

Christophe-Marguet.jpg

La photographie de Christophe Marguet est l'oeuvre du Turbulent Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

le samedi 5 mai 2012 à 20h 

Au Centre des Arts d'Enghien les Bains 

16 Rue de la Libération 95880 Enghien-les-Bains
01 30 10 85 59


ACCES

> En transilien :
De Paris Gare du Nord, Ligne H direction Pontoise ou Valmondois (15 min)
De Pontoise, Ligne H direction Paris Gare du Nord (20 min)
Détail des horaires sur www.transilien.com
Situé à 2 min de la gare, côté rue de l'arrivée

> En bus (station gare d'Enghien-les-Bains) :
N°154 « Enghien-les-Bains > St-Denis porte de Paris »
N°256 « Lycée d'Enghien > Eglise de Villetaneuse »

> En voiture, à 14 km des Champs Elysées :
Depuis Paris la Défense, suivre A86, puis A15 direction Cergy-Pontoise / Epinay-sur-Seine. Prendre la première sortie Argenteuil / Enghien, puis tout droit. Enghien-les-Bains est à 3km.
Depuis Roissy Charles de Gaulle, suivre A1, puis A86/A15 direction Cergy-Pontoise/Epinay-sur-Seine, sortie Enghien.

Accès parkings :
- Sous le centre des arts, 12 rue la Libération, (60 pl.) ouvert jusqu'à la fin des spectacles (tarif préférentiel à partir de 20h).
- Place Foch, (165 pl.) ouvert 24h/24.
- Hôtel de Ville, (315 pl.), ouvert 24h/24 (tarif préférentiel à partir de 20h).


**************************************************************


Par ailleurs, vous pourrez retrouver le sextet d'Yves Rousseau avec le programme "Léo Ferré : Poète, vos papiers
avec Maria Laura Baccarini et Claudia Solal, voix
Régis Huby, violons - Jean-Marc Larché, saxophones - Christophe Marguet, batterie et Yves Rousseau, contrebasse, compositions et arrangements

le samedi 12 mai 2012 à 20h30

Espace culturel Les 26 Couleurs
Rue Pasteur
77310 Saint-Fargeau-Ponthierry
Tel: 01 64 81 26 66 



Venir aux 26 Couleurs
Venir en train:
Deux gares desservent la commune de Saint-Fargeau-Ponthierry : l'une est située sur le hameau de Saint-Fargeau, l'autre au coeur de Ponthierry. Pour venir sur le site industriel Leroy, descendre à l'arrêt Ponthierry-Pringy (ne pas descendre à l'arrêt Saint-Fargeau).

Venir en voiture:
De Paris: Prendre l'autoroute A6 en direction de Lyon. Prendre la sortie n°12 « Saint-Fargeau-Ponthierry ». Continuer sur l'ex-RN7 (devenue D607) qui mène directement à Saint-Fargeau-Ponthierry et suivre « Ponthierry /centre » jusqu'à l'Hôtel de Ville.



Avec le soutien de la DRAC Ile de France et de la Région Ile de France.

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Rêve d'Afrique: Barney Wilen " Moshi "

Publié le par Guillaume Lagrée

Barney Wilen

" Moshi "

Saravah. 1972.

Barney Wilen: saxophone ténor, composition

Michel Graillier: piano électrique

Pierre Chaze: guitare électrique

Simon Boissezon: basse

Christian Tritsh: basse

Didier Léon: luth

Micheline Pelzer: batterie

Caroline de Bendern: voix, composition

Babeth Lamy: voix

Laurence Apithi: voix

Marva Beroomvoix

Extraits de Moshi et de Moshi Too diffusés dans mon émission de novembre 2019 Le Jars jase Jazz sur Couleurs Jazz Radio le vendredi et le dimanche à 1h du matin et 18h (heure de Paris). Pas de podcast. Thème de l'émission: L'Afrique, c'est chic! L'Afrique rêvée et vécue par les Jazzmen. 

" Pour aller de Paris à Dakar, il faudrait toute une vie " (Théodore Monod). Barney Wilen (1937-1996), lui, prit deux ans de 1969 à 1970. Peut-être ce goût de l'Afrique lui vint-il de sa participation aux Jazz Messengers d'Art Blakey pour la musique du film de Roger Vadim " Les liaisons dangereuses " (1959 avec Boris Vian comme acteur). En tout cas, dans son album " Jazz sur Seine " (1959), Barney avait ajouté aux trois Américains du Modern Jazz Quartet sans John Lewis (Milt Jackson le remplaçant au pîano, Percy Heath à la contrebasse, Kenny Clarke à la batterie), le percussionniste sénégalais Gana M'Bow sur deux morceaux.  Barney était parti pour Zanzibar en compagnie d'une troupe de musiciens, cinéastes d'une quinzaine de personnes dont sa muse et compagne d'alors, Caroline de Bendern. Le but était donc de traverser l'Afrique d'Ouest en Est. En fait, ils la parcoururent du Nord au Sud s'arrêtant au Maroc, en Algérie, au Niger, au Mali, en Haute Volta (aujourd'hui, Burkina Faso) pour finir au Sénégal. Le parcours est décrit dans la superbe pochette de l'album par Caroline de Bendern. Barney n'a pas voulu qu'elle signe. Orgueil masculin?

Le monde entier connaît le visage de Caroline de Bendern, la Marianne de Mai 68. Petite fille d'un Lord anglais milliardaire, mannequin de mode, âgée de 23 ans, elle participe à l'euphorie des journées de Mai 68 à Paris. Le 13 mai, elle est fatiguée de marcher, le graphiste Jean-Jacques Levet la hisse sur ses épaules. Elle refuse le drapeau rouge, brandit le drapeau du Vietnam (les négociations pour la paix au Vietnam se déroulaient alors à Paris). Un photographe de presse, Jean-Pierre Rey, la prend en photographie. Elle devient l'icône de Mai 68, la photographie fait le tour du monde. Quelques jours plus tard, son grand-père millionnaire, retiré dans une villa de Biarritz, la découvre en une de Paris Match. Furieux, il la déshérite. 50 millions de nouveaux francs français envolés. Les agences de mannequin américaines la mettent sur une liste noire. Une égérie révolutionnaire sur les podiums, vous n'y pensez pas, cher(e) ami(e)? Commence pour elle une nouvelle vie plus pauvre en argent, plus riche en aventures. Dont celle en Afrique avec Barney Wilen.

Au gré des rencontres, du voyage, des incidents de parcours (il n'y avait pas encore de terroristes islamistes dans le Sahara mais il y avait des guerres au Tchad et au Nigeria), ils enregistrent des musiques, des sons. Certains membres de la troupe rentrent en France, d'autres se convertissent à l'Islam et restent sur place vivre leur foi. La compagnie Zanzibar, financée par une riche héritière aux opinions d'extrême-gauche, Sylvina Boissonas, (c'était la mode à l'époque) finit par couper les vivres. Zanzibar, c"était un hommage à Arthur Rimbaud, autre chercheur d'Afrique. Arrivés à Dakar, il fallut rentrer en France mais en bateau. Caroline de Bendern sortit un film en 1971 " A l'attention de Mademoiselle issoufou à Blima " produit par elle même. Ce film a pour bande musicale des extraits de l'album " Moshi ". 

Rentrés à Paris, Barney et Caroline disposant d'heures d'enregistrement sonore et visuel, entrent en studio avec des jeunes musiciens français dont le pianiste Michel Graillier qui épousa ensuite la batteuse qu'il rencontra alors, Micheline Pelzer. Le résultat donne une Afrique psychédélique, un album entre documentaire (prière du marabout, aboiements du chien) et Afro Beat comme ce " Zombizar " hommage à l'île de Zanzibar où ils n'arrivèrent jamais. A moins que ce ne soit un clin d'oeil à la compagnie cinématographique qui avait financé l'aventure. Saravah fondée en 1966 par Pierre Barouh avec l'argent gagné grâce au triomphe inespéré d'Un homme et une femme de Claude Lelouch et dont la devise, empruntée à Salvador Dali, est " Il est des années où on n'a envie de ne rien faire " est l'éditeur musical idéal pour cet double album hors normes. Barney et Caroline n'ont pas enregistré la musique pygmée (leur but d'origine) mais avec tout ce qu'ils ont collecté, ils ont collé, bricolé, composé, décomposé, recomposé, joué, chanté, une Afrique vécue et rêvée

Je me souviens encore de la stupéfaction de mon ami Burkinabé Monsieur B. lorsque je lui fis découvrir cette musique. Entendre sur un album enregistré à Paris en 1972 par un saxophoniste de Jazz blanc franco américain, de la musique mandingue, de Bobo Dioulasso, sa ville, une musique qui sert notamment à chanter les louanges de sa famille ( Monsieur B est issue d'une famille riche, puissante, ancienne, respectée dont les griots chantent la gloire), ce fut pour lui un choc mémorable. Un choc joyeux, bien sûr.

Le contexte de cet album est si riche que je vais continuer à l'explorer. A comparer avec la version remixée, quarnate ans plus tard,  à partir des bandes originales découvertes par Patrick Wilen, le fils de Barney, photgraphe de mode,  " Moshi Too ".

 

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CINEMATICS@Radio France. France Musique. Jeudi 19 avril 2012.23h59.

Publié le par Guillaume Lagrée

           Olivier Calmel

CINEMATICS @ Radio France
"Tapage nocturne" sur France Musique
Jeudi 19 avril 2012 à 23:59
Un personnage entre en scène, se raconte, s’invente ...
Recherche d’identité, introspection, découverte de soi deviennent alors les thèmes que cette histoire simple veut explorer.
Des thèmes qui prennent finalement tout leur sens lorsqu’on rapproche des obsessions « jazzistiques »
cinematics_titre

Philippe Canales / Comédien
Olivier Calmel / Piano / Fender Rhodes
Tam de Villiers / Guitare
Baptiste Germser / Cor / Basse électrique
Karsten Hochapfel / Violoncelle
Luc Isenmann / Batterie

>> extraits de la musique
>> description du projet de création
>> plaquette de présentation (jpg)
>> dossier de présentation (pdf)
>> visuel du spectacle (jpg)
Un spectacle musical écrit et mis en scène par Olivier Cohen
Une musique originale d' Olivier Calmel et de Tam de Villiers
interprété par Philippe Canales et Cinematics
 
notes bleues

Comment figurer les passions humaines, l'imaginaire, la violence, les beautés de la vie ?

Le dialogue, la fusion entre voix et musique ouvre, par sa simplicité, sa densité, les portes de nos imaginaires.

En forme de ciné-concert, le projet Cinematics vise à utiliser toutes les ressources du récit musical pour parler à l'esprit et aux sens.

« Un musicien qui a une vision artistique large » - La Vie
 « Calmel combines elements of 20th century classical music and jazz fusion to create a vibrant set of fresh thematic material » - AllAboutJazz
« Calmel a réussi à construire un bel univers cohérent » - Jazz magazine
« Olivier Calmel mêle genres et bouscule conventions musicales »- Le Parisien
« Au fil des ans et à force de persévérance, Calmel a réussi à rassembler des influences éparses pour modeler une planète musicale personnelle. Arriver à cette cohérence dans l’éparpillement, c’est l’apanage des grands. » - CitizenJazz

 
  

philippe canales

olivier calmel

tam de villiers

baptiste germser

karsten hochapfel

luc isenmann

Twitter: oliviercalmelFacebook: olivier.calmelLinked In: oliviercalmelMySpace: oliviercalmelDeezer: olivier%20calmelYouTube: OlivierCalmelSoundCloud: olivier-calmelDailymotion: Olivier_CalmelAllMusic: olivier-calmel-p1154827All About Jazz: oliviercalmel

Infos, extraits, disques, presse, catalogue concerts : www.oliviercalmel.com
© Olivier Calmel - 2012
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Leçon de Jazz d'Antoine Hervé: " Antonio Carlos Jobim et la Bossa Nova "

Publié le par Guillaume Lagrée

Leçon de Jazz d'Antoine Hervé:
" Antonio Carlos Jobim et la Bossa Nova "

" Jouer une sambe sans tristesse, c'est comme aimer une femme qui ne serait que belle " (Vinicius de Moraes).

Paris. Auditorium Saint Germain.

Lundi 16 avril 2012. 19h30.

Antoine Hervé: piano, enseignement

Rolando Faria: chant, enseignement

Antoine Hervé

La photographie d'Antoine Hervé est l'oeuvre du Carioca  Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Respectables lectrices, honorables lecteurs, sachez que certains critiques musicaux professionnels, payés pour ce travail, sont capables de vous raconter un concert sans y avoir assisté. C'est ce que m'ont assuré certains musiciens professionnels. N'étant qu'un amateur bénévole, je suis incapable d'une pareille prouesse.

C'est pourquoi je vous avoue franchement que je n'ai pas assisté à la Leçon de Jazz d'Antoine Hervé sur " Antonio Carlos Jobim et la Bossa Nova " donnée le lundi 16 avril 2012 à l'Auditorium Saint Germain à Paris.

Toutefois, puisque j'y ai déjà assisté, je vous renvoie à la lecture de la chronique d'une précédente édition de cette Leçon.

Pour ceux qui l'ont manqué cette Leçon à Paris, sachez qu'Antoine Hervé la dispense dans toute la France y compris Outre Mer pour l'instruction et l'amusement des petits et des grands.

Si votre emploi du temps, votre santé, votre éloignement des centres urbains vous empêchent d'y assister, sachez que vous pouvez la déguster à votre guise en CD et en DVD.

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Poète, vos papiers! Léo Ferré enchanté par le sextet d'Yves Rousseau

Publié le par Guillaume Lagrée

« Poète, vos papiers ! »

Yves Rousseau et Cie 

Les Lilas. Le Triton 

Samedi 14 avril 2012. 20h30.


Yves Rousseau : contrebasse, composition, direction

Christophe Marguet : batterie

Jean-Marc Larché : saxophones alto, soprano

Régis Huby : violons

Claudia Solal : voix

Maria Laura Baccarini : voix

 

La photographie de Christophe Marguet est l'oeuvre du Resplendissant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.


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J’ai assisté à plusieurs reprises et avec grandes délices à la première version de ce spectacle qui met en musique des poèmes de Léo Ferré extraits de son recueil « Poète, vos papiers ! » (1956).  Je viens enfin découvrir le nouveau programme donné par un groupe où Maria Laura Baccarini a remplacé Jeanne Added.

 

Je reconnais le premier texte trois ans après. Une œuvre si puissante ne s’oublie pas. La musique épouse la fougue du verbe de Léo Ferré, que s’approprient Claudia Solal et Maria Laura Baccarini. Maria Laura chante, Claudia vocalise. Sax soprano au son aigu, contrebasse et batterie creusent les graves alors que le violon vient se mettre au milieu.

 

Régis Huby commence en grattant son violon électrique comme une guitare. Maria Laura chante en duo avec lui. La rythmique démarre avec le batteur mains nues sur les tambours. Claudia puis Maria Laura. Chacune de ces Super Nanas prend, à son tour, la parole. Voilà qui me donne le frisson, le bon. C’est rare, précieux, sans prix sur le marché. Ce diamant là n’est pas coté. Le Jazz au féminin ce sont essentiellement les chanteuses mais il y en tant qui se ressemblent fades et pâles. Celles là, pas du tout. Elles vous remettent la musique à l’endroit comme Marx prétendait le faire de la philosophie. C’était la préface de « Poète, vos papiers ! » suivi du titre éponyme.

 

« Mendiants d’avoine ». C’est un nouveau texte par rapport au précédent spectacle. Maria Laura en duo avec le violon. Ces poèmes ne se racontent pas : ils se lisent et maintenant, grâce à ces Enchanteuses, ils s’écoutent. Duo Maria Laura/violon puis Claudia/saxophone. L groupe démarre. Ca pulse rock’n roll et passionné. Batterie puissante mais pas lourde. Les dames s’y mettent aussi et ça remue drôlement. Pour se calmer à l’instant. Un vieux monsieur s’en va. Il a eu la politesse d’attendre la fin du morceau. Cette beauté ne l’a pas saisi au vif ou trop peut-être.

 

Nouvelle chanson. Une ballade douce en hommage aux prostituées de Barbès-Rochechouart. Il y en a encore. Ont-elles encore des poètes pour écrire sur elles ? Solo de batterie où les cymbales vibrent sous les maillets.

 

Ca enchaîne sur un air swinguant avec le batteur aux balais. Sax alto. Claudia vocaliste joliment portée par la rythmique. Une nouvelle chanson sur le taxi. Le répertoire a été vraiment renouvelé. Solo de contrebasse rapide, puissant relayé par un jeu virevoltant de batterie aux balais. Le sax soprano vient doucement ajouter son chant en fusion avec le violon. Ca devient méditatif, rêveur.

 

Maria Laura entame une nouvelle chanson nocturne. Nous vivons un rêve éveillé. Les morceaux s’enchaînant, les spectateurs n’ont pas le loisir d’applaudir. Ils écoutent et l’ambiance créée n’est pas brisée. La contrebasse et la batterie assurent l’ancrage alors que les autres décollent. Une ancre qui n’empêche pas le navire de voguer, l’aéronef de voler.

Se sont donc suivis «  Barbès », « Drapeau noir », « Le hibou de Paris » (hommage à Restif de la Bretonne  ?).

 

Deux textes chantés par Léo Ferré : «  A toi » puis « Mardi sur la Terre  ». La première est une chanson d’amour comme on en entend peu souvent sur les mass media. Une chanson qui est la passion même, jouée, chantée, passionnément. Bref, c’est passionnant. Maria Laura chante, Claudia ponctue rythmiquement alors que le groupe dépote sévèrement. Solo énervé du batteur aux balais. La passion l’habite mais il garde tout de même le fil de son discours. Il se calme, enchaîne sur une marche militaire, celle de « Madame la Misère  ». « Les pauvres sont si malchanceux que le jour où les gens chieront de l’argent, ils seront constipés » (Jorge Amado). Claudia Solal, Française, chante en italien alors que Maria Laura Baccarini, Italienne, se fond avec les instruments. Léo Ferré est mort dans sa maison toscane le 14 juillet 1993. C’est dire si ce Monégasque aimait l’Italie et la France. Claudia fait même les gestes de l’Italienne en colère. C’est si puissant que je souris, habité d’une joie pure, celle d’être là.

 

PAUSE

 

Ca commence par la musique. Jean-Marc Larcher joue d’un saxophone soprano, pas dtoit comme une clarinette. La voix enregistrée de Léo Ferré s’élève au dessus de la musique. Maria Laura reprend ses paroles. Ca, c’était dans le précédent spectacle. Claudia chante des sons en harmonie avec le groupe alors que Maria Laura parle. Une autre chanson d’amour fou. 

 

Rappelle toi

 

Et si tu meurs devant je suivrai à la trace

Comme le chien perdu sans collier ni pâtée
Recherche tendrement son chagrin à la place

 

Où son bonheur si bêtement s'est arrêté 


Une nouvelle chanson. Un duo entre Régis Huby au violon acoustique et Claudia Solal. Le tempo s’accélère et les paroles deviennent sardoniques. C’était « Rappelle toi » puis « Les passants ».

 

« La poésie se vend mal ». Une nouveauté. Le groupe pulse doucement mais fermement. Les deux chanteuses vocalisent comme des oiseaux déchaînés. Ca devient rock’n roll mais avec de l’improvisation, le feu sacré et deux Super Nanas propulsées par de Sacrés Mecs.

 

Reprise du précédent spectacle : « L’été s’en fout ». Contrebasse profonde, souple. La batterie est malaxée aux balais et Claudia chante légère, moqueuse. Maria Laura prend la suite en duo avec le violon acoustique. Nous sommes bercés, caressés par la musique sans qu’elle nous flatte, nous avilisse jamais. Claudia reprend en duo avec le sax soprano. Le groupe démarre. Maria Laura chante, Claudia vocalise en harmonie. C’est le « Jazz des nébuleuses » comme l’écrit Léo Ferré. Pouvoir de la suggestion : cette chanson me parle de celle qui n’est pas avec moi ce soir et que je retrouverai après le concert. Les cordes pincées du violon électrique répondent à celles de la contrebasse. Le batteur martèle doucement. Le sax alto enveloppe l’ensemble. Les Dames du chant ajoutent leur touche finale, tour à tour. Régis Huby passe au violon acoustique et à l’archet. Il revient au violon électrique pour en jouer comme d’une guitare. Les chanteuses se sont effacées, la musique disparaît doucement.

 

« Prélude à Elia », un instrumental vocal qui figurait dans le précédent spectacle. J’en profite et me tais.

 

RAPPEL

 

« L’arlequin », une nouveauté. Maria Laura commence à vocaliser avec le violon acoustique. Claudia chante et le groupe démarre. C’est une étrange ballade, au texte pas racontable. Ca balance doucement. Ca valse avec le batteur aux balais. Le sax soprano vient ajouter sa petite plainte. Claudia chante un mélodieux coucou pour sonner l’heure de la fin du concert.

 

FIN

 

Ci-dessous " Signora la Miseria " chanté par Jeanne Added et Claudia Solal dans la première version de ce spectacle (disponible en CD). Pour entendre la nouvelle avec Maria Laura Baccarini, il faut aller écouter " Poète, vos papiers! " par Yves Rousseau et Cie. Séance tenante.

 

 

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ExperienZ. Bruxelles. Vendredi 20 avril 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

La Foire d'art contemporain de Bruxelles, Belgique aura lieu du mercredi 19 au dimanche 22 avril 2012. Ce sera sa 30e édition cette année.


La toute première édition d'ExperienZ, plateforme dédiée aux pratiques artistiques Live, aura lieu le vendredi 20 avril de 16h à minuit au Beursschouwburg à Bruxelles, en parallèle de la foire.

Bien que le Beursschouwburg accueille régulièrement des concerts de Jazz (les Jazz Lab Series), pas un seul Jazzman, pas une seule Jazzwoman ne sera présent sur scène lors de cette première Experienz. Un lien avec le Jazz tout de même, Marcelline Delbecq qui joue souvent avec le pianiste Benoît Delbecq dont le talent échappe aux cadres, fussent-ils aussi larges que ceux du Jazz. J'ignore s'ils sont époux, frère et soeur ou cousins.

 

Une autre expérience de création Live, c'est la rencontre entre Benoît Delbecq et Antonin Tri Hoang pour la Fête de la Musique 2011. J'y étais. C'est une expérience qui ne s'oublie pas.

 

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