Macha Gharibian. 10 ans de vie sur Mars au 104.

Publié le par Guillaume Lagrée

Fabrice Moreau par Juan Carlos HERNANDEZ

Fabrice Moreau par Juan Carlos HERNANDEZ

Macha Gharibian

10 ans de vie sur Mars

Le 104

Paris, Ile de France, France

Mardi 28 novembre 2023. 20h30.

 

Concert de célébration des 10 ans de l’album « Mars » (2013) chanté sur ce blog lors de sa sortie.

 

Macha Gharibian : piano, Fender Rhodes, chant

Célia Kameni: chant

Lea Maria Fries: chant

Linda Olah: chant

Kenny Ruby: guitare basse électrique

Dré Pallemaerts : batterie

 

Invités :

Dan Gharibian : guitare, chant

Fabrice Moreau : batterie

Alexandra Grimal : saxophone alto

Artyom Minasyan : duduk

Lionel Suarez : accordéon

Sarah Lenka : chant

 

Excusé:

Thomas de Pourquery: saxophone alto, chant

 

Ca commence par un chœur de femmes. Dans je ne sais quelle langue. Arménienne je présume. C’est envoûtant.

Le batteur commence à jouer aux maillets. En douceur. Guitare basse électrique. Chant arménien. Me voici parti dans les montagnes. La chanteuse soliste était Macha Gharibian qui s’assied au piano.

D’abord « Sueni » (« Rêve ») puis « Nam » ( ?) une chanson populaire arménienne.

« Song for children » dédié aux enfants dans des situations difficiles (Arménie, Haut Karabagh, Palestine, Israël, Ukraine).  Batteur aux baguettes. Bonne pulsation Jazz. Chanson de cavalcade. A la fois de la peur et de l’espoir.

Enchainement sur un air plus swinguant, presque Latin Jazz.

« Celebrate » une chanson en anglais qui n’est pas de Madonna. Dré Pallemaerts aux baguettes fait merveille d’élégance et de précision. Jolie chanson joyeuse mais avec une pointe de nostalgie.

Enchaînement sur une chanson de l’album « Mars » que je reconnais 10 ans après. Orientale et envoûtante pour le final.

Arrivée sur scène d’Alexandra Grimal au saxophone alto. Le son du saxophone se mêle aux voix de femmes comme une voix de femme. Clairement, elle a beaucoup écouté Wayne Shorter même si elle ne joue pas du sax ténor ou soprano. Belle école de clarté et de fantaisie.

Thomas de Pourquery est absent pour cause de fièvre. Il ne pourra donc pas chanter « The woman I am longing to be » (La femme que je désire être) avec sa voix haut perchée et sa féminité d’homme à barbe. Ca groove doucement, tranquille porté par les voix de femmes. Thomas de Pourquery y aurait mis de la folie.

Reprise d’une chanson brésilienne. Je n’ai pas capté le titre et l’auteur. C’est la première fois sur scène que Macha Gharibian chante en portugais. Elle s’en sort très bien.

Changement de batteur. Fabrice Moreau remplace Dré Pallemaerts. Fabrice Moreau était le batteur de l’album « Mars » en 2013 et il y a mis ses couleurs. Il est aux baguettes. Macha Gharibian a décidé de faire chanter le public. En double croche. Plus compliqué qu’en croche simple. Pour nous faciliter la tâche, les paroles sont simples. « Mana Mana ». Même si la démonstration vocale est très claire, le public a du mal à suivre, moi compris.

Bassiste et batteur s’en vont. Lionel Suarez arrive avec son accordéon. Ils jouent en duo mon morceau préféré de l’album « Mars », « La douceur ». Une mélodie qui me plonge dans un bain de douceur. J’adore ce morceau. L’accordéon et le piano collent ensemble comme le lait avec le riz. L'accordéon remplace la guitare de la version studio. Du miel pour les oreilles. Cf extrait audio au dessus de cet article.

Macha Gharibian en arrive au moment le plus délicat de la soirée. Présenter son père Dan Gharibian, plus de 50 ans de carrière sur scène comme chanteur et guitariste. Elle qui a appris le piano au conservatoire. Lui qui ne sait pas lire une note de musique mais sait les jouer et les chanter à sa façon. Elle qui veut lui imposer le métronome. Lui qui les refuse toujours. Bref, les rôles traditionnels sont inversés puisque c’est le père qui incarne l’Anarchie et la fille la Règle.

Une chanson d’amour de Charles Aznavour bien entendu. « Parce que ». Reprise par Serge Gainsbourg. Chantée par Dan Gharibian. Macha, sa fille, vient ajouter quelques notes de piano. Duo piano accordéon. Dan vient ajouter sa guitare. C’est émouvant. Tout sonne juste.

Retour du bassiste et de Dre Pallemaerts. Ajout d’Artyom Mianysan au doudouk, le hautbois arménien.

Une chanson arménienne. Macha explique qu’elle a l’habitude de la piquer à son père mais que, ce soir, elle est obligée de lui rendre. Ca s’installe. Fin ciselis des baguettes sur les cymbales. La flute et la voix de Dan se répondent. Ca pulse et ça plane. Dans le chant, j’entends tout le respect de la fille pour son père. La rythmique ajoute un parfum de Jazz à l’ensemble.

Arrivée d’une autre chanteuse sur scène, Sara Lenka. Belle berçeuse avec chant et doudouk. Je m’endors en rêvant.

Pour me réveiller, tout le monde revient sur scène, sauf Fabrice Moreau, pour un morceau festif « Keftime ». Sûrement une allusion au Kefta, plat traditionnel du Proche Orient et du Maghreb. Un morceau qui donne faim.

Il y eut deux rappels. La fièvre eut le tort d’empêcher Thomas de Pourquery de participer à cette fête musicale et amicale. Nous nous sommes régalés.

La photographie de Fabrice Moreau est l'oeuvre du Pétrifiant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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