" Métamorphoses " Olivier Calmel Double Celli

Publié le par Guillaume Lagrée

Antoine Banville par Juan Carlos HERNANDEZ

Antoine Banville par Juan Carlos HERNANDEZ

" Métamorphoses "

Olivier Calmel

Double Celli

KLARTHE

Sortie digitale le vendredi 4 février 2022

Sortie physique le vendredi 18 février 2022

Concert de sortie à Paris, en France, au Studio de l'Ermitage,

le jeudi 31 mars 2022 à 20h30

 

Olivier Calmel: piano, compositions

Johan Renard: violon

Frédéric Eymard: alto

Xavier Phillips: violoncelle

Clément Petit: violoncelle

Antoine Banville: batterie & percussions

 

Lectrices exhaustives, lecteurs extensifs, il n' a pu vous échapper que ce blog  vous a déjà chanté les louanges du groupe Double Celli du pianiste et compositeur français Olivier Calmel: en studio avec l'album " Immatériel " (2017) et sur scène à Paris, au Café de la Danse (2017). Je vous ai aussi vanté les mérites de son album " Cinematics " (2012) où figure le morceau " Intuitions ". 

En 2002, il est temps pour vous de retrouver le groupe Double Celli (2 violoncelles, 1 violon, 1 alto cela fait bien un quatuor à cordes) encadré par le piano du compositeur et la batterie et les percussions d'Antoine Banville. Cf photographie au dessus de cet article. Et de retrouver " Intuitions " (4) dans une autre version.

" Métamorphoses " c'est le titre de l'album et son morceau d'ouverture. Cf extrait audio au dessus de cet article. Cela définit bien le projet musical poursuivi par Olivier Calmel et ses complices.

Le Jazz avec cordes, à mon goût, c'est souvent raté. Sauf Stan Getz mais Stan Getz jouait du violon au saxophone. Il était d'ailleurs surnommé, outre The Sound, le Sacha Heifetz du ténor.

Oliver Calmel est issu d'une solide formation classique transmise par le Conservatoire et par son père, le compositeur Roger Calmel(1920-1998) à qui cet album rend de nouveau hommage. Ses photos figurent dans la vidéo sous cet article. Avec d'autres Maîtres, les Russes Serge Prokofiev et Igor Stravinsky, les Hongrois Bela Bartok et György Ligeti.  Olivier Calmel sait orchestrer des cordes. Sans mièvrerie ni sucrerie. 

Avec énergie comme dans le " Scherzo sostenuto " (2)avec une tension qui ne cesse que quand le morceau s'arrête. Avec les rythmes d'Europe de l'Est comme dans la " Rhapsodie bulgare " (3). Mais il sait aussi nous caresser sans nous flatter avec " Intuitions " (4) précité.

Les cordes savent même sonner comme des cuivres dans " Fanfares à Double Cinq " (5). Les percussions sont apportées tant par le piano que par la batterie et les percussions elles mêmes.

Cette musique swingue trop pour être de la musique contemporaine. La pulsation rythmique s'entend ce qui fait horreur aux adorateurs du Dodécacophonique. C'est très savant mais cela reste dansant. Par exemple " La rage de Bali " (6).

En musicien venu du Classique, Olivier Calmel se doit de rendre hommage à l'Italie à qui nous devons le système de notation musicale adopté en Occident (portées et notes) et les expressions qui marquent les impressions sur les partitions (allegro, scherzo, sostenuto, andante, assai, etc). En fait, un musicien occidental qui prétend lire et écrire la musique devrait savoir lire et écrire l'italien. Même Richard Wagner est mort à Venise. Pour payer sa dette au final.

Olivier Calmel paie ses dettes à l'Italie avec le " Scherzo sostenuto " (2) et la " Festive Toccata " (10) qui vient conclure l'album " Métamorphoses ". Mais, avant cela, il rend hommage au Palio de Sienne en Toscane avec " Il Palio ouverture " (8) et " Il Palio " (9). Le défilé des chevaux et des bannières, la course, la passion de la foule, touristes et locaux mêlés, tout y est.

Tant par le titre que par le thème musical, " Séquence II " (7) ne serait-il pas un clin d'oeil à Martial Solal et à la " Séquence tenante " qui ouvre l'album préféré de Martial Solal , " Sans tambour ni trompette " (1970), titre qui figure dans mon émission de janvier 2022 sur Couleurs Jazz Radio? Pour poursuivre la réflexion, lectrices exhaustives, lecteurs extensifs, je vous renvoie à la rencontre que j'avais organisé en janvier 2012 entre Martial Solal, Eric Ferrand N'Kaoua et Olivier Calmel autour de la figure d'André Hodeir (1921-2011).

Vous l'aurez compris, lectrices extensives, lecteurs exhaustifs, l'album " Métamorphoses " du groupe Double Celli d'Olivier Calmel est d'une insondable richesse. Plusieurs écoutes ne suffisent pas à en épuiser les charmes. Le jeu des cordes m'enchante. Le piano habille l'ensemble mais la touche finale, c'est Antoine Banville qui l'apporte avec sa finesse et sa précision habituelles. Je n'imagine pas un autre batteur pour ce groupe. Olivier Calmel non plus. Tant mieux pour nous.

La photographie d'Antoine Banville est l'oeuvre du Percutant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

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