Dominique Cravic & Manasses De Sousa reçoivent au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Dominique Cravic

&

Manasses De Sousa

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Mercredi 26 avril 2023, 19h30

 

Dominique Cravic : guitare acoustique 6 cordes, MC

Manasses De Sousa : guitare acoustique 12 cordes

Invités :

Claire Elziere : chant

Bertrand Auger : clarinette

Bertrand Doucin ( ?) : flûte traversière

Matteo di Donato ( ?) : cavaquinho

 

Guitares acoustiques amplifiées. Après Marc Benham, pianiste, pour m’accompagner au concert du trio ENODIA la veille au Sunside, c’est Jean de Aguiar, guitariste, auteur des génériques de mon émission Le Jars jase Jazz sur Couleurs Jazz Radio, qui m’accompagne à ce concert.

Ca commence tout en douceur pour finir par arriver au thème de « Ne me quitte pas » (Jacques Brel). Traité de manière franco-brésilienne. Pas à pas. Mélancolique mais sans pathos ce qui est difficile sur cette chanson. Haut niveau de maîtrise technique et émotionnelle. J’entends toujours le barman travailler mais le public est concentré, silencieux.

Son métallique et pourtant chaud. Je cherche l’air. C’est « La vie en rose ». Ils restent sur des classiques de la chanson française interprétés à leur façon. Tant par le fait de mon ignorance crasse que par la fusion sonore des deux instruments, je ne distingue pas à l’oreille la 6 cordes de la 12 cordes. C’est un flux continu de beauté. Cf extrait audio au dessus de cet article. 

Des invités montent sur scène. Un flutiste et un clarinettiste. « Les enfants de Jean ». Flûte et clarinette ajoutent leur chant tout en douceur. Je vois bien les enfants jouer dehors au rythme de cette musique.

Claire Elzière monte sur scène pour chanter. « Agua di beber » (Jobim & Moraes) devenu « Ce n’est que de l’eau » dans la version française de Pierre Barouh, peut-être le plus Brésilien des Français, selon ses propres termes. Thème immédiatement reconnaissable. C’est bien une chanson brésilienne mais en version française chantée par une femme à la belle voix grave. Accompagnée par les guitares, la flûte et la clarinette, c’est tout à fait rafraîchissant. Les 4 Français sont des musiciens et la chanteuse du groupe « Les primitifs du futur ». 

Une valse de Chico Buarque. « Joao e Maria ». En version française « Jean & Maria ». Duo de guitares pour accompagner la chanteuse. Une chanson d’amour évidemment.

Retour en France avec Django Reinhardt et ses « Nuages ». Le clarinettiste est resté sur scène. La version la plus célèbre de Django est avec 2 clarinettistes : Hubert Rostaing & Alix Combelle. Ce soir, c’est du jazz manouche au feeling brésilien. Musique tout en douceur sans tambour ni trompette. Premier solo de clarinette dans l’esprit Swing. Dialogue de guitares tout à fait élégant, comme il convient, pour finir.

« Les feuilles mortes » (Prévert & Kosma). « Autumn leaves » pour les Américains du Nord. Le clarinettiste reste. Ca part en ballade. Relâché. La clarinette ajoute de l’aigreur à cette sauce douce.

« A que sera » (Chico Buarque). « Ah tu verras » dans la version française de Claude Nougaro. Duo de guitares délicieux. Les notes s’entrelacent. Sensuel et émouvant.

Retour du flutiste et du clarinettiste. Arrivée du joueur de cavaquinho. Le duo est devenu un quintette. Je ne reconnais pas ce thème. Jean de Aguiar non plus. Doux et répétitif. Les notes aigues du cavaquinho se détachent de l’ensemble. La flûte vient ajouter son chant.

Pour finir, un classique de la Bossa Nova « Insensatez » (Jobim & Moraes). Chanté et joué par Joao Gilberto évidemment. « Insensitive » pour les Américains du Nord. Joué à 3 guitares, une clarinette, une flûte. Thème immédiatement reconnaissable et toujours aussi prenant.

RAPPEL

Dominique Cravic chante « La Javanaise » (Serge Gainsbourg). Comme beaucoup de spectateurs, je chante avec lui, ravi.

 

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