Marc Benham écrit sa carte blanche au Petit Journal

Publié le par Guillaume Lagrée

Carte blanche à Marc Benham

Le Petit Journal Saint Michel

Paris, Ile de France, France

Mardi 22 novembre 2022, 21h

 

Marc Benham : piano

Alex Gilson : contrebasse

David Paycha : batterie

 

Batteur aux balais. Un petit blues tranquille. Un thème de Duke Ellington je suppose. Ca swingue. Le batteur est passé aux baguettes. Je bats la mesure du pied et hoche la tête. Le batteur est revenu aux balais alors que Marc attaque le piano. Bons accents toniques. Ca parle Jazz ici. " It's all right with me " (Georges Gershwin).

Une composition de Marc Benham dédiée à feu son chien. « Pablo, ce bon chien ». Un morceau qui sautille joyeusement. Batteur aux baguettes. C’était un chien joyeux et sportif manifestement. Solo de piano qui relance la machine.

Une composition pour un homme dont l’appartement est envahi par les punaises de lit. Sombre, menaçant. Morceau énerve comme l’homme qui se bat contre un ennemi invisible. Solo de piano stride modernisé. Contrebasse et batterie enchaînent. Le batteur hache menu aux baguettes. Ca monte en tension, en puissance. A la fin, il écrase les punaises.

« Smoke gets into Your eyes « , une ballade d’avant la loi Evin comme dit Marc Benham. La chanson préférée d’Eva Braun, selon une légende de musiciens. Batteur aux balais. Premier solo de contrebasse au milieu du trio. Sentimental à souhait.

« After You’ve gone ».  Un standard du jazz au tempo rapide. Batteur aux balais. Ca déroule. Je bats la mesure du pied droit. Je suis au concert avec un ami qui n’a pas mis les pieds au Petit Journal depuis 30 ans et ne connaît pas Marc Benham alors que je ne connais pas le Petit Journal mais ai maintes fois chanté la gloire de Marc Benham. Batteur aux baguettes. Ca swingue tranquille. Solo du batteur bien sec, bien nerveux aux baguettes. Bon envoi final en trio.

Une composition de Marc dénommée « Fougasse » alors qu’elle devait s’appeler « Fugace ». Un gourmand est passé par là. Un morceau nourrissant, épicé. Onctueux même et qui balance. Une fugue swing en bref.

Une valse musette de Marc Benham. " Bistrology " en hommage à Charlie Parker et à ses compositions  " Ornithology " & " Anthropology ". Marc fait tourner une boucle rythmique. Le trio démarre avec le batteur aux balais. Laisse aller, c’est une valse. Morceau bref et efficace.

« Battle hymn of the Republic ». Un classique nordiste de la Guerre de Sécession. Joué notamment par le pianiste américain Bill Carrothers dans son album « Civil War Diaries » célébré sur ce blog. Roulements de caisse claire. Marc et ses complices en font du Swing.

PAUSE

« Come rain or come shine ». Marc insiste sur le la. Qui ne sonne pas comme un la tant le piano droit du Petit Journal sonne comme une casserole. Ce piano a été manifestement martyrisé par des brutes qui l’ont frappé au lieu de le caresser, le chatouiller. Le piano, bien meuble inanimé, ne peut pas porter plainte mais sa plainte s’entend quand même tant il sonne faux. Contrebasse et batteur aux balais malaxent la pâte sonore. Marc Benham fait sonner le piano du mieux qu’il peut mais ce piano peut peu. Le batteur tapote doucement mais fermement aux baguettes. Solo de contrebasse finement ponctué par les 2 autres instruments. Alex Gilson joue bien la mélodie. Petit break de batterie bien sec comme il faut. Marc Benham vient nous chatouiller dans l’aigu pour le final. Avec un accord à la Debussy en touche finale.

Intro en piano solo. Ca roule vite. Batteur aux balais. Un standard dont le titre nous échappe à moi et à M.E. Joué vite fait bien fait. Baguettes. Ca hache menu. Influence d’Oscar Peterson sur le jeu du pianiste. Grosse vague puissante. Solo de contrebasse véloce finement ponctué par le piano. Au batteur de tripoter ses tambours aux balais.

« April in Paris ».  Batteur aux balais. Un standard tout en douceur. Les voix d’Ella Fitzgerald & de Frank Sinatra résonnent dans ma mémoire vive. La contrebasse est bien au centre de la pulsation.

Intro en piano solo. Un standard. Le piano donne ce qu’il peut et il peut peu tant il a été martyrisé. De temps en temps, avec beaucoup d’attentions, Marc Benham en sort de jolis accents. Le trio démarre avec le batteur aux balais. Ca balance tranquille. C’étaient 2 standards enchaînés : « Yesterdays » (très favorablement connu de mes services) puis « No moon at all » (inconnu de mes services).

Une composition Latin Jazz de Dizzy Gillespie. Pulsation contrebasse & batterie. Je reconnais « Tin tin deo ». Ca réchauffe le cœur et l’âme. Je me remets à hocher la tête et à battre du pied. Ca marche. Marc Benham joue main droite sur le clavier, main gauche dans les cordes. Le batteur tapote bien aux baguettes. Marc joue des percussions dans les cordes et sur le clavier du piano. Ca balance bien.

« Ham, hoax and cabbage » (Christian Mac Bride). Jambon, jarret et chou. En résumé, une choucroute. Un morceau nourrissant. Composition d’un contrebassiste vivant. Solo de contrebasse pour introduire. Soutenu virilement par le piano et la batterie. Batteur aux baguettes. Courte citation de « Singing in the rain » au piano. Solo énergique de contrebasse bien ponctué.

PAUSE

Il y eut un 3e set dans cette partie mais M.E et moi avons reçu notre dose de beauté. La chronique est donc finie. La plus belle femme de l'assistance, c'était la groupie du pianiste. Bien entendu.

 

NDLR : Alex Gilson n’est pas un parent du pianiste, compositeur, chef d’orchestre & arrangeur français de Jazz, Jef Gilson (1926 - 2012), nom de scène de Jean-François Quiévreux.

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