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172 résultats pour “marc benham

Quelques concerts de Jazz à Paris en janvier 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

Respectables lectrices, estimables lecteurs, pour vous remettre des conséquences des festivités de la fin d'année 2011, je vous recommande, en toute subjectivité, les concerts de Jazz suivants à Paris pour le mois de janvier 2012.

Bruno Angelini

 

La photographie de Bruno Angelini est l'oeuvre du Pétrifiant Juan Carlos HERNANDEZ. L'utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

New Morning

Mercredi 18 à 20h30 le trio Péala/Angelini/Bearzatti viendra présenter au public parisien son album Move is, subtile évocation moderato cantabile de l'art cinématographique.

Mardi 24 à 20h30 La Grande Compagnie des Musiques à Ouïr viendra jouer Duke&Thelonious soit Duke Ellington et Thelonious Sphere Monk comme vous ne les avez jamais ouïs, parole de poisson!

Le Triton (métro Mairie des Lilas, ligne 11)

Vendredi 20 à 20h le trio de Nelson Veras (guitare) avec Gildas Boclé (contrebasse) et Stéphane Galland (batterie). Je vous recommande toujours aussi vivement son dernier album en trio où Nelson Veras compose enfin et son sublime album solo. Les deux sont à tomber par terre, les bras en croix. 

Studio de l'Ermitage

Mercredi 18 à 20h, duo André Minvielle (vocalchimiste) et Lionel Suarez (accordéon). Grâce à André Minvielle, j'ai appris à faire le tonnerre, la pluie, le vent avec des sacs plastiques de supermarché. Parents, emmenez y vos enfants. Cela stimulera leur créativité et la vôtre en même temps.

Mercredi 25 à 20h, Lucas Gillet viendra présenter son nouvel album " A Darker wave. Emily Bronte Poems " et jouera aussi le précédent " A thin sea of flesh " avec Elise Caron au chant.

Duc des Lombards

Le mois de janvier 2012 est consacré aux Jazzmen français sous le titre générique de French Quarter, en clin d'oeil à La Nouvelle Orléans, évidemment.

Vendredi 20 à 20h et 22h le trio du pianiste guadeloupéen  Alain Jean Marie.

Jeudi 26 à 20h et 22h le quartet du saxophoniste alto breton Pierrick Pédron

Samedi 28 à 20h et 22h le trio du pianiste antillais Mario Canonge.

Auditorium Saint Germain des Prés

Mardi 24 janvier à 19h30, Leçon de Jazz sur Antonio Carlos Jobim et la Bossa Nova par Antoine Hervé (piano, enseignement) et Rolando Faria (chant).

Sunset/Sunside

Sunside. Lundi 16 à 20h. Minino Garay et sa Cordoba Reunion. Leçon de percussions garantie. Viva Argentina!

Sunside. Mercredi 18 à à 21h. Marc Copland (piano) en duo avec John Abercrombie (guitare électrique). Conversation de haut vol entre deux beaux oiseaux. Chut, écoutons...

Sunset. Samedi 21 à 21h30. Brady Winterstein Trio. Le renouveau de la guitare manouche. On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans.

Sunside. Vendredi 27 à 21h. Leila Olivesi Quintet. Beauté, sensualité, féminité, raffinement, métissage. Que demander de plus?

Samedi 28 à 21h, duo Ari Hoenig (batterie)/Rick Margitza (saxophone ténor). Ca va chauffer!

Voici le trio Thierry Péala (chant)/Bruno Angelini (piano)/Francesco Bearzatti (saxophone ténor, clarinette) lors d'un concert de préparation de l'album Move is au Duc des Lombards le 12 février 2010. Vous pourrez constater vous même leurs progrès le 18 janvier 2012 à partir de 20h au New Morning.

 

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Sélection de concerts de Jazz en décembre 2011 à Paris

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Divines lectrices, sublimes lecteurs, c'est avec l'aplomb d'un vendeur de voitures d'occasion que je vous recommande les concerts suivants à Paris en décembre 2011.N'oubliez pas de célébrer la mémoire de James Brown le samedi 24 décembre. Pour la soirée du Nouvel An le samedi 31 décembre, il y aura des concerts spéciaux dans les clubs de Jazz. A vous de choisir selon votre bon plaisir.

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La photographie de Bill Carrothers est l'oeuvre de l'Indémodable  Juan Carlos HERNANDEZ. L'utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de poursuites judiciaires au civil et au pénal.

Duc des Lombards

Lundi 12 décembre à 20h et 22h, le pianiste américain Bill Carrothers en trio. Un musicien coloriste et humoriste. Un régal.

Tous les vendredis, de minuit à l'auben les Volunteered Slaves enflamment la scène. Musique gratuite, boissons payantes.

New Morning

Mercredi 7 décembre à 21h Médéric Collignon et son Jus de Bocse rendront hommage à King Crimson. Impossible de savoir ce que ces gaillards nous préparent comme surprises auditives. Il y aura des cordes et du spectacle, c'est sûr.

Le Triton

Jeudi 1er décembre, 20h30, le trio du saxophoniste Laurent Dehors. En bref, Tous dehors!

Vendredi 2 décembre, 20h30, le trio du pianiste Benjamin Moussay, fameux prestidigitateur musical.

Samedi 17 décembre, 20h30, le saxophoniste Guillaume Perret et son Electric Epic vous secoueront les bulbes cérébraux.

Sunset/Sunside

Jeudi 1er, vendredi 2, samedi 3 à 21h au Sunside, le trio du pianiste américain Aaron Goldberg dont je me souviendrai toujours de son merveilleux accompagnement de la chanteuse Helen Merrill en duo avec le contrebassiste Georges Mraz à Paris, au New Morning en 2003 je crois.

Samedi 3 à 22h au Sunset, Boulou et Elios Ferré (guitares) invitent Olivier Hutman (piano) et Pierre Boussaguet (contrebasse). De la jouie en perspective.

Lundi 5 à 21h au Sunside, Chris Speed (sax, clarinette) et Jim Black (batterie) transporteront à Paris l'avant garde new yorkaise. Yeah, Man!

Mardi 6 , 20h, Dave Liebman (saxophones) en duo avec Marc Copland (piano) au Sunside. Taisons nous, écoutons et remercions les Dieux de nous avoir permis de vivre cet instant sacré.

Jeudi 8 , 21h30, le sextet du saxophoniste Gaël Horellou au Sunside.

Samedi 10, 21h, le quintette d'Anne Pacéo au Sunside. Avec le jeune et prodigieux Antonin Tri Hoang au sax alto et à la clarinette basse.

Vendredi 16 à 21h, samedi 17 à 21h30 au Sunset, le quintette Nord/Sud du merveilleux contrebassiste, compositeur, leader Henri Texier.

Lundi 19, mardi 20, mercredi 21 à 21h au Sunside, le trio du pianiste antillais Mario Canonge.

Auditorium Saint Germain des Prés

Lundi 12, 19h30, Leçon de Jazz d'Antoine Hervé: Dave Brubeck, pianiste asymétrique.

Caféothèque de Paris

Vendredi 16 décembre, 20h30, Word out trio .

Atelier du Plateau

Samedi 17, 20h
 
Sylvaine Hélary: flûtes traversières, voix  
Antonin Rayon: piano
Sylvain Lemêtre: vibraphone, percussions, métaux
Aalam Wassef: polygraphe, performer 

 


 

Lundi 5 Décembre 2011, 20h30

Théâtre du Gymnase Marie Bell  



      De Franz Liszt à Martial Solal     

       Eric Ferrand-N’Kaoua, piano

 

 

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Festival des Arènes du Jazz à Montmartre du mardi 20 au dimanche 25 juillet

Publié le par Guillaume Lagrée

Parmi la myriade de festivals de Jazz qui sont proposés aux vacanciers, aux touristes, aux autochtones cet été en France, j'en ai retenu un, les Arènes du Jazz, à Paris, 18e arrondissement, sur la butte Montmartre, du mardi 20 au dimanche 25 juillet 2010 pour son cadre, son ambiance, sa programmation, son rapport qualité/prix.

Mon choix est évidemment parfaitement personnel, subjectif, arbitraire, dictatorial même.

Rien ne vous oblige à y aller mais si vous n'y allez pas, vous aurez tort. C'est tout. N'oubliez pas un coussin pour vos fesses et le coupe vent, la petite laine au cas où la nuit parisienne serait fraîche.

 

Voici un souvenir de l'édition 2008 de ce festival: le concert des Bretons Eric Le Lann et Pierrick Pédron.

 

 

  La photographie de Martial Solal est l'oeuvre du Tonitruant Juan Carlos HERNANDEZ.2396369955_1.jpg

 

Le programme va des stars internationales (John Abercrombie) aux jeunes pousses prometteuses (Thomas Savy) en passant par des artistes connus d'happy few (Norma Winstone) qui méritent une plus grande reconnaissance publique.

 

Les concerts commencent à 21h. Si vous arrivez à 21h vous n'aurez pas de place assise même avec votre billet. Premier arrivé, premier assis. Dernier arrivé, premier debout!

 

Vous avez demandé le programme?

Le voici.

 

Mardi 20 juillet, un Quintet de Cracks made in USA, Contact avec Dave Liebman aux saxophones ténor et soprano (Oh!), John Abercrombie à la guitare électrique (Ah!), Marc Copland au piano (Non?); Drew Gress à la contrebasse (Si!) et Billy Hart à la batterie (Oui!).

 

Mercredi 21 juillet, Solo/Solal.  M. Martial Solal se livre en piano solo. Né à Alger en 1927, Martial Solal est le plus grand Jazzman français depuis la mort de Django Reinhardt dont il fut d'ailleurs le dernier pianiste en 1953. Pianiste, compositeur, chef d'orchestre, chacun de ses concerts est une leçon de vie, de musique, de raffinement, de pudeur, de maîtrise, un hymne à la Beauté.

 

Jeudi 22 juillet, trio Distances avec Norma Winstone (chant), Glauco Venier (piano), Klaus Gesing (saxophone soprano, clarinette basse). Une formation cousine de celle du chanteur français Thierry Péala qui a tant appris de Norma Winstone, chanteuse et poétesse anglaise, maîtresse des silences, des non dits. L'esthétique ECM à son meilleur.

 

Vendredi 23 juillet, le trio de Thomas Savy (clarinette basse) avec Stéphane Kerecki (contrebasse) et Fabrice Moreau (batterie). Je ne connais pas ce trio mais vu tout le bien qu'on en dit et toutes les joies que m'a procuré le batteur Fabrice Moreau dans d'autres contextes, cela mérite d'y prêter une oreille et même deux.

 

Samedi 24 juillet, le Quartet Résistance Poétique de Christophe Marguet (batterie), Bruno Angelini  (piano), Mauro Gargano (contrebasse), Sébastien Texier (clarinettes, saxophone alto). Je vous renvoie à mes impressions d'un précédent concert de ce quartet pour vous dire tout le bien que j'en pense.

 

Dimanche 25 juillet, concerts d'un Quartet de pointures françaises: Michel Portal (saxophone, clarinettes, bandonéon), Louis Sclavis (saxophones, clarinettes), Jean-Paul Céléa (trombone),  Daniel Humair (batterie). Si vous ne connaissez pas ces Grands Messieurs, cela fait plus de 50 ans que vous n'écoutez pas de Jazz en France. Il n'est jamais trop tard pour s'instruire.

 

Les concerts sont à 22 euros par personne. Si vous êtes l'heureux parent de charmants bambins, vous pourrez les emmener aux ateliers d'improvisation Jazz pour jeunes organisés par les centres de loisirs de la ville de Paris sous la conduite du percussionniste Arnaud Laprêt du 20 au 25 juillet de 10h à 13h. En récompense, vous pourrez accompagner pour 5 euros un groupe de 10 enfants invités au concert du soir. C'est pas un bon plan, ça? En plus, vos enfants apprendront que n'importe quoi peut servir de percussion (table, couverts, assiettes...). Vos voisins, vos parents, les professeurs des écoles, vous même, tout le monde adorera vos enfants après leurs leçons de percussions.

 

Rendez-vous dans l'hémicycle des Arènes de la Butte Montmartre à Paris du mardi 20 au dimanche 25 juillet 2010, lecteurs pressés, lectrices impatientes.

 

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Michel Edelin, flûtiste tout terrain, en concert en Ile de France

Publié le par Guillaume Lagrée


Peter Giron       

La photographie de Peter Giron est l'oeuvre du Flamboyant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette image sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

 

Festival « Sons d’Hiver 2014 » Michel Edelin, Jacques Di Donato, Stéphane Kérecki, Simon Goubert inviteront Steve SWELL (trombone, USA) 

(NB :Le programme « officiel » n’est pas encore paru.) 

 

 

 

            “FLUTE FEVER”

Nouveau groupe : 3 flûtistes / contrebasse / batterie.

 

 

Sylvaine Hélary flûte, flûte alto, flûte basse 

Ludivine Issambourg, flûte, flûte alto

Michel Edelin, flûte, flûte alto, flûte basse 

Peter Giron, contrebasse.

John Betsch, batterie.

Prochains concerts : Jeudi 18 novembre 2013 à La Java. Paris.

Trio (Edelin,Giron, Betsch) : Samedi 21 septembre 2013. Bab Ilo. Paris.

 

« DOMUS »

Début octobre 2013 : mixage au studio de la Muse en Circuit de séquences  enregistrées à domicile. Piccolo, flûte, flûte alto, flûte basse.

Flûte seule et overdubs.

 

           L’ORATORIO « VOICES FOR A BLUE NOTE » (d’après « Ze Blue Note » opéra jazz pour quintette et chœur d’enfants CD Adda 590104 – 1992) sera donné le samedi 29 mars 2014 à la Salle Jacques Brel de Fontenay sous Bois (94).

François Couturier, piano. François Méchali, contrebasse. Christain Lété, batterie, Michel Edelin, flûtes, argument, textes,composition. Kristof Hiriart, narrateur, chanteur, percussionniste, improvisateur. Cyril Mudry, chef du chœur  d’ados « Les Imaginaires ». Virginie Tharaud, chef du chœur d’enfants du conservatoire de Fontenay –sous- Bois.

Un « libre parcours Michel Edelin » sera mis en place au « Comptoir », salle  de cette même ville.

 

Rappel : «  The ethiopian princess meets the tantric priest » Rogueart ROG-0037

Indigo Trio (Nicole Mitchell, Harisson Bankhead, Hamid Drake) + Michel Edelin (special guest).

 

PARTICIPATIONS

 

           FUTURA EXPERIENCE.

Sophia Domancich, Alexandra Grimal, Leila Martial ou Dorothée Munyaneza ou Franca Cuomo , Jean-François Pauvros , Razul Siddik, Claude Bernard, Dominique Lemerle , Christian Lété, Jean-Marc Foussat, Michel Edelin. Projet musical : Jean-François Pauvros et Gérard Terronès.

Prochain concert : Lundi 21 octobre 2013 à La Java. Paris.  

 

           STEVE POTTS FAMILY

Steve Potts, Sophia Domancich, Jean-Jacques Avenel, Simon Goubert, Michel Edelin.

A paraître CD + « Mémoire de Jazz » texte issu d’entretiens avec Steve Potts : sa vie de jazzman, ses rencontres essentielles ( Charles Lloyd, Wayne Shorter, Eric Dolphy, Tony Williams, Ron Carter, Roland Kirk, Chico Hamilton, Herbie Hanckok, Steve Lacy … et beaucoup d’autres). Textes additionnels et mise en forme des propos de Steve Potts par Michel Edelin

 

            VISUAL DUO

Duo avec Serge de Laubier (Méta-instrument).

Flûtes et Méta-instrument  octophonique + production d’images interactives.

Prochain visual duo : Vendredi 18 octobre 2013 Radio France, Paris.

 

Informations complémentaires, écoutes, presse, vidéos sur :

http://micheledelin.nuxit.net

 

Pour les Français qui ont été dégoûtés de la flûte par leurs cours de musique au collège, une cure intensive de Michel Edelin s'impose. En commençant par exemple par son trio avec Jean-Jacques Avenel (contrebasse) et John Betsch (batterie). A retrouver en concert à Paris, au Bab Ilo, le samedi 21 septembre 2013, Peter Giron remplaçant Jean-Jacques Avenel.

 

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Benjamin Moussay a Quarte blanche au Triton avec Bruno Chevillon & Daniel Humair

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Quarte Blanche à Benjamin Moussay

Les Lilas, Seine-Saint-Denis, Ile de France, France.

Le Triton.

Samedi 20 octobre 2013. 19h30.

 

Benjamin Moussay: piano

Bruno Chevillon: contrebasse

Daniel Humair: batterie

 

Daniel Humair

La photographie de Daniel Humair est l'oeuvre du Genevois Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

 

C'est le premier concert de ce trio. Une découverte pour eux comme pour nous. Pour ceux qui l'ignorent encore, Bruno Chevillon et Daniel Humair jouent ensemble depuis un certain temps. A écouter par exemple leur concert enregistré au Centre culturel suisse à Paris en juin 2001 avec Marc Ducret (guitare électrique) et Ellery Eskelin (sax ténor), " Liberté surveillée ".

Cela se passe dans la salle 2 du Triton, inaugurée le dimanche 22 septembre 2013. 3 rangées de fauteuils en bas, 4 en haut. En haut, mieux vaut avoir les jambes courtes. D'en haut, c'est haut. Vue plongeante sur la scène comme à l'opéra. Curieusement, vu de la salle, le piano est à gauche, la contrebasse à droite et la batterie au centre. Habituellement, la contrebasse est au centre pour faire le lien entre les deux autres et éviter que la batterie ne prenne trop de place. Physiquement et musicalement, Daniel Humair prend de la place. 

Au premier morceau, la contrebasse est d'ailleurs éclipsée par le volume sonore de la batterie. Au deuxième morceau, Bruno Chevillon trouve ses marques et s'impose. Ce soir, ce n'est pas soirée disco chez Boris. Avec des musiciens de cette carrure, la pulsation est intérieure. Ceux qui aiment les suivent. Si l'obscurité qui règne en haut de la salle 2 du Triton est propice à l'écoute, elle est hostile à la prise de notes. Cette chronique sera donc brève car mes notes sont illisibles. 

Sachez simplement que Benjamin Moussay qui admire et respecte ses aînés a revisité leur répertoire. Celui des trios Henri Texier/Daniel Humair/François Jeanneau,  Joachim Kühn/Jean-François Jenny Clarke/ Daniel Humair. Il y a ajouté aussi ses compositions. L'interaction cosmicomique (cf Italo Calvino) était permanente entre les musiciens. Daniel Humair a eu des soucis techniques avec son tabouret. Si le pianiste peut jouer debout, selon Michel Berger, le batteur ne le peut point ou alors il se remet aux marches militaires ce qui n'est pas du tout l'esprit du jeu de Daniel Humair. Humair a même improvisé une chanson sur son tabouret où descendu rimait avec cul. Bruno Chevillon a un énorme son. Benjamin Moussay a visité son piano en long, en large et en travers.

Le concert s'est fait d'une traite se terminant par un Blues en rappel ce qui permit à  Daniel Humair de jouer au chanteur de Blues et me permit, musicalement, de boucler ma semaine après le concert de Larry Garner le mercredi précédent au Duc des Lombards.

Un seul regret pour ce concert. Un interdit religieux a confiné Daniel Humair aux baguettes durant toute la soirée. Certes, il les manie avec plus de fantaisie et de virtuosité qu'un cuisinier impérial chinois mais, puisqu'il est aussi peintre (exposition à la galerie Doria à Paris jusqu'au mardi 29 octobre 2013), il eût été agréable de l'entendre aussi aux balais notamment sur les ballades qui parsemèrent ce concert.

Il y a plus inconfortable que la salle 2 du Triton et l'acoustique y est impeccable. Le concert de 19h30 à 21h le samedi soir permet d'entamer en beauté la soirée. Espérons que ce concert ne restera pas unique et que d'autres mélomanes pourront profiter de ce trio sur des scènes françaises et européennes.

 

Le dernier épisode de la Quarte Blanche de Benjamin Moussay au Triton aura lieu le samedi 7 décembre 2013 dans la salle 1 à 21h. Benjamin Moussay sera accompagné de ses complices depuis 9 ans, Arnault Cuisinier à la contrebasse et Eric Echampard à la batterie.

 

Les voici en concert à Nevers, Nièvre, Bourgogne, France le vendredi 17 février 2012 dans le cadre de la saison D'Jazz Nevers. Rien à ajouter.

 

 

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Une petite histoire de l'Opéra. Laurent Dehors ouvre le Studio de l'Ermitage

Publié le par Guillaume Lagrée

Laurent Dehors. 

Tous Dehors!

Une petite histoire de l'Opéra

Paris. Studio de l'Ermitage.

Mercredi 18 septembre 2019. 20h30

 

Laurent Dehors: composition, clarinettes, saxophones, cornemuse, guimbarde, voix

Jean-Marc Quillet: percussions, clavier, batterie, voix

Gabriel Gosse: guitare électrique 7 cordes, banjo, percussions, clavier, batterie, voix

Michel Massot: tuba, trombone, voix

Matthew Bourne: piano, piano préparé, voix

Tineke Van Ingelgem: voix soprano

 

Concert diffusé en différé dans l'émission Jazz Club d'Yvan Amar sur France Musique. 

Laurent Dehors aime les chanteuses à forte présence scénique, de corps et d'esprit élevé. Après la Française Elise Caron et sa Chanson politique louée sur ce blog, la Belge Tineke Van Ingelgem, soprano d'opéra, qui s'encanaille joyeusement avec des Jazzmen. Le spectacle se nomme " Une petite histoire de l'opéra. Opus 2 ". Cf vidéo sous cet article. 

Introduction par un solo de balafon. Laurent Dehors y ajoute une guimbarde, celle qui se conduit avec les lèvres et la langue. Le batteur martèle ses tambours. Trombone et piano entrent dans la danse. Joyeux vacarme coordonné. Le tuba remplace le trombone. La ligne de basse est plus marquée grâce à ce changement d'instrument. C'est un air baroque. Laurent Dehors s'empare d'une cornemuse, le seul instrument capable de faire peur à la guitare électrique selon le chanteur irlandais Van Morrison. Batterie et tuba nous donnent des points de repère alors que piano, balafon et cornemuse nous secouent en tous sens. C'était la Toccata de l'Orfeo (1607) de Claudio Monteverdi, premier opéra de l'histoire de la musique. Enfin, le premier dont la partition nous soit parvenue.

Tout se calme. Laurent Dehors passe à la clarinette basse. Jean-Marc Quillet passe au clavier. Tineke Van Ingelgem s'avance, parée de sagesse et de beauté, pour chanter un grand air d'opéra. Le batteur s'est tu. Guitare électrique. Mélange entre Jazz, musette et opéra. Gabriel Gosse quitte la guitare pour un clavier. A part le pianiste, chaque musicien est polyinstrumentiste dans ce groupe. C'est de l'opéra français. Le trombone ponctue ironiquement. J'en oublie le pianiste. Il s'en passe des choses sur cette scène, sapristi! A 5 + 1 chanteuse ils créent plus de musique que bien des grands orchestres.C'était  L'air de Micaëla dans la Carmen (1875) de Georges Bizet.

Toujours de Bizet, toujours tiré de Carmen, le " choeur des gamins " rebaptisé le " choeur des enfants ". Il est un peu dérangé mais certains des musiciens aussi nous prévient gentiment Laurent Dehors. Concours de bruitages. C'est joyeux, festif, enfantin. Une ronde bien décalée. La chanteuse qui, visiblement s'amuse, se lance dans la sarabande. Laurent Dehors est au sax ténor pour cette chanson de marche joyeusement déstructurée.

Duo piano & clarinette. La clarinette sème la folie, le piano la sagesse. Un petit rythme continu sort d'une boite. Le tuba lance la fameuse Habanera de la Carmen de Georges Bizet et Tineke enchaîne avec le fameux air " L'amour est enfant de Bohême. Il n'a jamais connu de loi " ( ce qui fait de l'Amour un petit anarchiste tchèque selon Alphonse Allais: il est enfant de Bohême et il n'a jamais connu de loi). Cf extrait audio au dessus de cet article.

Le groupe met de la folie dans cet air connu censé parler d'amour fou. Là, c'est crédible. Chanté par Tineke Van Ingelgem, gloups! Compliments à la chanteuse pour son ouverture d'esprit. Comme scène et comme musique, cela la change de la Monnaie de Bruxelles où elle a déjà triomphé. La Habanera de Bizet vient de la musique espagnole donc de la musique arabe. Elle s'est transportée à Cuba (La Habana) puis dans le Jazz afro cubain. Antoine Hervé explique cela magnifiquement depuis son piano dans ses Leçons de Jazz maintes fois célébrées sur ce blog. 

Solo de tuba pour commencer. Duo percutant entre piano et batterie. La clarinette vient y ajouter son swing. Avec piano et baguette. Retour au sax ténor pour Laurent Dehors. Une sorte de mambo fracassé. Celui de Leonard Bernstein dans West Side Story (1957) ponctué joyeusement par un vibrant " Mambo " dit par la chanteuse. 

Un air sombre à la guitare repris par la clarinette basse. Trombone wah wah lent. Le temps s'étire, s'effiloche, se désagrège. Tineke chante en anglais un air funèbre. C'est l'air de la mort de  Didon dans " Dido and Aeneas " (1689) d'Henry Purcell .  " When I am laid in earth ". Piano préparé. Bruitages en douceur. Guitare électrique, trombone, clarinette basse, piano accompagnent ce grand air chanté par Tineke Van Ingelgem avec lenteur, ampleur et majesté. Bref, comme il convient. Elle sait aussi se servir du microphone alors qu'il n'y en a pas sur une scène d'opéra. Belle montée en puissance du groupe. Un temps de silence admiratif avant les applaudissements. 

La chanteuse demande au public de prêter des objets pour préparer le piano. Intro en solo de piano préparé. Ca le fait sonner plus proche d'un clavecin. Tineke lance un air baroque italien. J'ignore de quoi jouent le batteur et le vibraphoniste avec leurs maillets mais c'est charmant. " Sento in seno ch'in pioggia di lagrime" (1717) d'Antonio Vivaldi. Air composé pour un castrat, aujourd'hui chanté habituellement par un contre ténor, chanté ici par une soprano. Clarinette basse pour commencer. Un très bel air se crée, se déploie. les cordes de la guitare électrique remplacent celles des violons pour suggérer les gouttes de pluie. La voix de Tineke s'envole. Bravissimo!

" Les oiseaux " une composition de Laurent Dehors basée sur les chants d'oiseaux mêlée à un air d'opéra flamand de style wagnérien. Ne parlant pas un mot de flamand, je ne garantis rien quant à l'orthographe. Il s'agirait donc de " Winternacht brouw " d'August Debouw. Je compte sur les lectrices flamandes et les lecteurs néerlandais pour me corriger. En tout cas, l'air est consacré  " O tournesol ", " O Zohnebloom " si j'ai bien compris la version flamande. Pour nous préparer psychologiquement à son interprétation, Tineke Van Ingelgem nous prévient que les chanteurs d'opéra sont comme des rock stars ( et réciproquement. Souvenons nous de Freddie Mercury si fier de chanter en duo avec Montserrat Caballe l'hymne des JO de Barcelone en 1992).

Tuba et batterie installent une rythmique funky alors que vibraphone, clarinette et piano sèment des graines de folie. " O zohnebloom " chante la Flamande Tineke Van Ingelgem. Ce n'est pas le genre de Flamande qui danse sans rien dire aux dimanches sonnantes. Elle mêle bel canto et scansion rap en même temps. C'est bombastic comme elle dit. Cette chanteuse, c'est une bombe comme vous l'avez compris, lectrices Baroques, lecteurs Hard Bop. 

Intro en piano solo. Un air classique connu que le groupe reprend en le déviant vers une fanfare Nouvelle Orléans. L'instrumentation le prouve; clarinette basse, trombone, banjo. Tineke chante en allemande cette fois. Un autre air d'opéra que je ne connais pas. 

RAPPEL

 

Le tube des tubes de l'opéra nous annonce Laurent Dehors qui ajoute que cela servait de musique de publicité pour du café lorsqu'il était petit. Il est né en  1964. " La reine de la nuit " de Mozart dans La flûte enchantée  ( Die Zauberflöte. 1791). Tineke Van Ingelgem fait toutes les vocalises qui conviennent à cet air immortel.  Ca devient du garage rock. Brutal et bref. 

Intense, surprenante, dérangeante, stimulante, telle est cette Petite histoire de l'Opéra. Opus 2, jouée par Laurent Dehors et ses complices. Alors que les conservatoires interdisent aux musiciens dits classiques d'improviser sur des partitions (seuls les organistes ont conservé ce privilège) remercions les d'avoir métissé les grands airs avec du Jazz, du Rock, de la Folk, de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. Remercions aussi les Dieux et les Muses d'avoir placé sur leur route la soprano Tineke Van Ingelgem. Superfunkycalifragisexy Lady!

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Poète, vos papiers! Léo Ferré enchanté par le sextet d'Yves Rousseau

Publié le par Guillaume Lagrée

« Poète, vos papiers ! »

Yves Rousseau et Cie 

Les Lilas. Le Triton 

Samedi 14 avril 2012. 20h30.


Yves Rousseau : contrebasse, composition, direction

Christophe Marguet : batterie

Jean-Marc Larché : saxophones alto, soprano

Régis Huby : violons

Claudia Solal : voix

Maria Laura Baccarini : voix

 

La photographie de Christophe Marguet est l'oeuvre du Resplendissant Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.


Christophe-Marguet.jpg


J’ai assisté à plusieurs reprises et avec grandes délices à la première version de ce spectacle qui met en musique des poèmes de Léo Ferré extraits de son recueil « Poète, vos papiers ! » (1956).  Je viens enfin découvrir le nouveau programme donné par un groupe où Maria Laura Baccarini a remplacé Jeanne Added.

 

Je reconnais le premier texte trois ans après. Une œuvre si puissante ne s’oublie pas. La musique épouse la fougue du verbe de Léo Ferré, que s’approprient Claudia Solal et Maria Laura Baccarini. Maria Laura chante, Claudia vocalise. Sax soprano au son aigu, contrebasse et batterie creusent les graves alors que le violon vient se mettre au milieu.

 

Régis Huby commence en grattant son violon électrique comme une guitare. Maria Laura chante en duo avec lui. La rythmique démarre avec le batteur mains nues sur les tambours. Claudia puis Maria Laura. Chacune de ces Super Nanas prend, à son tour, la parole. Voilà qui me donne le frisson, le bon. C’est rare, précieux, sans prix sur le marché. Ce diamant là n’est pas coté. Le Jazz au féminin ce sont essentiellement les chanteuses mais il y en tant qui se ressemblent fades et pâles. Celles là, pas du tout. Elles vous remettent la musique à l’endroit comme Marx prétendait le faire de la philosophie. C’était la préface de « Poète, vos papiers ! » suivi du titre éponyme.

 

« Mendiants d’avoine ». C’est un nouveau texte par rapport au précédent spectacle. Maria Laura en duo avec le violon. Ces poèmes ne se racontent pas : ils se lisent et maintenant, grâce à ces Enchanteuses, ils s’écoutent. Duo Maria Laura/violon puis Claudia/saxophone. L groupe démarre. Ca pulse rock’n roll et passionné. Batterie puissante mais pas lourde. Les dames s’y mettent aussi et ça remue drôlement. Pour se calmer à l’instant. Un vieux monsieur s’en va. Il a eu la politesse d’attendre la fin du morceau. Cette beauté ne l’a pas saisi au vif ou trop peut-être.

 

Nouvelle chanson. Une ballade douce en hommage aux prostituées de Barbès-Rochechouart. Il y en a encore. Ont-elles encore des poètes pour écrire sur elles ? Solo de batterie où les cymbales vibrent sous les maillets.

 

Ca enchaîne sur un air swinguant avec le batteur aux balais. Sax alto. Claudia vocaliste joliment portée par la rythmique. Une nouvelle chanson sur le taxi. Le répertoire a été vraiment renouvelé. Solo de contrebasse rapide, puissant relayé par un jeu virevoltant de batterie aux balais. Le sax soprano vient doucement ajouter son chant en fusion avec le violon. Ca devient méditatif, rêveur.

 

Maria Laura entame une nouvelle chanson nocturne. Nous vivons un rêve éveillé. Les morceaux s’enchaînant, les spectateurs n’ont pas le loisir d’applaudir. Ils écoutent et l’ambiance créée n’est pas brisée. La contrebasse et la batterie assurent l’ancrage alors que les autres décollent. Une ancre qui n’empêche pas le navire de voguer, l’aéronef de voler.

Se sont donc suivis «  Barbès », « Drapeau noir », « Le hibou de Paris » (hommage à Restif de la Bretonne  ?).

 

Deux textes chantés par Léo Ferré : «  A toi » puis « Mardi sur la Terre  ». La première est une chanson d’amour comme on en entend peu souvent sur les mass media. Une chanson qui est la passion même, jouée, chantée, passionnément. Bref, c’est passionnant. Maria Laura chante, Claudia ponctue rythmiquement alors que le groupe dépote sévèrement. Solo énervé du batteur aux balais. La passion l’habite mais il garde tout de même le fil de son discours. Il se calme, enchaîne sur une marche militaire, celle de « Madame la Misère  ». « Les pauvres sont si malchanceux que le jour où les gens chieront de l’argent, ils seront constipés » (Jorge Amado). Claudia Solal, Française, chante en italien alors que Maria Laura Baccarini, Italienne, se fond avec les instruments. Léo Ferré est mort dans sa maison toscane le 14 juillet 1993. C’est dire si ce Monégasque aimait l’Italie et la France. Claudia fait même les gestes de l’Italienne en colère. C’est si puissant que je souris, habité d’une joie pure, celle d’être là.

 

PAUSE

 

Ca commence par la musique. Jean-Marc Larcher joue d’un saxophone soprano, pas dtoit comme une clarinette. La voix enregistrée de Léo Ferré s’élève au dessus de la musique. Maria Laura reprend ses paroles. Ca, c’était dans le précédent spectacle. Claudia chante des sons en harmonie avec le groupe alors que Maria Laura parle. Une autre chanson d’amour fou. 

 

Rappelle toi

 

Et si tu meurs devant je suivrai à la trace

Comme le chien perdu sans collier ni pâtée
Recherche tendrement son chagrin à la place

 

Où son bonheur si bêtement s'est arrêté 


Une nouvelle chanson. Un duo entre Régis Huby au violon acoustique et Claudia Solal. Le tempo s’accélère et les paroles deviennent sardoniques. C’était « Rappelle toi » puis « Les passants ».

 

« La poésie se vend mal ». Une nouveauté. Le groupe pulse doucement mais fermement. Les deux chanteuses vocalisent comme des oiseaux déchaînés. Ca devient rock’n roll mais avec de l’improvisation, le feu sacré et deux Super Nanas propulsées par de Sacrés Mecs.

 

Reprise du précédent spectacle : « L’été s’en fout ». Contrebasse profonde, souple. La batterie est malaxée aux balais et Claudia chante légère, moqueuse. Maria Laura prend la suite en duo avec le violon acoustique. Nous sommes bercés, caressés par la musique sans qu’elle nous flatte, nous avilisse jamais. Claudia reprend en duo avec le sax soprano. Le groupe démarre. Maria Laura chante, Claudia vocalise en harmonie. C’est le « Jazz des nébuleuses » comme l’écrit Léo Ferré. Pouvoir de la suggestion : cette chanson me parle de celle qui n’est pas avec moi ce soir et que je retrouverai après le concert. Les cordes pincées du violon électrique répondent à celles de la contrebasse. Le batteur martèle doucement. Le sax alto enveloppe l’ensemble. Les Dames du chant ajoutent leur touche finale, tour à tour. Régis Huby passe au violon acoustique et à l’archet. Il revient au violon électrique pour en jouer comme d’une guitare. Les chanteuses se sont effacées, la musique disparaît doucement.

 

« Prélude à Elia », un instrumental vocal qui figurait dans le précédent spectacle. J’en profite et me tais.

 

RAPPEL

 

« L’arlequin », une nouveauté. Maria Laura commence à vocaliser avec le violon acoustique. Claudia chante et le groupe démarre. C’est une étrange ballade, au texte pas racontable. Ca balance doucement. Ca valse avec le batteur aux balais. Le sax soprano vient ajouter sa petite plainte. Claudia chante un mélodieux coucou pour sonner l’heure de la fin du concert.

 

FIN

 

Ci-dessous " Signora la Miseria " chanté par Jeanne Added et Claudia Solal dans la première version de ce spectacle (disponible en CD). Pour entendre la nouvelle avec Maria Laura Baccarini, il faut aller écouter " Poète, vos papiers! " par Yves Rousseau et Cie. Séance tenante.

 

 

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Le Studio de l'Ermitage dit Oui à Caroline

Publié le par Guillaume Lagrée

CAROLINE.

Paris. Studio de l’Ermitage. Jeudi 24 février 2011. 20h30.

 

 

 

Sarah Murcia

 

La photographie de Sarah Murcia est l'oeuvre du Boisé Juan Carlos HERNANDEZ.

 

Sarah Murcia: contrebasse, clavier, chant, direction, composition, arrangements

Franck Vaillant : batterie

Gilles Coronado : guitares

Olivier Py : saxophones soprano, ténor

Plus divers invités pour chanter sur scène la gloire des Carolines.

 

Ouverture des portes à 20h30. Début du concert à 21h20. Un peu tard tout de même. Quoique pour le bar cela permet de faire deux tournées avant le démarrage. Pas bête.

 

Il y a un écran sur la scène mais le film a du mal à commencer. C’est un petit film comique réalisé par les membres du groupe parodiant une publicité pour vendre une batterie électronique. Pas mal du tout. Ca change des groupes qui se prennent trop au sérieux.

 

Le film s’arrête. La musique commence. C’est plutôt «  fuck metal » pour l’instant avec la ligne de basse faite par le clavier. Tout cela sous contrôle. Le guitariste danse au rythme du solo de batterie. Amusant.

 

La chef passe à la contrebasse. Gros son dont la vibration épouse celle de la batterie et de la guitare. Une onde puissante traverse la salle de part en part. Le saxophone se met à barrir comme un éléphant en rut. Le guitariste se prend pour un guitar hero des années 70. C’est fatiguant. Derrière ce tohu-bohu tonitruant, la grand-mère trône majestueusement marquant le tempo.

 

Passage au sax ténor. Beau solo de contrebasse amplifiée. Ca repose après tout ce vacarme. Des petites mains de cette jeune femme sortent des sons énormes qui vibrent dans le ventre. Elle a le pulse comme disait Jack Kerouac. Guitare et batterie amènent un swing en douceur. Enfin, ça sonne bien ! Le sax ténor brame à l’unisson. Ah que c’est bon ! Laissez le bon temps rouler. Ca accélère, monte en puissance sans effort. Je bats la mesure du pied droit. Je suis capté. Ils gardent le thème, le poussent, le développent, l’élèvent.

 

Beaucoup de bruitages entre batterie et guitare. La contrebasse vient offrir son ancrage à cette fantasmagorie sonore. Les hommes du groupe torturent leurs instruments. Pas la femme. Est-ce un symbole ?

 

Joli dialogue de cordes grattées entre contrebasse et guitare. Une des chansons de Caroline du style rock urbain new yorkais à la Lou Reed «  I did acid with Caroline ». C’est sombre, torturé mais sans exagération avec une voix douce de femme.

 

Mark Tomkins monte sur scène comme choriste d’abord. Son rock, dur, urbain, funky aussi. Sarah est au clavier et chante. Le saxophoniste s’est assis à l’écart. Un bon moment de rock’n roll.

 

Le sax ténor revient. Caroline, pardon, Sarah, reprend sa contrebasse. Une très ballade «  Caroline says ». Marc chante en duo avec la contrebasse. Ca tient chaud et vous hérisse le poil. Guitare et sax s’ajoutent tout en douceur. Ca s’anime avec le batteur. Ca pulse. Belle voix grave de Mark. Le volume est retombé, pas la tension. Après un beau glissando d’archet, ça repart. Marc quitte la scène.

 

Loula Carlier le remplace. Une chanteuse handicapée, jeune, blonde et belle. Respect ! Son urbain, dur, métallique. « Caroline is a victim » certes mais Loula Carlier ne le chante pas du tout comme une victime. Le pulse est bien là. Sarah/Caroline est au clavier. Ca déménage sévère.

 

Retour à la contrebasse pour la chef. A l’instrumental aussi. Une ballade. Le batteur est aux balais. Beau son de sax ténor. C’est calme, puissant, enveloppant. Morceau bref, dense, dansant.

 

Aïe, ils se remettent à faire du bruit ! Je préfère quand ils jouent de la musique.

 

Sarah reprend la contrebasse. Ca balance bien entre contrebasse et batterie aux baguettes. Oui mais la suite est franchement pas glop à mon goût.

 

La chef présente les musiciens. Un spectateur crie « Sarah Murcia, contrebasse » et tout le monde applaudit. Belle tension entre contrebasse, guitare en sourdine mais vive, nerveuse et la batterie qui hache menu le tempo. Gros son de contrebasse qui semble remonter des profondeurs océanes. Le sax ténor bondit comme un jeune orque, plongeant, nageant. Comme disait une publicité : « Sans maîtrise, la puissance n’est rien ». Là ils ont bien attaqué et ne me lâchent plus. Je ne suis pas le seul. Je vois des visages tendus, concentrés, extatiques. Il y a de quoi méditer et danser sur cette musique. Fausse fin et ça repart.

 

Brad Scott monte sur scène pour chanter une nouvelle Caroline, celle de Robert Wyatt. Beau solo de contrebasse pour commencer. Le pulse est toujours là. Beau son rêveur de guitare. Voix grave, voilée à la Tom WaitsLe batteur pétrit aux balais. « I love you still Caroline. I want you still Caroline ». Le saxophone tenor le rejoint. C’est du velours.

 

Brad Scott s’en va. Mark Tomkins et Seb Marteen montent sur scène pour chanter la Caroline de Frank Zappa. « Zappa ça rigole pas » dit Seb. Gilles Coronado a pris une guitare sèche en mains. Une chanson humoristique à la Zappa. Mark a une voix grave, Seb une voix aigue. C’est charmant, plaisant, étrange, zappesque. Retour du sax soprano ludique, comique. Petit raté vocal de la chef vite rattrapé. Les chanteurs s’amusent à danser comme des pantins Et ça repart !

 

Mark et Seb s’en vont. Fred Poulet monte sur scène chanter la Caroline de MC Solaar. Retour du sax ténor et de la guitare électrique. Départ avec l’archet de la contrebasse, quelques notes distillées de guitare et de saxophone ténor. « Je suis l’as de trèfle qui pique ton cœur Caroline ». Ils le jouent façon Blues, le chanteur en talk over, le sax ténor avec un son chaud, velu. Le batteur vient ajouter doucement des percussions. Fin de l’album. Fin du concert. Ce petit bout de femme dirige ses hommes avec finesse et précision.

 

RAPPEL

 

Retour de la contrebasse et du sax soprano pour une chanson plutôt agressive.

 

Attaque contrebasse/batterie aux balais. Travail subtil, prenant. Gilles Coronado commence à danser avant de jouer. Retour au bruit. Pas glop. Dans la salle, il y en a qui aiment.

 

Rubrique People :

Vikash Dhorasoo, ami de Fred Poulet, ex joueur de football, aujourd’hui joueur de poker et blogger était présent dans le public.

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Sélection de concerts de Jazz à Paris et en Ile de France pour décembre 2015

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices bienveillantes, lecteurs généreux, avec ma partialité habituelle, je vous propose la sélection suivante de concerts de Jazz à Paris et en Ile de France pour décembre 2015.

Pour un agenda complet, voyez Citizenjazz.

Dans le Val d'Oise, le 20e festival Jazz au Fil de l'Oise se déroule jusqu'au dimanche 13 décembre 2015.

Jeudi 3 décembre:

- Paris, 1er arrondissement, rue des Lombards, soirée Paris Jazz Club. Une entrée à 28€ vous donne droit à 8 concerts dans 3 clubs (Sunset-Sunside, Baiser salé, Duc des Lombards) pour la soirée Gaya Music avec notamment le pianiste Adrien Chicot, déjà célébré sur ce blog.

Samedi 5 décembre:

- 20h aux Lilas, Seine Saint Denis, au Triton : Laurent Dehors Quintet invite Elise Caron pour une " Chanson politique ". Un programme qui s'impose à la veille du 1er tour des élections régionales en France.

- 21h au Triton: Band of Dogs invite Marc Ducret (guitare électrique). Ames sensibles, s'abstenir.

- 21h à Paris, au Sunside: Kevin Hays & Grégoire Maret (harmonica)

- 21h à Conflans Sainte Honorine, Yvelines, dans le cadre de Jazz au confluent: PJ5, quintet du guitariste français Paul Jarret, déjà encensé sur ce blog.

Dimanche 6 décembre:

- 17h à Bagneux, Hauts de Seine, Maison de la Musique et de la Danse, Fabrica'son: trio Viret/Ferlet/Moreau déjà louangé sur ce blog.

- 19h30 à Paris, au Studio de l'Ermitage: Patrice Caratini Ciné concert suivi du Bal. C'est le moment d'emballer!

Lundi 7 décembre:

- 20h30 à Saint Denis, Seine Saint Denis, au Jazz Club de Saint Denis: Elisabeth Kontomanou (chant) & Emmanuel Bex (orgue, piano). Le réchauffement climatique tel qu'on l'aime.

Mercredi 9 décembre:

- 19h, à Paris, au Baiser Salé, le duo Mario Canonge (piano)/Michel Zenino (contrebasse) poursuit sa mission. Transmettre de la beauté.

- 21h30 à Paris, au Baiser Salé, Rick Margitza quartet, saxophoniste ténor notoirement méconnu.

Jeudi 10 décembre:

- 19h30 et 21h30, à Paris, au Sunside, le duo inédit Martial Solal&Dave Liebman. LE concert du mois.

- 19h30, à Paris, à la Chapelle des Lombards, Napoleon Murphy Brock, le saxophoniste de Franck Zappa.

- 19h30 et 21h30, à Paris, au Duc des Lombards, le trio de Ronnie Lynn Patterson, pianiste ami de Martial Solal.

- 21h30 à Paris, au Petit Journal Montparnasse, Eric Le Lann quartet, trompettiste fêté largement sur ce blog.

Vendredi 11 décembre:

- 19h30 à Paris, à la Chapelle des Lombards, Napoleon Murphy Brock.

- 20h et 22h à Paris, au Sunside, le duo inédit Martial Solal&Dave Liebman. Puisque je vous dis que c'est LE concert du mois, sapristi!

Jeudi 17 décembre:

- 21h aux Lllas, Seine Saint Denis, au Triton: Daniel Humair/ Vincent Le Quang/Stéphane Kerecki. Free Jazz is not dead.

- 21h30 à Paris au Jazz Club Etoile: Rhoda Scott&Friends. L'organiste aux pieds nus groove toujours.

Vendredi 18 décembre:

- 20h aux Lilas, Seine Saint Denis, au Triton: Benjamin Moussay/Michel Benita/Aldo Romano " Sotto voce ". Chi va piano va sano. Chi va sano va lontano. Chi va forte va alla morte.

- 21h30 à Paris au Jazz Club Etoile: Rhoda Scott&Friends. L'organiste aux pieds nus groove toujours.

Samedi 19 décembre:

- 21h aux Lilas, Seine Saint Denis, au Triton: Henri Texier Sextet " Sky Dancers ". Henri Texier est le contou et le disou de la contrebasse.

- 21h30 à Paris au Jazz Club Etoile: Rhoda Scott&Friends. L'organiste aux pieds nus groove toujours.

Samedi 26 décembre:

- 21h30 à Paris au Sunset: Philip Catherine/Emmanuel Bex/Aldo Romano. Un trio orgue/guitare/batterie qui a réinventé la formule loin des gimmicks made in USA.

Dimanche 27 décembre:

- 21h30 à Paris au Sunset: Philip Catherine/Emmanuel Bex/Aldo Romano. Un trio orgue/guitare/batterie qui a réinventé la formule loin des gimmicks made in USA.

Lundi 28 décembre:

- 21h30 à Paris au Sunset: Philip Catherine/Emmanuel Bex/Aldo Romano. Un trio orgue/guitare/batterie qui a réinventé la formule loin des gimmicks made in USA.

Mardi 29 décembre:

- 21h à Paris au Sunside: Véronique Herman Sambin, chanteuse guadeloupéenne qui mélange superbement Jazz et Caraïbes.

Mercredi 31 décembre:

- 20h et 22h30 à Paris, au Sunset: le Lady Quartet de Rhoda Scott. Finissez l'année dans une orgie de Swing, lectrices bienveillantes, lecteurs généreux.

La photographie d'Elise Caron est l'oeuvre du Philogyne Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Elise Caron par Juan Carlos HERNANDEZ

Elise Caron par Juan Carlos HERNANDEZ

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Sélection de concerts de Jazz à Paris et en Ile de France pour janvier 2016

Publié le par Guillaume Lagrée

Splendides lectrices, superbes lecteurs, fidèles abonné(e)s au Jazz et à l'électricité, je vous souhaite une belle et heureuse année 2016, faite d'ordre et de beauté, de luxe, de calme et de volupté.

Pour un agenda complet des concerts de Jazz en France, voyez mes anciens collègues de Citizenjazz.

Voici mon Index des concerts de Jazz recommandés pour le mois de janvier 2016 à Paris et en Ile de France:

Vendredi 1er: Paris, Le Sunset, à 19h et 21h30: Rhoda Scott " Lady " Quartet. L'organiste aux pieds nus groove avec des compagnes de jeu.

Samedi 2: Paris, Le Sunset, à 19h et 21h30: Rhoda Scott " Lady " Quartet. L'organiste aux pieds nus groove avec des compagnes de jeu.

Lundi 4: Saint Denis, Seine-Saint-Denis, Jazz club de Saint Denis, 20h30: André Minvielle Solo " En roue libre ". Enfants, emmenez vos parents pour leur redonner le goût de la fantaisie.

Mercredi 6: Paris, Le Baiser Salé, 19h: Mario Canonge&Michel Zenino explorent les standards, 21h30: Mokhtar Samba African Jazz Project. La rencontre de l'Afrique et du Jazz.

Jeudi 7: Paris, Le Baiser Salé, 21h30: Mokhtar Samba African Jazz Project.

Vendredi 8: Paris, Le Baiser Salé, 21h30: Mokhtar Samba African Jazz Project.

Mardi 12: Eaubonne, Val d'Oise, Salle de l'Orangerie, 21h: Hugo Lippi Quartet " Up through the years ".

Mercredi 13: Paris, Le Baiser Salé, 19h: Mario Canonge&Michel Zenino explorent les standards, 21h30: Rick Margitza Quartet.

Lundi 18: Paris, Le Duc des Lombards, 19h30 et 21h30: René Urtreger Trio. Festival French Quarter.

Mardi 19: Le Perreux, Val de Marne, Centre des bords de Marne, 20h30: Bastien Brison - Louis Sclavis - François Raulin. Pour les aventuriers du son. Paris, Le Duc des Lombards, 19h30 et 21h30: René Urtreger Trio. Festival French Quarter.

Mercredi 20: Paris, Le Baiser Salé, 19h: Mario Canonge&Michel Zenino explorent les standards . Le Duc des Lombards, 19h30 et 21h30: René Urtreger Trio. Festival French Quarter.

Jeudi 21: Paris, Le Duc des Lombards, 19h30 et 21h30: Jean-Philippe Scali Quartet avec Glenn Ferris. Festival French Quarter.

Vendredi 22: Paris, Le Duc des Lombards, 19h30 et 21h30: Grégory Privat New Trio. Un pianiste guadeloupéen qui poursuit avec talent la fusion entre Jazz et musique caribéenne.

Samedi 23: Paris, Le Duc des Lombards, 19h30 et 21h30: Grégory Privat New Trio. Un pianiste guadeloupéen qui poursuit avec talent la fusion entre Jazz et musique caribéenne.

Lundi 25: Paris, Le Duc des Lombards, 19h30 et 21h30: Elina Duni Quartet. Une chanteuse helvète albanophone qui mêle avec bonheur Jazz et Balkans.

Mardi 26: Paris, Le Sunset, 19h30 et 21h30: Jean-Felix Lalanne " Ma guitare à Dadi ". Il faut toujours rendre hommage à Marcel Dadi. Le Duc des Lombards, 19h30 et 21h30: Alain Jean-Marie Trio. Le pianiste français que les solistes américains exigent quand ils viennent jouer à Paris.

Mercredi 27: Paris, Le Baiser Salé, 19h: Mario Canonge&Michel Zenino explorent les standards. Le Sunset, 19h30 et 21h30: Jean-Felix Lalanne " Ma guitare à Dadi ". Il faut toujours rendre hommage à Marcel Dadi. Le Sunside, 21h: Manuel Rocheman Trio.

Jeudi 28: Paris, Le Sunset, 19h30 et 21h30: Jean-Felix Lalanne " Ma guitare à Dadi ". Il faut toujours rendre hommage à Marcel Dadi.

Vendredi 29: Paris, Le Sunside, 21h. Michele Hendricks, chanteuse et scatteuse, digne fille de Jon Hendricks, le " fou du scat ". Michele Hendricks enseigne le jazz vocal à Paris et dans le Val d'Oise avec l'association Art et Muses.

Samedi 30: Paris, Le Sunside, 21h. Michele Hendricks, chanteuse et scatteuse, digne fille de Jon Hendricks, le " fou du scat ".Michele Hendricks enseigne le jazz vocal à Paris et dans le Val d'Oise avec l'association Art et Muses. Les Lilas, Seine-Saint-Denis, Le Triton, 20h: trio Elise Caron (chant, flûte), Jean-Marc Larché (sax soprano), Yves Rousseau (contrebasse). Ames sensibles, ne pas s'abstenir.

La photographie de Glenn Ferris est l'oeuvre du Respectable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Glenn Ferris par Juan Carlos HERNANDEZ

Glenn Ferris par Juan Carlos HERNANDEZ

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