Hugo Lippi Quartet invite Florin Niculescu au Duc des Lombards pour de vrai

Publié le par Guillaume Lagrée

Hugo Lippi Quartet
invite Florin Niculescu

Le Duc des Lombards

Paris, Ile de France, France

Vendredi 31 juillet 2020, 19h30

Hugo Lippi: guitare électrique

Frédéric Nardin: piano

Fabien Marcoz: contrebasse

Romain Sarron: batterie

Florin Niculescu: violon

 

Bienvenue  à la 53e abonnée de ce blog. Que les Dieux et les Muses la protègent!

Démarrage en quartet. Celui de l'album " Comfort zone " d'Hugo Lippi célébré sur ce blog. Solo de guitare tranquille pour une intro méditative. Le chef installe l'ambiance. Tranquille. One, two, le quartet démarre. Ca balance bien. Batteur aux baguettes. La guitare s'efface. Le pianiste prend la main. Limpide et clair. La rythmique chante joyeusement. Breaks de batterie ponctués par la guitare. 

Joli dialogue piano&guitare pour lancer un morceau vif et énergique. Ca dévale dur. Ca joue vite sans jouer fort. C'est appréciable. Ca swingue grave. Je bats frénétiquement la mesure du pied gauche. C'est bon signe. 

Florin Niculescu monte sur scène. Duo guitare & violon souple et majestueux pour commencer. La parole est au violon. Florin Niculescu sonne beaucoup plus tzigane que Stéphane Grappelli forcément mais Hugo Lippi sonne moins manouche que Django Reinhardt ou Biréli Lagrène qui a beaucoup joué avec Florin Niculescu. L'équilibre demeure. Batteur aux balais. Un petit air swinguant commence. Au son du violon, nous partons en voyage pour l'Europe centrale.Batteur aux baguettes. Ca swingue de plus en plus. Le guitariste reprend la main. Retour au Jazz et à New York avec la guitare électrique. Nous traversons l'Atlantique en un clin d'oeil et avec un excellent bilan carbone.,Solo bluesy du piano secondé par la contrebasse et la batterie. Dès que Florin Niculescu joue, nous voguons sur le Danube. 

Florin attaque. Batteur aux balais. Air souple et dynamique. Guitare et piano relancent le violon alors que contrebasse & batterie font tourner le moteur. romain Sarron reprend finement aux baguettes. Solo de violon rapide, dans l'aigu mais sans agacer. Le pianiste swingue à son tour. Le violon enchaîne. Le voyage Parus-Bucarest-New York se poursuit à chaque morceau et c'est bon.

Duo romantique violon & guitare pour commencer. D'ailleurs le quintet entame une valse. Batteur aux balais. Ambiance d'une scène de film de Woody Allen tournée en Europe centrale. Notes distillées de la guitare. Une par une. Goutte à goutte. Duo violon & guitare pas loin de la musique classique. Florin Niculescu est diplômé en violon de l'Académie George Enescu à Iasi (Roumanie) et cela s'entend. Quel beau vibrato! Après cet interlude, le quintet repart groupé sur du Swing. Batteur aux balais. Un standard " I get a kick out of You ". Solo de piano swing. La rythmique repart avec le batteur aux baguettes. Ca swingue vraiment et sans copier les Grands Anciens des années 30. 

Hugo Lippi pose sa guitare et descend de la scène. En hôte courtois, il cède la place à son invité, Florin Niculescu. Duo  piano & violon suave et romantique en diable mais sans jamais tomber dans la mièvrerie. Le violon s'envole tranquille au dessus de la rythmique. Belle berceuse. Pas d'applaudissement. Le public écoute religieusement. Le guitariste remonte sur scène, reprend son instrument et distille les notes. Ca roule tranquille.

Premier solo de Fabien Marcoz à la contrebasse. A mains nues. Grave, forcément. La guitare ajoute une légère tension. Le violoniste enchaîne avec le batteur aux balais. Ca swingue toujours, saperlipopette! Ca ressemble à du Jazz, ma foi. Le violon décolle de nouveau, bien poussé par le quartet. Solo de piano avec un joli stride qui fait redémarrer le quartet. 

Solo de guitare en intro en détachant bien les notes. Dialogue très élégant entre violon et guitare. Ma tête ondule comme celle d'un serpent charmé. Le piano arrive tout en douceur. Contrebasse et batterie aux balais s'ajoutent aussi doucement. Violon et guitare se parlent en frères. Florin Niculescu ne lésine pas sur les effets, en restant acoustique: aigu, vibrato, grincement mais il est toujours de bon goût, jamais kitsch. 

Après ce grand moment romantique, ils enchaînent sur un grand classique du Swing dont le titre m'échappe. Peut-être bien " Manoir de mes rêves " de Django Reinhardt après réflexion. Cf extrait audio au dessus de cet article. Batteur aux baguettes. Dialogue stimulant entre guitare et violon bien portés par la rythmique. Florin Niculescu fait applaudir l'équipe du Duc des Lombards tant il est heureux de jouer à nouveau sur scène, pour de vrai, comme je disais enfant. 

Ni moi ni Madame M-H n'avions jamais entendu une note jouée par Florin Niculescu. Nous fûmes tous deux enchantés de le découvrir en direct sur scène. Je connaissais sa réputation. Je la confirme après écoute. C'est un grand musicien qui respecte la leçon de George Enescu (1881-1955): "  La perfection, qui passionne tant de gens, ne m'intéresse pas. Ce qui importe en art, c'est de vibrer soi-même et de faire vibrer les autres ". Quant à Hugo Lippi et son quartet, ils tiennent sur scène les promesses de leur album " Comfort zone ". Grâces leur en soient rendues. 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article