Le trio de Ramona Horvath augmenté et raccourci au Son de la Terre

Publié le par Guillaume Lagrée

Ramona Horvath trio

+ Invités

Paris, Ile de France, France

Péniche Le Son de la Terre

Vendredi 8 mars 2024, 20h.

 

Ramona Horvath : piano, direction musicale, MC

Nicolas Rageau : contrebasse

Antoine Paganotti : batterie

Invités

Clotilde Rullaud : chant

Carlos Miguel Hernandez : chant

Jean-Philippe Bordier : guitare électrique

 

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Un air inspiré de la musique classique. Qui ressemble à un standard du Jazz, « Poinciana ». Batteur aux maillets. C’est délicieux. Salle archi-comble.  Il est permis de manger, boire et causer pendant le concert au Son de la Terre. Maillet main gauche. Balai main droite. Energique et agréable. Solo de contrebasse. Pianiste et batteur jouent mezzo voce. C’était « Claire De Bussy » en hommage au compositeur français Claude Debussy. Cf vidéo sous cet article. 

Attaque énergique de la pianiste. A la Mac Coy Tyner. Batteur aux baguettes. Une espagnolade. Un air de flamenco façon Jazz. Le batteur multiplie les pains. Ca se mange bien. C’était « Carmen’s Karma », le titre de l'album célébré sur ce blog, inspiré de la « Carmen » du compositeur français Georges Bizet, lui-même inspiré par l’Espagne. Cf extrait audio au dessus de cet article.

Premier invité. Le guitariste français Jean-Philippe Bordier. Pour jouer une chanson roumaine du compositeur Ion Vasilescu « O strange de mana » (la poignée de main en français si j’ai bien compris). Batteur aux balais. Une ballade. Ca balance tranquille. Ramona Horvath est diplômée en piano de l'Université nationale de musique de Bucarest. Elle a salué les Roumains présents dans la salle.

Deuxième invitée, la chanteuse française, Clotilde Rullaud. Elle a appris le roumain en 2 semaines pour ce concert nous explique Ramona. Respect. Duo piano chant. Ne parlant pas un mot de roumain, je ne ferai aucune critique quant à l’accent et à la prononciation. C’est une ballade. Les mots ne me sont pas totalement étrangers car le roumain est une langue latine. En tout cas, c’est une chanson grave et nostalgique. La rythmique enchaîne avec le batteur aux baguettes. Le guitariste est resté. A lui de faire chanter sa guitare. Il le fait joliment. La pianiste reprend la main avec autorité. Ca balance bien.

Intro en piano solo. La rythmique enchaîne avec le batteur aux balais. Ca sonne bossa nova  mais chanté en roumain. C’est original et charmant. Le batteur passe aux baguettes. Ca swingue plus énergiquement. La guitare vient ajouter un léger coup de fouet. Belles vocalises de Clotilde Rullaud en jouant avec le micro. Elle nous explique que les chansons roumaines parlent de vin et d’amours ratées. Comme les standards de Jazz.

Ramona Horvath m’apprend qu’une chanson française est en fait roumaine. « Johnny tu n’es pas un ange » de Richard Stein, adaptée aux USA par Les Paul (l’homme qui a donné son nom et son prénom à un modèle de guitare électrique) puis en France par Francis Lemarque et chantée par Edith Piaf. Le guitariste décolle bien chauffé par la rythmique. Clotilde Rullaud se déchaîne sur cette chanson satirique.

PAUSE

 

3e invité. Le chanteur cubain Carlos Miguel Hernandez. Duo piano-chant. En espagnol cette fois. Crooner à fond. Une sorte de tango. Guy Marchand aurait adoré.

Retour sur scène du contrebassiste et du batteur. « Con tres palabras ». Un boléro du Mexicain Javier Solis. Ca balance tranquille. Toujours crooner bien sûr. Le guitariste ajoute une touche de Blues.

Duo guitare & voix. Crooner à fond. Le piano revient. Un grand classique du tango enregistré par Carlos Gardel trois mois avant sa mort. « Volver ». Titre aussi d’un film de Pedro Almodovar où cette chanson figure en bonne place. La pianiste monte en puissance. Batteur aux baguettes. Ca envoie. Carlos Miguel Hernandez ajoute les gestes à la voix. A ce niveau, rien de trop.

« Ibesc » (?) chanson roumaine. Mon ignorance totale de la langue roumaine m’interdit de garantir le titre de cette chanson. Le chanteur est parti. Batteur aux baguettes. Un air qui swingue bien. Je bats la mesure du pied droit. C’est joyeux, vif, frais. Solo de contrebasse finement ponctué par la guitare et le batteur aux baguettes. Au tour du guitariste bien poussé par le batteur.

Retour de Clotilde Rullaud et de Carlos Miguel Hernandez pour chanter en français. « Jardin d’Hiver » , chanson de Benjamin Biolay et Keren Ann qui permit à Henri Salvador de renouer avec le succès à plus de 80 ans. Chanté avec l’accent cubain c’est charmant. Monsieur Henri aurait apprécié je pense. Batteur aux balais. Guitare purement jazz comme l’aimait Henri Salvador. « Le rock, ce n’est jamais que du mauvais jazz » (Henri Salvador). A la pianiste de briller poussée par la rythmique. Belles vocalises conjointes finales.

Il est 22h30. Les musiciens et les chanteurs sont chauds, la salle est comble et le public comblé. Le concert s’arrête pour faire place à une DJ. Ni les musiciens ni le public n’en furent avertis avant le concert. Ce n’est ni correct ni poli envers les artistes et le public. Poursuivre le concert jusqu’à 23h n’aurait lésé personne, même pas la DJ et les gentils organisateurs de la péniche Le Son de la Terre qui ont écourté un excellent concert.

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