Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

628 résultats pour “Jean Cocteau

Averty C'est Moi (1928-2017)

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices Hot, lecteurs Swing, nous devons tant à Jean-Christophe Averty, cinglé du music-hall, dingue de la télé, givré de théâtre, malade de littérature, fondu de peinture, fou de Jazz qu'une vie ne suffirait pas à raconter tout ce qu'il nous a apporté.

" Un homme qui n'aime pas le Jazz n'aime ni la vie, ni l'amour, ni la liberté. En bref, c'est un con " (Jean-Christophe Averty).

Parmi mille et mille merveilles, son film pour illustrer l'album concept de Serge Gainsbourg " Melody Nelson " (1971) demeure.

Sa vie il l'a raconté en 5 émissions pour France Culture en 2015.

Ses archives sont en lieu sûr à l'Institut National de l'Audiovisuel depuis 2012.

En son honneur, Martial Solal composa " Averty C'est Moi " qu'il joua en trio avec Guy Pedersen (contrebasse) et Daniel Humair (batterie) lors d'un fameux concert  " Jazz à Gaveau " en 1962.

Enfin, Jean-Christophe Averty est indissociable du festival international de Jazz d'Antibes-Juan-les-Pins depuis sa création en 1960.

Le film ci-dessous a été réalisé par Jean-Christophe Averty le 26 juillet 1965 au festival international de Jazz d'Antibes-Juan-les-Pins. Voici la seule version enregistrée en concert du quartet de John Coltrane (sax ténor) avec Mac Coy Tyner (piano), Jimmy Garrison (contrebasse) et Elvin Jones (batterie) jouant " A Love Supreme ".  Editée en audio et vidéo par l'INA. Unique et mystique. 

Partager cet article
Repost0

A bout de souffle reprend le large

Publié le par Guillaume Lagrée

 

" A bout de souffle " du cinéaste suisse Jean Luc Godard est de retour dans les cinémas français, en version restaurée.

 

Un film culte pour les amateurs de Jazz au même titre que " Shadows " de John Cassavetes sorti lui aussi en 1960 (B.O de Charles Mingus).

 

D'abord la mise en scène et le jeu des acteurs sont dignes du Free Jazz qui naît lui aussi en 1960: tournage en lumière naturelle, caméra sur l'épaule, dialogues dans une langue brute, vivante (Godard a renoncé à tourner une adaptation du " Voyage au bout de la nuit " de Louis Ferdinand Céline), scenario écrit jour après jour, découverte de Jean Paul Belmondo à qui ses professeurs du Conservatoire prédisaient un avenir de hallebardier dans les théâtres de province et de Jean Seberg, une blonde américaine à l'opposé des starlettes d'Hollywood.

 

Ensuite il y a la musique de Martial Solal.  Jean Luc Godard voulait du banjo en fond sonore. Martial Solal amena un orchestre et créa une musique en parfaite fusion avec les images.

 

A voir et à revoir sur grand écran en ce moment.

 

  " Dans l'histoire du cinéma, seuls quelques rares films peuvent véritablement être qualifiés de " révolutionnaires " et A bout de souffle de Godard en fait partie. "

Martin Scorsese.

Partager cet article
Repost0

Alain Jean Marie et le Gwadarama réchauffent le Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Paris. Le Sunside. Jeudi 13 mai 2010. 22h.

 

Alain Jean Marie « Gwadarama »

 

Alain Jean Marie : piano

Marcel « Nano » Falla : guitare basse électrique

Raymond Grego : batterie

Roger Raspail : percussions

 

Avant de commencer cette chronique, je prie les lecteurs maîtrisant le créole de Guadeloupe de bien vouloir pardonner mes erreurs de transcription.

 

Ce soir, pour la première fois à Paris, Alain Jean Marie joue Gwadarama, son nouvel album, Panorama des musiques de Guadeloupe, allant au delà de la biguine dont il nous enchante depuis le temps qu'il lui plaît de nous enchanter.

 

 Les percussions ajoutent une couleur supplémentaire à la musique d’Alain Jean Marie. Tout est percussion mais il y a ce sens de la mélodie propre à ce merveilleux pianiste. Il ajoute une touche de nostalgie à cette musique énergique. C’était «  Za Si » de Franck Nicolas, jeune trompettiste guadeloupéen.

 

« Bato la » composition des années 1960 en hommage au bateau qui reliait la Guadeloupe à la métropole. C’est très dansant. Cette musique mériterait d’être jouée devant une piste avec leçons accélérées pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas les pas. Le piano devient un bateau voguant sur les flots de la rythmique. Roger Raspail s’intègre très bien au groupe ajoutant la couleur traditionnelle du Ka à une instrumentation Jazz. Pour ce projet Gwadarama, Alain Jean Marie a décidé d’aller au-delà de la biguine de sa jeunesse (il est né en 1945) jusqu’aux musiques actuelles de Guadeloupe.

 

Alain nous explique le contexte de chaque morceau. « Morena’s Reverie » est un hommage à son épouse, la chanteuse Morena Fattorini avec qui  il se produit régulièrement en duo. Le rythme est à 3 temps mais n’a rien à voir avec la valse. Quelle émotion ! Cet homme aime son épouse et cela s’entend. Chaleur, douceur, tendresse, balancement. Tout est à sa place pour cette femme. Le batteur travaille les cymbales alors que le percussionniste fait chanter les peaux des tambours. Il utilise aussi des maracas alors que le bassiste brode élégamment.

 

Le 15 août c’est la fête de la Vierge Marie (Assomption dans le calendrier catholique, apostolique et romain) et de nombreuses communes en Guadeloupe. « 15 août » (Roger Raspail). Introduction aux percussions. Son souple, chaud, métallique, vibrant. Les racines africaines ressortent à fleur de peau. C’est joyeux. La basse slappe. La batterie cingle. Le piano danse. Sur une note, Alain allège la musique, la rend plus Jazz.

 

« Thierry en l’an 2000 » (Alain Jean Marie). C’est un kaladja en hommage à un jeune musicien guadeloupéen. Rythme léger, avec des décalages, des surprises. Un défi pour les danseurs. C’est faussement prévisible. Alain Jean Marie est le seul musicien du quartet à ne pas porter de casquette sur scène. Ca doit être la marque du Chef.

 

La biguine est une musique urbaine, bourgeoise dansée dans les casinos mais aussi dans les bals populaires. La « biguine compas » date des années 1960. « Sérénade » (Alain Jean Marie). C’est plus énergique, plus haché rythmiquement que le morceau précédent. Je laisse les experts, dont je ne suis pas, expliquer la différence entre la biguine et la biguine compas.

 

« 23 mai zouk » (Alain Jean Marie) souvenir de l’abolition de l’esclavage. On est bien loin du zouk machinal de la bande FM. Ca joue, danse, chante la liberté. Très joli travail au triangle de Roger Raspail.

 

Changement d’air, de rythme. Mon voisin de devant, manifestement Antillais, joue des percussions sur ses cuisses. C’est dire si c’est bon. C’était «  Papa moen kou ».

 

PAUSE

 

Ca repart joyeusement. Le piano fait pouët pouët mais harmonieusement. C’est la fête. Ca sent le soleil, la mer, la chaleur ce qui n’empêche pas de bouger. Ma belle voisine Antillaise commence à danser sur place. Ces gars là assurent. Roger Raspail monte le son et ça se sent. C’est très bon.

 

Intro au piano d’une ballade dont Alain Jean Marie possède le secret. Le batteur est passé aux balais. Sur  un mouvement de poignet du pianiste, ça repart vif et dansant mais avec un parfum de nostalgie du pays natal. Cette musique change de la Guadeloupe des films et des affiches publicitaires. C’est plus colorié, plus varié, plus subtil mais toujours habité par les dieux du rythme et de la danse. Roger Raspail sait doser son effort en soutien comme en soliste. Ca joue juste. La rythmique tourne comme un seul homme. Dieux que c’est bon ! Cela nous allège et nous soulève. C’était « Dendé » de Roger Raspail.

 

Minuit. Le carrosse va se changer en citrouille. Un couple s’en va. Une ballade profonde. Un gros son de basse traverse la salle de part en part. Le piano chante sous les doigts d’Alain Jean Marie. Batterie et percussions correspondent. Comme le disait Duke Ellington, « comfortably hip and respectably cool ».

 

Alain Jean Marie n’explique plus les morceaux, ne les annonce plus. Le groupe joue et enchaîne. Morceau plus vif, plus dansant, plus joyeux. Ma belle voisine a des repères. Elle claque des doigts au changement de rythme. Alors que la rythmique tourne, Alain se lance dans des audaces pianistiques tout en restant dans le rythme. La grande classe. Le piano devient instrument de percussion en accompagnement du batteur et du percussionniste. C’est un jeu fait d’énergie, de maîtrise, de rigueur, de précision rythmique le tout avec imagination et émotion. Roger Raspail fait vibrer le Ka. C’était un hommage à « Ti Jean de Velo ».

 

Hommage aux amis de Kassav avec un de leurs tubes. « Kassav, c’est la musique de l’avenir » disait Miles Davis dans les années 1980. C’est très dansant mais à la manière d’Alain Jean Marie, plus subtile que l’originale. Je reconnais ce tube des années 1980 «  Scié, scié bois ».

 

Une dernière petite biguine avant d’aller boire un thé. C’est très joyeux, très vif et diaboliquement rythmé.

 

PAUSE

 

Il est 0h30. Je n’ai pas envie de partir, je n’ai pas sommeil mais il faut aller se coucher car il y a école le lendemain. Bien loin du simple folklore, au-delà de l’accompagnement des danseurs, Alain Jean Marie et son « Gwadarama » Quartet réinventent la musique guadeloupéenne, une musique métisse, antillaise qui peut toucher bien au-delà des amateurs de Jazz et d’îles des Caraïbes.

Partager cet article
Repost0

Où écouter Jean Charles Richard en mai 2011?

Publié le par Guillaume Lagrée



Avec Claudia Solal (voix), Benjamin Moussay (piano), Joe Quitzke(batterie), et Jean Charles Richard (saxophones)
Le 13 Mai 2011 à 20h30
Le SAX, 2 rue des champs à Achères (RER Achères-Ville) tel-résa : 01 39 11 86 21
&
Le 19 mai 2011 à 20h30
Au cri du port à Marseille
&
Le 20 Mai à 20h30
à JazzAzur, à la Cadière d'Azur
&
Le 21 Mai à 20h30
Au moulin à Jazz à Vitrolles
&
Le concert de Spoonbox du 26 mars 2011 à la Maison de la Radio - Jazz sur le vif est écoutable à la carte sur le site de Radio France.


     +

Avec Marc Buronfosse (contrebasse-compositions), Benjamin Moussay (claviers), Antoine Banville (batterie), et Jean Charles Richard (saxophones)
Le 14 Mai 2011 à 20h30
L'écoutille, 97 Rue Charles Van Wyngène 77181 Courtry tel - résa : 06 10 83 87 51
    +
LEBAS / RICHARD / DE CHASSY

avec Philippe Lebas (comédien), Guillaume de Chassy (piano), et Jean Charles Richard (saxophones)
Work in progress autour des cahiers de Nijinski, pour deux musiciens et un acteur
Le 17 Mai 2011 à 20h30
Au Petit Faucheux, 12 rue Leonard de Vinci 37000 Tours Tel - résa: 02 47 38 67 62
Partager cet article
Repost0

Les industries culturelles et créatives représentent 4 % du PIB de la France

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

 

Lectrices productrices, lecteurs créateurs, sachez que les industries culturelles et créatives représentent avec 1 200 000 emplois, 74 000 000 000 d'euros de chiffre d'affaires, 4% du produit intérieur brut de la France. C'est plus que l'industrie automobile et moins délocalisable. 

L'étude complète se trouve sur  Francecreative.

Et les Jazz(wo)men là dedans?

Deux devinettes américaines résument leur situation:

- Comment gagner 1 000 000 $ avec le Jazz? Commencez avec 3 000 000 $

- Quelle est la différence entre un guitariste de Rock et un guitariste de Jazz? Un guitariste de Rock, c'est 3 accords pour 100 000 spectateurs. Un guitariste de Jazz c'est 100 000 accords pour 3 spectateurs.

A moins, comme Martial Solal, de décrocher un jour le gros lot. Un mois d'août dans Paris vide, vous composez pour un réalisateur inconnu, Jean-Luc Godard, la bande originale d'un film bizarre avec des acteurs inconnus (Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg) où apparaissent, en second rôle, des amis du réalisateur, tout aussi inconnus que lui (Daniel Boulanger, Jean-Pierre Melville). Tout le monde vous dit que le film fera un bide et, plus de 50 ans après, vous en vivez encore. Le film se nomme " A bout de souffle ".

 

 


 
Partager cet article
Repost0

" The Complete Biguine Reflections " Alain Jean-Marie

Publié le par Guillaume Lagrée

Alain Jean-Marie

" The Complete Biguine Reflections "

5 albums originaux (1992-2013)

Fremeaux

Alain Jean-Marie: piano

Eric Vinceno: guitare basse électrique

Serge Marne: batterie (vol 1)

Jean-Claude Montredon: batterie (vol 2, 3, 4 & 5)

Lectrices Jazz, lecteurs Caraïbes, je m'en vais de nouveau chanter les louanges du pianiste français Alain Jean-Marie, né à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) le 29 octobre 1945. 

Quand un grand soliste américain était invité à venir jouer à Paris (avant que la pandémie de Covid 19 ne coupe les liaisons aériennes), il disait " Ok but I want Alain Jean-Marie on piano ". Comme me l'a dit un soir un patron de club parisien: " Alain Jean-Marie te rend un piano mieux accordé qu'il ne l'a trouvé au début du concert ". Le toucher, l'élégance, l'émotion à fleur de peau mais sans jamais s'étaler, un sens du rythme implacable sans jamais être lourd, voici ce qui caractérise le jeu d'Alain Jean-Marie, pianiste autodidacte qui n'a commencé à vraiment apprendre à lire une partition qu'à 73 ans, après 60 ans de métier. 

Si Alain Jean-Marie est un excellent pianiste de Jazz, c'est dans la Biguine qu'il est Unique. J'ai déjà chanté sur ce blog, son portrait musical de la Guadeloupe, " Gwadarama " (2010) et le Tropical Jazz Trio (2019) avec Patrice Caratini (contrebasse) & Roger Raspail (Gwo Ka) . 

J'ai aussi célébré un concert du trio Biguine Reflections en 2019. Ce trio existe depuis 1992. Avec le même pianiste, Alain Jean-Marie, et le même bassiste, Eric Vinceno, depuis le départ. Seul le batteur a changé. Serge Marne était présent sur le premier album en 1992. Depuis 1998 et le 2e album, Jean-Claude Montredon (1949), natif du quartier de la Batterie à Fort de France, Martinique, est assis solidement derrière la batterie du Biguine Reflections Trio.

Que jouent-ils? De la Biguine pardi! Une musique née dans les Antilles françaises et qui a conquis le monde. " Begin the Beguine ", chanson de Cole Porter (1935). Alain Jean-Marie a fait l'histoire de cette musique en jouant avec Robert Mavounzy (1917-1974) et Al Lirvat (1916-2007) dans les années 1960. Il les reprend mais à sa façon, avec toute son expérience du Jazz moderne et sa propre imagination. Il reprend aussi le Guyanais, de père Martiniquais, Henri Salvador (1917-2008).

Il joue enfin ses propres compositions comme " Haïti ", le seul morceau enregistré deux fois sur deux albums différents. Une première version figure sur le volume II, une deuxième sur le volume IV. Cf extrait audio au dessus de cet article. Pour ma part, j'estime qu'il a eu raison d'y revenir car je préfère la deuxième version. 

Comment jouent-ils cette musique? Et bien, comme l'indique le titre " Biguine Reflections ", en réfléchissant cette musique et en y réfléchissant. Le trio la passe au filtre de ses émotions, de ses expériences, de ses réflexions pour en sortir la quintessence. La danse est toujours présente. Exemple avec " Antilope " d'Eric Vinceno (volume III " Sérénade ") qui bondit comme l'animal.

Vous pouvez aussi bien danser sur cette musique que l'écouter sagement en la méditant. Comme pour ce morceau en piano solo " Doubout ti mamanye " (Fred Desplands) sur le volume III (" Sérénade ").  

Cette musique est faite d'aller et retours entre la Biguine de l'enfance antillaise et le Jazz de l'âge adulte à Paris. Ainsi " AJM Blues " d'Alain Jean-Marie (volume III " Sérénade "). Ces Antillais ont les oreilles et les esprits grand ouverts aux vents du monde. Diverses rivières alimentent les fleuves de musique qui coulent d'eux. Ainsi Alain Jean-Marie nous fait la surprise de conclure en solo et au piano électrique le cinquième et dernier album de la série " Tropical Blues " par un hommage à la Bretagne, ma terre natale, " Korigan's Love ". Il est vrai que quelques Bretons vivent aux Antilles. 

Le coffret The Complete Biguine Reflections de Frémeaux regroupe ces 5 albums en 4 CD et vous permet, lectrices Jazz, lecteurs Caraïbes, de posséder chez vous un chef d'oeuvre inépuisable tant pour les mélomanes que pour les danseurs. Je rejoins ici un choeur de louanges puisque ce coffret est un MUST de TSF Jazz, un CHOC du Monde de la Musique, un Indispensable de Jazz News et un **** de Jazzman

" Les miroirs feraient bien de réfléchir avant de nous renvoyer notre image "

Jean Cocteau (1889-1963), premier Président de l'Académie du Jazz

Le Biguine Reflections Trio d'Alain Jean-Marie respecte ce sage adage. Que les Dieux et les Muses le protègent!

Partager cet article
Repost0

Deuxième édition du festival Sons Neufs à Paris du 2 au 7 novembre

Publié le par Guillaume Lagrée

Voici la seconde édition de « Sons Neufs », le festival des instruments rares du Jazz et des musiques improvisées, du mardi 2 au dimanche 7 novembre 2010 à Paris !

 

 

En résumé les artistes :

Claude Barthélemy, Médéric Collignon, Jean-Luc Fillon, Vincent Courtois, Carl Schlosser,

Gilles Chabenat, Joël Grare, Alain Jean-Marie, David Venitucci, John Betsch, Isabelle Olivier,

Guillaume Kervel… en tout 23 artistes

 

Les instruments « rares »: Violoncelle, steel-drum, violon, flûte, hautbois/cor anglais, accordéon, harpe, basson, oud, vielle à roue

 

Les lieux : Auditorium Saint Germain, Sunset, Musée Carnavalet, Bateau Daphné

 

Partager cet article
Repost0

Stanley Clarke/Biréli Lagrène/ Jean-Luc Ponty " D-Stringz "

Publié le par Guillaume Lagrée

" D-Stringz "

Impulse. Universal.

Sortie le vendredi 13 novembre 2015

Jean-Luc Ponty: violon

Biréli Lagrène: guitare

Stanley Clarke: contrebasse

Steve Sheehan: percussions (n°8)

Lectrices funky, lecteurs groovy, réjouissez vous. Jean Luc Ponty, Stanley Clarke, Biréli Lagrène, 3 Géants du Jazz actuel se sont enfin réunis, sans tambour ni trompette, sans ampli ni électronique. Juste 3 instruments acoustiques, un studio, des compositions, des standards et la joie de jouer ensemble. Ces musiciens ont tellement exploré les possibilités de la fée Electricité qu'ils font bien de nous rappeler qu'ils savent s'en passer pour jouer débranché (" unplugged " in english).

Le point commun entre ces trois Citoyens du monde, outre le fait qu'ils jouent des instruments à cordes, c'est le Funk. Pas de batterie, pas de cuivres, pas d'amplification électrique et pourtant quel groove!

Qu'ils jouent des compositions comme " Stretch " de Biréli Lagrène (n°1) qui s'étire comme un gros chat ou " To and Fro " de Jean-Luc Ponty (n°2), point de départ et d'arrivée ou des standards comme " Blue Train " de John Coltrane (n°7) ou " Mercy, Mercy, Mercy " de Joe Zawinul (n°9), ils groovent monstrueusement.

Je ne dis pas qu'ils ne sont pas à l'aise sur les ballades qu'elles soient des standards ( " Too young to go steady ", n°3 et " Nuages " de Django Reinhardt, n°5 ) ou des compositions " Chilhood memories " de Jean-Luc Ponty (n°6). Ces musiciens sont des fuori classe comme disent les Italiens.

Cependant, quand il s'agit de vous donner envie de claquer des doigts, battre des pieds et onduler des hanches tout en admirant des arrangements savants et une attaque d'une précision diabolique, ce trio là est hors concours.

Merci, Merci, Merci à Stanley Clarke, Biréli Lagrène et Jean-Luc Ponty.

Partager cet article
Repost0

Jean-Philippe Viret Trio " Pour "

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Jean Philippe Viret Trio

" Pour "

Melisse Music. 2010.

Jean-Philippe Viret: contrebasse

Edouard Ferlet: piano

Fabrice Moreau: batterie

Edouard Ferlet+ Jean Philippe Viret

La photographie de Jean-Philippe Viret et Edouard Ferlet est l'oeuvre de l'Elegant  Juan Carlos HERNANDEZ.

Après avoir chanté les louanges du trio de Jean-Philippe Viret en concert, il est temps d'aborder la dernière oeuvre gravée de ce petit ensemble contemporain. 8 morceaux dont 5 composés par le leader Jean Philippe Viret, 2 par le producteur Edouard Ferlet, un par le batteur Fabrice Moreau. Les morceaux sont denses, brefs.

Surtout nous avons ici affaire à de vrais compositeurs. A plusieurs, ils nous racontent une histoire commune, nous faisant pénétrer dans un univers à la fois étrange et familier. Familier parce que le trio piano/contrebasse/batterie est aussi consubstantiel au Jazz que le trio guitare/basse/batterie l'est au Rock'n roll. Etrange parce qu'il ne s'agit pas ici de jouer des standards, de singer des Maîtres à penser made in USA type Bill Evans ou Keith Jarrett pour les plus copiés.

Il y a une vraie influence de la musique française celle de Debussy, Fauré, Ravel qui inspira tant de Jazzmen sauf que joué par des Français cela sonne comme une langue natale, pas comme un thème. Surtout ce trio est capable de magie, de vous raconter des histoires, de susciter chez l'auditeur des visions de fleurs, des parfums subtils, de lui laisser créer son film. C'est le spleen de Paris cher à Baudelaire et c'est bien plus encore. Bref c'est de la magie blanche.

Ci dessous, après 5m30s d'émission, vous pourrez écouter " Vert " (Fabrice Moreau) le morceau final de cet album.

Partager cet article
Repost0

Musique et cinéma: le mariage du siècle? Exposition à la Cité de la Musique, Paris, du 19 mars au 18 août 2013

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Lectrices cinéphiles, lecteurs mélomanes, alors que l'exposition " Django Reinhardt, le Swing de Paris " est terminée depuis le 23 janvier 2013, que l'exposition " Muzik: du son à l'émotion " se terminera à Montréal (Québec, Canada) le dimanche 10 mars 2013, vous pourrez vous retrouver à la Cité de la Musique ( Paris, Ile de France, France) pour l'exposition: " Musique et cinéma: le mariage du siècle? " du mardi 19 mars au dimanche 18 août 2013.

Espérons qu'il y ait du Jazz dedans, au moins pour la Nouvelle Vague (Miles Davis et Louis Malle, Martial Solal, Michel Legrand et Jean-Luc Godard, Charles Mingus et John  Cassavetes).

En tout cas, il y aura des concerts de Jazz autour de l'exposition: Fred Pallem et le Sacre du Tympan joueront les grandes musiques du cinéma français avec Jeanne Added et Thomas de Pourquery comme vocalistes, Stéphane Oliva (piano) improvisera sur des images de films, Giovanni Mirabassi (piano) jouera en trio les grands airs du cinéma italien de Nino Rota à Ennio Morricone. Programme complet sur le site de la Cité de la musique.

 

Voici les 5 premières minutes d' " A bout de souffle " de Jean-Luc Godard (1959). Musique de Martial Solal. Jean-Paul Belmondo dans le rôle principal. Si Martial Solal n'a plus jamais travaillé ensuite pour Jean-Luc Godard, sur ce film, comme il le dit lui-même " J'avais gagné au Loto!  ". Pour Jean-Paul Belmondo, à qui ses professeurs du Conservatoire ne cessaient de répéter qu'il ne serait jamais qu'un hallebardier sur une scène de province , le gain fut plus important encore. 

 

Partager cet article
Repost0

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 > >>