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628 résultats pour “Jean Cocteau

" Speaking Tango " Minino Garay

Publié le par Guillaume Lagrée

Manu Codjia par Juan Carlos HERNANDEZ

Manu Codjia par Juan Carlos HERNANDEZ

" Speaking Tango "

Minino Garay

Sunnyside Records. 2022

Concerts de sortie à Paris, Ile de France, France

au Sunside jeudi 24, vendredi 25 & samedi 26 mars 2022 à 20h30

 

Minino Garay: voix, percussions, composition

Personnel détaillé dans l'album.

 

Cette chronique est dédiée à Madame F, fidèle abonnée de ce blog et danseuse de tango.

 

République Argentine - La Plata

A Ruben Dario

Ni les attraits des plus aimables Argentines,

Ni les courses à cheval dans la pampa,

N'ont le pouvoir de distraire de son spleen

Le Consul Général de France à la Plata!

On raconte tout bas l'histoire du pauvre homme:

Sa vie fut traversée d'un fatal amour,

Et il prit la funeste manie de l'opium;

Il occupait alors le poste à Singapoore...

- Il aime à galoper par nos plaines amères,

Il jalouse la vie sauvage du gaucho,

Puis il se retourne vers son palais consulaire,

Et sa tristesse le drape comme un poncho...

Il ne s'aperçoit pas, je n'en suis que trop sûre,

Que Lolita Valdez le regarde en souriant,

Malgré sa tempe qui grisonne, et sa figure

Ravagée par les fièvres d'Extrême-Orient...

Henry J.M Levet " Cartes postales "

Lectrices danseuses, lecteurs chanteurs, l'album " Speaking Tango " de Minino Garay est fait pour vous réunir. Minino Garay, Argentin de Paris, percussionniste émérite, s'est décidé à dire et chanter les tangos qu'il aime. Ceux de ses amis notamment: le pianiste argentin Lalo Zanelli, déjà chanté sur ce blog avec " Que Carajo " (3), " Senora Dona Igualdad " (4) qui me fait penser à Paolo Conte & " Que lo Pario " (11) et le morceau titre " Speaking tango " (9) composé par l'accordéoniste français Lionel Suarez. Cf extrait audio au dessus de cet article.

Ni Lalo Zanelli, ni Lionel Suarez ne jouent sur cet album mais Lionel Suarez sera présent sur scène à Paris au Sunside samedi 26 mars 2022 à 20h30 pour jouer cet album.

Un album de tango actuel sans accordéon ni bandonéon. La gageure est relevé mais le piano, accordéon du riche, sonne comme un accordéon dans " Que Carajo " (3) lorsqu'Hernan Jacinto en joue. Pas de cuivre, pas de saxophone. Minino Garay est un rythmicien. Il privilégie la rythmique sur cet album. Piano, contrebasse, batterie, percussions, guitare. Telle est la formule gagnante de cette musique. Et la voix de Minino Garay est aussi rythmée et timbrée que son jeu de percussions. Elle colle aux textes qu'il dit et/ou écrit.

Minino Garay a choisi des partenaires de musique, d'amitié et de qualité. André Cecarelli fait merveille à la batterie aux balais sur " Boca con Boca  " (6) duo vocal masculin - féminin avec Alex Pandev. A la guitare, vous avez le choix, lectrices danseuses, lecteurs chanteurs, entre Manu Codjia sur " Speaking Tango " (9) & Jean-Marie Ecay sur " Que Carajo " (3). La flûte et la voix de Magic Malik viennent ajouter leurs couleurs sur " No son los muertos " (8) & " Los chicos del barrio " (10).

Vous l'avez compris, lectrices danseuses, lecteurs chanteurs, l'album " Speaking Tango " de Minino Garay vous donnera matière à danser, à chanter, à aimer. Pour chanter, danser et aimer cette musique en direct,  retrouvez la sur scène en Europe, en France, à Paris, au Sunside, jeudi 24, vendredi 25 & samedi 26 mars 2022 à 20h30. En tournée en Amérique, au Mexique, du dimanche 10 au lundi 18 avril 2022. En tournée en Afrique, au Cameroun, du mercredi 20 au samedi 30 avril 2022.

La photographie de Manu Codjia est l'oeuvre du Tangent Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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Thomas Delor ouvre sa résidence au 38 Riv

Publié le par Guillaume Lagrée

Thomas Delor Trio

Le 38 Riv

Paris, Ile de France, France

Jeudi 1er février 2024, 19h30

 

Thomas Delor : batterie

Georges Correia : contrebasse

Simon Martineau : guitare électrique

 

Thomas Delor est en résidence au 38 Riv chaque jeudi de février. Avec 2 concerts du même groupe à 19h30 et 22h30. Cela fait donc 10 concerts avec 5 formations différentes dans le mois (jeudi 1er, 8, 15, 22 & 29 février 2024). Je viens pour le 1er concert du 1er groupe, celui du trio de l’album « Silence the 13th » célébré sur ce blog.

Pour l’occasion, le trio, qui existe depuis 9 ans, a concocté un programme spécial autour des chansons et des standards. Programme inauguré lors d'une tournée au Japon. Cf vidéo sous cet article.

Démarrage en douceur aux maillets sur les tambours. Ca résonne bien sur les murs en pierre de la cave gothique (XIII° siècle) du 38 Riv. Thomas Delor installe un rythme tranquille. Guitare et contrebasse le rejoignent. Ca roule. Le batteur passe aux baguettes. Ca swingue en douceur. Du miel pour les oreilles. 1er solo de contrebasse accompagné à mains nues sur les cymbales et les tambours. Tout en douceur. En decrescendo mais la tension se maintient. Le trio est reparti. Batteur aux baguettes. Ca swingue fermement. Dialogue entre le batteur aux maillets et la contrebasse. Tout en souplesse. Courte citation de « Jean-Pierre » de Miles Davis. La guitare vient ponctuer doucement. Ca repart en swing tranquille avec le batteur aux baguettes. La fin approche en douceur. Avec des accents folks à la guitare. C’était « Cantabile » de Michel Petrucciani.

« Cheek to cheek ». Standard archi connu dont la version canonique est établie pour l’éternité par le duo vocal Ella Fizgerald & Louis Armstrong. Intro à la guitare. En douceur vu le thème respecté et subtilement modernisé. Batteur aux baguettes. Jeu énergique et souple. La guitare est partie loin mais revient au thème de temps en temps pour nous donner un repère. Break de batterie aux baguettes pour relancer la machine. Retour délicieux au thème vers le final. Swing rapide. Solo  rapide à mains nues du batteur. Même pas mal sur les cymbales.

Thomas Delor écoute beaucoup de musique classique. Voici son arrangement du Prélude pour piano n°23 en fa majeur opus 28 de Frédéric Chopin. Thème qui dure de 45 secondes à 1mn10 selon les versions disponibles. Moderato a écrit Chopin. Je préfère les versions les plus longues. Les versions courtes manquent de moderato justement. Batteur aux balais. Le guitariste détache chaque note. Je ne suis pas connaisseur mais je reconnais le thème. Batteur aux baguettes. Cela sonne un peu marche funèbre même si ce n’est pas ce thème de Chopin qu’ils jouent. L’énergie devient plus rock. Mais le tempo est toujours en place. En tout cas, c’est passionné et romantique à souhait.

Un standard du Jazz dont le titre m’échappe. Swing vif. Batteur aux baguettes. Solo de contrebasse bien malaxé par le batteur aux balais et porté par la guitare. Je le sens bien dans le ventre. Dialogue decrescendo guitare batterie. Très élégant. Contrebassiste à l’archet en résonnance avec le batteur aux maillets. Tiens le guitariste joue « Happy birthday to You » en version lente. Le trio repart sur un autre thème. Batteur aux balais. Une ballade tranquille. Je ne reconnais pas le thème. Ca devient plus sombre avec les coups de maillets sur les tambours et le glissando de la guitare. Retour à « Happy birthday to You » en ballade Jazz. Arrangement créé par Thomas Delor pour les 2 ans de sa fille.

« My little suede shoes » (Charlie Parker) figure sur l’album « Silence the 13th » célébré sur ce blog. Cf extrait audio au dessus de cet article.

 Rien à voir avec les « Blue suede shoes » de Carl Perkins, un des hymnes fondateurs du rock’n roll.  Un be bop léger, vif. Batteur aux maillets. Ca marche. Je bats la mesure du pied droit. Un spectateur enthousiaste hoche la tête et remue des jambes en même temps. Joli jeu de questions réponses entre guitare et batterie avec la contrebasse comme agent de liaison entre les deux puissances. Jeu de frottements, tapotements, glissements. Un délice. Le trio repart d’un bloc avec le batteur aux baguettes. Bel envoi final groupé.

 

 

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Sélection de concerts de Jazz à Paris et en Ile de France pour février 2018

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices sélectives, lecteurs exigeants, c'est en accord avec les plus autorités morales, philosophiques et religieuses, c'est-à-dire moi, que je vous propose la sélection suivante de concerts de Jazz à Paris et en Ile de France pour février 2018.

Pour une sélection régionale plus exhaustive, voyez Paris Jazz Club. Pour une sélection française et européenne, voyez l'agenda de Jazz Magazine

Si Paris vous ennuie, rendez-vous en Suisse, à Genève, pour le 37e festival Jazz de l'AMR du mardi 27 février au dimanche 4 mars 2018.

Le festival Sons d'Hiver se poursuit dans le Val de Marne jusqu'au samedi 17 février 2018.

Si vous ne pouvez assister aux concerts, écoutez les émissions Jazz Club et les Légendes du Jazz sur France Musique et Jazz Live sur TSF

Jeudi 1er, 8, 15 et 22 février à 19h, à Paris, au Baiser Salé: Ouvrez vous l'appétit avec le duo " Tea for Tow and two for tales " composé de Sylvain Beuf (saxophones) & Alain Jean-Marie (piano). 

Jeudi 1er février, 20h30, au Bal Blomet, Paris: " Fireworks " réunit 4 saxophonistes soit Vincent David, Stéphane Guillaume, Jean-Charles Richard et Baptiste Herbin. Ils ne manquent pas d'air!

Vendredi 2 février, 20h30, Scène Watteau, Nogent sur Marne (94): Léa Castro, chanteuse déjà chantée sur ce blog.

Samedi 3 février:

- 20h30, Pan Piper, Paris: Pee Bee " Dolce Vita ". Jazz inspiré par il Bel Paese. Evviva Italia! 

- 20h30, Maison de la Radio, Paris: programme Jazz sur le Vif avec Frédéric Couderc Quartet suivi de Stefano Bollani.

- 21h, Sunside, Paris: Omer Avital Quintet. Un fougueux mélange entre Jazz new yorkais et musique proche orientale.

- 21h, Le Triton, Les Lilas (93): duo Julien Lourau & Bojan Z. Un saxophone + un piano = tout est possible. 

Dimanche 4 février, 21h, Sunside, Paris: Omer Avital Quintet. Un fougueux mélange entre Jazz new yorkais et musique proche orientale.

Mardi 6 février:

- 20h30, Théâtre 71, Malakoff (92): Daniel Humair Quartet. L'ogre helvète de la batterie Jazz grogne et griffe toujours. 

- 21h30, Baiser Salé, Paris: Robin Monsanti Trio " Hommage à Chet Baker ". Gueule d'ange, voix d'ange, trompette angélique. Robin Monsanti a toutes les qualités pour interpréter Chet Baker.

Mercredi 7 février, 20h30, Studio de l'Ermitage, Paris: Christophe Monniot, Jeff Boudreaux & Rhoda Scott. Concert de sortie de l'album " Blanc cassé " célébré sur ce blog.

Jeudi 8 février:

- 21h, Sunside, Paris: Le quartet Loustalot/Chesnel/Chiffoleau/Marguet joue des chansons à sa façon.

- 21h, Le Triton, Les Lilas (93): Benjamin Moussay Trio.

Vendredi 9 février:

- 20h, Théâtre de l'Agora, Evry (91): Ronnie Lynn Patterson (piano) interprète Rachmaninov en trio de Jazz. 

- 21h, Cinéma Balzac, Paris: festival Jazz et Images avec une soirée Chet Baker par Riccardo del Fra (contrebasse). Riccardo del Fra Quintet sur scène suivi, à l'écran, de Chet Baker Live at Ronnie's Scott, London (1986) avec Ricchardo del Fra. 

Samedi 10 février:

- 20h, Le Triton, Les Lilas (93): Double Dames avec Joëlle Léandre (contrebasse) & Elise Caron (chant, flute, guitare)

- 21h, Le Triton, Les Lilas (93): Double Messieurs avec Michel Portal (clarinette) & Théo Ceccaldi (violon)

- 21h30, Le Sunside, Paris: Géraldine Laurent Quartet. 

- 21h30, Le Baiser Salé, Paris: Canonge & Zenino Quint'Up invite Magic Malik (flute). Flute alors!

Dimanche 11 février, 18h, La Chapelle des Lombards, Paris: Rimendo joue Boris Vian, spectacle déjà célébré sur ce blog.

Mardi 13 et mercredi 14 février, 21h, le Sunside, Paris: Wayne Escoffery Quartet.

Mercredi 14 février:

- 20h30, Studio de l'Ermitage, Paris: Benoît Delbecq & The Recyclers. Etonnez moi, Benoît!

- 21h30, Baiser Salé, Paris: Rick Margitza Quartet. Logiquement, ils devraient jouer " My funny Valentine " pour la Saint Valentin. 

Jeudi 15 février, 20h30, Studio de l'Ermitage, Paris: Magic Malik Fanfare XP + Olivier Laisney " Yantrant ". Pour aventuriers sonores.

Vendredi 16 février:

- 19h30, La Gaîté Lyrique, Paris: Thomas de Pourquery & Supersonic Sons of Love . Aventures cosmicomiques en perspective.

- 21h, Sunside: Walter Smith III invite Logan Richardson. 

Mardi 20 février, 21h, Salle de l'Orangerie, Eaubonne (95): Rick Margitza Quartet. Entrée libre. Profitez en heureuses Eaubonnaises, heureux Eaubonnais. 

Jeudi 22 et vendredi 23 février, 19h30 & 21h30, Duc des Lombards, Paris: Chris Speed Trio.

Jeudi 22 février:

- 20h30, Le Bal Blomet, Paris: dans les cadres des jeudis de Jazz Magazine, le quartet de Pierrick Pédron, irréductible saxophoniste alto Breton maintes fois célébré sur ce blog.

- 21h, le Sunside, Paris: Lucky Dog, quartet maintes fois louangé sur ce blog.

Vendredi 23 et samedi 24 février, 21h, Le Sunside, Paris: René Urtreger Trio. On ne présente plus le Roi René. 

Vendredi 23 février, 21h30, Baiser Salé, Paris: Magic Malik Association Quintet.

Samedi 24 février, 19h30, Le Génie sous les étoiles, Paris: Magic Malik Association Quintet. Dîner concert. Entrée libre. Suivi d'un Bœuf (Jam Session in English) à partir de 22h30. 

Mardi 27 février:

- 20h, Péniche Le Marcounet, Paris: Marie Mifsud. Une chanteuse classique dévoyée par le Jazz. Un monstre de perversité! (cf vidéo ci-dessous). 

- 21h, le Sunside, Paris: Elina Duni/David Enhco/Marc Perrenoud " Akasham ".

 

La photographie de Pierrick Pédron est l'œuvre de I'Indémodable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales. 

Pierrick Pédron par Juan Carlos HERNANDEZ

Pierrick Pédron par Juan Carlos HERNANDEZ

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Sélection de concerts de Jazz à Lyon, en Ile de France, en Charente Maritime, en Lorraine, en Auvergne et dans le Genevois pour octobre 2016

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices sophistiquées, lecteurs raffinés, voici ma sélection ignominieusement personnelle de concerts de Jazz pour le mois d'octobre 2016.

6 festivals d'automne sur France et sur Suisse:

- en Auvergne, à Clermont-Ferrand, le festival Jazz en tête fêtera sa 29e édition du mardi 18 au samedi 22 octobre avec notamment le trio de Kenny Barron, John Scofield, le duo de pianos en noir et blanc Ray Lema&Laurent de Wilde .

- en Charente Maritime, à La Rochelle, le festival Jazz entre les deux tours aura lieu du samedi 1er au dimanche 9 octobre 2016. Programmé par Didier Lockwood (violon), s'y produiront notamment Christian Escoudé (guitare), Fabien Ruiz (claquettes) et André Cecarelli (batterie).

- dans le Genevois, sur Suisse et sur France, le 20e festival Jazz Contreband se jouera des frontières géographiques et musicales du samedi 1er au samedi 29 octobre 2016.

- en Ile de France, le 5e festival Jazz sur Seine unira les clubs de Paris, de la petite et de la grande couronne avec des concerts, des show cases et des master classes du vendredi 7 au samedi 22 octobre avec notamment le quartet " Moovies " de Médéric Collignon, les trii d'Enrico Pieranunzi et Jean-Philippe Viret.

- en Ile de France, dans le Val d'Oise, le festival Jazz au fil de l'Oise se déroulera du samedi 15 octobre au dimanche 11 décembre 2016 avec des concerts et des activités pour les chats des villes et les chats des champs et des artistes déjà célébrés sur ce blog: Francesco Bearzatti, -abutbul-music.html">Omer Avital, Airelle Besson, Bojan Z & Julien Lourau.

- en Lorraine, Nancy Jazz Pulsations rayonne de Nancy sur toute la Lorraine du mercredi 5 au samedi 15 octobre 2016.

Le concert du mois aura lieu à Lyon, Rhône, à l'Opéra, vendredi 14 octobre à 20h30:

Martial Solal (piano) en trio avec Mads Vinding (contrebasse) et Bernard Lubat (batterie) invitera sa fille Claudia Solal (chant). Une rareté à ne pas manquer.

Conférence musicale " Opposing the color line " à Paris, au Musée du quai Branly dimanche 16 octobre à 17h par Sébastien Danchin (France, journaliste musical) et Harrison Kennedy (USA, Bluesman) à l'occasion de l'exposition " The color line " consacrée aux artistes africains-américains et à la ségrégation, visible jusqu'au dimanche 15 janvier 2017. Entrée libre pour les auditeurs munis d'un billet d'entrée au musée.

Dans les clubs de Paris, ville jolie:

- Dimanche 2 octobre à 19h au Théatre du Marais la harpiste Isabelle Olivier nous emmène en voyage en solo, duo, trio et plus si affinités sur les pas du " Baron perché " d'Italo Calvino (Il Barone rampante, in italiano), roman qui émerveilla mes 15 ans, avec son spectacle " Don't worry, be harpy ".

- Mardi 4 octobre, à 20h30, au New Morning: Ray Lema. Je dois à ce pianiste, compositeur, arrangeur, congolo-français, un de mes rares souvenirs d'extase musicale. Son concert avec les Gnaoua dans la cour d'un hôtel particulier du Marais à Paris pour la fête de la Musique 1998. Inoubliable.

- Jeudi 6 octobre à 21h30 au Sunside, le trio du jeune pianiste français Dexter Goldberg. Le fils du saxophoniste Michel Goldberg se fait un prénom.

- Vendredi 7 octobre à 21h au Triton (Les Lilas, métro Mairie des Lilas): le trio Sylvain Cathala (sax) - Pierre Durand (guitare) - Franck Vaillant (batterie) invite Alois Benoît (trombone). Ames insensibles, s'abstenir.

- Vendredi 7 octobre à 21h30 au Baiser Salé: Rick Margitza " Tandem Paris NYC ". Le dernier saxophoniste de Miles Davis vit et joue à Paris. Je ne le répéterai jamais assez.

- Dimanche 9 octobre à 19h au Théatre du Marais la harpiste Isabelle Olivier nous emmène en voyage en solo, duo, trio et plus si affinités sur les pas du " Baron perché " d' Italo Calvino (Il Barone rampante, in italiano), roman qui émerveilla mes 15 ans, avec son spectacle " Don't worry, be harpy ".

- Mardi 11 octobre à 21h au Studio de l'Ermitage: André Minvielle + Journal Intime + Ti'bal Tribal. Enfants, si vous voulez prouver à vos parents qu'il est possible de faire une carrière sérieuse d'artiste tout en faisant le fou, emmenez les écouter André Minvielle.

- Mercredi 12 et jeudi 13 octobre à 19h30 et 21h30 au Duc des Lombards: Ben Wendel Group. Sous une allure d'expert comptable, se cache un Maître du saxophone actuel dont l'immense maîtrise technique ne gâche ni le propos ni l'émotion.

- Jeudi 13 octobre à 20h30 au New Morning: David Krakauer's Ancestral Groove enflammera pacifiquement la salle en mêlant joyeusement klezmer, funk et hip hop.

- Vendredi 14 octobre à 20h au Triton (Les Lilas, métro Mairie des Lilas): Jean-Philippe Viret Trio. La grâce et la classe.

- Vendredi 14 et samedi 15 octobre à 20h30 au New Morning: Biréli Lagrène trio invite Adrien Moignard. Le jazz manouche du XXIe siècle, c'est Biréli Lagrène.

- Vendredi 14 et samedi 15 octobre à 21h30 au Jazz Club Etoile: Natalia M King. Soul Power.

- Samedi 15 octobre à 21h au Triton (Les Lilas, métro Mairie des Lilas): Elise Caron " Orchestrales ". Voici une Enchanteuse dont je ne cesse de chanter les louanges, la Dame Elise Caron.

- Dimanche 16 octobre à 20h au Sunset: Duo Theo Bleckmann (voix) & Ben Monder (guitare). Phénoménal!

- Mercredi 19 octobre à 20h30 au 38 Riv: Dexter Godberg Trio " 38 nuances de femmes ", bien plus coloré que " 50 nuances de gris ".

- Mercredi 19 octobre à 21h au Sunside: Dominique di Piazza " Living Home " Project. Le seul Français à avoir été bassiste de John Mac Laughlin. Respect.

- Jeudi 20 octobre, vendredi 21 et samedi 22 octobre à 21h au Sunside: Trio Enrico ¨Pieranunzi - Diego Imbert - André Cecarelli. Classieux.

- Jeudi 20 octobre à 21h30 au Baiser Salé: Thierry Fanfant & Groove Bones. Groovy.

- Samedi 22 octobre à 21h au Sunset: trio BFG. Emmanuel Bex (orgue) Glenn Ferris (trombone) Simon Goubert (batterie). Pain, amour et fantaisie.

- Vendredi 28 octobre à 20h au Pan Piper: Orchestre Poly Rythmo de Cotonou. Le groove du Bénin va ensorceler Paris!

- Samedi 29 octobre à 20h à la Maison de la Radio: un duo de Maîtres, Martial Solal & Dave Liebman. Pour ceux qui ne peuvent y assister, le concert sera diffusé à la radio et sur la Toile dans l'émission "  Jazz sur le vif " sur France Musique.

- Lundi 31 octobre à 21h au Sunset: Becca Stevens Band. Ce blog a déjà chanté les louanges de cette créatrice et interprète sur scène et sur album.

- Lundi 31 octobre à 21h30 au Sunside: Marc Benham Quartet " Tribute to Fats Waller ". Après avoir écouté le pianiste et compositeur français Marc Benhamg>trong> seul sur target="_blank" href="http://lejarsjasejazz.over-blog.com/2014/10/marc-benham-est-passe-par-annecy.html">scène, en studio et en studio, le voici enfin démultiplié en quartet sur scène. Gloria! Hosanna! Alleluia!

La photographie de Glenn Ferris est l'oeuvre de l'Irréfutable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Glenn Ferris par Juan Carlos HERNANDEZ

Glenn Ferris par Juan Carlos HERNANDEZ

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Sélection de concerts de Jazz à Paris et en Ile de France pour janvier 2019

Publié le par Guillaume Lagrée

Martial Solal par Juan Carlos HERNANDEZ

Martial Solal par Juan Carlos HERNANDEZ

Splendides lectrices, resplendissants lecteurs, fidèles abonnés au Jazz et à l'électricité, belle et heureuse année 2019 à vous et à ceux qui vous sont chers. Que les Dieux et les Muses vous protègent! 

Pour une sélection exhaustive sur l'Ile de France, voyez Paris Jazz Club. Pour la France et l'Europe, voyez Citizen Jazz et Jazz Magazine

Si vous ne pouvez assister aux concerts, écoutez les sur France Musique avec les émissions Jazz Club (pour le présent) et Les légendes du Jazz (pour le passé) et sur TSF Jazz avec Jazz Live

Si vous voulez assister depuis la Toile aux concerts à New York, dans Greenwich Village, pour les clubs Small's et Mezzrow, suivez ce lien. C'est payant certes mais toujours moins cher qu'un séjour dans la Grosse Pomme.

Michel Petrucciani, pianiste et compositeur français, est mort le 6 janvier 1999 à New York. Divers hommages lui seront rendus. Notamment sur la radio TSF Jazz

A New York City, USA, du  vendredi 4 au samedi 12 janvier 2019, aura lieu le Winter Jazz Festival. Des musiciens français seront au programme dans le cadre du French Quarter dont Florian Pellissier, déjà célébré sur ce blog.

Après consultation des plus hautes autorités civiles et militaires, voici ma sélection de concerts de Jazz pour le mois de janvier 2019 à Paris et en Ile de France.

Le concert du mois aura lieu à Paris, salle Gaveau, le mercredi 23 janvier 2019 à 20h30 avec Martial Solal (piano) en solo. Cf photo au dessus de l'article. Martial Solal n'a plus joué à Gaveau depuis ses fameux concerts en trio avec Guy Pedersen (contrebasse) et Daniel Humair (batterie) en 1962 et 1963. C'est dire le caractère unique de ce concert. Jouera t-il sa " Gavotte à Gaveau " ? 

Mercredi 2 et jeudi 3 janvier, 19h30 & 21h30, Paris, Le Sunside: un trio qui ne manque pas d'air! Giovanni Mirabassi (piano), Flavio Boltro (trompette) et Glenn Ferris (trombone). 

Vendredi 4 janvier:

- 19h30 & 21h30, Paris, Le Sunside: un All Stars quartet avec Peter Bernstein (guitare électrique), Sullivan Fortner (piano), Darryl Hall (contrebasse) et Léon Parker (batterie).

- 21h, Paris, Le Sunset: Médéric Collignon et le Jus de Bocse " Moovies ". Cf extrait audio sous cet article. Médéric, c'est de la dynamite!

Samedi 5 janvier:

- 19h, Paris, le Baiser Salé: Sylvain Beuf & Alain Jean-Marie. Un duo pour réviser ses classiques. 

- 21h, Paris, Le Sunset: Médéric Collignon et le Jus de Bocse " Moovies ". Cf extrait audio sous cet article. Médéric, c'est de la dynamite!

Lundi 7, mardi 8 et mercredi 9 janvier, 19h30 & 21h30, Paris, le Duc des LombardsFlorian Pellissier Quintet, déjà célébré sur ce blog.

Mercredi 9, 16, 23 et 30 janvier, 19h, Paris, le Baiser Salé: Mario Canonge & Michel Zenino. Un autre duo pour réviser les standards. 

Jeudi 10 janvier, 21h, Paris, Le Sunside: Alain Jean-Marie trio invite Noé Codjia (trompette) et Neil Saidi (sax alto). 

Vendredi 11 janvier, 20h45, Fontenay sous Bois (94), Musiques au comptoir:  La Chaloupée invite René La Caille. Jazz et maloya.

Samedi 12 janvier, 20h30, Paris, Bal Blomet: Les 1001 nuits du Jazz. Duke Ellington Orchestra. Un spectacle ludique et pédagogique de Raphaël Imbert

Mercredi 16 janvier, 21h, Paris, Café Laurent: le duo enchanteur Robin Mansanti (trompette, chant) & Dexter Godlberg (piano). Entrée libre. Boissons et vivres en vente sur place. 

Jeudi 17 janvier:

- 19h, Paris, Le Baiser Salé: Sylvain Beuf Power Trio avec Fabrice Moreau (batterie). 

- 20h, Boulogne-Billancourt (92), Seine Musicale: Mélanie de Biasio

Vendredi 18 janvier, 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: Louis Sclavis " Characters on a wall " invite Magic Malik (flûtes). 

Samedi 19 janvier:

- 19h, Paris, le Sunset: Arnotto, duo d'accordéons

- 20h30, Paris, Maison de la Radio: Programme Jazz sur le Vif. Concert diffusé en différé sur France Musique. Quartet Bwa puis Bobo Stenson trio. Voyagez des Antilles françaises à la Suède sans quitter Paris.

Mardi 22 janvier, 20h30, Paris,  Studio de l'Ermitage. Eric Séva déjà louangé sur ce blog. 

Mercredi 23 janvier 2019, 20h30, Paris, salle GaveauConcert du mois avec Martial Solal (piano) en solo. Cf photo au dessus de l'article. Martial Solal n'a plus joué à Gaveau depuis ses fameux concerts en trio avec Guy Pedersen (contrebasse) et Daniel Humair (batterie) en 1962 et 1963. C'est dire le caractère unique de ce concert. Jouera t-il sa " Gavotte à Gaveau " ? 

Jeudi 24 janvier, 21h30, Paris, Le Baiser Salé: Rick Margitza Quartet. Une valeur sûre qui ne décote pas.

Vendredi 25 janvier, 21h30, Paris, le Sunset: Ludivine Issambourg Antiloops. Flûte + électronique. 

Samedi 26 janvier:

- 20h, Paris, New Morning: Mario Canonge pour son album " Zouk out " où il ajoute du Jazz, donc de la liberté, au Zouk antillais. 

- 21h, Paris, le Sunset: Christian Escoudé (guitare) & Stephy Haïk (voix). Tout en finesse. 

Mardi 29 janvier:

- 20h30, Parly 2 (78), Jazz au Chesnay . Oboman (hautbois)+ Didier Irthussary (accordéon). Paris by song. Un programme parisien en banlieue.

21h30, Paris, Le Baiser Salé: Robin Mansanti & Crew. Le Cool Jazz n'est pas mort! 

Mercredi 30 janvier, 19h30, Paris, Cercle suédois : Manuel Rocheman joue Michel Petrucciani

Jeudi 31 janvier:

- 20h, Paris, Le New Morning: Henri Texier Sand quintet, déjà célébré sur ce blog. Cf vidéo sous cet article.

- 20h30, Paris, Bal Blomet. Jeudi Jazz Magazine avec Daniel Humair (batterie) en trio avec Jérôme Regard (contrebasse) et Pierre Durand (guitare électrique). A l'aventure!

- 20h30, Les Lilas (93), Le Triton: Print. Le quintette de Sylvain Cathala et Stéphane Payen (saxophones).

La photographie de Martial Solal est l'œuvre de l'Incontournable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

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Sélection de concerts de Jazz à Paris et en Ile de France pour février 2017

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices distinguées, lecteurs raffinés, il ne vous a pas échappé que le 26 février 1917 sortait le premier album de l'Original Dixieland Jass Band, le premier disque de l'histoire du Jazz. Le groupe joue toujours la même musique mais pas avec les mêmes musiciens. C'est donc en février 2017 que le monde fêtera les 100 ans du Jazz.

Au théâtre, à Paris, au théâtre de l'Atelier, allez voir Jacques Gamblin et Laurent de Wilde jouer " Ce que le Djazz fait à ma Djambe " jusqu'au samedi 4 février 2017. 

Au cinéma, vous pourrez aller voir " Born to be blue " où Ethan Hawke incarne Chet Baker.

A Paris, au cinéma Balzac, vendredi 24 février à 21h, dans le cadre du festival " Jazz et Images " vous pourrez voir et écouter le trio Yes is a pleasant country composé de Jeanne Added (voix), Bruno Ruder (piano) et Vincent Le Quang (saxophones) suivi d'un film de 1963 " Jazz au studio 3: Blues Again " avec Memphis Slim, " Big " Joe Turner, Jane Lee, Ran Blake, Pierre Michelot.

A Paris, au centre d'animation Vercingétorix, vendredi 24 février à partir de 20h, soirée de lancement d'un cycle sur un siècle d'influence afro-américaine sur la musique populaire. Au programme, 3  concerts: Contrôle Zèbre (duo piano & batterie), Mama Shelter Quartet et Roch Havet Trio et une mini conférence de l'auteur de ce blog, Guillaume Lagrée, sur les Harlem Hell Fighters et l'orchestre du lieutenant James Reese Europe. Bar et grignotages sur place.

Pour les nostalgiques, écoutez l'émission de Jérôme Badini " Les légendes du Jazz " sur France Musique le samedi de 18h à 19h. Rediffusion le dimanche de 2h à 3h. Chaque semaine un concert en France d'un Géant du Jazz sorti des archives de l'INA et de Radio France. J'écris cet article en écoutant Muddy Waters en concert à Paris, à la Maison de la Radio, en 1976. Yes, babe!

Pour ceux qui ne peuvent se rendre aux concerts, écoutez le Jazz Club d'Yvan Amar sur France Musique le samedi de 22h à 23h. Si au jour et à l'heure de l'émission, vous n'êtes pas en France ou ne pouvez écouter la radio, vous pourrez toujours écouter les émissions sur le Net à l'heure et au lieu que vous voulez.

Pour une liste exhaustive des concerts dans les clubs, voyez Paris Jazz Club.

Voici ma sélection arbitraire et inique de concerts.

Mercredi 1er février:

Paris, Baiser Salé, 19h: Mario Canonge (piano) & Michel Zenino (contrebasse) invitent Didier Lockwood (violon). La classe, forcément la classe.

Paris, Duc des Lombards, 19h30 et 21h30: Jeff " Tain " Watts Trio. Un tambour majeur.

Jeudi 2 février:

Paris, Baiser Salé, 19h: Mario Canonge & Michel Zenino invitent Sylvain Luc (guitare) et François Jeanneau (saxophones). Inédit et inouï.

Paris, Duc des Lombards, 19h30 et 21h30: duo Géraldine Laurent (sax alto) & Paul Lay (piano)

Les Lilas, Seine Saint Denis, Le Triton: 20h, Sylvain Cathala Quintet ; 21h, trio Yves Rousseau (contrebasse), Elise Caron (chant), Jean-Marc Larché (saxophones).

Vendredi 3 février:

Paris, Le Duc des Lombards, 19h30 et 21h30: Lucky Peterson " Tribute to Jimmy Smith ". Groovy, baby!

Fontenay sous Bois, Val de Marne, le Comptoir, 20h45: Macha Gharibian Trans Extended. L'Orient Express en musique actuelle.

Les Lilas, Seine Saint Denis, Le Triton, 21h: Henri Texier Quintet. Valeur sûre.

Paris, Le Sunside, 21h30: Manuel Rocheman trio. Autre valeur sûre.

Samedi 4 février:

Les Lilas, Seine Saint Denis, Le Triton, 21h: Jozef Dumoulin, A Fender Rhodes solo. Attention, expérimentation!

Paris, Philarmonie, 20h30, Jazz 100, pour fêter les 100 ans du Jazz avec diverses stars made in USA qui joueront à leur manière le répertoire de l'Original Dixieland Jass Band. Concert complet.

Dimanche 5 février:

Fontenay sous Bois, Val de Marne, le Comptoir, 18h: Shakespeare Songs par le trio Guillaume de Chassy (piano, compositions), Christophe Marguet (batterie, compositions) et Andy Sheppard (saxophones).

Lundi 6 février:

Paris, péniche Le Marcounet, 20h: le quartet Lucky Dog du saxophoniste ténor Frédéric Borey.

Mercredi 8 février:

Paris, Studio de l'Ermitage, 20h30: Op.cit & Magic Malik + Stéphane Payen Workshop.

Samedi 11 février:

Paris, le Sunset, 19h: duo Kavitah Shal (chant) & François Moutin (contrebasse). Epuré.

Dimanche 12 février:

Paris, le Sunside, 20h: Jeremy Pelt (trompette) & Louis Hayes (batterie) fêtent les 80 ans de Louis Hayes, batteur de Horace Silver, Oscar Peterson, Cannonball Adderley, Sonny Rollins, John Coltrane, Kenny Burrell... Bref, pas exactement un manchot.

Paris, la Philarmonie, 20h30: Paolo Conte (piano, chant). Bravo, bravissimo, Avvocato!

Mardi 14 février:

Paris, le Duc des Lombards, 19h30 et 21h30: Véronique Herman-Sambin sextet " A creole love affair ". Soirée spéciale Saint Valentin.

Paris, le Sunside, 21h: Seamus Blake 4tet. Même groupe, même lieu, même heure, le mercredi 15 février.

 

Jeudi 16 février:

Paris, Le New Morning, 20h30: Bily Cobham Spectrum 40. Billy Cobham fête les 40 ans de son groupe mythique. Le seul batteur qui ait joué avec les Beatles, les Rolling Stones, Miles Davis et le John Mac Laughlin Mahavishnu Orchestra, c'est Billy Cobham.

Paris, Le Sunside, 21h: Laurent de WIlde Monk Trio. Thelonious Sphere Monk aurait eu 100 ans en 2017. Cela se fête.

Vendredi 17 février:

Paris, Le Baiser Salé, 21h: soirée spéciale Jim Funnell (piano) avec ses deux groupes Afuriko (duo piano & percussions) puis Jim Funnell's Trio Word out et son esprit de l'escargot (Spirit of the snail in English). Bizarre, did You say bizarre?

Mardi 21 février:

Paris, Studio de l'Ermitage, 21h: Eve Risser White Desert Orchestra.

Mercredi 22 février:

Paris, Studio de l'Ermitage, 21h:Yonathan Avishai Modern Time + Christophe Panzani (sax).

Vendredi 24 février:

Paris, Le Sunside, 21h: For Maxim. Julie Saury, batteuse, rend hommage à son père Maxim Saury, clarinettiste (1928-2012).

Samedi 25 février:

Les Lilas, Seine Saint Denis, le Triton, 20h: Sébastien Texier & Christophe Marguet Quartet " For travellers only ".

Vincennes, Val de Marne, Espace Sorano,voix,  21h: le trio Fox de Pierre Perchaud (guitare) invite Chris Cheek (sax) et Vincent Peirani (accordéon).

Paris, le Sunside, 21h30: René Urtreger trio invite Agnès Desarthe (voix, lecture) auteur de la biographie  " Le roi René ".

Dimanche 26 février:

Paris, le Sunside, 16h: " Jazz et goûter " fête Stevie Wonder. Un spectacle conçu pour faire découvrir le Jazz aux enfants. Avec Leila Olivesi, pianiste, compositrice et mère de famille.

Paris, 17h, concert privé et inédit du Sunday Jazz Loft sur réservation: René Urtreger (piano), Mauro Gargano (contrebasse) et Francesco Bearzatti (sax ténor, clarinette). Concert suivi d'un en-cas.

Lundi 27 février

Paris, Le Café de la Danse, 19h30: le duo d'oiseaux Camille Bertault & Dan Tepfer suivi du groupe électro Antiloops de Ludivine Issambourg (flûte).

La photographie de Frédéric Borey est l'œuvre de l'Inexpugnable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Frédéric Borey par Juan Carlos HERNANDEZ

Frédéric Borey par Juan Carlos HERNANDEZ

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Johnny Griffin Maître de désobéissance

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Propos recueillis à Paris le mardi 23 juin 2009.

Olivier Temime, saxophoniste ténor français né en 1974, a joué avec Johnny Griffin dit « Little Giant », saxophoniste ténor noir américain (1928-2008) de 1999 à 2008. Johnny était, en musique, son grand-père adoptif. Olivier a eu la gentillesse de me raconter ce qu'il a appris de Johnny Griffin.

Comment avez vous découvert la musique de Johnny Griffin ?

J'ai découvert sa musique avec le Jazz vers 13-14 ans. Il y avait des vinyls de Jazz chez mon père, trompettiste amateur de Free Jazz. Parmi mes albums préférés il y avait « Monk. Live at The Five Spot » avec Johnny Griffin et un « Live in Japan » de Johnny Griffin. Je les ai écoutés, réécoutés. Je n'ai pas fait de relevé des thèmes. J'ai étudié Parker, Coltrane, Rollins. J'avais remarqué que Johnny Griffin avait beaucoup d'aisance, d'humour dans son jeu.

Comment avez vous rencontré Johnny Griffin en personne ?

Lorsque je l'ai rencontré il correspondait à ce que j'imaginais de lui. Il jouait dans un parc à Marseille en 1996. J'avais une crête rouge et il m'a remarqué. J'ai fait le bœuf avec ses musiciens à Marseille en 1998. Il jouait avec Guy Laffitte comme deuxième saxophone ténor car il aimait les Chases ( à écouter les duos de ténors de Johnny Griffin avec Eddie Lockjaw Davis, Dexter Gordon et surtout « A blowin' session » de Johnny Griffin avec Hank Mobley et John Coltrane aux saxophones ténors). Je jouais au Petit Opportun (club parisien disparu aujourd'hui). L'agent de Johnny m'a appelé pour que je joue avec lui au festival de Montségur dans le Sud Ouest car Guy Laffitte était malade. J'ai dit oui. J'ai pris le train à Paris et Johnny m'a rejoint dans le train à Poitiers car il vivait dans le coin. En me voyant, il a dit : « But You are a baby ! ». J'avais 25 ans et je n'avais pas dormi de la nuit à l'idée de jouer avec Johny Griffin sur scène. Je lui demande : « Qu'est ce qu'on joue ? » . Johnny me répond : « Tu verras, tu verras ». Le soir, à table, je lui redemande et il me répond : « Tu verras, tu verras ». Jean Pierre Arnaud, le batteur, me dit : « Enlève ta casquette ». Je ne voulais pas mais j'ai fini par céder. Johnny a éclaté de rire à cause de ma crête. Il m'appelait « Le monstre » parce qu'il trouvait que ça me donnait une tête de dragon. Je ne savais toujours pas quoi jouer avant de monter sur scène. Après, c'est parti. Johnny était content de mon jeu, de mon répondant. Guy Laffitte était malade et Johnny devait décider si je le remplacerais. Il a dit oui. Je lui ai demandé pourquoi il me gardait . Il a répondu qu'il aimait mon jeu, mon énergie.

Qu'avez vous appris de Johnny Griffin ?

Johnny m'a beaucoup appris sur le rapport entre la vie et la musique. Je jouais beaucoup, partout, jusqu'à 4 bœufs par soir dans 4 clubs différents. Johnny m'a appris à avoir confiance en moi, à ne pas être tributaire du regard des autres, à créer par moi même. Un jour où j'étais chez moi, Johnny jouait au Duc des Lombards, à Paris et son agent m'a appelé pour m'inviter à le rejoindre sur scène pour le 2e set. Tout le monde du Jazz parisien était là. Je stressais et j'ai découvert, une fois sur scène, que le concert était diffusé en direct au Jazz Club de France Musique. Johnny joue un thème que je ne connais pas, sent que je ne suis pas à l'aise et me pousse : « Blow motherfucker, Blow mother fucker » me répétait-il pour m'interdire de finir mon chorus.
Johnny avait un grand sens de l'humour, une mémoire hallucinante. Il était rusé, charmeur. Un homme très curieux des gens qui ne profitait pas de son statut de star même s'il en était une. Il était curieux de tout.

Comment se passait la vie avec Johnny Griffin ?

J'ai joué 10 ans avec Johnny, dans son groupe (Hervé Sellin :piano, Ricardo Del Fra :contrebasse, Jean Pierre Arnaud :batterie). Il me mettait en valeur. Ca le reposait de m'avoir à ses côtés sur scène. L'émulation lui plaisait. Il me transmettait le fond, l'esprit. On parlait de musique, de son, de drive, de swing, de mélodie. J'étais l'élève avec le Maître. Pour mon deuxième album, Saï Saï Saï, il l'a bien écouté et il a mis un petit mot en commentaire dans le livret. Lorsque je suis allé jouer en Arabie Saoudite, il m'avait déconseillé ce voyage, l'estimant dangereux. J'ai échappé de quelques minutes à un attentat d'Al Qaida et il a pris de mes nouvelles à mon retour.


Pourquoi Johnny Griffin a t-il quitté l'Amérique pour l'Europe ?

Johnny était plus respecté en Europe qu'à New York. Il en avait marre de l'Amérique. Il a beaucoup joué en Scandinavie. Il aimait la qualité de vie ici. Griff n'était pas un mystique comme Coltrane. C'était un jouisseur. Il aimait la vie et il ne comptait pas la sacrifier pour la musique.
Il a eu une attaque au cerveau. Après, il se rappelait des standards mais plus de ses compositions alors qu'il composait tout le temps. Il voyait la partition à l'envers. Il se sentait diminué et il avait horreur de ça. Il se battait contre ses limites. C'était un guerrier, Johny.


Quels sont vos derniers souvenirs de Johnny Griffin ?

Le dernier soir où nous avons joué ensemble, c'était avec Rhoda Scott, l'organiste aux pieds nus. Ils ont discuté ensemble après le concert. Il croyait à la victoire d'Obama. « Obama passera si on ne le tue pas avant » a t-il dit. Pour un Noir américain de sa génération, qui avait quitté l'Amérique à cause du racisme, c'était énorme.
Johnny parlait beaucoup de Don Byas, autre Géant du saxophone ténor. Un jour où Johny faisait le bœuf à Philadelphie, s'arrachant sur scène, Don Byas arrive derrière lui, joue quelques notes en douceur et ramasse la mise. D'y repenser, des années après, ça le rendait encore fou!


Comment a fini Johnny Griffin ?

Johnny est mort sur le perron de sa maison, d'une crise cardiaque, tenant son étui de saxophone et sa valise, prêt à partir pour un concert avec Rhoda Sott et moi. A la demande de sa veuve, j'ai joué devant son cercueil à ses funérailles. « Lover Man » en duo avec Hervé Sellin. C'était très émouvant pour moi.

Quel message vous a transmis Johnny Griffin ?

Le message :
croquer la vie à pleines dents, croire en ce que je fais, travailler, l'énergie, la joie de vivre. Johnny était attaché au Jazz des années 1950 et à la musique classique. Le free jazz le gonflait. Il aimait la pulsation. Johnny a commencé par jouer dans des orchestres de danse.
Pendant la guerre de Corée, Johnny est parti faire ses classes à Hawaï avec ses amis musiciens de Chicago. Il a demandé à faire partie de l'orchestre de la base. Il a été engagé pour jouer du hautbois. Aucun de ses amis n'est entré dans l'orchestre. Aucun n'est rentré vivant de Corée. Il aimait dire : « Oboe saved my life ».

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Olivier Calmel ou l'art de se faire un prénom

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

 

 

Interview d’Olivier Calmel, compositeur et pianiste.
Paris le mercredi 6 janvier 2010.
Question :
Obélix est tombé dans la marmite de potion magique étant petit. Toi tu baignes dans la musique depuis ta conception (père compositeur, mère organiste). Pas trop lourd le poids de l’hérédité ?
Réponse :
Souvent je me demande ce que mon père aurait pensé de ce que je fais. C’est une récompense d’arriver à imaginer qu’il aurait peut être trouvé des éléments intéressants dans ma démarche et mon travail. J’ai eu des signes prometteurs avant sa disparition, mais c’était à la fois quelqu’un de très chaleureux, très direct, et très réservé aussi. Etre né dans une famille de musiciens n’est évidemment pas une règle pour devenir musicien professionnel. Tout au plus c’est une aide, une petite facilité de début. Ca aide à former l’oreille et à acquérir des techniques plus tôt, plus jeune. Mes parents m’ont donné toutes les clés dont j’avais besoin pour me construire, et ces clés continuent bien sur de me guider, mais ils ne m’ont jamais poussé à faire de la musique.
Q :
Es tu un musicien ou un compositeur ? De Jazz ou de musique contemporaine ?
R :
Je ne suis pas un compositeur de musique contemporaine au sens où on l’entend habituellement. Mais je suis un contemporain par définition. Ma démarche s’oriente vers le développement d’un langage à la fois accessible, dynamique, contrasté, et résolument contemporain ; c’est à dire véritablement d’aujourd’hui, avec ce que cela comporte de passerelles et de clins d’oeil. Je suis plus compositeur que pianiste même j’ai de nombreux engagements en tant que pianiste.
Cette semaine j’enregistre un album comme sideman. La semaine d’après je joue un répertoire de musique de film au Petit Journal Montparnasse avec 18 musiciens. D’ailleurs, dans la musique de film, tout est écrit et cela peut être compliqué à jouer contrairement aux idées reçues. Par exemple, la partie de piano dans la musique d’ET (Williams) est d’une grande difficulté (déplacements improbables notamment) ! Au final, je me sens certainement plus valorisé comme compositeur, mais j’aime également la scène, l’interaction avec le public et les autres musiciens, la dynamique de l’improvisation.
Q :
Outre ton père, Roger Calmel, quelles sont tes influences musicales ?
R :
Je suis surtout influencé par les compositeurs français du début du XX° siècle : Saint-Saens, Debussy, Ravel, Dukas, le Groupe des Six. Et puis Stravinsky, Bartok. Je suis un fan de Bartok ! J’ai tous ses albums, je vais à tous ses concerts !!
Je n’oublie pas Bach, Messiaen, Penderecki, Reich, Adams, Herrmann, Williams, dans un désordre absolu ..
Pour faire la fusion entre culture Jazz et culture classique, l’approche est nécessairement rythmique, verticale et donc contrapuntique. C’est plus naturel que l’approche harmonique pour réaliser des approches stylistiques éloignées. Des successions d’accords donnent un contexte, un cadre très précis, parfois même très rigide. Le contrepoint donne des cadres moins fermés. C’est une approche mélodique et rythmique qui permet plus facilement de passer d’un univers à un autre.
Dans le Jazz, mon influence majeure c’est Wayne Shorter, compositeur et interprète qu’on voit encore grandir aujourd’hui. Et évidemment Duke Ellington. « Wayne Shorter est le plus grand compositeur de Jazz depuis la mort de Duke Ellington » (Stan Getz).
Dans les pianistes, Keith Jarrett, Bill Evans, Wynton Kelly, Kenny Kirkland, Herbie Hancock, Chick Corea, Bud Powell. Et chez les Français actuels, Stéphane Oliva, Bojan Z. Chez les compositeurs, Henri Texier est un mélodiste génial, dont la musique est apparemment simple et d’une grande puissance émotionnelle. Et Julien Lourau : je trouve une évidence, une force dans sa musique. J’écoute aussi beaucoup Médéric Collignon qui est un vrai monstre, un grand musicien !
Q :
Pour un musicien comme toi qui a un vrai bagage savant en musique, quelle est la part entre la composition et l’improvisation dans ton jeu ?
R :
Tout dépend du contexte. Plus on est nombreux sur scène, plus il faut organiser, plus c’est écrit. Dans un solo de piano, il y a beaucoup d’improvisation. Dans un passage tutti où la thématique est plus importante, c’est beaucoup plus écrit. Le travail de la forme est important pour éviter le sempiternel thème/solo/thème. C’est donc plus écrit car les structures sont complexes, alambiquées, à tiroirs, à options…. Il y a donc entre 40% et 80% d’improvisation dans mon jeu selon le contexte, si les chiffres sont vraiment indispensables...

Q :
Comment te situes tu sur la scène musicale française ?
R :
Je suis proche de tous les projets de moyenne taille où la part d’écriture est plus importante. Il y en a de plus en plus. Il y a une prise de conscience chez les jeunes leaders qu’il faut remettre en cause la part entre l’improvisation et la composition. Dans les grands noms j’ai par exemple beaucoup apprécié le projet « Third String »  d’Emmanuel Bex avec Johan Renard au violon et Jean Philippe Feiss au violoncelle. C’est juste magnifique, essentiel. Pour que le Jazz dure, il faut qu’il devienne une musique écrite ne cesse de répéter Martial Solal depuis sa « Sonate n°1 en ré bémol pour quintette de Jazz » (1959). C’est vrai et cela se vérifie par la pratique. Le Jazz peut parfois ennuyer le public parce qu’ils n’ont pas envie de voir un type se b… pendant une demi heure sur un solo.
Le Jazz, musique de mutation par essence, ne cesse d’évoluer. Je crois qu’il y a aussi une volonté de redonner à ces musiques sa valeur dansante, revenir à des choses simples et essentielles, faire évoluer la forme. Aujourd’hui, il y a une volonté de faire évoluer la forme, d’oser sur les nomenclatures, d’intéresser le public, de s’adresser à lui. La musique est et restera un langage, celui du coeur. On écrit la musique que personne ne joue. Les standards d’aujourd’hui c’est la Pop.
Q :
Après le violon alto, le violoncelle, à quand le violon dans ton groupe ?
R :
Bientôt, si Dieu veut .. après Xavier Phillips, je ne désespère pas d’arriver à faire venir son frère, Jean-Marc, grand soliste, à un de mes concerts .
Q :
Quelle part entre l’électrique et l’acoustique dans ton jeu ?
R :
Les sons électro dans mon dernier album « Electro Couac » c’est un clin d’œil. Ce n’est pas de l’électro Jazz. Je joue acoustique pour l’essentiel. Dans le groupe « Why Cie » je joue du Fender. Mais c’est de l’électrique, pas de l’électro....
Q :
Quels sont tes projets pour 2010 entre le travail de compositeur et celui d’interprète ?
R :
En 2010, je dois d’abord finir de composer un quatuor de clarinettes pour les Anches Hantées dans le cadre d’un projet 'Bande Dessinée' basé sur l'univers de Philippe Gelück et de son oeuvre du « Chat ».
Je dois également accompagner les orchestres qui vont jouer la pièce Eau vive, créée en 2009, en hommage à l’ONG éponyme. Cette œuvre sera rejouée plusieurs fois cette année dans le cadre des concours CMF (Confédération Musicale de France) car elle fait partie des oeuvres imposées pour les Orchestres d'Harmonie aux concours nationaux  2010 en  division Honneur.
Efévrier 2010 aura lieu la création de « Caravan Gazelle » par le quintette à vent Arte Combo  , un magnifique conte musical sur un texte de Florence Prieur.
Un autre conte musical « Zéphir » écrit par Olivier Cohen et interprété par Le duo Links ( piano et percussion) sera également créé dans l’année.
J’ai également une commande pour Brass band, (nomenclature de cuivres et de percussions), et une autre pour orchestre symphonique pour la rentrée de septembre.
Enfin je compose actuellement plusieurs musiques de films: un moyen métrage, un documentaire et deux courts métrages. J’ai des demandes pour des publicités.
J’enregistrerai la semaine prochaine à Paris comme sideman au piano. Je donnerai un concert de musique de film à Paris, au Petit Journal Montparnasse, le mercredi 27 janvier 2010.
Je travaille dans le projet du flûtiste et chanteur Yann Cléry, la « Why Cie », projet avec lequel nous sommes en promotion du premier album.
Bien évidemment j’ai  des projets avec mon quintette de jazz, formation avec laquelle je viens de sortir mon nouveau disque « ElectroCouac », et avec Xavier Philips. Pour finir, je monte une nouvelle formation de jazz avec guitare, percussions, violoncelle, claviers. Tous sont compositeurs. Le projet est basé sur un scénario, écrit par un auteur très talentueux, et sur des travaux liés à la musique de film, joués par des instrumentistes polyvalents et improvisateurs.
Q :
Qu’écoutes tu actuellement ?
R :
J’écoute Krisztof Penderecki, Bela Bartok, Edgar Varese, Charlie Haden, Jacques Higelin, Arthur H, Brigitte Fontaine .. et tant d’autres.
Nous ne sommes pas assez conscients de nos ressources, de nos réserves intellectuelles inépuisables, de notre capacité à créer, imaginer.
Parfois j’ai l’impression d’être au bout du rouleau et pourtant j’arrive au bout de mes projets en temps et en heure.
C’est un peu ça, le bonheur, non ?


Une version plus élégante de cette entrevue est disponible, avec photographie d'Olivier Calmel, dans la rubrique Jazz Club de l'édition de janvier 2010 du magazine Best Seller Consulting News, page 76 et suivantes.

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Le trio d'Eric Le Lann joue la légende de Chet Baker au Caveau des Légendes

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

 Eric Le Lann Trio

Paris. Le Caveau des Légendes.

Vendredi 23 mars 2012.21h30.

Eric Le Lann: trompette

Gildas Boclé: contrebasse

Nelson Veras: guitare

 

Après les premiers concerts de la fin février, le trio d'Eric Le Lann est de retour à Paris, au Caveau des Légendes, les vendredi 23 et samedi 24 mars 2012 à 21h30, pour jouer un programme en hommage à Chet Baker, trompettiste et chanteur de jazz blanc américain (1929-1988).

Ca joue toujours aussi finement. Ils commencent à nouveau par " Night Bird " ( Enrico Pieranunzi). La magie se renouvelle immédiatement. Voilà un morceau qui me hante depuis que je l'ai entendu jouer par ce trio.

" I fall in love too easily ", une ballade que jouait et chantait Chet Baker. Duo guitare/trompette à fleur de peau. La contrebasse vient apaiser un peu. Le son de trompette d'Eric Le Lann me gratte l'âme. La salle n'est pas pleine. Je ne suis pas encore assez prescripteur. La clarté et la douceur de la guitare Nelson Veras soutenus par la chaleur et la souplesse de la contrebasse de Gildas Boclé, quelles grandes délices! Quelle chance a la France d'accueillir sur son sol Nelson Veras! Son jeu est vertigineux d'élégance et de beauté. Gildas prend l'archet pour son solo. A ce jeu là, c'est un Maître. Eric, en retrait, les laisse jouer. Il les rejoint avec son jeu troublant, écorchant.

Ca commence un peu funky, latino avec " Love for sale ". Pas de pathos, pas de démonstration. Ca sonne juste, techniquement et émotionnellement. Je ferme les yeux pour mieux en profiter. Ce que joue Nelson Veras semble simple mais il est le seul à le faire. 

" I am a fool to want You ", une autre ballade qu'affectionnait Chet. Eric Le Lann ne chante pas mais, Dieux, qu'il fait bien chanter sa trompette! Ca tripote superbement entre guitare et contrebasse. C'est tellement bon que je ne peux rien écrire. 

" Milestones " ( Miles Davis). Un morceau énergique. Il manque l'effet de réponse entre les cuivres ( John Coltrane avec Miles Davis dans la version originale) mais ça sonne tout de même. Comme tous les grands, Nelson Veras donne l'impression de jouer au ralenti alors qu'il joue très vite. Ce qui vaut pour les grands musiciens vaut aussi pour les grands champions. Pensez à Pete Sampras ou Roger Federer au tennis par exemple. Cela s'appelle la maîtrise. Joli solo sautillant de contrebasse.

PAUSE

Un standard dont le titre m'échappe. C'est reparti lestement, prestement. La guitare décolle stimulée par la contrebasse. Eric savoure comme nous dans le public. C'était " For minors only " que Chet Baker jouait avec  Art Pepper sur l'album " The Playboys " ( Pacific Jazz Records, 1956), superbe musique avec une pochette originale du meilleur goût.

" Angel eyes ", une ballade. Pour réviser ses classiques, il faut des Maîtres. C'est ce dont nous bénéficions à chaque concert de ce trio d'Eric Le Lann. 

Le titre du morceau suivant m'échappe. Un standard au rythme plus vif. L'émotion est toujours à fleur de peau. Dieux, que c'est bon! 

Eric introduit seul une ballade. Il est vite rejoint par Gildas et Nelson pour " My funny Valentine " LE morceau à jamais associé à Chet Baker même si Miles Davis le jouait très bien aussi jusqu'à ce qu'il abandonne les standards du Jazz à partir de 1969. Il faut vraiment de grands interprètes pour redonner de l'intérêt à un morceau aussi rabâché. C'est le cas ce soir. Nelson est discret dans le geste et éblouissant dans le jeu. Gildas tient la barque. Eric joue dedans, vraiment dedans. Ca mord le coeur et l'âme. Les étudiantes étrangères qui sont arrivées au cours du deuxième set se sont vite tues pour écouter. 

" So What ? " (Miles Davis). La plus fameuse ligne de basse de l'histoire du Jazz. L'originale est jouée par Paul Chambers (Mr P.C pour John Coltrane) sur l'album " Kind of Blue " (1959) sans lequel une discothèque de Jazz n'existe pas. La guitare de Nelson Veras remplace le piano de Bill Evans. L'échange entre les cordes de la guitare et celles de la contrebasse est digne d'une toile d'araignée, subtil, fin, apparemment fragile et pourtant si solide. Un applaudissement est vite étouffé pour laisser place à Gildas Boclé à l'archet. Tout le monde écoute, savoure.

" Summertime " (Gershwin). Nous sommes plus dans le répertoire de Miles Davis que de Chet Baker. Chet plaçait Miles bien au dessus de lui d'ailleurs. Le printemps vient de commencer. Pourquoi ne pas annoncer l'été? Son heure arrivera dimanche d'ailleurs. Ca roule. Un dernier souffle de trompette et c'est fini.

PAUSE

" Portrait in black and white " (Antonio Carlos Jobim). Une bossa nova qu'Eric Le Lann a joué en duo avec Martial Solal (piano) puis Jean Marie Ecay  (guitare). Si Nelson Veras vit en France depuis ses 15 ans, il reste Brésilien. C'est dire qu'il est intouchable sur la Bossa Nova. Les trois s'écoutent, échangent, répondent. Les murs du Caveau des Légendes sont aussi mystérieux et inspirants que dans mes souvenirs. Les regarder en écoutant cette musique stimule mon imagination.

" Stella by starlight ", un standard dont Chet délivra une interprétation sublime lors d'une nuit inspirée au Nice Jazz Festival à la fin des années 70. Celle-ci est moins bouleversante mais elle est belle et forte. Le mot virtuose ne convient pas à Nelson Veras. " Le virtuose ne sert pas la musique, il s'en sert " (Jean Cocteau). Chez Nelson la maîtrise de l'instrument est toujours au service du discours, de l'émotion dégagée. Abondance de moyens ne nuit point. L'entente entre Nelson Veras et Gildas Boclé résulte de plus de quinze ans de dialogue sans redite. Eric Le Lann nous écorche en douceur.

" Like someone in love ". C'est juste à ce moment que les belles étrangères s'en vont. Leur directrice de conscience craint-elle que cette musique n'exerce une mauvaise influence sur elles? Ignore t-elle que le métro ferme à 2h du matin le vendredi et le samedi soir à Paris? Toujours est-il que c'est devant un public réduit mais toujours attentif que se conclue ce superbe concert avec des musiciens toujours bien vifs à 0h45.

Pour les malheureux absents et les tristes absentes, le trio d'Eric Le Lann jouera à nouveau son hommage à Chet Baker ce samedi 24 mars à 21h30 au Caveau des Légendes à Paris puis les vendredi 20 et samedi 21 avril à 20h et 21h30, dans le même lieu.

Si  vous ne pouvez y assister ou que vous voulez en garder un souvenir, voici un extrait d'un concert du mois de février, filmé par Gildas Boclé, qui est aussi réputé comme homme d'images que de son. 

" Milestones " (Miles Davis) joué par le trio d'Eric Le Lann au Caveau des Légendes, 26 rue Jacob à Paris, 6e arrondissement.

 

 


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Sélection de concerts de Jazz à Paris pour janvier 2013

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Sages lectrices, prudents lecteurs, fidèles abonnés au Jazz et à l'électricité, recevez tous mes voeux de santé et de prospérité pour 2013, année à l'aise.

Pour bien commencer l'année, voici ma sélection de concerts de Jazz à Paris pour le mois de janvier 2013 choisis avec le même respect des règles démocratiques qu'un président de parti politique français (celui de votre choix).

Sarah Murcia

 

La photographie de Sarah Murcia est l'oeuvre du Philogyne Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

Péniche l'Improviste

Vendredi 18 à 21h30: le trio Bruno Angelini (piano)/Mauro Gargano (contrebasse)/Fabrice Moreau (batterie). Je vous ai déjà chanté les louanges de l'album et d'un précédent concert de ce trio. Allez y donc, saperlipopette! Pour ceux qui ne peuvent y assister en direct, la 2e partie du concert sera diffusée en direct à partir de 22h30 dans le Jazz Club d'Yvan Amar sur France Musique. La première partie sera diffusée en différé dans une émission ultérieure. Pour tout vivre en direct, il faut y être.

Mercredi 23 à 21h30: Pierre Durand (guitare) invite Sébastien Texier (saxophones) et Christophe Marguet (batterie). A découvrir sur pièces et sur place. Rien n'est prévisible avec ces gaillards.

Le Triton (Les Lilas, métro Mairie des Lilas)

Samedi 19 à 21h: Caroline de Sarah Murcia. Là encore, je vous ai déjà chanté les louanges de l'album (concept autour de Caroline , chérie et bibi) et d'un précédent concert. Toute absence devra être motivée sérieusement.

Jeudi 31 à 21h: Birge/Hoang/Perraud " Rêves et cauchemars ". Jean Jacques Birgé (claviers, électronique)/Antonin Tri-Houang (sax alto, clarinette basse)/Edward Perraud (batterie). Bizarre, vous avez dit bizarre?

Auditorium Saint Germain:

Lundi 21 à 19h30: Leçon de Jazz d'Antoine Hervé " Julian Canonball Adderley, Soul Brother du saxophone " avec Pierrick Pédron (sax alto). Enfants, adultes, vieillards, venez profiter du Gai Savoir d'Antoine Hervé!

Studio de l'Ermitage:

Jeudi 17 à 20h30: Akasha Quartet avec Yves Rousseau (contrebasse, composition)/Régis Huby (violons)/Jean-Marc Larché (saxophones alto, soprano)/Christophe Marguet (batterie). Yves Rousseau a décidé de rester entre hommes, entre instrumentistes se passant des voix somptueuses de Claudia Solal et Maria Laura Baccarini. Pari audacieux qu'il est capable de tenir.

Jeudi 31 à 20h30: le quartet de Macha Gharibian (piano, chant). Elle n'est pas Tigran Hamasyan mais elle vaut le déplacement. Certes les racines arméniennes sont fortes (elle aussi joue Komitas) mais elle chante aussi la poésie de William Blake et de William Parker. A découvrir.

Les Disquaires:

Un bar près de la Bastille avec des concerts gratuits de Jazz (consommation obligatoire de boisson pour payer les musiciens et la salle) à 20h. Pour la plupart, je ne les connais pas, allez les découvrir. 

Mercredi 30, 20h: le Bounce Trio de Matthieu Marthouret (orgue Hammond) avec Gautier Garrigue (batterie). Pour faire des bonds de joie sur votre chaise, écoutez le Bounce Trio!

 

Duc des Lombards:

Festival " French Quarter ". Le mois de janvier 2013 est consacré au Jazz français. Parfaitement, Messieurs, Dames!

Mardi 15 à 20h et 22h: " Caja Negra " le projet sudiste, de la Méditerranée aux Caraïbes du saxophoniste ténor niçois Pierre Bertrand.

Lundi 21, mardi 22 à 20h et 22h: le Roi René Urtreger (piano) en trio avec Yves Torchinsky (contrebasse) et Eric Dervieu (batterie). La classe, forcément la classe.

New Morning:

Dimanche 13 à 19h: Roy Ayers (vibraphone, claviers, chant) fête ses 70 ans sur scène avec un nouvel album. Un des artistes les plus samplés au monde. 

Mardi 22 à 20h et 22h: deux concerts d'Emmanuel Bex (orgue Hammond) pour le prix d'un. D'abord avec son Open Gate Trio (Francesco Bearzatti: sax ténor, clarinette/Simon Goubert:batterie) actuel, autour d'un programme Bartok dont j'ai louangé l'album et un précédent concert puis la reconstitution d'une ligue dissoute, le trio BFG qui n'est pas un vaccin mais l'ensemble composé par Emmanuel Bex/Glenn Ferris (trombone)/Simon Goubert (batterie). Une soirée où les idées et la beauté vont fuser.

Mercredi 30 à 20h30: Lonnie Liston Smith and the Cosmic Echoes. Avec ces gaillards, nul besoin de substances illicites, nocives pour la santé et la couche d'ozone, pour groover et planer comme jamais. Il suffit d'écouter leur musique.

La Java

Lundi 21 à 20h30: Jazz à la Java. Soirée spéciale guitares. Richard Bonnet&Hasse Poulsen (guitares) rejoints ensuite par Pierre Durand (guitare) et Régis Huby (violon). Les guitares sont lâchées!

Cité de la Musique:

l'exposition "  Django Reinhardt, le Swing de Paris " se terminera le mercredi 23 janvier 2013. Excellente initiation au Guitariste Gitan Génial pour les petits et les grands. Le seul Jazzman français connu par son seul prénom qui est, de plus, devenu un standard du Jazz: " Django " (John Lewis).

Sunset-Sunside:

Mardi 1er à 20h30: " Byard by us " par le trio de Pierre Christophe (piano). Un hommage vivant et vibrant à son Maître Jaky Byard, fidèle pianiste de Charles Mingus ou comment commencer l'année en beauté. 

Mercredi 2, jeudi 3 à 21h30: le trio Bex/Romano/Catherine. Une valeur sûre et pas démonétisée.

Vendredi 4, samedi 5 à 22h: Aldo Romano (batterie) invite Emmanuel Bex (orgue Hammond) et Géraldine Laurent (saxophone alto). Même remarque que le concert précédent.

Jeudi 10, 21h: Laurent Coq " Gratitude ". Retour sur scène pour le pianiste militant après plusieurs mois de maladie.

Mardi 15, mercredi 16, jeudi 17 à 21h: le trio Larry Goldings (orgue Hammond)/Peter Bernstein (guitare)/Bill Stewart (batterie). Super efficace, sérieux sans se prendre au sérieux. Que du bonheur!

Vendredi 18 à 21h: le New Quartet de Leila Olivesi (piano, claviers). Cette femme est aussi belle à voir qu'à écouter. Une enchanteresse. Navré, Messieurs, elle est mariée et mère de famille.

Jeudi 24 à 21h: Anne Pacéo (batterie) Yoka Quintet. Une femme de tête et de coeur avec ses hommes. 

Jeudi 24, vendredi 25, samedi 26 à 21h30: Bob Mover (sax alto), ancien complice de Chet Baker, sur scène avec Bob Cranshaw, l'inamovible (contre)bassiste de Sonny Rollins. Pour amateurs de Jazz exclusivement.

Mardi 29, mercredi 30, jeudi 31 à 21h: Elina Duni (chant albanais) revient avec le trio du pianiste helvète Colin Vallon défendre son nouvel album que je n'ai pas écouté. Une voix et une présence envoûtantes portées par une rythmique en acier trempé.

 

Bob Mover sur scène jouant sa composition " Blues for Bobby Ward ", ça donne ceci.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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