Fred Nardin Trio live au Duc des Lombards

Publié le par Guillaume Lagrée

Fred Nardin Trio

Le Duc des Lombards

Paris, Ile de France, France

Jeudi 4 mai 2023, 22h

 

Fred Nardin : piano, composition, direction

Or Bareket : contrebasse

Leon Parker : batterie

 

Ce blog chante les louanges de l’album « Live in Paris » du trio de Fred Nardin. Je viens donc examiner ce trio sur pièces et sur place, comme disent les comptables.

Ca commence énergiquement. Batteur aux baguettes. Je ressens la même énergie que sur l’album « Live in Paris ». Balai main droite, baguette main gauche, Leon Parker varie les sensations. Je sens la pulsation de la basse dans le ventre alors que le contrebassiste ne joue pas. Leon Parker la produit avec le pied sur la pédale de grosse caisse. Il repart avec les baguettes et Or Bareket. Ma jambe gauche bat frénétiquement la mesure. Bon signe. Le piano tourne en boucle pendant que le batteur nous fracasse aux baguettes. Avec la pulsation implacable de la contrebasse au milieu. Oui, Monsieur ! Solo de contrebasse auquel le piano travaillé aux cordes. Batteur aux balais pour malaxer le tout. Les œufs montent en neige. Fausse fin et le pianiste enchaîne.

Un autre thème démarre sans nous laisser le temps de comprendre, d’applaudir. Intro en piano solo qui file joyeusement. Ponctuation de temps en temps de la batterie, de la contrebasse mais le piano court seul, au grand galop. Le trio repart plein gaz. Dialogue contrebasse & batteur aux balais. Fin et véloce. Quelques notes de piano. Ca repart à 3, vite et en douceur. Batteur aux balais. Leon Parker reprend les baguettes et nous assaisonne sévère.

Le trio a joué « Green Chimneys » (T.S Monk) & « Voyage » (Kenny Barron). Cf extrait audio au dessus de cet article.

Une ballade. Intro en piano solo. Romantique à souhait. Pour le matérialisme, certains spectateurs mangent en silence. Le trio démarre en souplesse avec le batteur aux balais. Ca glisse comme d’habiles patineurs sur glace. Ca danse toujours élégamment et énergiquement.

Le train repart vite et fort avec le batteur aux baguettes. Je bats la mesure du pied gauche. Ca pulse sapristi ! Dialogue contrebasse & batteur aux balais. Leon Parker ponctue sur les bords de caisses. Quelques notes de piano. Main gauche nue main droite avec balai. Gros son de contrebasse qui pulse dans le ventre. Breaks de batterie aux baguettes. Curieusement, je ne vois pas Leon Parker utiliser son pied gauche. Normalement, un batteur se sert de ses 4 membres. « The Giant » composition de Fred Nardin dédiée à Mulgrew Miller.

« Lost in your eyes » composé par Fred Nardin pour sa fille qui aura 1 an en juin. Une ballade bien sûr. Intro seul au piano forcément. Tendre à souhait. Batteur aux balais. La musique mijote à petit feu.

Un petit air swinguant. Batteur aux balais. Je reconnais un titre agréable de l’album « Live in Paris ». Mon pied gauche bat la mesure. Leon Parker joue des balais sans toucher sa batterie. Juste en les secouant. Parfait contrepoint de la contrebasse. Un peu de scat par le batteur en réponse au piano et à la contrebasse. Toujours dans le rythme et en accord avec ses partenaires. Il reprend aux baguettes en pur batteur. Le trio envoie bien puis tout se calme, se relâche.

Le pianiste repart seul sur un air rapide en travaillent sur le clavier et dans les cordes. Le trio repart avec le batteur aux baguettes. Ca swingue bien. Maillet main gauche, baguette main droite. Solo de contrebasse souple, bondissant. Ponctué à mains nues sur la caisse claire et par quelques notes de piano. Leon Parker grogne de joie. Dialogue de phrases courtes, sèches, répétitives entre piano et contrebasse. Ponctué par des coups fins de maillet main droite sur une cymbale. La musique se tend, vibre. Leon Parker est toujours à la recherche de sons nouveaux. Il en trouve, saperlipopette. Maillet main droite, maillet main gauche. Solo de batterie alors que piano & contrebasse maintiennent leur rythmique répétitive, implacable. Le trio revient au thème pour le final. Orgie sonore !

Leon Parker a tout donné. Il demande à Fred Nardin de jouer seul le rappel.

RAPPEL

Intro en piano solo mais tout le monde reprend sa place. Une ballade. Balai main droite. Main gauche nue. Maintenant, Leon Parker tient une baguette dans la main gauche. « Song for Abdullah » (Kenny Barron). Dédié au pianiste sud-africain Abdullah Ibrahim.

 

 

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