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170 résultats pour “marc benham

Nicolas Gardel & Rémi Panossian " The Mirror "

Publié le par Guillaume Lagrée

" The Mirror "

Nicolas Gardel & Rémi Panossian

Distribué par L'Autre Distribution

Sortie vendredi 1er février 2019

Nicolas Gardel: trompette, compositions

Rémi Panossian: piano, compositions

Concerts en France:

- vendredi 8 février à Saint Jean Cap Ferrat (06) au Saint Jean Jazz Club.

- samedi 9 février à Montpellier (34), Le Jam

- samedi 9 mars à Simorre (32), Le Bouche à oreille

- mercredi 13 mars à Marseille (13), C2 Hôtel

- mercredi 20 mars à Paris (75), Le Duc des Lombards

- jeudi 21 mars à Muret (31), Auditorium

- jeudi 9 mai à Toulouse (31), Le Taquin

- samedi 27 juillet à Gaillac (81), festival Les celliers du Jazz.

Bienvenue au 46e abonné de ce blog.

Que les Dieux et les Muses le protègent! 

Lectrices à la mode, lecteurs à la page, il n'a pu vous échapper que cet hiver, en France, le groupe de jazz se porte au plus serré. Le duo piano-trompette est de rigueur pour briller en société.

Après " Gonam City " de Marc Benham & Quentin Ghomari, et " Thanks a Million " de Paul Lay & Eric Le Lann, voici que paraît " The Mirror " de Rémi Panossian & Nicolas Gardel. 

Comment, avec les mêmes instruments, nos deux compères se distinguent-ils de leurs honorables confrères pianistes et trompettistes?

Par le répertoire d'abord. Les compositions de Nicolas Gardel et Rémi Panossian sont faites par eux et pour eux. Heureusement, nous en profitons. D'entrée, nous plongeons avec " Dive with me " (1. Cf extrait audio au dessus de cet article). Habilement, l'album qui commence par un plongeon, finit par un saut pour le décollage final. " Bump " (8). Cette énergie se trouve aussi dans " Amaterasu " (5). Outre leurs compositions bien écrites et bien jouées, les deux compères savent s'entourer de Maîtres même en duo. Ils interprétent les classiques à leur manière. " I fall in love too easily " (3) et " I've got rhythm " (7). Nous sommes en 2019 et ces musiciens ont aussi une riche Pop Culture. Ils enchaînent avec grâce " Lean on me " de Bill Withers (un morceau qui fait appel à la solidarité entre frères, parfait pour un duo) avec un classique du Jazz " Things ain't what they used to be " de Mercer Ellington, fils du Duke et membre de son orchestre (6). De même pour le final, ils accolent  à leur composition " Bump ", un autre classique de la Soul Music, " If You were Your woman " immortalisé par la chanteuse Gladys Knight (8).

Par le jeu ensuite. Dans " Gonam City ", Marc Benham joue d'un piano Paulello à 102 touches et Quentin Ghomari de trompettes à pistons et à coulisse. Rendant hommage à Louis Armstrong dans " Thanks a million ", Paul Lay et Eric Le Lann mêlent habilement le Swing des années 20-30 au jazz modal des 60's. Rémi Panossian et Nicolas Gardel trafiquent élégamment les sons sans aucune faute de goût. Bel exemple avec leur composition " Amaterasu " (5).

Au final ce qui rassemble ces trois albums, outre le format piano&trompette, c'est leur intensité. La musique ne triche pas. Elle est le langage des passions comme disait le docteur Emmanuel Kant. Cela s'entend dans chacun de ces trois duos.

Outre l'album " The Mirror ", vous pourrez vous refléter dans cette musique sur scène, lectrices à la mode, lecteurs à la page. Avec les concerts suivants en France.

- vendredi 8 février à Saint-Jean-Cap-Ferrat (06) au Saint Jean Jazz Club.

- samedi 9 février à Montpellier (34), Le Jam

- samedi 9 mars à Simorre (32), Le Bouche à oreille

- mercredi 13 mars à Marseille (13), C2 Hôtel

- mercredi 20 mars à Paris (75), Le Duc des Lombards

- jeudi 21 mars à Muret (31), Auditorium

- jeudi 9 mai à Toulouse (31), Le Taquin

- samedi 27 juillet à Gaillac (81), festival Les celliers du Jazz.

Ne réfléchissez pas plus longtemps, lectrices à la mode, lecteurs à la page. Offrez vous " The Mirror " de Nicolas Gardel & Rémi Panossian. Grâce à eux, vous serez confortablement Hip et respectablement Cool. 

En extrait audio au dessus de cet article et en vidéo en dessous, " Dive with me ". Plongez avec Nicolas Gardel et Rémi Panossian, lectrices à la mode, lecteurs à la page.

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Sullivan Fortner en solo au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Sullivan Fortner

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Samedi 29 avril 2023, 21h30

 

Sullivan Fortner : piano

 

En hommage à Thelonious Sphere Monk, Sullivan Fortner joue avec un petit chapeau sur la tête. Il commence en testant le piano. Son jeu s’organise. C’est gracieux, léger de la main droite, grave et appuyé main gauche. Je ne connais pas ce thème. Ca swingue élégamment. Pendant quelques secondes, il chante sa mélodie.

De nouveau, il attaque vite et fait jaillir des notes. Il revisite le piano stride, dans un autre style que Marc Benham, plus américain. D’abord un ragtime « Graceful ghost rag » (William Bolcom) puis un thème de Jelly Roll Morton, l’autoproclamé « Inventeur du Jazz », « Grandpa’s Spells ».

Une chanson de Stevie Wonder que sa mère lui a appris « parce que vous, les jeunes, vous ne connaissez pas la vraie musique ». « Overjoyed » (Album « In square circle », 1985). Sa mère a raison. Stevie Wonder, c’est de la vraie musique. Il le joue comme une ballade de Jazz, sans les criquets, les oiseaux et l’eau de la version originale. Il arrive au thème mais il l’assombrit alors que Stevie Wonder est la Lumière incarnée (« Stevie Wonder est un prophète de la musique ». Michael Jackson).

Sullivan Fortner installe un ostinato main gauche et varie gracieusement main droite. C’est frais. Thème inconnu de mes services. Quelques secondes de « La Marseillaise » en clin d’œil à la France. Il s’énerve et frappe le piano en grappes de notes. C’était « Everybody’s song but my own » (Kenny Wheeler).

Nous sommes le 29 avril, un jour spécial, le jour anniversaire de Duke Ellington, né le 29 avril 1899 à Washington. « Le plus grand à avoir écrit et joué cette musique, à mon humble opinion. L’homme derrière le rideau qui actionne les marionnettes. Je lui tire mon chapeau ».  Une composition de Duke Ellington, et non pas de son alter ego Billy Strayhorn, « In a sentimental mood ». Je reconnais le thème dès les premières notes. Version particulièrement dense émotionnellement. Une ballade jouée au ralenti. Pas de fioriture. Il joue le thème, impliqué, concentré, touchant. Silence religieux dans la salle. Même le public se fait discret.

« Love for sale ». Un standard du Jazz joué de façon étonnante. Il masque le thème qui se devine sus jacent, comme le fait si bien Martial Solal. Je bats de nouveau la mesure du pied. Bon signe.

« Sing » lui demande une spectatrice. « I don’t have the voice today » lui répond t-il.  Il cherche le thème, le chantonne. Effectivement, il n’est pas en voix mais il chante quand même. Une ballade. Une chanson d’amour triste.

Un morceau de classique traité en Jazz. L’expertise des pianistes Marc Benham & Ziad Kreidy, maintes fois célébrés sur ce blog, me manque cruellement pour identifier le thème et les changements que Sullivan Fortner y apporte. C’est du piano romantique. Chopin dit une spectatrice passionnée qui mime le jeu du pianiste. Il me semble qu’il enchaîne plusieurs thèmes. Il repart sur du jazz stride. Bel exercice de style avec du feeling. En plus du chapeau, Sullivan Fortner est barbu. « Hat and beard », thème d’Eric Dolphy dédié à Thelonious Monk. Il manque la cigarette sur le piano, interdite en 2023, pour compléter l’identification au Prophète. Par contre, il ne joue pas du piano comme Monk. D'ailleurs, personne ne joue du piano comme Monk.

Retour à Duke Ellington, enfin à son alter ego Billy Strayhorn, avec « Lotus Blossom ». Sullivan Fortner nous raconte qu’un fan lui a envoyé le relevé note par note d’une interprétation qu’il avait donné de ce thème. Il était incapable de la lire et pourtant il l’avait joué. C’est bien le thème nostalgique et envoûtant de « Lotus Blossom ».

PAUSE

J’ai eu ma dose de beauté pour la soirée. Pour moi, le concert est fini.

 

 

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Evviva Italia! Mon programme Italie et Jazz sur Couleurs Jazz Radio de juillet à novembre 2020

Publié le par Guillaume Lagrée

Francesco Bearzatti par Juan Carlos HERNANDEZ

Francesco Bearzatti par Juan Carlos HERNANDEZ

Lectrices cantatrices, lecteurs improvisateurs, bienvenue dans mon cycle Evviva Italia! sur Couleurs Jazz Radio dans mon émission Le jars jase jazz

5 émissions de juillet à novembre 2020 pour résumer l'immense influence de l'Italie sur le Jazz, de l'andante au staccato passando per l'opera e la pizza.

Une émission par mois diffusée chaque lundi à 22h et chaque vendredi à 12h (heure de Paris & di Roma). No podcast.

Une fois sur le site de Couleurs Jazz Radio, cliquez sur " Ecouter le live radio " et l'émission commence. 

Au programme, Enrico Rava (cf extrait audio au dessus de cet article), Francesco Bearzatti (cf photographie au dessus de cet article) & Lorenzo Capello (cf vidéo sous cet article). 

Vous y trouverez aussi, dans le désordre, Miles Davis, Marc Benham, Duke Ellington, Martial Solal & Lee Konitz, Chet Baker, Bruno Angelini & Giovanni Falzone, Emmanuel Bex, Tony Bennett, Frank Sinatra, Paolo Conte, Thierry Péala, Olivier Babaz, David Chevallier, Laurent Dehors, Eric Dolphy, Stéphane Kérecki, Richard Galliano, Biréli Lagrène, André Hodeir, Maria Laura Baccarini, l'Italian Instabile Orchestra, Michel Graillier, Eric Le Lann, le Modern Jazz Quartet, Martial Solal, la Marmite Infernale, Ziad KreidyWayne Shorter, Sacha Distel, John Lewis, Giovanni Mirabassi, le Nuzut trio, Enrico Pieranunzi, Claudio Pontiggia, Guillaume Séguron & Henri Texier al contrabbasso, instrument d'invention italienne comme le pianoforte, tous deux essentiels au Jazz. 

Buon viaggo in Italia  sulle vie del Jazz, lectrices cantatrices, lecteurs improvisateurs!

La photographie de Francesco Bearzatti est l'oeuvre du Latin Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales. 

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Chick Corea (1941-2021): Retour pour Toujours. Encore.

Publié le par Guillaume Lagrée

Lecteurs piano, lectrices forte, vous avez déjà pu savourer sur ce blog, un premier hommage de musiciens et compositeurs français vivants (Pierre Durand, Leila Olivesi & Olivier Calmel) à Chick Corea. Overblog ne me permettait pas de tout inclure dans un seul article.
 
Les 4 témoignages sont désormais réunis dans un seul article publié sur Couleurs Jazz, dirigé par Jacques Pauper dont l'empire s'étend aussi sur Couleurs Jazz Radio où votre serviteur sévit dans l'émission " Le Jars Jase Jazz " chaque lundi à 22h et chaque vendredi à 12h (heure de Paris). 
 
Voici donc un Encore avec le témoignage de Marc Benham (piano) qui répond aux 3 mêmes questions que ses 3 collègues créateurs:
1. Quels sont vos souvenirs personnels de Chick Corea (concerts, rencontres)?
2. Quelle est l'influence de Chick Corea sur votre musique?
3. Quels albums, morceaux de Chick Corea recommanderiez vous à ceux qui ne le connaissent pas?
 
Marc Benham (piano, orgue Hammond, claviers)
 
1- Souvenirs personnels
 
Ma passion pour Chick Corea est lointaine. Tandis qu'enfant je me gorgeais de quelques vinyles d'Art Tatum, d'Oscar Peterson et du Modern Jazz Quartet trouvés à la maison entre mille compiles de chanson française (ha, les collections Le Cadeau de la Vie...), mon frère âgé de 11 ans de plus rentra un jour à la maison en possession d'un cd du Chick Corea Elektric Band. Une musique totalement saisissante, qui avait ceci de séduisant que l'on y entendait des sons de synthétiseur, très virtuoses de surcroît, ce qui fut une bonne première accroche pour l'enfant assoiffé de sensations que j'étais. L'univers sonore de ce groupe, souvent raillé depuis pour la rapide obsolescence des sons de synthés, mais aussi pour le côté froid que peut avoir le jazz-fusion de ces années 80, rempli de mises en places rythmiques, de rigueur à l'époque, tout comme un son de sax alto très "saxo", type générique d'un épisode de la série Rick Hunter. Pour autant cette musique était également, entre autres pleine de fantaisie, de lyrisme (je recommande l'écoute du titre Eternal Child sur l'album Eye of the Beholder  ), et d'un groove monstrueux (cf: l'album Beneath The Mask par exemple).
Bref, une belle porte d'entrée dans l'univers gargantuesque de Chick Corea, dont je découvris un peu à rebours un grand nombre d'albums, très différents les uns des autres, mais au milieu duquel on retrouvait un jeu de piano aussi fascinant qu'extrêmement personnel, libre et d'une unité absolue.
Depuis lors, je fus accompagné à chaque période de ma vie par différents albums de Chick, tout en m'éprenant de nombreux autres artistes passionnants, mais comme découverts plus tard, ayant moins ce caractère familier des artistes écoutés dans la petite enfance.
 
Je l'ai rencontré deux ou trois fois lors de ses concerts ou de certains festivals où j'eu la chance de me produire également, et n'ai jamais raté une occasion de venir lui serrer respectueusement la louche, en groupie éternelle que je suis avec lui. Il me vient une anecdote rigolote: avec un ami pianiste très proche, dont je tairai ici le nom, nous étions allé écouter le concert de son groupe Origin au New Morning, à la fin des années 90 donc avant la loi Evin (NDLR: Erreur factuelle. La loi n°91-32 du 10 janvier 1991 relative à la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme dite Loi " Evin " était déjà en vigueur en France à la fin des années 1990). Placés idéalement, juste derrière Chick pour ne pas perdre une miette de ses doigts sur le clavier, mon camarade a l'idée saugrenue d'allumer un joint " pour profiter un peu plus du moment ". Cela a considérablement incommodé Chick et avant la reprise du 2eme set une annonce faite au micro résonna pour demander au honteux contrevenant anonyme de s'abstenir désormais, sous peine d'annulation du concert. 
Mon ami, cramoisi sur le moment rangea vite sa camelote mais nous rions encore aujourd'hui de cette histoire. 
Certaines personnes prétendent que Chick fit usage des substances il y a fort longtemps, avant d'être aidé à décrocher par le truchement d'une certaine adhésion à une secte bien connue. Ses détracteurs l'ont toujours souligné, personnellement cela m'en touche une etc...
Cela me rappelle cette petite histoire, lue il y a longtemps : un jeune et récent musicien du groupe, dans le car de tournée, qui aurait suggéré, goguenard : "Hey guys, let's get high before the gig!" Ce à quoi Chick aurait répondu du tac au tac: " Hey guys, let's get CLEAN before the gig! " Anecdote gouleyante... (NDLR: Hé les gars, on se défonce avant le concert! Hé les gars, on se met PROPRES avant le concert!)
 
2- Quelques mots à propos de son influence sur mon travail:
 
J'ai été longtemps obsédé par le style stride au piano, que je trouve à la fois suranné, spectaculaire parfois, mais surtout nostalgique et très poétique. J'ai longtemps cherché à marier celui-ci avec des couleurs plus modernes. 
La musique de Chick, lui même très connaisseur du patrimoine qu'il a toujours passé à sa moulinette pianistique, m'a prouvé qu'il était parfaitement possible de développer sa propre palette sonore, chargée d'influences souvent multiples, pour essayer d'en tirer un substantifique style, que l'on passera sa vie à polir, et à requestionner. C'est ce que j'aime dans cette musique de jazz. Cela donne du sens à la vie.
 
La musique de Chick Corea m'a également prouvé que l'hétérogénéité des projets et instrumentations mettent en exergue l'importance de l'unité du jeu de piano en lui même, le sien reconnaissable au milieu de mille nuances esthétiques ou tout simplement sonores. Ce qui confère une énorme liberté de monter des groupes ou répertoires très différents sans forcément perdre ses auditeurs.
 
Enfin, à l'instar d'un John Lewis ou d'un Bill Evans, Chick, fin connaisseur de nombreuses musiques antérieures, fait également un lien appuyé entre les couleurs harmoniques médiévales, baroques, classiques, et le jazz. C'est un point très important de mon travail, en tant que compositeur, improvisateur et également enseignant. Je dis d'ailleurs souvent à mes étudiants qu'en tant que musiciens de jazz, nous devons accomplir en parallèle le métier d'historien et celui de chercheur (NDLR: En tant que fils d'un historien chercheur, Michel Lagrée (1946-2001), qui m'inocula le virus du Jazz à vie, je ne puis qu'approuver). 
 
3- Albums ou titres à conseiller
 
Ils sont innombrables bien sûr, et dès l'article envoyé à Guillaume je regretterai d'en avoir omis beaucoup, donc voici ceux qui me viennent à l'instant :
 
À découvrir dans le désordre:
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Expressions (piano solo)
 
 
Play (duo avec Bobby McFerrin)
 
Solo piano -Originals & Standards (double album)
 
Et bien d'autres encore, de nombreux lives, disques en sideman également, (avec Miles Davis, Stan Getz, Joe Henderson, mais aussi Mongo Santamaria, Lionel Hampton, Chick aurait même accompagné Cab Calloway!)
bref ce serait trop long!
 
 
Par esprit de contradiction, j'ai choisi pour illustrer cet article un extrait audio d'un double album que Marc Benham n'a pas mentionné. " Trio Music " (1982)  avec Miroslav Vitous (contrebasse) & Roy Haynes (batterie). Le 1er morceau de la première partie de l'album, totalement improvisée, " Trio Music improvisation Part 1 ". La seconde partie de l'album est consacrée au répertoire de Thelonious Sphere Monk (1917- 1982).
 
Dans la vidéo ci-dessous, au festival de Jazz de Montreux (Suisse), édition 1972, Stan Getz (sax ténor) est accompagné par Chick Corea (piano électrique), Stanley Clarke (contrebasse) & Tony Williams (batterie) pour jouer le titre album " Captain Marvel ". 
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Reprise des festivals de Jazz dans la France post confinement

Publié le par Guillaume Lagrée

Elise Caron par Juan Carlos HERNANDEZ

Elise Caron par Juan Carlos HERNANDEZ

Lectrices vaccinées, lecteurs immunisés, la France reprend doucement ses activités culturelles, y compris en salle, avec jauge restreinte et normes de distanciation physique en vigueur en juin 2021.

Voici donc quelques festivals de Jazz pour juin 2021 en Ile de France, France.

Le festival Jazz à Saint Germain des Prés se poursuit, entièrement en ligne, jusqu'au vendredi 4 juin 2021.

Le festival Jazz à la Ferté sous Jouarre (77) aura lieu du vendredi 25 au dimanche 27 juin avec notamment Sylvain Rifflet (sax ténor).

Le festival Jazz à Maisons-Laffitte (78) aura lieu du lundi 21 au dimanche 27 juin avec notamment Biréli Lagrène en format symphonique, le Lady Quartet de Rhoda Scott, Macha Gharibian en trio, le duo Edward Perraud & Elise Caron. Cf photographie  d'Elise Caron au dessus de cet article. Cf vidéo du Lady Quartet en dessous de cet article.

La Defense Jazz Festival  (92) du lundi 21 au dimanche 27 juin avec son 44e Concours national de Jazz. Tous les concerts sont gratuits.

Le collectif Pegazz et l'Hélicon fait son festival à Paris (75), au New Morning du dimanche 6 au mardi 8 juin. A noter mardi 8 juin  à 18h le duo Gonam City composé de Quentin Ghomari (trompette) & Marc Benham (piano). Cf extrait audio au dessus de cet article. Lectrices vaccinées, lecteurs immunisés, si vous ne pouvez honorer de votre présence le New Morning, sachez que vous pourrez assister aux concerts en direct sur Adlibtv. La version de " Petite fleur " (Sidney Bechet) par le duo Gonam City sera diffusée dans mon émission Le Jars jase Jazz sur Couleurs Jazz Radio lundi 7, 14, 21 & 28 juin à 22h et vendredi 4, 11, 18 & 25 juin à 12h (heure de Paris). 

Le festival Pianissimo aura lieu à Paris (75) au Sunside à partir du mardi 15 juin avec Laurent de Wilde, Ray Lema, Dexter Goldberg, Manuel Rocheman, tous pianistes bien entendu.

 

La photographie d'Elise Caron est l'oeuvre du Philogyne Juan Carlos Hernandez. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

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Martial Solal & Dave Liebman " Masters in Paris "

Publié le par Guillaume Lagrée

Martial Solal par Juan Carlos HERNANDEZ

Martial Solal par Juan Carlos HERNANDEZ

Martial Solal & Dave Liebman

" Masters in Paris "

Sunnyside Records. 2020

Martial Solal: piano, composition (4 & 9)

Dave Liebman: saxophone soprano & ténor, composition (5)

Concert enregistré à Paris, à la Maison de la Radio, au studio 104, le samedi 29 octobre 2016. Dans le cadre de l'émission " Jazz sur le Vif " de France Musique

Lectrices distinguées, lecteurs raffinés, remerciez Jean-Charles Richard, saxophoniste français, époux de Claudia Solal (chanteuse), pour avoir organisé la rencontre entre son beau-père, Martial Solal & son Maître, Dave Liebman.

Le résultat est conforme à mes espérances i.e au-delà des superlatifs. Je vous en ai déjà chanté les louanges pour un concert à Paris au Sunside le 10 décembre 2015 (j'y étais), un concert dans un château de Gironde en 2016 (je n'y étais pas) publié sous le titre " Masters in Bordeaux " et un concert à Paris à la Maison de la Radio le 29 octobre 2016 (j'y étais avec Marc Benham, pianiste français adoubé par Martial Solal) .

C'est ce dernier concert parisien enregistré pour l'émission " Jazz sur le Vif " d'Arnaud Merlin sur France Musique qui nous est proposé à l'achat sous forme d'un album intitulé " Masters in Paris " afin que, musiciens ou mélomanes, nous prenions sans cesse la leçon des Maîtres que sont Martial Solal & Dave Liebman.

Ces deux musiciens sont faits pour s'entendre car ils ont horreur de s'ennuyer. Même avec leurs partenaires sur plusieurs décennies, Lee Konitz pour Martial Solal , Marc Copland pour Dave Liebman, ils ont toujours trouvé moyen de se renouveler en jouant les mêmes thèmes avec le même partenaire. La monogamie, c'est varier les gammes avec un seul partenaire. 

Ces deux Maîtres de la surprise ne cessent de se perdre pour mieux se retrouver, de déstabiliser leur partenaire pour trouver un nouvel équilibre de jeu. Que ce soit sur leurs compositions (In and out & Coming Yesterday pour Martial Solal, Small One, la charmante valse de Dave Liebman) ou sur les standards, le sens de l'écoute, le jeu de questions réponses, la diversité du jeu proposé ne peuvent que vous enchanter, lectrices raffinées, lecteurs sophistiquées.

Pour les standards, la version de " Night and Day " (4) est certes moins rassurante que celle du duo Kenny Barron & Stan Getz mais tellement plus surprenante. Cf vidéo sous cet article.

Ils entament avec " Night  in Tunisia ", standard que Martial Solal a maintes fois joué avec son compositeur, Dizzy Gillespie. Le thème est reconnaissable. Martial, avec l'âge, va à l'essentiel. Il ne cherche plus à raconter plusieurs histoires en même temps, il ne fait plus de longues introductions qui masquent le thème avant de le dévoiler par fragments. Non, il joue le thème. Dave Liebman aussi mais avec des variations si subtiles, des échanges si nourris que l'auditeur en reste ébloui.

La même méthode vaut pour " Satin Doll " de Duke Ellington (6)," Summertime " de Georges Gershwin (7) et "What is this thing called love? " (8). Comment ces vieux messieurs, nés en 1927 pour Martial, en 1946 pour David, font-ils pour faire du neuf avec des thèmes aussi éculés? C'est leur secret et vous l'apprendrez en les écoutant attentivement, lectrices raffinées, lecteurs sophistiqués.

Quant aux compositions personnelles, 3/9 dont 2 de Martial Solal, j'ai une affection particulière pour " Small One " (5) composé par Dave Liebman pour la fille d'un ami. C'est une charmante valse où Martial Solal démontre, une fois encore, aux auditeurs sans oreilles et sans coeur, que son jeu n'est pas froid, contrairement à une légende tenace.

Qu'ils jouent l'un pour l'autre, l'un avec l'autre, l"un contre l'autre ou l'un sans l'autre, Martial Solal & Dave Liebman sont irréductiblement uniques. La rencontre de ces deux personnalités s'est produite, a donné des merveilles que nous pouvons écouter sans cesse pour profiter d'un bain de Beauté. A un prix modique puisqu'une fois l'album " Masters in Paris " acquis, vous pourrez l'écouter autant que vous voudrez, lectrices raffinées, lecteurs sophistiqués. Pourquoi vous priver de ce plaisir recommandé pour votre santé? A consommer sans modération. 

Les photographies de Martial Solal & Dave Liebman sont l'oeuvre du Talentueux Juan Carlos HERNANDEZToute utilisation de ces oeuvres sans l'autorisation de leur auteur constituent une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

Dave Liebman par Juan Carlos HERNANDEZ

Dave Liebman par Juan Carlos HERNANDEZ

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Pieternel Van Oers Trio " Dialogue "

Publié le par Guillaume Lagrée

Pieternel Van Oers Trio

" Dialogue "

Album sorti le 5 mai 2023

Concert de sortie à Paris au Sunside jeudi 25 mai 2023 à 21h30

 

Pieternel Van Oers: piano, composition, conception, direction

Tommaso Montagnani: contrebasse

Nicolas Signat: batterie

 

Lectrices féminines, lecteurs féministes, après que François Villon ait chanté les Dames du temps jadis, " Thaïs la belle Romaine et Jeanne qu'Anglois brûlèrent à Rouen ", ce blog vous chante les Dames du temps présent.

Après la Française Leila Olivesi, une deuxième pianiste & compositrice, la Néerlandaise Pieternel Van Oers.

Après le trio Enodia en première mondiale  sur scène à Paris au Sunside (avec deux Dames du temps présent, la Sud Coréenne Moeun Son au violon et la Française Kolia Hiffler-Wittkowsky  à la batterie), voici la Dame Pieternel Van Oers nous présentant son premier album en trio en compagnie de deux Messieurs, l'Italien Tommaso Montagnani à la contrebasse et le Français Nicolas Signat à la batterie.

3 artistes, 3 nationalités, 3 instruments et 3 univers intellectuels.

La pianiste fut chercheuse en mathématiques et enseigne le piano. Dans la même école de musique que Marc Benham, pianiste français maintes fois célébré sur ce blog.

Le contrebassiste est docteur en anthropologie et dessinateur.

Le batteur est aussi compositeur de musiques de jeux vidéos et ingénieur du son.

Tous unis dans l'univers de la Dame Pieternel Van Oers. Sur 10 morceaux, seul le 10e n'est pas de sa plume.

 

" La musique est le langage des passions " écrit l'Allemand Emmanuel Kant. Les passions peuvent être joyeuses (amour) ou tristes (colère, haine, envie) comme l'a expliqué le Hollandais Baruch Spinoza. 

Ce sont les passions tristes, nées du premier confinement de 2020 à Paris, qu'exprime le trio avec " La poupée confinée " (1) & " Le temps à Paris " (2). Cf vidéo sous cet article. J' entends le poids de l'ennui, la sensation d'enfermement, le désir de liberté, l'envie d'air, d'espace et de lumière. D'ailleurs, depuis la pianiste a quitté Paris et s'est mise au vert. Elles se manifestent aussi avec " Burn Out " (7) qui exprime la violence morale de l'épuisement et " Portrait of loneliness " (8), échange à 3 sur le sentiment de solitude. 

Les passions joyeuses sont celles de " l'Echange " (5) et du " Dialogue " (3),. Cf extrait audio au dessus de cet article. Dialogue, c'est le titre album qui définit parfaitement cette musique.

Voici une des définitions du dialogue selon le Trésor de la Langue française informatisé

 2. Œuvre didactique, littéraire ou philosophique, écrite sous forme de conversation entre deux ou plusieurs interlocuteurs ou groupes d'interlocuteurs, de manière à mettre en évidence la contradiction ou, le cas échéant, la convergence entre les opinions, les idées, les thèses que l'auteur les charge d'exposer. Les dialogues de Platon :

5. Ce volume [Drames philosophiques], dans ma pensée, fait suite à mes Dialogues philosophiques. La forme du dialogue est, en l'état actuel de l'esprit humain, la seule qui, selon moi, puisse convenir à l'exposition des idées philosophiques.
RENANDrames philos., 1888, préf., p. 371.

 P. anal. Composition musicale dans laquelle on fait alterner le plus souvent à égalité deux voix ou deux instruments. Des cantilènes de clarinettes et de flûtes reprenant fréquemment leur dialogue liturgique (STRAVINSKYChron. vie, 1931, p. 22) :

Ici le dialogue est à 3. Si les compositions sont de la pianiste, contrebassiste et batteur ont toute la place pour s'exprimer. Ecoutez leur dialogue dans " Dialogue " (3) justement.

Cette musique est si riche, si diverse qu'elle mérite plusieurs écoutes pour la savourer sans modération.

C'est un premier album mûrement réfléchi et ressenti, fruit d'un long travail en commun. Je ne sens pas l'effort mais j'admire le résultat. Au point que sur une formule rebattue en Jazz depuis les années 1950, le trio piano-contrebasse-batterie, je ne ressens pas le besoin de faire des comparaisons avec les canons du genre: Bill Evans, Keith Jarrett, Martial Solal, Mac Coy Tyner, Duke Ellington... Pieternel Van Oers dès son premier album a imposé son genre. Féminin singulier. 

 

Concert de sortie de l'album " Dialogue " à Paris, au Sunside, jeudi 25 mai 2023 à 21h30. Sauf cas de force majeure, j'y serai. Je compte sur votre présence bienveillante, lectrices féminines, lecteurs féministes.

 

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Le trio Enodia en première mondiale au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Enodia Trio

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Mardi 25 avril 2023, 21h30

 

Le trio Enodia est composé de

Pieternel Van Oers : piano, composition

Moeun Son : violon, composition

Kolia Hiffler-Wittkowsky : batterie

 

Une ballade pour commencer. Batteuse aux baguettes qui hache finement les cymbales. Plainte du violon. Boucle du piano. Elles nous envoûtent dès le départ. Ca marche. Le public est sage comme une image. Pas de conversation au bar. Pas d’applaudissement que le violon se tait. Ecoute attentive. La main gauche de la pianiste poursuit son ostinato alors que la main droite est libre. La batteuse soutient doucement et précisément. Captivant. Le violon reprend sa plainte mélancolique. C’était « Le reflet » (Moeun Son).

Le groupe s’est formé il y a 3 semaines et joue son premier concert en public. Cela ne s’entend pas.

« Dialogue » (Van Oers). Batteuse aux balais. La pianiste attaque. Ca chante. La violoniste étire les sens puis la musique s’envole avec le violon. Bien poussée par le piano et la batterie. L’absence de pulsation de la contrebasse ne se fait pas sentir. Dialogue piano & batterie aux balais. Souple et bondissant. Ca joue au volant (badminton in english). 1er solo de batteuse aux balais, en finesse, ponctuée par le piano. « La femme est un animal à cheveux longs et à idées courtes » (Arthur Schopenhauer). Pensée déjà stupide à son époque.  Clara Wieck épouse Schumann jouait et composait du vivant de Schopenhauer. Ca l’est toujours. Les 3 musiciennes du trio Enodia ont les cheveux longs et fourmillent d’idées et d’émotions.

Attaque en trio. Stridences du violon. Coups de balais sur la batterie. Notes percutées dans les aigus du piano. Elles ont décidé de grincer, de ne pas faire joli. Ca s’organise. La batteuse passe aux maillets. Plainte aigue du violon puis tout se lâche, se libère dans le grave. « Oiseau migrateur » (Moeun Son). Effectivement, la musique vole, légère et puissante. Ca plane pour moi. Petit côté folklore irlandais dans le jeu de violon. Je vois bien l’oiseau passer au-dessus de la mer et de la lande.

« Mai 22 » puis « Le temps à Paris », deux compositions de Pieternel Van Oers. La pianiste attaque joyeusement et clairement. La batteuse reprend finement aux balais. Le violon se ballade par au-dessus. Ma voisine de gauche est dedans. Elle hoche la tête en mesure. Le violon ponctue le dialogue entre piano et batterie.

« Le temps à Paris » écrit pendant le confinement de mars à mai 2020. La sensation d’enfermement s’entend. Le regard par la fenêtre à la recherche d’air et d’espace. La batteuse ponctue régulièrement aux baguettes. Energiquement mais en souplesse. Cf vidéo sous cet article pour une autre version en concert au Sunside par le trio de Pieternel Van Oers.

« Papillon » (Moeun Son). Enodia c’est le nom d’une espèce de papillons d’Amérique du Nord et du trio. « Papillon » fut composé pour fêter la création du trio. Batteuse à mains nues. Elle malaxe ses tambours. Le violon reprend, le piano s’ajoute et la musique s’envole en tout sens, légère et colorée comme un papillon. Solo de batterie aux maillets. Ambiance de château hanté tout à coup. Le trio reprend avec la batteuse aux baguettes. Fin claire et nette.

 

PAUSE

 

La salle est comble et le public comblé. La musique est splendide mais mon carnet de notes est fini. La chronique aussi. Mon voisin de droite, le pianiste Marc Benham, pianiste déjà célébré sur ce blog, est resté écouter la suite du concert.

 

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Dominique Cravic & Manasses De Sousa reçoivent au Sunside

Publié le par Guillaume Lagrée

Dominique Cravic

&

Manasses De Sousa

Le Sunside

Paris, Ile de France, France

Mercredi 26 avril 2023, 19h30

 

Dominique Cravic : guitare acoustique 6 cordes, MC

Manasses De Sousa : guitare acoustique 12 cordes

Invités :

Claire Elziere : chant

Bertrand Auger : clarinette

Bertrand Doucin ( ?) : flûte traversière

Matteo di Donato ( ?) : cavaquinho

 

Guitares acoustiques amplifiées. Après Marc Benham, pianiste, pour m’accompagner au concert du trio ENODIA la veille au Sunside, c’est Jean de Aguiar, guitariste, auteur des génériques de mon émission Le Jars jase Jazz sur Couleurs Jazz Radio, qui m’accompagne à ce concert.

Ca commence tout en douceur pour finir par arriver au thème de « Ne me quitte pas » (Jacques Brel). Traité de manière franco-brésilienne. Pas à pas. Mélancolique mais sans pathos ce qui est difficile sur cette chanson. Haut niveau de maîtrise technique et émotionnelle. J’entends toujours le barman travailler mais le public est concentré, silencieux.

Son métallique et pourtant chaud. Je cherche l’air. C’est « La vie en rose ». Ils restent sur des classiques de la chanson française interprétés à leur façon. Tant par le fait de mon ignorance crasse que par la fusion sonore des deux instruments, je ne distingue pas à l’oreille la 6 cordes de la 12 cordes. C’est un flux continu de beauté. Cf extrait audio au dessus de cet article. 

Des invités montent sur scène. Un flutiste et un clarinettiste. « Les enfants de Jean ». Flûte et clarinette ajoutent leur chant tout en douceur. Je vois bien les enfants jouer dehors au rythme de cette musique.

Claire Elzière monte sur scène pour chanter. « Agua di beber » (Jobim & Moraes) devenu « Ce n’est que de l’eau » dans la version française de Pierre Barouh, peut-être le plus Brésilien des Français, selon ses propres termes. Thème immédiatement reconnaissable. C’est bien une chanson brésilienne mais en version française chantée par une femme à la belle voix grave. Accompagnée par les guitares, la flûte et la clarinette, c’est tout à fait rafraîchissant. Les 4 Français sont des musiciens et la chanteuse du groupe « Les primitifs du futur ». 

Une valse de Chico Buarque. « Joao e Maria ». En version française « Jean & Maria ». Duo de guitares pour accompagner la chanteuse. Une chanson d’amour évidemment.

Retour en France avec Django Reinhardt et ses « Nuages ». Le clarinettiste est resté sur scène. La version la plus célèbre de Django est avec 2 clarinettistes : Hubert Rostaing & Alix Combelle. Ce soir, c’est du jazz manouche au feeling brésilien. Musique tout en douceur sans tambour ni trompette. Premier solo de clarinette dans l’esprit Swing. Dialogue de guitares tout à fait élégant, comme il convient, pour finir.

« Les feuilles mortes » (Prévert & Kosma). « Autumn leaves » pour les Américains du Nord. Le clarinettiste reste. Ca part en ballade. Relâché. La clarinette ajoute de l’aigreur à cette sauce douce.

« A que sera » (Chico Buarque). « Ah tu verras » dans la version française de Claude Nougaro. Duo de guitares délicieux. Les notes s’entrelacent. Sensuel et émouvant.

Retour du flutiste et du clarinettiste. Arrivée du joueur de cavaquinho. Le duo est devenu un quintette. Je ne reconnais pas ce thème. Jean de Aguiar non plus. Doux et répétitif. Les notes aigues du cavaquinho se détachent de l’ensemble. La flûte vient ajouter son chant.

Pour finir, un classique de la Bossa Nova « Insensatez » (Jobim & Moraes). Chanté et joué par Joao Gilberto évidemment. « Insensitive » pour les Américains du Nord. Joué à 3 guitares, une clarinette, une flûte. Thème immédiatement reconnaissable et toujours aussi prenant.

RAPPEL

Dominique Cravic chante « La Javanaise » (Serge Gainsbourg). Comme beaucoup de spectateurs, je chante avec lui, ravi.

 

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Martial Solal " Live in Ottobrunn "

Publié le par Guillaume Lagrée

Martial SOLAL par Juan Carlos HERNANDEZ

Martial SOLAL par Juan Carlos HERNANDEZ

Martial SOLAL

" Live in Ottobrunn "

GLMMusic. 2022.

Enregistré en concert à Munich, Bavière, RFA, le 14 décembre 2018  durant

le 5e Klavier Festival et le Jazz Piano Marathon  au sein des " Ottobrunner Konzerte "

Martial Solal: piano

Lectrices exigeantes, lecteurs sélectifs, cela fait 70 ans que vous vous régalez des grandes délices musicales créées par le pianiste, compositeur et chef d'orchestre français Martial Solal.

Né à Alger en 1927, il donna son dernier concert à Paris, salle Gaveau, en solo, le 23 janvier 2019. J'y étais et l'enregistrement a été publié sous forme d'un album " Coming Yesterday " célébré sur ce blog.

Avec un artiste à la production aussi riche, le public émerveillé en demande toujours Encore.

Un Encore le voici avec cet autre concert solo enregistré un mois avant celui de Paris, salle Gaveau, à Munich, Bavière, RFA, le 14 décembre 2018. C'est tellement un Encore qu'il y en a plus encore car il s'agit d'un double album et de 94mn et 7 secondes de piano seul face à Martial Solal alors que l'enregistrement de Gaveau est plus court (album simple). 

Le crocodile est un animal redoutable. 88 touches qui sont autant de dents prêtes à mordre l'interprète maladroit. Plus encore quand il s'agit d'un piano Paulello joué par un admirateur de Martial Solal, Marc Benham. . 

Avec Martial Solal, le crocodile a trouvé son Maître. Il lui obéit et produit des sons dont personne d'autre n'aurait eu l'idée. A 91 ans, il n'a rien perdu de sa maîtrise de l'instrument. Un défi pour la Science et l'Art. Même sur un standard éculé, rabâché comme " Tea for two "  (CD1, N°3) qui enchanta l'adolescence de Martial Solal à Alger quand l'arrivée des armées alliées en 1943 le libéra du Statut des Juifs du régime de Vichy. Savourez ce qu'il en fait jusqu'au bout avec cet envol final.

Ce blog vous a déjà chanté les louanges d'un précédent concert allemand de Martial Solal en solo " My one and only love " enregistré en novembre 2017. Vous en trouverez une autre version, la même mais différente, pour clore ce concert de 2018 (CD2, n°15), lectrices exigeantes, lecteurs sélectifs. Cf vidéo sous cet article.

Martial Solal reste uni dans sa diversité. Y compris sur ses compositions. Comme " Coming Yesterday " (CD2, N°10) qui donne son titre à l'album enregistré en concert à Gaveau, un mois après celui-ci. Ce mélange plus que parfait du passé, du présent et de l'avenir de piano se retrouve aussi dans sa composition " Histoire de Blues "  (CD1, n°2). Cf extrait audio au dessus de cet article.

Vous l'aurez compris, lectrices exigeantes, lecteurs sélectifs, pour assouvir votre soif inextinguible de musique fraîche, abreuvez vous de nouveau à la source de Martial Solal avec cet album en piano solo " Live in Ottobrunn ". 

Si vous êtes pianiste et que Martial Solal constitue une de vos influences majeures, faites comme les pianistes qui témoignent dans le livret de cet album (Frank Amsallem, Jean-Michel Pilc, Manuel Rocheman...), écrivez votre témoignage à info@musicjustmusic.com

La photographie de Martial Solal est l'oeuvre de l'Esthète Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales

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