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628 résultats pour “Jean Cocteau

Festival Jazz au fil de l'Oise du 8 novembre au 15 décembre 2013

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Citoyennes lectrices, Citoyens lecteurs, fêtez la majorité (18 ans) du Festival  Jazz au fil de l'Oise, qui aura lieu du vendredi 8 novembre au dimanche 15 décembre 2013 dans l'Oise et le Val d'Oise, en Picardie et en Ile de France, en France.

 

Elise-Caron.jpg

 

La photographie d'Elise Caron est l'oeuvre du Divin Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Parmi les grandes réjouissances et délices musicales qui vous attendent tout le long de ce festival, voici ma sélection inique et arbitraire comme toujours:

Samedi 9 novembre à 20h30 à Ermont: Otis Taylor, Blues Colossus. Guitare, chant, harmonica, public, Otis Taylor emporte tout sur son passage, corps et âme. Merci à Monsieur H de me l'avoir fait découvrir lors de l'édition 2013 du Festival Jazz à la Défense.

Dimanche 10 novembre à 17h à Mériel: Yerin, groupe franco-turc, composé notamment d'Yves Rousseau (contrebasse), Régis Huby (violon), Pierre Durand (guiatre électrique).

Lundi 11 novembre à 16h à Butry sur Oise: Elise Caron chante pour les petites oreilles. Recommandé pour toutes les oreilles de 4 à 94 ans.

Mercredi 13 novembre à 20h à Pontoise: concert solo de Gonzalo Rubalcaba (piano). Un pianiste cubain découvert par Dizzy Gillespie ne peut pas être mauvais. 

Vendredi 15 novembre à 21 h à Méry sur Ose: Elina Duni " Matane Malit ". Une Enchanteuse albanophone accompagnée par un trio Jazz helvétique. MAgique.

Dimanche 24 novembre à 17h à Eragny sur Oise: Jean-Philippe Viret Trio " Le temps qu'il fait ". Un trio lyrique, poétique et rythmique. Et qui dure en plus!

Samdi 30 novembre à 20h30 à Ermont: L'Orchestre National de Jazz dirigé par Daniel Yvinec joue " Piazzola! ". Tango, tango!

Vendredi 6 décembre à 20h30 à Cergy: Baptiste Herbin Brother Stoon. Une nouvelle voix du sax alto en quartet.

Samedi 7 décembre à 20h30 au Forum de Vauréal: Pierre de Bethmann en trio joue et explique Duke Ellington. Parfait pour l'éducation musicale à tout âge.

Dimanche 8 décembre à 16h à Osny: Edouard Ferlet " Think Bach ". Le Kapell Meister de Leipzig revisité par un créateur du temps présent, le pianiste et compositeur Edouard Ferlet.

Mercredi 11 décembre à 20h30 à Cergy: duo d'îliens entre le Cubain Omar Sosa (piano) et le Sarde Paolo Fresu (trompette). Bon voyage.

En plus des concerts, de nombreuses actions musicales pour enfants et adultes sont prévues tout le long du festival Jazz au fil de l'Oise.

Extraite de ses Chansons pour les petites oreilles, l'Enchanteuse Elise Caron chante " Jacques a cent ans ". Rien à ajouter.

 

 

 


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RECLAME: Ferte Jazz Festival à La Ferté sous Jouarre (77) du 5 au 8 juin 2014

Publié le par Guillaume Lagrée

RECLAME

Ferte Jazz Festival

La Ferté sous Jouarre, Seine et Marne, Ile de France, France

du jeudi 5 au dimanche 8 juin 2014

 

Frederic Borey

 

La photographie de Frédéric Borey est l'oeuvre de l'Impétueux Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Lectrices esthètes, lecteurs raffinés, après vous être gorgés de silence et de beauté à l'abbaye de Jouarre (le Christ tétramorphe sur un sarcophage mérovingien du VII° siècle vaut la visite, parole d'agnostique), allez plonger dans les beautés du Jazz au festival de la Ferté sous Jouarre du jeudi 5 au dimanche 8 juin 2014.

Vous avez demandé le programme? 

Le voici:

- jeudi 5 juin envoyez vous en l'air avec le Big Band de la Musique de l'Air.

- vendredi 6 juin: soirée Groove avec The Voluntereed Slaves à 19h, le sextet de Charlier (batterie) et Sourisse (piano) à 21h, le Bluesman Lucky Peterson (guitare, voix, orgue) à 22h30.

- samedi 7 juin: soirée Saxophone avec Antoine Favennec 4tet à 16h, Frédéric Borey " The Option " à 17h30, Laurent Coulondre trio à 19h, Jean-Charles Richard solo à 21h et le Wayne Shorter 4tet à 22h30. Un intrus s'est glissé dans cette liste. Saurez vous le trouver, lectrices esthètes, lecteurs raffinés?

- dimanche 8 juin: soirée Melting Pot avec le Nicolas Dary 4tet à 16h, The Hard Times Killing Boys à 17h30, Agathe Jazz 4tet à 19h, le duo Airelle Besson (trompette)/ Nelson Veras (guitare) à 21h (un duo composé d'une fée et d'un elfe. Indispensable) et l'hommage de Richard Galliano (accordéon) à Nino Rota, le compositeur fétiche de Federico Fellini.

Chaque billet vaut pour tous les concerts de la soirée. 25€ maximum par soir, de 65 à 77€ le pass pour 4 soirs, à ce prix là, ça ne se refuse pas. Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés d'un adulte. Parents, transmettez le virus du Jazz à vos enfants dès le plus jeune âge (premier concert à 6 ans pour ma part). 

Après tant de musique et de liberté, vous pourrez faire une cure de silence et de règle à l'abbaye de Jouarre voisine avant de reprendre une activité normale.

La fée Airelle Besson et l'elfe Nelson Veras jouent au festival de Jazz de Presles (38) en 2012. Rien à ajouter.

 

 

 

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" Basalte " Véronique Hermann Sambin

Publié le par Guillaume Lagrée

" Basalte "

Véronique HERMANN SAMBIN

Jazz Family.

Distribution physique: Socadisc

Distribution digitale: Idol

Sortie le lundi 13 avril 2015.

Véronique Hermann Sambin: chant, paroles, musique

Xavier Richardeau: saxophones et clarinettes, arrangements

Frédéric Nardin: piano, claviers, arrangements

Samuel Hubert: contrebasse

Romain Sarron: batterie

Inor Sotolongo: percussions

"Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem, Comme les tentes de Kédar, comme les pavillons de Salomon " (Cantique des cantiques).

Après un premier album "Roz Jeriko " qui m'avait enthousiasmé, voici que Véronique Hermann Sambin sort un deuxième album de sa composition, " Basalte ". Verdict? Je suis enthousiaste.

Le basalte est une roche volcanique, de couleur sombre et à la texture fine. Bref en harmonie avec Véronique Hermann Sambin. Nous n'avons pas ici affaire à une tête de gondole mais à une tête bien faite et bien pleine. La citoyenne Hermann Sambin écrit paroles et musique de ses chansons. Elle a des lettres.

Ainsi elle met en musique un poème de Derek Walcott, auteur caribéen natif de Sainte Lucie, prix Nobel de littérature 1992 ( " Love after love " . n°9). Elle a une conscience sociale comme femme et comme citoyenne (" Militanto ", n°10). Elle n'est pas de celles qui se laissent " desrepecter " (" Basalte " n°12). Elle est solidement ancrée dans ses racines antillaises puisqu'elle chante en créole et a inclus un percussionniste dans le groupe et sait revisiter les classiques du Jazz comme en témoigne sa version toute personnelle " (" Pwomes " n°5) de The Sidewinder (Lee Morgan), le méga tube de la maison Blue Note.

Elle est aussi une femme fidèle puisqu'elle fait de nouveau confiance à Xavier Richardeau pour arranger sa musique et livre une nouvelle version de " Roz Jeriko " (n°3), morceau titre de son précédent album. Cette femme fidèle est enfin une redoutable séductrice (" Lepas " n°6).

Comme Barbara, Véronique Hermann-Sambin est elle devant, eux derrière, ses hommes, ses musiciens. Rendons hommage à Xavier Richardeau, souffleur tout terrain, grâce auquel le swing du groupe ne faillit jamais, y compris sur les ballades. Le groupe est soudé. Du velours qui ne s'effiloche jamais.

Bref, Véronique Hermann Sambin est une femme aux talents multiples qui ne cesse de m'enchanter.

Elle sera en concert:

- le vendredi 20 mars à Saintes, Charente Maritime, Poitou Charentes, France. au relais du Bois Saint Georges

- le samedi 21 mars à Saint Jean d'Angély, Charente Maritime, Poitou Charentes, France.

- le vendredi 27 et le samedi 28 mars chez Papa Jazz Club, à Paris, Ile de France, France

- le jeudi 28 mai au Pavillon Jazz Festival, à Pavillons sous Bois, Seine Saint Denis, Ile de France, France

- le vendredi 12 juin au Café de la Danse, à Paris, Ile de France, France.

En concert au New Morning, à Paris, Véronique Hermann Sambin chante sa version créole de " The sidewinder " ( " Pwomes ") . Lee Morgan, tué par une femme, revit grâce à une femme. Rien à ajouter.

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Adrien Chicot Trio au Duc des Lombards

Publié le par Guillaume Lagrée

Adrien Chicot Trio

Paris. Le Duc des Lombards

Lundi 22 juin 2015. 19h30.

Adrien Chicot : piano

Sylvain Romano : contrebasse

Jean-Pierre Arnaud : batterie

Tiens, le pianiste a écouté Mac Coy Tyner. Grosse pulsation. Le fluide circule bien. Je reconnais l’album. La musique rebondit entre eux et vers nous. Le trio joue groupé sous la direction du pianiste. Justement, un solo de piano pour calmer le jeu . Le trio enchaîne sur un autre morceau sans nous laisser le temps d’applaudir.

Avantage : la tension ne baisse ni chez les musiciens ni chez les spectateurs. Je bats toujours la mesure. Donc ça marche. Ca ressemble toujours à du Mac Coy Tyner. Bonne influence. Le trio joue toujours soudé. Un bon quart d’heure de musique non stop et je ne me suis pas ennuyé. C’était « Addiction » puis « Sunday Mood »

« Braun's family blues ». Ca sonne plus bebop, sans pour autant être figé dans la tradition. Descendance de Red Garland. Un blues familial. Logique car ce trio sonne comme une famille unie. Un petit break de batterie pour relancer la machine.

« Jou's Ballad » . Du fond de la salle, je ne comprends pas les annonces du pianiste malgré ou à cause du micro. Balais. Une ballade dans le style de la rythmique de John Coltrane, quelque part entre Mary Poppins et l’avant-garde. La musique s’étire comme un gros chat paresseux.

Je reconnais un morceau de l’album qui balance particulièrement. Retour aux baguettes. Je bats des pieds et hoche la tête : double effet keep cool. Joli solo funky de la contrebasse puis un passage plus liquide alors que la pulsation est toujours plus présente en arrière plan. Ca repart énergiquement sur le thème. C’était « All In », le titre album.

« Khalid » (?) un morceau au swing plus décalé mais toujours efficace. Toujours coltranien. Bon dialogue piano/batterie. Ca envoie puis le trio repart.

Jolie intro en piano solo. Une ballade menée aux baguettes. Ca swingue tranquille. Elégant et sensuel. Logique puisqu’il s’agit de « Duke Ellington’s sound of love » de Charles Mingus.

Le pianiste commence avant d’avoir annoncé le titre. Un morceau qui s’appelle ? Le mystère demeure. Une petite valse swinguante. Beau solo de contrebasse au milieu du trio.

J’avais à côté de moi, une auditrice particulièrement agitée, la première groupie du pianiste, sa mère. Madame, s’il vous plaît, pourriez vous apprendre à votre fils à parler clairement et distinctement au public ? Avec son piano, il communique très bien. Pourquoi pas avec sa voix ?

Je n'ai pas trouvé de vidéo de ce trio. Rien à ajouter.

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Hommage à Count Basie au cinéma Balzac à Paris

Publié le par Guillaume Lagrée

Hommage à Count Basie

Festival Jazz et Images

Cinéma Balzac.

Paris

Vendredi 17 mai 2019. 20h30

 

Première partie: Grand Orchestre d'élèves du Conservatoire dirigé par François Théberge (trombone)

Un Big Band de 13 musiciens auquel il manque un 14e, la guitare électrique de Freddie Green, l'homme qui ne prenait jamais de solo, indispensable au son du Big Band de Count Basie (1904-1984).

Au programme, un hommage personnel à Count Basie composé par François Théberge. Pour commencer, une composition de Mercer Ellington, fils de Duke Ellington et membre de son orchestre, . Une ballade langoureuse jouée comme il faut. 

Une composition de Mark Prior dans le style de Count Basie. " Tout doux or not too rough ". Les cuivres brillent comme il faut. 

Puis " Bee Big ", composition de François Théberge en hommage à Count Basie. 

" All of me ", joué selon l'arrangement (1940) de Benny Carter (1907-2003) pour l'orchestre de Count Basie. Léger, sautillant, élégant. Le son d'époque est bien reconstitué. 

" A prelude to a kiss " (Duke Ellington). Trombones avec sourdine, moelleux à souhait. Le sax soprano s'emploie à remplacer Johny Hodges (1907-1970). 

" Transition " (John Coltrane). John Coltrane a certes enregistré un album sublime avec Duke Ellington, en petite formation mais il faudra m'expliquer le rapport entre Coltrane et Basie. Arrangement pour grand orchestre de François Théberge. Ca swingue bien.

" Sepia Panorama " (Duke Ellington). Là, ça swingue, nom de Zeus!

Un morceau hommage écrit par un élève, " Criminology ". 

Bref, cet hommage à Count Basie ne comportait pas une seule composition du Count et plusieurs de Duke Ellington, le seul chef d'orchestre qui, dans la même génération et la même veine, est universellement considéré comme au dessus de lui. Les deux créateurs s'appréciaient au point d'enregistrer un album unissant leurs deux orchestres.

Deuxième Partie: Count Basie et son orchestre au Festival international de Jazz d'Antibes-Juan-les-Pins, France, 1961 & 1968.

Je vous laisse, lectrices Hip, lecteurs Cool, en compagnie de Count Basie et son orchestre sur la scène de  la pinède Gould à Jazz à Juan en 1961 et 1968 filmé par Jean-Christophe Averty. Ca commence avec un Sommet du Swing. L'orchestre de Count Basie invite sur scène le trio Lambert, Hendricks & Ross et le chanteur de blues Ocie Smith pour un " Everyday I've got the Blues " d'anthologie. Que vous soyez musicien, chef d'orchestre, chanteur ou simple mélomane, cette interprétation est un modèle du genre. 

Cf vidéo ci-dessous.

Prochaine séance de Jazz et Images à Paris au Cinéma Balzac vendredi 14 juin 2019 à 20h30. Jazz vocal au programme avec, sur scène, Chloé Cailleton, chanteuse déjà célébrée sur ce blog puis, à l'écran, Ella Fitzgerald, en concert à Paris, salle Pleyel, en 1968, rejointe en rappel par Duke Ellington

Au plaisir de vous y retrouver, lectrices Hip, lecteurs Cool. 

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Une petite histoire de l'opéra. Opus 2. Laurent Dehors

Publié le par Guillaume Lagrée

Une petite histoire de l'opéra

Opus 2

Direction artistique: Laurent Dehors

Tous Dehors

Laurent Dehors: composition, saxophones, clarinettes, cornemuse, guimbarde, voix

Jean-Marc Quillet: percussions, clavier, batterie, voix

Gabriel Gosse: guitare électrique 7 cordes, banjo, percussions, clavier, batterie, voix

Michel Massot: tuba, trombone, voix

Mathew Bourne: piano, piano préparé, voix

Tineke Van Ingelgem: soprano

 

" L'opéra, c'est le seul endroit où quand un type se prend un coup de poignard dans le dos, au lieu de mourir, il chante " (Boris Vian). Lectrices baroques, lecteurs classiques, j'avoue en être resté à cette définition de Boris Vian concernant l'opéra, spectacle total d'invention italienne. Le premier chef d'oeuvre du genre est l'Orfeo de Claudio Monteverdi, natif de Crémone (la ville du violon). Justement, c'est par Monteverdi que Laurent Dehors commence son Histoire de l'Opéra, opus 2 avec la Toccata, d'abord introduite au balafon (1) puis jouée par le groupe (2). 

Tout de suite, la barre est placée haut. Elle ne redescend jamais. Je vous ai déjà chanté, lectrices baroques, lecteurs classiques, les prouesses de ce groupe en concert à Paris, au Studio de l'Ermitage, en septembre 2019. Enthousiasmé, j'ai acheté l'album en sortant. Le temps de digérer le choc, je vous en parle.

Seulement 5 musiciens mais avec une telle diversité d'instruments (cf liste en haut de cet article) qu'ils sonnent comme un grand orchestre. Ni alto, ni violon, ni violoncelle, ni contrebasse. Mais le piano, la guitare électrique, diverses percussions, le clavier électrique, le tuba, le trombone, les saxophones, les clarinettes, la cornemuse, la guimbarde, le banjo... Pour suivre le groupe dans ses improvisations tout en préservant le coeur et l'âme de l'opéra, il fallait une chanteuse à la hauteur. Elle est trouvée en la personne de Tineke Van Ingelgem. Une voix de soprano à tutoyer les anges, un abattage de diablesse, un port de Reine, séductrice et impérieuse, Dame Van Ingelgem, vraie chanteuse d'opéra, s'amuse avec des airs qu'elle connait par coeur, ressuscite, repeint, revivifie.

Le résultat est d'une beauté sidérante. Ecoutez la en séductrice dans la " Habanera " de Bizet (6)? Cf extrait audio au dessus de cet article. Quand elle chante " Si je t'aime, prends garde à toi ", l'homme prudent se cache sous son canapé, l'aventurier se jette à ses pieds. Elle est aussi l'amoureuse éperdue dans " l'air de Didon " (10) tiré du " Didon et Enée " de Purcell. Elle donne envie d'être consolée dans " Sento in seno " (12) d'Antonio Vivaldi ou " Una furtiva lagrima " (14) de Donizetti. Elle s'amuse même à rapper sur des airs d'opéra flamand dans " Les oiseaux " (15) qui conclue l'album avec le joli chant de clarinette de Laurent Dehors. 

Tineke Van Ingelgem respecte le chant, le groupe respecte les airs mais en s'octroyant la liberté des jazzmen tant dans l'instrumentation que l'improvisation. Des esprits puristes et chagrins, des égoïstes, des avares peuvent avoir peur de cette musique et de cette liberté mais ce ne sont pas des gens fréquentables. Quant à vous, lectrices baroques, lecteurs classiques, que vous aimiez ou non l'opéra, réjouissez vous, étreignez vous avec l'opus 2 de l'histoire de l'Opéra par Laurent Dehors et ses complices. Evviva la musica!

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" Zouk Out " Mario Canonge

Publié le par Guillaume Lagrée

Mario Canonge

" Zouk Out "

Aztec Musique. 2018

Mario Canonge: piano, percussions, choeurs, compositions, arrangements, direction musicale

Michel Alibo: guitare basse électrique, percussions, choeurs

Arnaud Dolmen: batterie, percussions, choeurs

Adriano Tenorio: percussions

+ 13 invités détaillés dans l'album " Zouk Out ".

 

Bienvenue au 49e abonné de ce blog. Que les Dieux et les Muses le protègent!

 

Lectrices Afro, lecteurs Caribéens, en 2019, je vous ai chanté les louanges de deux albums en trio du pianiste Guadeloupéen Alain Jean-Marie: " Tropical Jazz Trio " & " Pensativa ".

Je vous ai aussi chroniqué un concert du programme Zouk Out du pianiste Martiniquais Mario Canonge. C'était en trio à Paris, au Sunside, fin août 2019. 

Il est temps de vous vanter les mérites de l'album " Zouk Out " sorti le 2 novembre 2018. A un quartet percutant (piano, basse, batterie, percussions), s'ajoutent au fil des morceaux 13 musiciens et chanteurs différents. 

Mario Canonge est Martiniquais donc Antillais, Caribéen, Américain, Français, Européen, avec des ancêtres Africains. Ses identités multiples se reflètent dans sa musique. En partant du Zouk, musique populaire antillaise, il l'enrichit, l'affine, le sculpte à la flamme du Jazz. 

Le Zouk s'entend dans la pulsation de la basse et de la batterie. Le Jazz  et la Biguine dans le jeu du pianiste. Le Brésilien Adriano Tenorio ajoute d'autres couleurs aux percussions. Pas de Zouk sans chanson sucrée (au sucre de canne, bien sûr!). Ralph Thamar s'en charge pour les chansons 5 & 8 avec Annick Tangorra. Pas trop mon truc. Après écoute, un ami Martiniquais estime aussi que cette voix ne colle pas avec le raffinement de cette musique.

Comme le titre l'indique, Zouk out, le zouk n'est que le point de départ de cette musique. C'est ainsi que Mario Canonge et ses hommes créolisent le thème " Shaft " du Black Moses, Isaac Hayes (1942-2008), grand classique de la Soul Music, avec " Shaft Zouk " (6). 

Je suis particulièrement charmé par le morceau d'ouverture " Yekri " (1). Auquel répond celui de clôture " Yekri Elwa " (11) en version chanson. La puissance du " Karnaval Blues " (3) & l'élégance des " Murmures rebelles " (4) ne manqueront pas de vous séduire, lectrices Afro, lecteurs Caribéens. 

Vous pouvez danser enlacés sur le " Zouk Out " ou l'écouter sagement, selon votre bon plaisir, lectrices Afro, lecteurs Caribéens. Espérons retrouver ce programme sur scène en formation élargie mais, même en trio, cette musique vaut d'être savourée en concert

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" Tell me something new " Dexter Goldberg Trio

Publié le par Guillaume Lagrée

Dexter Goldberg Trio

" Tell me something new "

Un album Jazz & People. 2018

 

Dexter Goldberg: piano, compositions

Bertrand Beruard: contrebasse

Kevin Lucchetti: batterie

Lectrices rigoureuses, lecteurs sérieux, mes bonnes résolutions de la fin de l'an neuf 2019 se poursuivent. Après " Zouk Out " de Mario Canonge (piano), " A l'air libre " du trio Paloma, me voici à vous parler d'un album déjà sorti que j'avais négligé jusqu'ici, " Tell me something new " du trio de Dexter Goldberg (piano). 

J'ai déjà chanté les louanges de ce trio pour un concert à Paris, au Sunside, le jeudi 15 août 2019. J'ai aussi célébré sur ce blog le duo de Dexter Goldberg avec Robin Mansanti (trompette, chant) et avec son père, Michel Goldberg (saxophones). 

Revenons à ce trio. Dit -il quelque chose de nouveau comme il l'affiche dans le titre et le morceau d'ouverture, " Tell me something new " (1)? 

Dans l'instrumentation non puisque le format piano, contrebasse, batterie est aussi classique dans le Jazz que le format guitare, basse, batterie dans le Rock'n Roll. Dans le jeu non plus car le pianiste est clairement le leader, contrebassiste et batteur les accompagnateurs. 

Dans les compositions, oui, puisqu'elles sont toutes neuves et oeuvres du leader. Dans les thèmes et les émotions aussi car Dexter Goldberg n'est pas que gentil, dans la lignée de Bill Evans et ne semble pas narcissique comme Keith Jarrett. 

En fait, il semble que Dexter Goldberg, sans jouer les standards, en crée de nouveaux, tant ses mélodies sont claires et élégantes. En pleine période de grève des services de transports publics en lle de France, RATP et SNCF, j'ai choisi comme extrait audio , " RER B " (3) qui décrit bien les mouvements de ce train qui traverse l'Ile de France du Nord au Sud, de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle ou Mitry Claye à Robinson ou Saint Rémy les Chevreuses C'est ce train , sous un autre nom, que prenait déjà Paul Léautaud pour venir travailler à Paris au Mercure de France. 

A ces mouvements brusques succèdent la douceur de " Rainbow " (4) et " Osmose " (5). Son père, Michel Goldberg, saxophoniste, vit à Saint-Malo, beau port de mer. Peut - être en souvenir du vent sur la plage du Sillon, le souffle puissant de " Waves of Sand " (8) nous emporte. Cf vidéo sous cet article.

Ne vous inquiétez pas pour Dexter Goldberg, lectrices rigoureuses, lecteurs sérieux, c'est bien parti pour lui. C'est ce qu'il joue avec le morceau final, " I'll be OK " (9). 

Des albums en trio piano, contrebasse, batterie, il en tombe comme la pluie en novembre à Paris. Mais de ceux qui nous disent quelque chose de neuf, d'intéressant, de touchant, de stimulant, il y en a peu. J'en ai repéré deux dans la génération des trentenaires, Dan Tepfer et ses " Eleven Cages " (2017), Dexter Goldberg et cet album " Tell me something new " (2018). La génération précédente de pianistes, celle d'Alain Jean-Marie et Mario Canonge reste aux avants-postes avec " Tropical Jazz Trio " et " Pensativa " pour AJM et " Zouk Out " pour MC. Dexter Goldberg est né en 1987. Son jeu est déjà bien en place mais je gage qu'il va mûrir et nous offrir mieux encore dans l'avenir. 

 

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" Monks of nothingness " Olivier Laisney &Yantras

Publié le par Guillaume Lagrée

Magic Malik par Juan Carlos HERNANDEZ

Magic Malik par Juan Carlos HERNANDEZ

" Monks of nothingness "

Oliver Laisney & Yantras

Onze heures Onze. Sorti le 8 janvier 2021

Concert de sortie à Paris, France, au 360 Factory, jeudi 27 mai 2021

Olivier Laisney: trompette, compositions

Damien Varraillon: contrebasse

Franck Vaillant: batterie

Romain Clerc-Renaud: claviers

Magic Malik: flûte

Mike Ladd: rap, paroles

 

Lectrices Electro, lecteurs Jazz, je découvre Olivier Laisney avec cet album. Je pense qu'il vous réunira, corps et âmes, tout en respectant les normes de distanciation physique en vigueur par temps de pandémie, évidemment.

Olivier Laisney est passionné d'Olivier Messiaen (1908-1992). La seule chose que je sais d'Olivier Messiaen est qu'il détestait le Jazz dont la pulsation rythmique, le beat, lui paraissait un carcan. Si, j'en sais une deuxième. Il adorait les chants d'oiseaux et n'a cessé de vouloir les reproduire dans sa musique. 

Pour les chants d'oiseaux, Magic Malik y pourvoit avec sa flûte traversière. Malik Mezzadri n'usurpe pas son nom de scène sur cet album. Son envol final sur le dernier titre de l'album " Le pendu " (9) achèvera de vous en convaincre, lectrices Electro, lecteurs Jazz. 

Quant au beat, il est bien assuré par Damien Varraillon et Franck Vaillant mais en souplesse. Le choix de la contrebasse, au lieu d'une guitare basse électrique, maintient la souplesse et la légèreté propres au Jazz. A apprécier en solo sur " Secret swordplay instruction " (7). Cf extrait audio au dessus de cet article.

Je ne comprends rien à ce que raconte Mike Ladd mais il le raconte bien, avec sa voix chaude, souple, parfaitement en rythme avec la musique. A savourer sur " Spiral Down " (1) & " Sonnet " (5).

Romain Clerc-Renaud sait installer l'ambiance avec ses claviers. Cf." Secret swordplay instruction " (7). Extrait audio au dessus de cet article. 

Olivier Laisney a certainement beaucoup écouté Miles Davis & Donald Byrd mais il sait tracer sa voix. Dès le départ avec " Spiral Down " (1) où Franck Vaillant fait merveille en barman de sons. " Le batteur est un barman de sons " (Jean Cocteau). 

Bref, lectrices Electro, lecteurs Jazz, avant de retrouver Olivier Laisney et ses Yantras sur scène dans un monde préservé de la Covid, vous pouvez, en toute légalité, consommer sans modération son album " Monks of nothingness ". 

La photographie de Magic Malik est l'oeuvre de l'Exceptionnel Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

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Marc Benham met le feu aux barricades mystérieuses

Publié le par Guillaume Lagrée

Marc Benham

Improvisations sur " Les barricades mystérieuses "

de François Couperin (1668-1733)

Paris, Le Sunside.

Samedi 17 juin 2017, 19h

Marc Benham: piano

 

Lectrices baroques, lecteurs classiques, dans l'album solo dédié par le pianiste français Marc Benham à Fats Waller; il n'a pu vous échapper une étonnante version des " Barricades mystérieuses " de François Couperin dit " Couperin le Grand " (1668-1733).

Cf extrait audio au dessus de cet article.

Vous la comparâtes, lectrices baroques, lecteurs classiques à la version donnée en quatuor à cordes par le contrebassiste français Jean-Philippe Viret.

Quittant le petit bain des standards où le Jazzman a toujours pied, ne perd pas de vue les repères créés par d'autres sauf s'il en crée de neufs à chaque interprétation comme Martial Solal & Lee Konitz, voici que Marc Benham s'est lancé dans le grand bain de l'improvisation, partant d'une pièce dont la durée d'interprétation varie entre 90 et 180 secondes, selon le tempo adopté, pour bâtir tout un concert. C'est loin, l'Amérique? Tais toi et nage.

Voici quelques impressions recueillies au fil de ce concert.

Marc semble lancer une ballade. Il défriche le terrain, trace sa route au centre du piano. Le thème de Couperin apparaît en arrière plan, sur un tempo lent. C'est un point de départ, un prétexte auquel il revient de temps en temps.

Ce gars a travaillé son swing. Cela ressort. Il sait faire chauffer la machine. Jolie fin en gouttes de musique.

Une sorte de ballade. La musique est scandée par le bruit du barman qui casse la glace. Là, je m'ennuie.

Retour au thème central, par bribes. Ca se transforme en Blue agité. Le Jazz revient, Thelonious Monk même. Ca se savoure sans faim.

Démarrage dans le genre piano classique même si cette pièce fut écrite pour clavecin. Une chanson s'y mêle. Celle du film " Bagdad Café " de Percy Adlon par Jevetta Steele. Le mélange réussit. Les images du film me reviennent. Jack Palance peignant nue une Bavaroise crémeuse et appétissante.

Une balade trop liquide à mon goût. Ca se réveille avec du rythme.

Une ballade tranquille. Trop tranquille à mon goût.

Un morceau plus animé. Pour conclure, Marc Benham revient au thème d'origine, qu'il joue loyalement et lisiblement. Envol final en toute logique.

RAPPEL

Marc Benham est pianiste de Jazz même s'il est pétri de classique, de variété française et autres influences musicales. Il conclut donc avec le Roi du Jazz, Louis Armstrong  (Benny Goodman était un usurpateur blanc comme Elvis Presley envers Chuck Berry pour le Rock'n Roll). Marc étire, déforme et reforme " What a wonderful world ".

 

Pour savoir d'où partait Marc Benham, voici " Les barricades mystérieuses " de François Couperin jouées sur un clavecin de 1748 par Bruno Procopio en 2009 à Paris, en l'hôtel national des Invalides, fondé pour ses soldats blessés par Louis XIV, le Roi de France dont François Couperin était le claveciniste et organiste attitré. Quant à savoir où arrive Marc Benham, lui même ne le sait pas puisque c'est un créateur en mouvement. Ce concert fut une nouvelle aventure. Attendons les suivantes.

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