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628 résultats pour “Jean Cocteau

Jean de Aguiar " Acoustica "

Publié le par Guillaume Lagrée

Jean de Aguiar

" Acoustica "

Sole Mio Records. 2018

Jean de Aguiar: guitare acoustique, compositions sauf " Fables of Faubus " (4) de Charles Mingus.

Marc Buronfosse: contrebasse

Arnaud Biscay: batterie

Gérard Hababou: percussions

En concert à Paris, à l'Espace Ararat, dimanche 18 novembre 2018 à 18h30. 

Lectrices rêveuses, lecteurs voyageurs, retrouvez vous sur la musique de Jean de Aguiar. Je vous ai déjà décrit l'effet prodigieux de cette musique sur le public du Sunset à Paris un soir de septembre. 

Il est maintenant temps d'en profiter en toute liberté en écoutant soit en ligne avec " Inner Sanctum " (1er morceau de l'album) soit avec le CD " Acoustica " édité à 100 exemplaires. Bien plus rare, bien moins polluant et bien moins cher qu'une édition limitée des automobiles Ferrari, cet album vous fera voyager plus vite et plus loin dans l'espace et dans le temps.

Jean de Aguiar est un Français avec des racines portugaises comme son nom l'indique, a une solide formation classique (l'école Cortot) et a composé de nombreuses musiques de films et de réclames. Bref, il aime l'image et le voyage et ses compositions en portent la marque.

Porté par une rythmique plus souple et plus ferme qu'un matelas dans une suite de palace, il nous emmène en voyage.

Evocation du chant sacré avec " Inner sanctum " (1), de Nelson Mandela " Madiba " (2. cf extrait audio sous cet article), d'une terre mystérieuse " Terra Umbra " (3. cf vidéo sous cet article), de l'Amérique de Charles Mingus " Fables of Faubus "(4), du Grand Nord " Amundsen " (5) et " The Northern Light " (8) , du soleil " Shining sunbeams " (7) et du vent " Vientos Alisios " (6). " Mica " (9) est-elle une pierre ou une femme? Ca brille comme la pierre mais c'est tendre comme une déclaration d'amour. 

Les deux premiers morceaux sont majestueux en toute simplicité, comme leurs sujets. Le 3e est mon préféré. " Terra Umbra " me trotte dans la tête. J'ignore de quel paysage il s'agit. Peu importe. Il me viendra désormais en tête quand je verrai un beau paysage ombragé (les collines de Toscane ou de Bourgogne par exemple). Les " Fables of Faubus " n'ont pas la passion de la version originale mais ce n'est pas la même histoire. " Shining sunbeams " éclaire comme une aurore aux doigts de rose. " Ventos alisios " respire le grand air, celui de l'Atlantique, à l'Ouest de la péninsule ibérique. 

Bref, vous l'aurez compris, lectrices rêveuses, lecteurs voyageurs, cette musique est faite pour vous. Profitez en pleinement.

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Où écouter Claudia Solal en octobre et novembre 2013? En France et au Portugal!

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

 

Où écouter l'Enchanteuse Claudia Solal en octobre et novembre 2013? En France et au Portugal, sacrebleu!

 

Martial Solal

 

      La photographie de Martial Solal est l'oeuvre du Magistral Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

dans la semaine du lundi 21 au dimanche 27 octobre sur les ondes / La Banquise / Fantaisie en Si pour ensemble et électronique de Françoise Toullec

commande de Radio France, diffusée à l’émission Alla Breve / France Musique / chaque jour en fragments à 16h55, 22h25, 1h00, puis le dimanche 27 en intégrale de 23h30 à 24h00


du mercredi 16 au samedi 19 octobre / La Banquise de Françoise Toullec

 

Résidence de création, CNCM Césaré, Reims, Marne, Champagne-Ardennes, France.


 concert le vendredi 25 octobre à 20h30 à Enghien-les-Bains / Trio Martial Solal, Yves Rousseau, Claudia Solal (1ère partie Edouard Ferlet, piano solo)

 

Au profit de l’association Apte Autisme / Centre des Arts, 12, rue de la Libération, 95880 Enghein-les-Bains / Réservations 06 19 04 11 37


concert le samedi 9 novembre au Portugal / Martial Solal Newdecaband

 

Festival Guimaraes Jazz, Centre Culturel Vila Flor, Portugal


concert le mercredi 13 novembre à 18h30 à Nevers / Claudia Solal Spoonbox

 

Festival D’Jazz Nevers, Auditorium Jean Jaurès, 17, rue Jean Jaurès, Nevers / Réservations : 03 86 57 00 00 et www.neversdjazz.com/Claudia-Solal-Spoonbox.html


Le jeudi 14 novembre à 20h30 à Nevers / Masterclass Claudia Solal

 

Conservatoire de Nevers, Nièvre, Bourgogne, France.


concert le vendredi 15 novembre à 20h45 à Herblay / Yves Rousseau Sextet / Léo Ferré Poète, vos papiers

 

Espace André Malraux, 5 chemin de Montigny, 95220 Herblay / Réservations 01 30 26 19 15


concert le lundi 18 novembre à 20h00 à Paris / Jean Marie Machado Danzas / Lagrima Latina

 

Café de la Danse, 5, passage Louis Philippe, 75011 Paris / Réservations : 01 47 00 57 59 et www.cafedeladanse.com/jean-marie-machado-et-lorchestre-danzas-lagrima-latina/


concert le jeudi 21 novembre à Cugnaux / Duo Bruno Angelini / Claudia Solal

Festival Semaine Jazz à Cugnaux, Espace Paul Eluard, 2 rue du Pré-Vicinal, 31270 Cugnaux


concert le samedi 23 novembre à Paris à 17h00  / Duos et trios Pauline Bartissol / Claudia Solal / Jean Charles Richard

 

Inauguration du nouvel auditorium du Conservatoire du 13ème arrondissement de Paris / 67, avenue Edison 75013 Paris / Renseignements 01 44 06 63 20 / conservatoire13@paris.fr


En guise de mise en bouche avant toutes ces grandes délices musicales, voici, lectrices sélectives, lecteurs exigeants, Claudis Solal et ses hommes (groupe Spoonbox) interprétant " Salome Light ". Bonne dégustation.

 
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Jean de Aguiar embarque le Sunset

Publié le par Guillaume Lagrée

Jean de Aguiar Trio

Le Sunset

Paris

Mercredi 26 septembre 2018. 20h

Jean de Aguiar: guitare acoustique

Philippe Monge: contrebasse

Gérard Ababou: batterie, percussions

Après avoir étudié la guitare à l'Ecole  normale supérieure de musique Alfred Cortot, joué de la musique contemporaine, classique et médiévale, composé des musiques de cinématographe et de réclame, d'ascenseur et de piscine, Jean de Aguiar unifie ses envies en jouant du Jazz de sa composition. Cela valait la peine d'attendre.

Tout en douceur. La contrebasse ronronne. Le batteur souligne très légèrement aux balais. Clarté du son de la guitare. Chaque note est bien détachée. La formation classique s'entend. Effets d'eau avec les percussions. Fluide. Après un long chemin sinueux, ils parviennent à une mélodie simple, claire, limpide. Que du bonheur! Voyage lent et confortable vers des horizons lointains. Ils ont enchaîné deux morceaux: " Inner House Blues " et " Madiba " (nom du clan de Nelson Mandela).

Roulements de tambour pour commencer. L'orage gronde aux maillets. Le batteur installe une tension rythmique sur les bords de caisse tout en douceur. Un rythme entraînant. " Terra Umbra " (cf vidéo sous l'article). Ca avance et ça recule en même temps. Envoûtant. Les percussions résonnent avec les cordes de la guitare. La contrebasse marque le tempo. C'est si bon que ça pourrait être brésilien. " Excellent ", " génial " s'exclament des spectateurs enthousiastes. 

Un autre air chantant bien ponctué en douceur par basse et les percus. Enchaînement sur ce qui ressemble à un air antillais genre Henri Salvador.

" Le testament d'Amélie ", un morceau médiéval catalan arrangé par Jean de Aguiar. Solo de guitare grave, profond, mystérieux. Un tempo lent, majestueux. Cette musique impose une telle densité de silence dans la salle que j'entends, venue de derrière, la rumeur des buveurs installés en terrasse, un étage au dessus, dans la rue. Pas de porte pour couper le son. Nous sommes dans un club de Jazz, pas dans une salle de concert. Enchaînement sur un solo de contrebasse. Lui aussi majestueux, sur un tempo plus rapide. La guitare enchaîne avec un son de théorbe. Ponctuations subtiles du batteur aux balais. 

Solo de batterie tout en finesse. Du massage de peaux. La guitare parsème d'arabesques virevoltantes. Castagnettes derrière. La contrebasse tient le tempo. Un délice. De la crème pour les oreilles.

PAUSE

Solo de contrebasse. Les notes rebondissent lentement. Philippe Monge passe à un slap plus funky. Une sorte de Blues lent s'installe. Gérard Ababou, aux balais, malaxe doucement. Jean délivre ses notes avec parcimonie, juste ce qu'il faut. Du Mississipi nous passons insensiblement à l'Espagne. Un temps de dégustation avant d'applaudir. " Si j'avais un string, il serait sur la scène mais j'ai pas de string " lance une spectatrice enthousiaste. 

Solo de guitare en intro. La beauté calme les spectateurs enhardis. Progressivement, le trio démarre. Toujours aux balais. En souplesse. Quelques effets liquides des percus et ça repart sur un rythme plus soutenu. Citation de " Smoke on the water " de Deep Purple. " Excellent " dit, à chaque fin de morceau, le même spectateur. Il manque de vocabulaire comme le lui fait remarquer sa voisine, celle qui ne porte pas de string. Ce soir, les spectateurs sont plus agités que les musiciens. 

Ballade en duo guitare/contrebasse. Choix stylistique valable ouï le morceau. La spectatrice sans string le regrette. A tort, je trouve. De l'étage nous parviennent la rumeur des buveurs et le son de Stan Getz

Le trio démarre en souplesse. Le batteur fait son concert aux balais ce qui est assez rare pour être signalé. C'est dans l'esprit de cette musique. Des figures orientales ponctuées par les percussions. Sonorité de sitar à la guitare. Jean de Aguiar porte plusieurs mondes en lui: Portugal, Espagne, Afrique du Nord, Inde, Amérique, France. C'était " Mica " (hommage à une amie disparue) et " Ellipse ". 

D'en haut nous parvient " So danco Samba " une bossa nova par Joao Gilberto et Stan Getz. Après une intro zigzagante, le trio file droit mais de façon sinueuse, comme un serpent dans l'herbe. . Ca balance en souplesse. Le bassiste tient le tempo, le batteur attise le feu, lea guiatre tisse sa toile et nous enveloppe doucement. Le spectateur enthousiaste quitte la salle, laissant seule sa voisine sans string. Elle ne parle plus mais écoute. Tant mieux pour la musique et ses voisins. 

Après " Le testament d'Amélie "  (El testament d'Amelia, chanson catalane traditionnelle) , voici la seule composition qui ne soit pas l'œuvre de Jean de Aguiar, les " Fables of Faubus " de Charles Mingus. La contrebasse gronde comme il se doit. Le batteur malaxe toujours aux balais. La ligne de cuivres est remplacée par la guitare acoustique, instrument que Mingus utilisa dans  sa musique de ballet " The Black Saint and the Sinner Lady ". Belle version avec tension et douceur qui s'équilibrent. 

" Shining sunbeams ". Contrebasse à l'archet. Le batteur installe un léger clapotis qui parsème les notes étirées de la contrebasse. Le guitariste projette ses doigts de rose. Petit à petit, cela s'anime. Le soleil émerge de plus en plus puissant. 

L'album " Acoustica " de Jean de Aguiar est vendu dans une série limitée de 100 exemplaires. Bien plus rare, moins cher,  moins polluant et plus utile que les éditions limitées des voitures Ferrari. 

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Lenny Popkin Trio au Sunside ou l'essence du Cool

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Lenny Popkin Trio

Paris. Le Sunside.

Samedi 7 septembre 2013. 21h30

 

Lenny Popkin: saxophone ténor

Jean-Philippe Viret: contrebasse

Carol Tristano: batterie

La photographie de Jean-Philippe Viret est l'oeuvre du Vibrant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Jean Philippe Viret

 

" All the things you are " pour commencer. Pas de concert de Lenny Popkin sans ce standard. Dès les premières notes, c'est cool, grave, beau. Un oiseau vole et chante au dessus du ronronnement du chat (la rythmique). Jean-Philippe Viret remplace Gilles Naturel, le contrebassiste habituel de ce trio. Par contre, Lenny Popkin ne saurait jouer sans Carol Tristano puisqu'elle est sa compagne et la fille de Lennie Tristano, son Maître de musique. Je bats la mesure avec la rythmique et hoche la tête avec le sax. Je suis bien. Carol fait tinter la batterie aux baguettes. Le sax s'est tu et la contrebasse chante.

Un autre standard " There will never be another you ". Lenny annonce les morceaux facilitant la tâche du chroniqueur. Merci beaucoup. Pas besoin de piano. Il prendrait trop de place. La musique s'étire. Même sur tempo rapide, ça joue tranquille à la fois tranchant et caressant. Carol aux balais. Lenny joue cool, le sax légèrement incliné. Que ça fait du bien! Ca tricote, fricote, tripote entre contrebasse et batterie pour relancer le sax. La musique glisse comme un serpent dans l'herbe mais elle ne mord pas.

Cette fois le standard n'est pas annoncé. Carol reste aux balais. Tempo lent, plus tranquille que le précédent morceau. Comme ça respire! Aucune démonstration, aucun esprit de compétition. La musique se déroule tranquillement comme un fleuve. Aux balais, Carol joue comme si elle se brossait les cheveux qu'elle porte bruns et longs.

" What is this thing called love? ". Plus rapide. Carol a repris les baguettes. En avant la musique! Entre chaque morceau, les trois musiciens se concertent puis redémarrent. Pendant ce temps, le public se tait. Cette musique impose le silence, l'écoute. Une bonne vibration se dégage. C'est à la fois reposant et stimulant. Il suffit de suivre leurs arabesques. Jean-Philippe Viret joue l'essence de cette mélodie fermement et subtilement soutenu par Carol Tristano. Comme disait Pete La Roca, à la batterie, les mains doivent commander, les pieds suivre sinon c'est lourd. S'ensuit justement un solo de batterie qui travaille l'auditeur au corps sans le fracasser. 

" You don't know what love is ". Lenny commence seul. Solo de sax tournant autour de la mélodie, chantant, émouvant, discret, parfait. Il ne reste comme bruit de fond que celui de la climatisation. Nous écoutons. La porte est fermée pour ne plus entendre la rumeur des consommateurs en terrasse. Contrebasse et batterie arrivent en douceur, à petits pas de chats. Personne n'applaudit. Cela risquerait de rompre le charme. Lenny est encore plus dedans pour ce morceau. Il vous attrape le coeur et ne vous lâche plus. Un instant de silence avant que nous n'osions applaudir.

Lenny a lâché le micro. Je n'entends pas le titre de ce standard et ne le reconnaît pas non plus. Carol est aux baguettes. C'est plus vif. Toujours cette élégante déchirure. " Heureux les fêlés car ils laissant passer la lumière " (Michel Audiard). Un solo de contrebasse à l'archet. Exercice dans lequel Jean-Philippe Viret excelle. Joli chant/contrechant entre contrebasse et sax ténor. La batterie ne perd pas de vue la clarinette.

Un standard que je reconnais mais dont le titre m'échappe. Ils s'échappent très vite de la mélodie originelle pour accélérer.

PAUSE

La soirée standards se poursuit avec " I can't believe that You are in love with me ". C'est charmant de jouer cela sur scène avec son épouse à la batterie. Carol est aux baguettes. C'est reparti toujours aussi cool. Ils placent des traits de musique comme des esquisses de Matisse comme me le suggère mon voisin écrivain, celui du concert d'Aldo Romano. Il ajoute que, comme dans le cinéma d'Antonioni, rien n'est souligné, tout est signifié dans cette musique. 

Carol commence aux maillets sur les tambours. Le trio part en ballade. La batteuse est revenue aux balais. Je ne reconnais pas le thème mais il gratte l'âme. Il faut répéter sans cesse que cette musique est belle pour que cela se sache. Solo superbe de retenue, d'émotion de Jean-Philippe Viret. Le bagage classique est bien porté. Le barman referme la porte afin que nous n'entendions plutôt le gloussement des dindes en terrasse. Cette musique est touchée par la Grâce. Elle a de la tenue, même moralement. Cela s'entend. 

" Starline " variation de Lenny Popkin sur " Star Eyes ", un standard. carol est toujours aux balais. Ca sautille, crépite comme un feu. 

Un standard. Une ballade. " These foolish things ". Pour la chanson, il faut écouter la version que Frank Sinatra enregistra après qu'Ava Gardner l'ait quitté. Carol est aux balais. Lenny Popkin et Carol Tristano ne s'oublient jamais. Sur scène, leur dialogue est permanent. C'est frais comme une brise. Jean-Philippe Viret fait vibrer, prolonger les notes. Des spectateurs s'en vont alors qu'il n'est que 23h20. Comme ils rentrent chez eux, le trio enchaîne sur

" You would be nice so nice to come home to ", un standard, vous l'avez deviné, lectrices perspicaces, lecteurs attentifs. Carol a repris les baguettes. Ca swingue tranquille et efficace. Jean-Philippe Viret prend la main, puissant et véloce. La batterie scintille doucement, ne perdant jamais le rythme de vue mais sans jamais l'imposer.

PAUSE

J'ai bu ma dose de beauté pour ce soir. Je laisse profiter du troisième set mon voisin écrivain et son couple d'amis. Tous ont aimé ce trio tristanien qui rend vivant en 2013 ce style né dans les années 1950 en marge du Cool Jazz. D'apparence légère, tranquille, cette musique est en fait complexe, passionnée mais jamais démonstrative. Grâces en soient rendues à Lenny Popkin, Carol Tristano et Jean-Philippe Viret.

Voici un bref portrait de Lenny Popkin lors d'une résidence au Petit faucheux, à Tours (37). L'esprit du Jazz en 2mn. Rien à ajouter.

 

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Jean Renoir en ciné concert à la Fondation Pathé Seydoux

Publié le par Guillaume Lagrée

Ciné concert

Fondation Pathé-Seydoux

Paris, Ile de France, France

Mardi 27 juin 2023. 19h30

Création sur 2 courts métrages de Jean Renoir

« La petite marchande d’allumettes »

&

« Sur un air de Charleston »

 

Kolia Chabanier : piano, composition

Fiona Monbet : violon

Oscar Viret : trompette

 

Après un ciné concert sur Douglas Fairbans avec le duo Benjamin Moussay & Louis Sclavis en janvier 2022, me voici de retour à la fondation Pathé Seydoux pour un nouveau ciné concert.

Présentation de Jean-François Zygel et de Chloé ?

Catherine Hessling (1900-1979) fut le dernier modèle du peintre Auguste Renoir (1841-1919) et la première épouse de son fils Jean Renoir (1894-1979), cinéaste.

Par amour pour son épouse et en faire une vedette, Jean Renoir est devenu cinéaste.

Ce soir sont projetés 2 courts métrages :

  • La petite marchande d’allumettes d’après le conte de Hans Christian Andersen, tourné dans le grenier du théâtre du Vieux Colombier, théâtre qui existe toujours à Paris et dans les dunes de Marly pour l’extérieur
  • Sur un air de Charleston, hommage visuel au Jazz naissant

Pour le premier film, « La petite marchande d’allumettes » (1928) prennent place Kolia Chabanier au piano & Fiona Monbet au violon.

Le sujet est connu et il est fort triste. La petite marchande d’allumettes meurt de faim et de froid dehors ayant vainement tenté de se réchauffer avec des allumettes que personne n’a voulu lui acheter.

Ni l’agent de police ni le jeune homme ne lui porteront secours. Et les rombières concluent qu’elle n’a que ce qu’elle mérite. Quelle idée stupide de penser se réchauffer avec des allumettes !

Une création en duo piano violon pour accompagner le film. Lors des projections de films muets, il y avait toujours un orchestre qui jouait. Ce fut le premier emploi avec contrat de Stéphane Grapelli (1908-1997).

Le sujet est triste et glacial. La musique aussi. Mais pas seulement. Elle exprime les angoisses de la jeune fille, ses rêves d’amour et de richesse, sa fuite éperdue face à la Mort personnifiée par un grenadier à cheval à l’uniforme noir et au bonnet à tête de mort. Très belle cavalcade avec envolée du piano et du violon.

 

Jeu sans micro et sans électricité. La violoniste joue de l’archet en le glissant ou en tapotant, en pizzicato. Pas de percussion sur le violon. Le pianiste et compositeur dirige mais lui laisse toute la place nécessaire.

La musique accompagne l’action sans la surligner. Jean Renoir est d’une invention visuelle stupéfiante, jouant de la lumière pour éclairer ou assombrir son noir et blanc, usant de trucages, d’effets spéciaux, de la contrainte du décor (grenier d’un théâtre et dunes de sable) pour mettre sans cesse en valeur, la beauté de l’actrice principale, son épouse Catherine Hessling, une rousse flamboyante.

 

Le deuxième film « Sur un air de Charleston » (1927) est une satire sur les préjugés et les fantasmes de la relation entre l’homme noir et la femme blanche, l’Afrique et l’Europe. Cf vidéo sous cet article.

Prennent place en bord de scène Kolia Chabanier au piano et Oscar Viret à la trompette. Pour jouer le Charleston, il faut une trompette.

L’action se passe en 2028. L’Afrique est riche.  L’Europe est désertique, terra incognita. Un explorateur Africain part en ballon explorer l’Europe et se pose en France. Est-ce un homme noir ou un homme blanc grimé (Black Face comme disent les Américains) ? J’ai un doute sur le sujet. Après vérification, il s'agit de Johnny Hudgins (1896-1990), acteur noir américain, qui se grimait en Black Face, noircissant sa peau et blanchissant ses lèvres. Un ami de Joséphine Baker.

Une fois atterri, le savant rencontre une femme blanche, quasi nue, qui danse dans une rue en ruine avec un singe, enfin un homme dans un costume de singe visiblement.

C’est encore Catherine Hessling qui, après un film triste, « La petite marchande d’allumettes » déborde de joie, de vitalité, de sensualité, d’énergie, capture le savant noir, puis le délivre pour lui apprendre le Charleston, danse traditionnelle des Blancs aborigènes (sic). Séduit, envoûté, l’explorateur noir repart en ballon emmenant la femme blanche et laissant sur place le singe inconsolable.

Cette fois, Kolia Chabanier a composé une musique inspirée du Charleston, joyeuse, sautillante, saccadée. Oscar Viret à la trompette brille de mille feux, avec ou sans sourdine Harmon. Ils expriment la surprise, la joie, l’énergie, la vitalité, la sensualité qui se dégagent du film.  Même s’il n’y a ni contrebasse ni batterie, la musique percute bien. Jean Renoir apparaît même avec des amis en ange rigolard qui regarde ces scènes de séduction entre femme blanche primitive et homme noir civilisé.

Jean Renoir & Catherine Hessling ont eu un fils Alain Renoir (1921-2008) et ont divorcé en 1943. A l’époque de ces films Jean Renoir était fou amoureux de son épouse et cela se voit qu’il la filme triste ou joyeuse. Merci à Kolia Chabanier, Fiona Monbet & Oscar Viret d’avoir su transcrire cet amour, cette vitalité, cette créativité en musique.

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Jean- Philippe Viret en trio augmenté au Triton

Publié le par Guillaume Lagrée

Antoine Banville par Juan Carlos HERNANDEZ

Antoine Banville par Juan Carlos HERNANDEZ

Jean-Philippe Viret & Edouard Ferlet par Juan Carlos HERNANDEZ

Jean-Philippe Viret & Edouard Ferlet par Juan Carlos HERNANDEZ

 

Jean-Philippe Viret

en trio augmenté

Les Lilas, Seine-Saint-Denis, Ile de France, France

Le Triton

Jeudi 29 février 2024. 20h30.

 

Jean-Philippe Viret : contrebasse, composition

Edouard Ferlet : piano, composition

Antoine Banville : batterie, composition

Fabrice Moreau : batterie, composition

 

Ce trio existe depuis 1999. Avec deux batteurs qui se sont succédés. D’abord Antoine Banville puis Fabrice Moreau. Ce soir, la scène du Triton comprend deux batteries car les deux batteurs sont présents.

Honneur aux Anciens ! Antoine Banville est le premier à jouer. Aux maillets. La magie commence. Il passe aux balais. Laisse aller, c’est une valse. Mais Jazz. Les pincements de cordes de la contrebasse, les frottements de tambour, les notes distillées au piano. Massage neuronal de qualité. Je n’ai pas écouté ce trio sur scène depuis le 23 décembre 2017. Presque 7 ans de réflexion. Le plaisir se renouvelle et toujours avec la même fraîcheur.

Intro en piano solo. Le trio enchaîne avec le batteur aux balais. Une ballade. Qui ressemble à une chanson de Barbara « Ma plus belle histoire d’amour ». L’air en est proche à mes oreilles. Batteur aux baguettes. C’est plus énergique mais toujours nostalgique. Solo de contrebasse. Retour des balais pour soutenir alors que le pianiste ponctue.

C’était « Madame ? » (Jean-Philippe Viret) suivi de « Changement » (Edouard Ferlet).

Place au Jeune ! Antoine Banville sort de scène et Fabrice Moreau s’assied derrière sa batterie. « Iode 131 » (Edouard Ferlet). Contrebasse à l’archet. Batteur aux balais sur les cymbales. Une sorte de valse. Le tempo s’anime avec le batteur aux baguettes.  Retour aux balais pour le solo de contrebasse. Toujours ce joli thème bondissant. Solo de contrebasse à l’archet. Le toucher du musicien classique s’entend. C’est très élégant. Le trio s’anime avec le batteur aux baguettes et le contrebassiste toujours à l’archet. Ca claque, vole, vire, envoie. Bel envol final. Pas tout à fait. Tout se ralentit, se décompose. Ils relâchent la tension avant d’en finir.

Une composition jouée en Suisse ou bien. Pas encore sur France. Elle n’a pas encore de titre. Elle est l’œuvre de Fabrice Moreau inspiré d’un poème de William Butler Yeats (prix Nobel de littérature 1923), The Dawn (L’Aube en français). Dialogue entre la contrebasse en pizzicato et le batteur aux maillets. Ca pince, frotte, ripe doucement. Grince aussi avec les cymbales. Le piano vient ajouter une couche de mélancolie. Le trio avance et balance doucement. Batteur aux balais qui délivre des paquets de notes entre des silences. Les tambours roulent sous les baguettes et dans ma tête. La contrebasse pose l’assise. Le piano va de l’avant doucement, par petits bonds.

Antoine Banville revient sur scène. Le trio devient un quartette avec deux batteurs.

Attaque du pianiste en solo. Une spectatrice bavarde au fond de la salle. Ses voisins la font taire. Merci à eux. Contrebasse à l’archet. Fabrice Moreau aux balais. La musique file comme un oiseau dans le vent. Aucune rivalité entre les deux batteurs. Ils sont tous deux au service de la musique. Le pianiste prend la main. Contrebasse à mains nues. Fabrice Moreau hache menu aux cymbales. Les deux batteurs sont aux baguettes, en douceur, pour ponctuer le solo de contrebasse. Ca tapote subtilement. Le piano lance une bonne vague. Retour à l’archet. La contrebasse chante comme un saxophone alto. Les batteurs poussent. Le piano trace sa route. Fin tout en douceur avec contrebasse et batteurs aux maillets. C’était « Par tous les temps » (Edouard Ferlet). Temps météorologiques ou musicaux ?

Une composition d’Antoine Banville. « El Ho » . Titre qui est le nom d’un vent d’Afrique du Nord. Cf extrait audio au dessus de cet article.

Je n’ai trouvé aucun vent de ce nom sur la Toile mais j’ai pu mal  chercher. Ce serait le surnom du chanteur et musicien algérien Hocine Boukella du groupe Sidi Bémol. Si j’ai bien compris.

Duo des batteurs sur les tambours d’abord. Edouard Ferlet joue dans les cordes du piano. Jean-Philippe Viret ajoute son pizzicato. Effectivement, ça sonne arabisant. Le vent chaud souffle fort. Duel des batteurs aux baguettes. Ils se regardent, se défient et, surtout, ils s’écoutant. Le quartette repart pour un final chaud à souhait. Fin en douceur.

« Dérives » (Jean-Philippe Viret). Solo de piano en intro. Grave et mélancolique à souhait. Contrebasse en pizzicato. Batteurs aux baguettes. Ca swingue tranquille. Je vois un beau voilier qui navigue en mer. Bonne pulsation. Ca file, vole droit. Belle énergie groupée du quartette. La contrebasse se sent bien dans le ventre malgré la pression des deux batteries et la vague du piano. Solo de contrebasse à l’archet. Jeu mezzo voce des batteurs aux balais. Jolie nappe de piano. Très bonne vibration groupée. Ca dérive mais sans se perdre.

RAPPEL

Le concert a été filmé et sera disponible sur le site Internet du Triton. Le trio de Jean-Philippe Viret poursuit son chemin depuis 25 ans à trois voire à quatre comme ce soir. Dans un processus démocratique puisque chaque musicien est compositeur et interprète. A suivre.

Fabrice Moreau par Juan Carlos HERNANDEZ

Fabrice Moreau par Juan Carlos HERNANDEZ

Les photographies de Jean-Philippe Viret & Edouard Ferlet, d'Antoine Banville & de Fabrice Moreau sont l'oeuvre de l'Impétueux Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de ces oeuvres sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

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Neil Saidi & Noé Codjia invitent le trio d'Alain Jean-Marie au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Le Sunside

Paris. Jeudi 10 janvier 2019. 21h.

Neil Saidi: saxophone ténor

Noé Codjia: trompette

Alain Jean-Marie: piano

Gilles Naturel: contrebasse

Philippe Soirat: batterie

Le batteur attaque. C'est du hard bop des années 50. Je reconnais le thème mais pas le titre. Ces deux jeunes gens, les deux souffleurs, ont bien appris cette langue étrangère car ils ne sont ni Américains, ni des années 50. Il leur reste à créer leur propre idiome. Alain Jean-Marie ressuscite Bud Powell (1924-1966) à sa manière. Décalages de sons, virages, prises d'appui. Soutien irréprochable du bassiste et du batteur aux baguettes. Cette rythmique est rodée depuis des années. Premier solo de batterie percutant, malaxant. C'était " Nicas' tempo " (Gigi Gryce) composé en hommage à la baronne Pannonica de Koenigswarter, mécène du Jazz. 

" Let's call this " (TS Monk). Alain Jean-Marie rend son jeu plus abrupt, plus rêche. Ca sautille, gambille comme il faut. Après un solo de piano impeccable, forcément, un solo de contrebasse joliment ponctué par le pianiste et le batteur aux baguettes. Les souffleurs assimilent mieux cette langue étrangère qu'est le Be Bop. 

Une sorte de ballade. La musique s'étire, s'allonge. Quintette bien soudé. Après le passage du pont, le rythme de circulation s'accélère. Noé Codjia et Neil Saidi sont tellement dans l'esprit 50's qu'ils jouent en costume cravate. Fi du débraillé! La peste soit du négligé! Solo de piano gorgé de rythme, de vie. Bref, Alain Jean-Marie. 

Un morceau tiré de " The Connection " composé par Freddie Redd (1928) pour le théâtre puis le cinéma. L'histoire de musiciens drogués qui attendent leur dealer, leur " connection ". 

" Don't blame me ". Une ballade. Batteur aux balais. Sax ténor suave à souhait. Alain Jean-Marie reprend la main. Ce feeling, nom de Zeus! Ca joue. Son plus voilé de la trompette même s'il n'a pas mis de sourdine. 

Un morceau ultra rapide typique de Charlie Parker qui commençait toujours un concert par le morceau le plus rapide pour tester ses musiciens. Noé Codjia n'essaie pas de jouer aussi vite que Dizzy Gillespie (1917-1993). Injouable. Il joue plutôt à l'économie et au feeling comme Miles Davis et Chet Baker, trompettistes partenaires de Charlie Parker. Ca swingue dur. Le piano s'efface. Soutien puissant de la contrebasse et de la batterie. Le piano revient, jouant avec la pulsation de la basse et de la batterie. Il l'orne, la contourne, l'enveloppe. Il ajoute une pincée de Biguine pour pimenter son Be Bop. Beau solo de batterie qui mitraille. Ca pète sec. 

Première composition. Une ballade. Batteur aux balais. Trompette bouchée qui, ici, sonne comme Dizzy Gillespie. C'est doux, tendre, chaud. Jolis ornements du piano. Le sax ténor se fait violon pour mieux caresser le poil dans le bon sens. 

PAUSE

Un dénommé Noé Codjia, d'ascendance béninoise, trompettiste de Jazz. Cela ne m'étonnerait pas qu'il y ait un lien de parenté avec Manu Codjia (guitare électrique) bien connu sur ce blog.

La musique est fort agréable mais j'ai école le lendemain et le marchand de sable est déjà passé. Ma chronique cesse donc ici.

Ci-dessous une courte vidéo d'un précédent concert de ce quintette au Sunset à Paris le 29 mai 2018, journée internationale des casques bleus de l'ONU.

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Michel Edelin, flûtiste tout terrain, en concert en Ile de France

Publié le par Guillaume Lagrée


Peter Giron       

La photographie de Peter Giron est l'oeuvre du Flamboyant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette image sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

 

Festival « Sons d’Hiver 2014 » Michel Edelin, Jacques Di Donato, Stéphane Kérecki, Simon Goubert inviteront Steve SWELL (trombone, USA) 

(NB :Le programme « officiel » n’est pas encore paru.) 

 

 

 

            “FLUTE FEVER”

Nouveau groupe : 3 flûtistes / contrebasse / batterie.

 

 

Sylvaine Hélary flûte, flûte alto, flûte basse 

Ludivine Issambourg, flûte, flûte alto

Michel Edelin, flûte, flûte alto, flûte basse 

Peter Giron, contrebasse.

John Betsch, batterie.

Prochains concerts : Jeudi 18 novembre 2013 à La Java. Paris.

Trio (Edelin,Giron, Betsch) : Samedi 21 septembre 2013. Bab Ilo. Paris.

 

« DOMUS »

Début octobre 2013 : mixage au studio de la Muse en Circuit de séquences  enregistrées à domicile. Piccolo, flûte, flûte alto, flûte basse.

Flûte seule et overdubs.

 

           L’ORATORIO « VOICES FOR A BLUE NOTE » (d’après « Ze Blue Note » opéra jazz pour quintette et chœur d’enfants CD Adda 590104 – 1992) sera donné le samedi 29 mars 2014 à la Salle Jacques Brel de Fontenay sous Bois (94).

François Couturier, piano. François Méchali, contrebasse. Christain Lété, batterie, Michel Edelin, flûtes, argument, textes,composition. Kristof Hiriart, narrateur, chanteur, percussionniste, improvisateur. Cyril Mudry, chef du chœur  d’ados « Les Imaginaires ». Virginie Tharaud, chef du chœur d’enfants du conservatoire de Fontenay –sous- Bois.

Un « libre parcours Michel Edelin » sera mis en place au « Comptoir », salle  de cette même ville.

 

Rappel : «  The ethiopian princess meets the tantric priest » Rogueart ROG-0037

Indigo Trio (Nicole Mitchell, Harisson Bankhead, Hamid Drake) + Michel Edelin (special guest).

 

PARTICIPATIONS

 

           FUTURA EXPERIENCE.

Sophia Domancich, Alexandra Grimal, Leila Martial ou Dorothée Munyaneza ou Franca Cuomo , Jean-François Pauvros , Razul Siddik, Claude Bernard, Dominique Lemerle , Christian Lété, Jean-Marc Foussat, Michel Edelin. Projet musical : Jean-François Pauvros et Gérard Terronès.

Prochain concert : Lundi 21 octobre 2013 à La Java. Paris.  

 

           STEVE POTTS FAMILY

Steve Potts, Sophia Domancich, Jean-Jacques Avenel, Simon Goubert, Michel Edelin.

A paraître CD + « Mémoire de Jazz » texte issu d’entretiens avec Steve Potts : sa vie de jazzman, ses rencontres essentielles ( Charles Lloyd, Wayne Shorter, Eric Dolphy, Tony Williams, Ron Carter, Roland Kirk, Chico Hamilton, Herbie Hanckok, Steve Lacy … et beaucoup d’autres). Textes additionnels et mise en forme des propos de Steve Potts par Michel Edelin

 

            VISUAL DUO

Duo avec Serge de Laubier (Méta-instrument).

Flûtes et Méta-instrument  octophonique + production d’images interactives.

Prochain visual duo : Vendredi 18 octobre 2013 Radio France, Paris.

 

Informations complémentaires, écoutes, presse, vidéos sur :

http://micheledelin.nuxit.net

 

Pour les Français qui ont été dégoûtés de la flûte par leurs cours de musique au collège, une cure intensive de Michel Edelin s'impose. En commençant par exemple par son trio avec Jean-Jacques Avenel (contrebasse) et John Betsch (batterie). A retrouver en concert à Paris, au Bab Ilo, le samedi 21 septembre 2013, Peter Giron remplaçant Jean-Jacques Avenel.

 

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" Basquiat Soundtracks " l'exposition à la Philharmonie de Paris

Publié le par Guillaume Lagrée

BASQUIAT SOUNDTRACKS

Philharmonie de Paris

Paris, Ile de France, France

Exposition ouverte jusqu'au lundi 31 juillet 2023

Lectrices créatrices, lecteurs novateurs, retrouvez vous à Paris, à la Philharmonie pour l'exposition Basquiat Sound tracks jusqu'au lundi 31 juillet 2023.

Après Fela et la rébellion afrobeat, exposition célébrée sur ce blog,  la Philharmonie de Paris nous présente l'oeuvre foisonnante d'un deuxième démiurge noir du XX° siècle.

Jean-Michel Basquiat (1960- 1988) a subi la malédiction des 27 ans qui a frappé tant de rock stars à commencer par le bluesman Robert Johnson, suivi de Janis Joplin, Jimi Hendrix, Jim Morrison, Kurt Cobain (Nirvana), Amy Winehouse. En France, Saint-Just ( 1767-1794) est un précurseur de cette tradition mais ce n'est pas une rock star même s'il en avait le look et la flamboyance.

 Mort d'une overdose avant ses 28 ans, Jean-Michel BASQUIAT a eu le temps de passer du statut de clochard à celui de millionnaire entre ses 17 et ses 22 ans par son art foisonnant: peintre, graphiste, colleur, graffeur, clarinettiste, producteur, acteur... 

Le premier artiste peintre noir millionnaire de son vivant c'est lui. Aujourd'hui, un de ses tableaux peut se vendre plus de 93 000 0000$. C'est sa cote sur le marché de l'art. A ce prix, il y a encore des acheteurs.

L'exposition de la Philharmonie de Paris est la première au monde à rassembler les oeuvres de Basquiat autour d'un thème, la musique, omniprésent dans son oeuvre.

La subdivision se fait par genre musical:

- rap puisque le rap est né à New York du vivant de Basquiat à la fin des années 70

no wave née aussi à  New York du vivant de Basquiat à la fin des années 70 pour se moquer de la new wave

Pour ces deux genres musicaux, Jean-Michel BASQUIAT ne fut pas spectateur mais acteur de leur création.

 - Jazz puisque le Jazz est la grande musique noire du XX° siècle et que Jean-Michel BASQUIAT né à New York d'un père Haïtien et d'une mère Porto Ricaine, s'est toujours revendiqué comme un homme et un créateur noir.

L'exposition est aussi répartie selon les modes d'expression, les types d'oeuvre. Bref, elle est aussi foisonnante que la vie dense et intense du créateur célébré ici.

 Pour le JAZZ, deux Géants se trouvent particulièrement célébrés par Basquiat: Louis Armstrong, King of Zulu, un des plus célèbres tableaux de Basquiat, présenté dans l'exposition et Charlie Parker, dit BIRD, dont le génie tourmenté et drogué lui ressemblait tant.

" L'histoire du Jazz est très simple. Elle se résume en 4 mots, 2 noms et 2 prénoms: Louis Armstrong, Charlie Parker " (Miles Davis).

D'autres célébrations du Jazz figurent dans l'exposition. Notamment un film émouvant où Basquiat crée, dans son atelier, en dansant au rythme du Jazz des années 20.

Comme beaucoup de Jazzmen, Jean-Michel Basquiat est allé sur la terre des ancêtres, en Afrique, exposant en Côte d'Ivoire, à Abidjan, en 1986 et en ramenant des instruments traditionnels qui ornaient son atelier.

Laissons parler les artistes. Le graffeur TOXIC présente le tableau de Basquiat nommé TOXIC  qui le représente et l'influence des musiciens, spécialement des jazzmen comme Charlie Parker et Miles Davis, sur la vie et l'oeuvre de Jean-Michel BASQUIAT dans un entretien réalisé pour l'exposition Basquiat Soundtracks.

Une liste à jouer (playlist in english) des morceaux en lien avec l'exposition est disponible sur Youtube. En commençant par Robert JOHNSON, bluesman mort à 27 ans.

L'exposition BASQUIAT SOUNDTRACKS est à savourer sans modération à la Philharmonie de Paris jusqu'au lundi 31 juillet 2023, lectrices créatrices, lecteurs novateurs.

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Soirée spéciale Jean-Charles Richard au Studio de l'Ermitage

Publié le par Guillaume Lagrée

Avis aux lecteurs:

lectrices raffinées, lecteurs élégants, vous lisez ici le 500e article de ce blog créé le 4 juillet 2009, date de la fête nationale des Etats-Unis d'Amérique, pays de naissance du Jazz. Il est illustré par une photographie prise par mon honorable associé  Juan Carlos Hernandez dont le talent est à louer et l'oeuvre à acheter. Je souhaite que vous soyez toujours plus nombreux à lire, apprécier, détester, louanger, exécrer, commenter, diffuser ce blog. Que les dieux et les muses vous protègent!

 

Soirée spéciale Jean-Charles Richard.

Paris. Studio de l’Ermitage.

Mercredi 23 mai 2012. 20h.

 

Jean-Charles Richard Trio

Suivi du Quintette Résistance Poétique de Christophe Marguet avec Jean-Charles Richard

 

Jean-Charles Richard : saxophones soprano, baryton, composition, direction

Peter Herbert : contrebasse

Wolfgang Reisinger : batterie

Sortie le jeudi 31 mai 2012 du premier album  Traces “ chez Abalone Productions.

 

Puis

 

Christophe-Marguet.jpg

 

La photographie de Christophe Marguet est l'oeuvre du Poétique Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

Christophe Marguet: batterie, composition, direction

Mauro Gargano: contrebasse

Bruno Angelini: piano

Sébastien Texier: saxophone alto, clarinette, clarinette alto

Jean-Charles Richard : saxophones soprano, baryton.

 

Sortie du nouvel album « Pulsion » chez Abalone Productions le jeudi 31 mai 2012.

 

Ca commence donc par le trio de Jean-Charles Richard qui embouche son baryton. Musique bien énergique, funky même mais pas si simple. Solo de contrebasse à l’archet alors que la batterie martèle et que le sax baryton attaque. Charlie Parker aimait faire ça. Commencer par le morceau le plus rapide pour tester ses musiciens. A la contrebasse, Peter tape ses cordes à l’archet puis revient à la pulsation du pizzicato. Ils chargent comme un troupeau de bisons mais en plus ordonné. C’était « Tumulte », un titre logique.

 

S’ensuit « Wiener » un titre tout aussi logique puisque Peter Herbert et Wolfgang Reisinger sont Autrichiens, Viennois même. Sax soprano. Duo haché entre la contrebasse à l’archet et le sax. Ca chante comme trois oiseaux. Un qui file au vent, un qui glisse sur des cordes, un qui danse sur des tambours. On est loin de la valse brune ou bleue. Une fin en forme de plaisanterie à la Karl Kraus.

 

Solo de contrebasse à l’archet bien sombre, inquiétant. Le batteur ajoute sa vibration avec les maillets sur les cymbales. Son très frais, aérien du soprano. C’est beau comme des nuages qui s’effilochent au gré du vent. Wolfgang est passé aux baguettes insistant sur les cymbales qui vibrent. Cela se termine comme cela a commencé, par un frottement doux de l’archet sur la contrebasse.

 

Sax baryton. Très beau son continu du baryton. Ca vibre comme un moteur de cargo. Pas encore culte mais déjà cargo. Il fait aussi la brise de mer, lointaine et menaçante. Il existe encore en 2012 des spectateurs qui ne savent pas qu’un portable s’allume APRES le concert. Toute une éducation à faire. L’archet glisse lentement sur la contrebasse. La batterie est chatouillée aux balais. Le Pas de Calais la nuit entre Manche et Mer du Nord, une nuit d’hiver dans la brume, les cargos se croisent en grondant. Voilà les images que me suggèrent cette musique. C’était « Le reliquat du bonheur » puis « Firmament ».

 

« Myosotis » dédié aux papillons, une fleur symbole du souvenir. Jean-Charles commence seul, une ballade a priori. C’est tout en douceur, en velours. La contrebasse ronronne, la batterie chante sous les balais.

 

« Neige grave » (Peter Herbert). Wolfgang commence par faire un son de clochettes évocateur du traineau, de l’hiver. Jean-Charles joue avec ses clefs sans souffler. Ca fait des percussions au baryton. Un Dj remixe ça et il en fait un hit. Peter se met à tapoter la tête de sa contrebasse. Duo de percussions entre baryton et contrebasse. Il neige grave, c’est clair. Ca y est, le trio est parti, léger, altier. Le batteur a pris les baguettes souples, les sticks. Ca vibre de partout.

 

PAUSE

 

Quintette « Résistance poétique » de Christophe Marguet avec Jean-Charles Richard.

 

Ca commence par un joyeux chaos collectif. Puis Bruno lance un air vif, allègre au piano. Et c’est parti vite, puissant, structuré, tenu mais libre. La rythmique sonne hard bop à l’ancienne. Très efficace d’ailleurs. Le papy moustachu que je croise régulièrement aux concerts de Jazz est parti à la pause. Il avait gardé sa casquette, son blouson, son écharpe pour écouter. Impressionnant. Quel sang froid ! Ca devient plus féroce pour lancer Jean-Charles Richard au soprano en duo volcanique avec le batteur. Sébastien Texier savoure en attendant son tour. Le voici, léger et mordant, bien soutenu par la rythmique. Ils enchaînent en douceur, sur une ballade. Même pas le temps d’applaudir. Très grosse pulsation de la contrebasse, quelques notes de piano et le baryton qui avance à pas de lion, nonchalant et puissant. Le quintet repart en puissance après le solo d’alto. Ca s’apaise doucement. Bruno égrène les notes dans l’aigu alors que les cuivres glissent portés par l’archet sur la contrebasse.

 

Ca redémarre sec à la batterie aux baguettes. La contrebasse relance le débat. Dialogue vif, ferme et courtois. Piano et sax alto jouent à leur tour en duo. Le quartet démarre nerveux, sautillant. Le quintet est reparti, tempétueux d’abord, calme ensuite. Il y a des coups de vent et des bonaces.

 

Retour à la clarinette alto pour Sébastien, au soprano pour Jean-Charles. Intro à la batterie. Les tambours vibrent sous les baguettes. Des tambours de paix. Christophe Marguet s’énerve avec les baguettes sur les tambours. Après avoir longuement écouté les tambours majeurs comme Max Roach ou Art Blakey, vous mesurez l’écart entre les Maîtres et un disciple comme celui-ci. Le quintette repart avec une fort jolie mélodie. Ca chante. Ca balance.

 

C’était «  Tiny feet dance ». Ils avaient commencé par « San Francisco » puis « Choral Spirit ».

 

« Le repère ». Solo de contrebasse pour commencer. Léger friselis de cymbales pour accompagner. Bruno accompagne à la main gauche seule. Ce repère est bien caché. Sax soprano et clarinette entament une sorte de pavane. Bruitages du piano en réponse à ceux de la batterie et des percussions (collier de coquillages). Ca finit dans un silence d’approbation avant un tonnerre d’applaudissements.

 

« Ambroseli » ( ?). Il s’agit d’un parc animalier au Kenya. Duo clarinette/baryton. Ca vrirevolte. La contrebasse fait des pas d’animaux. Bruno tapote les cordes de son piano avec des maillets. Ca bruisse, vibre, crache de partout. Bref, c’est la jungle. Mauro Gargano installe la pulsation. Le sax baryton fait l’éléphant, la clarinette, la gazelle, l’ibis même. Ca s’énerve. Le quintette démarre groupé. Ils chargent comme des gnous, s’envolent comme des flamants roses. Tout ça à la fois ? Et oui ! Belle envolée finale, lyrique et rythmique. Comme Clément Janequin nous a transmis les Cris de Paris, le quintette Résistance poétique nous offre la brousse est africaine à Paris.

 

RAPPEL

 

Clarinette alto, sax soprano. Un morceau rapide et sombre. Ca chante. C’est bon d’écouter de la musique qui chante tout en étant libre, audacieuse, loin de toute rengaine.

 

Contrairement à mon voisin vêtu et moustachu, j’ai assisté aux deux concerts de Jean Charles Richard au studio de l’Ermitage. En leader puis en sideman. Bien m’en a pris. J’ai découvert un nouveau groupe, le premier et redécouvert un groupe stable et créatif, le second. Ca coûtait d’ailleurs moins cher d’assister aux deux concerts qu’au premier puisque le prix d’entrée valait pour les deux. Mauvais calcul économique et artistique de mon voisin donc. Tant pis pour lui, tant mieux pour moi et tous ceux qui sont restés jusqu’au bout de cette soirée.


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