Thierry Péala & Edouard Ferlet ont quartier libre au Café Laurent

Publié le par Guillaume Lagrée

Edouard Ferlet par Juan Carlos HERNANDEZ

Edouard Ferlet par Juan Carlos HERNANDEZ

Thierry Péala

&

Edouard Ferlet

Le Café Laurent

Paris, Ile de France, France

Lundi 12 juin 2023, 19h45

 

Edouard Ferlet : piano

Thierry Péala : chant

 

« The sweetest things, the sweetest sounds ». Le plus doux est à venir dit la chanson. Thierry Péala chante en claquant des doigts. Edouard Ferlet joue en douceur. C’est l’ambiance. Sans contrebasse ni batterie, ça pulse. Thierry joue un accompagnement aux balais avec sa voix. Le pianiste s’élance. Ca roule joyeusement. Du scat en harmonie avec le piano. Ca marche. Je bats la mesure des pieds. Bonne vague. Une chanson de Cendrillon, le film de Walt Disney.

« Everybody’s song but my own » (Kenny Wheeler).  Thierry Péala a enregistré son premier album « Inner traces » (2000) avec Kenny Wheeler. Chef d'oeuvre d'emblée. Une ballade qui nous hante. Chantée et jouée énergiquement. Musique thaumaturge. Belle envolée du pianiste en solo. Délicat dialogue entre le piano et la voix qui chantonne.

« I remember April ». Un standard du Jazz. Joué et chanté avec la légèreté et le rythme qui conviennent à cette chanson d’amour. Ma jambe gauche bouge toute seule emportée par le dialogue piano scat.

« Love reborn » (George Duke). Un titre que jouait Michel Graillier avec qui Thierry Péala a débuté sa carrière. Thierry fait les balais avec la voix. Même sans basse ni batterie ni guitare, c’est funky. Normal, c’est une composition de Georges Duke. Une chanson d’amour funky donc.

« My kingdom » (Mon royaume). Une composition d’Edouard Ferlet à laquelle Gil Gladstone, poétesse qui a travaillé avec Thierry Péala, a mis des paroles. Une ballade mystérieuse, vaporeuse. Ce royaume est-il de ce monde ? Un air paisible.

« Par tous les temps » (Edouard Ferlet). Une variation sur les mesures en 3, 5, 7 temps. La musique progresse inexorablement en variant. Thierry accompagne le piano en scatant, chantonnant, instrumental et vocal. Ca monte, descend.

« Humpty dumpty » (Chick Corea). Pendant le confinement du printemps 2020, Thierry Péala prenait de l’énergie en écoutant les improvisations quotidiennes de Chick Corea sur le Net. Un morceau très joyeux, sautillant. Thierry chante et scatte en claquant des doigts. Il joue même un solo de contrebasse. Solo de piano haché, joyeux, comme il faut. Ca reprend joyeusement en duo. Cf extrait audio au dessus de cet article.

PAUSE

Edouard reprend seul au piano. Ca plane pour nous.

Thierry le rejoint sur scène. Le pianiste lance un petit air qui swingue. Thierry reprend en scattant. Ca swingue terrible juste à deux. Thiery joue des percussions avec sa voix et des claquements de langue. J’avoue ne pas avoir reconnu « Impressions » (John Coltrane).

« Monk’s dream » (T.S Monk). Paroles de Jon Hendricks évidemment. Ca swingue be bop, heurté, haché. Bref, du Monk.

Une chanson pour la maman de Thierry présente ce soir. Son grand frère est là aussi. Une ballade. « People who need people ». Une chanson sur la solidarité humaine. Pleine de bons sentiments mais jouée et chantée avec fougue.

Un thème de Ralph Towner. Paroles de Norma Winstone qui a, elle aussi, travaillé avec Thierry Péala sur son premier album « Inner traces » (2000). « The glide ». Morceau lumineux, vif, qui glisse comme l’indique son titre. Ca swingue bien en duo puis en piano solo. Thierry danse sur la scène, emporté par la joie de la musique.

Un air joyeux, scatté. Ca bondit, court, rebondit. Solo de piano ponctué par quelques percussions vocales.

Un morceau percutant. Scat. « Keskidi ? » chante Thierry. Puis il chante. Un standard du Jazz je pense.  Ca swingue terrible. « Invitation ». Un standard en effet.

« Pannonica » (T.S Monk), composition dédiée à la baronne Pannonica de Koenigswarter, née Rothschild, mécène du Jazz et amie des musiciens. Tout en douceur, en souplesse. Comme un vol de papillon. Délicieux solo de piano.

« But not for me ». Un standard du Jazz. Chanté et joué avec la passion qu’il faut.

Un thème de Miles Davis dont je n’ai pas entendu le titre et que je n’ai pas reconnu. Ca balance bien. Jeu de balais à la voix. " Boplicity " composé par Gil Evans pour le premier album mythique de Miles Davis " Birth of the Cool ".

RAPPEL

En hommage à Astrud Gilberto (1940-2023), récemment décédée, « The girl from Ipanema ».

Cela fait des années que je savoure les créations de Thierry Péala et Edouard Ferlet et en écris du bien sur ce blog. C’était la première fois que je les écoutais ensemble. J’ai été déçu en bien comme disent les Suisses. Madame E, elle, découvrait ces artistes ce soir. Elle aussi a apprécié.

La photographie d'Edouard Ferlet est l'oeuvre de l'Imputrescible Juan Carlos HERNANDEZ. Toute reproduction de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article