Wayne Escoffery Quartet réjouit le Duc des Lombards

Publié le par Guillaume Lagrée

Wayne Escoffery Quartet

Paris. Le Duc des Lombards.

Samedi 11 juin 2016. 21h30.

Wayne Escoffery : saxophone ténor

Dany Grissett: piano

Ugonna Okegwo: contrebasse

Ralph Peterson: batterie

Le leader arrive de la salle en jouant. Ca swingue énergiquement tout de suite. La rythmique tourne en boucles rythmiques puissantes alors que le leader allume la flamme du Jazz. Wayne Escoffery sort de scène pour céder la place à sa rythmique. Les doigts de sorcier de Danny Grissett agitent la mixture. Batteur et bassiste ne sont pas en reste. Wayne revient faire briller le cuivre.

« Tears for Caroline » ou « of Caroline » dédié à son ex épouse. Wayne ne se souvient plus du titre car, rien que d’y penser, ça le stresse. Leur relation devait être forte. Morceau très énergique avec une grosse lame de fond qui nous emporte. Soit elle pleurait beaucoup soit elle l’a fait beaucoup pleurer. Enfin, c’est tourmenté. De nouveau, Wayne sort de scène pour laisser toute la place àç la rythmique. Danny Grissett allie une main de fer à un toucher de cristal. Batteur toujours aux baguettes. Fouette cocher. Le retour de Wayne Escoffery prouve à nouveau que son histoire avec son ex était passionnée. Pianiste et batteur jouent en sourdine pour le premier solo de contrebasse, vif, grave et précis. Ca s’apaise pour le final à quatre tout en restant agitato.

Danny Grissett et Wayne Escoffery jouent depuis 10 ans avec Tom Harrell. Wayne explique que Tom Harell compose tant de belles mélodies que, pour certaines, il ne les joue qu’une fois (Duke Ellington faisait de même). Alors il les lui vole. Comme celle-ci que Tom Harrell n’a pas enregistré, « February ». Une ballade qui correspond bien à l’ambiance figée, gelée de février (l’hiver est une chose sérieuse à New York). Batteur avec un maillet main gauche et une baguette main droite. Ca ronronne comme le feu dans la cheminée. La musique s’agite progressivement. Ca tient chaud hiver comme été. La rythmique reprend la main. Quel p.. de pianiste ! Ca swingue avec une aisance, une fluidité. Dialogue piano contrebasse que le batteur ponctue très légèrement avecles balais sur les cymbales. C’est de la dentelle. Le sax ténor vient ajouter encore un peu plus de chaleur au foyer.

Batteur et pianiste quittent la scène. Duo sax ténor/contrebasse. Ugonna Okegwo déroule le tapis rouge pour l’entrée en scène du saxophone. Une ballade. Un standard dont le titre m’échappe. Quelle assise ! Mon correspondant nantais, Monsieur P, de passage à Paris, apprécie. Le sax se tait. Solo de contrebasse. Les cordes pincées gémissent de plaisir. Silence religieux dans la salle. Ce n’est pas de Duke Ellington mais de son alter ego Billy Strayhorn.

Une composition du batteur, jouée en quartet. C’est bien plus agité. Après du Billy Strayhorn, cela paraît bien lourd.

Une composition de Wayne Escoffery. Energique. La musique couvre la clameur des supporters anglais dans les pubs environnants. Trop démonstratif à mon goût.

RAPPEL

Le saxophoniste commence seul une ballade. Fortes prises d’appui. Le pianiste le rejoint. Personne n’applaudit. Le public est aussi concentré que les musiciens. Un standard dont le titre m’échappe. Un beau duo. Cela nettoie les tympans.

La photographie de Wayne Escoffery est l'oeuvre de l'Irréparable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Wayne Escoffery par Juan Carlos HERNANDEZ

Wayne Escoffery par Juan Carlos HERNANDEZ

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