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94 résultats pour “Hervé Sellin

Sélection de concerts de Jazz à Paris et en Ille et Vilaine pour mars 2013

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Honorables lectrices, estimables lecteurs, voici le mois de mars célèbre pour ses eaux (" Aguas de marco " chantait Antonio Carlos Jobim avec Ellis Reginha, " Les eaux de mars " dans la version française de Georges Moustaki). Voici, choisie avec l'honnêteté d'un sommelier de grand restaurant, une sélection de concerts de Jazz pour le mois de mars 2013 à Paris et en Ille et Vilaine, Bretagne, France.

Pour trouver le Jazz en fuyant Paris, allez au festival Jazz à l'Etage en Ille et Vilaine, Bretagne, France du mercredi 13 au dimanche 17 mars 2013.

 

Dave Liebman

 

La photographie de Dave Liebman est l'oeuvre du Magique Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.


Les Disquaires:

la jeune garde du Jazz parisien se trouve sur la scène de ce bar. Concerts gratuits à 20h quasiment tous les soirs.

Auditorium Saint Germain

Lundi 25 mars, 19h30: " Atomic Basie ". La première Leçon de Jazz d'Antoine Hervé en big band est consacrée à Count Basie, à  son album " Atomic Basie " avec le Big Band du Xe arrondissement de Paris. Wham bam boom!

 

Cité de la Musique:

Mardi 19 mars. Ouverture de l'exposition " Musique et cinéma: le mariage du siècle? " avec des vrais morceaux de Jazz dedans. Concerts de Jazz autour de l'exposition dès le mois de mars. L'exposition durera jusqu'au dimanche 18 août 2013.

 

Baiser salé:

Mercredi 20 mars à 21h30: Rick Margitza Quartet. Le dernier saxophoniste de Miles Davis avec son propre groupe, entre cool et hard bop. Classieux.

 

L'improviste:

Samedi 16 à 21h30 le trio de Sylvain Kassap (clarinette), Didier Petit (violoncelle), Edward Perraud (batterie, percussions). Si vous avez des enfants et/ou une âme d'enfant, il faut aller à ce concert onirique. Avec des gaillards de cet acabit, l'imagination prend le pouvoir.

Jeudi 21 à 21h30: le trio du pianiste Jobic Le Masson. Enfin un pianiste actuel qui n'a pas écouté exclusivement les trios de Bill Evans et de Keith Jarrett.

Vendredi 22 à 21h30: le 5e concert du guitariste Pierre Durand. Ici avec son Roots Quartet. Chaque concert ayant un programme unique, il faut y être pour savoir ce qui s'y passe.

Vendredi 29 à 21h30: le trio d'Olivier Le Goas (batterie) avec Michael Felberbaum (guitare) et Marc Buronfosse (contrebasse). Elegance quand tu nous tiens...

 

La Java

Lundi 18 à 20h30. Big Band Futura Experience. Le Free Jazz bouge encore.

 

Le New Morning

Jeudi 7 à 20h30: Billy Cobham, Mr Groove en personne. Les batteurs sont attendus dans la salle pour écouter un Maître de l'instrument.

Mercredi 20, jeudi 21 à 20h30: Patricia Barber (piano, chant). Une présence, une énergie, une vivacité d'esprit. Je l'ai vue sur scène au Cully Jazz Festival (Vaud, Suisse) en 2001. Je me souviens encore de sa version de " Come on baby, light my fire " des Doors. Gloups!

Vendredi 22 à 20h30: Médéric Collignon&Jus de Bocse jouent leur hommage à King Crimson. Je n'ai pas écouté l'album mais tout le monde en parle.

Samedi 23 à 20h30: Fiona Montbet (violon). Cette ancienne élève de Didier Lockwood vient de sortir son premier album à 23 ans. Je la découvre.

Mercredi 27 à 20h30: Carte blanche à Thierry Péala (chant, voix) .Enfin il unit son trio transalpin à son quartette brésilien le même soir sur la même scène. Bravo, bravissimo!

 

Studio de l'Ermitage

Vendredi 22 à 20h30: Frapadingos, groupe de percussionnistes sud-américains mené par l'Argentin Minino Garay. Muy caliente!

 

Duc des Lombards

Mercredi 6 à 20h et 22h: Jonathan Kreisberg, l'actuel guitariste de Sonny Rollins, jouera avec son propre quartet.

 

Théâtre du Châtelet:

Vendredi 1er à 20h. Henri Texier " Equanimity meeting " avec comme invités d'Amérique, Joe Lovano (sax ténor) et John Scofield (guitare électrique). Seront aussi présents Manu Codjia (guitare), son fils Sébastien Texier (saxos), Francesco Bearzatti (sax ténor, clarinette), Christophe Marguet et Louis Moutin (batterie).

 

Le Triton (Les Lilas, métro Mairie des Lilas)

Vendredi 29 à 21h: le trio de Sylvaine Hélary (flûte, voix). Ames insensibles s'abstenir.

 

Sunset-Sunside

Jeudi 7, vendredi 8 à 21h: Alain Jean-Marie Biguine Reflection. Un nouvel album. Un classique immarcescible.

Vendredi 8 à 21h30: Leandro Guffanti(sax ténor)&Lalo Zanelli Quartet. Entre Jazz et Tango, les créateurs du Gotan project nous éclairent et nous réchauffent.

Vendredi 15 à 21h, samedi 16 à 21h30: Dave Liebman&Vein Trio. Est-il encore besoin de présenter Dave Liebman?

Vendredi 15 à 21h30, samedi 16 à 21h: Eric Le Lann+Gildas Boclé+Nelson Veras jouent leur nouvel album "  I remember Chet. Tribute to Chet Baker ". J'ai vu 3 fois ce trio sur scène en 2012, ai été le premier à écrire sur l'album. Bref, à mes oreilles, cette musique est indispensable.

Dimanche 17 à 20h30: Note forget the project, vainqueur des Trophées du Sunside 2012, votre humble serviteur faisant partie du jury, estimables lectrices, honorables lecteurs.

Mardi 19 à 20h30: Macha Gharibian (piano, voix) vient jouer son album " Mars ". Je vous renvoie à ma chronique d'un récent concert de cette talentueuse Citoyenne pour vous persuader de vous y rendre à votre tour.

Jeudi 21, vendredi 22 à 21h: Dan Tepfer (piano)&Ben Wendel (sax) viennent fêter la sortie de leur album duo " Small construction " chez Sunnyside Records.

Dimanche 31, 21h: Mark Helias (contrebasse)+Tony Malaby (sax ténor)+Tom Raney (batterie)= concentré d'énergie complexe! Je serai à 350km à l'Ouest de Paris ce soir là mais allez y et racontez moi ce que j'aurais manqué, honorables lectrices, estimables lecteurs.

 

Lorsque Lalo Zanelli joue sa " Memoria Colectiva " sur scène, c'est très bien. Avec Leandro Guffanti, c'est encore mieux. Vous le constaterez vous même le vendredi 8 mars à 21h30 au Sunset-Sunside, honorables lectrices, estimables lecteurs.

 

 

 

 

 

 

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Le trio Angelini/Gargano/Moreau de retour à l'Improviste

Publié le par Guillaume Lagrée

Trio Angelini/Gargano/Moreau

Paris. Péniche L'Improviste.

Vendredi 18 janvier 2013. 21h30.

 

Bruno Angelini 

 

La photographie de Bruno Angelini est l'oeuvre de l'Incoercible Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Bruno Angelini: piano

Mauro Gargano: contrebasse

Fabrice Moreau: batterie

Concert diffusé dans le Jazz Club d'Yvan Amar sur France Musique. A écouter ou réécouter sur Internet jusqu'au dimanche 17 février 2013.

Intrépides lectrices, vaillants lecteurs, je vous ai déjà parlé de l'album " So now? " du trio formé par Bruno Angelini, Mauro Gargano et Fabrice Moreau ainsi que d'un précédent concert à l'Improviste de ce trio. L'y voici de retour et moi aussi en compagnie de Monsieur L, ami lyonnais de passage à Paris. Ils commencent à 21h35, marque de respect pour le public fort appréciable. Ce soir, il neige à Paris. Cela se voit derrière le hublot embué de la Péniche l'Improviste. 

" Ida Lupino " (Carla Bley). Ida Lupino (1918-1995) fut la première femme à devenir réalisatrice à Hollywood. Une très forte personnalité comme Carla Bley. Une mélodie douce, chantante, élégante. Bref du Carla Bley. Une musique parfaitement adaptée à l'ambiance feutrée de Paris sous la neige. Attention, ça swingue. Ca tient chaud même. La péniche reste à quai mais nous partons en voyage. Comme le dit Bruno Angelini, " ce n'est pas mon trio ". C'est comme la Sainte Trinité ou l'huile pour moteur d'automobile, trois en un.

Bruno commence seul, installe l'ambiance, dansante et nostalgique. La contrebasse ronronne. Le batteur hache menu aux balais avec des percussions en plus. Ca marche. Je hoche la tête, pris par la musique. Ca balance gravement et suavement. Si c'était un tableau, ce serait une marine d'Eugène Boudin. C'était " L"indispensable liberté " (Bruno Angelini).

" Immersion " (Bruno Angelini). Une première mondiale pour ce concert. La péniche va t-elle se transformer en sous-marin? Effectivement, le trio donne l'impression de descendre par palier sans nous étouffer. Puis ils nagent en profondeur. Il y a toutes sortes de bêtes en dessous, pas toutes sympathiques, mais toutes intriguantes, impressionnantes, diverses. Le concert est diffusé dans le Jazz Club d'Yvan Amar sur France Musique. Pour ceux qui veulent plonger comme pour ceux qui veulent repartir en immersion, il suffit de surfer sur le Net jusqu'à l'émission. Ce même soir, à Lausanne (Suisse), au club Chorus, Dan Tepfer (piano) joue en trio avec Stéphane Kerecki (contrebasse) et Anne Pacéo (batterie). Je ne peux pas être partout. Ca devient plus agité, plus tumultueux. Ils se bagarrent avec un requin, au moins. Le trio est si soudé qu'il n'y a pas de solo à proprement parler. C'est une conversation permanente, vibrante, riche à trois dont nous profitons. 

" The two lonely people " (Bill Evans). Fameuse ballade. Solo du contrebassiste soutenu par ses complices. Ca masse agréablement le cerveau. Un silence de dégustation avant d'applaudir.

" Nefertiti " (Wayne Shorter). Pour la première fois du concert, Fabrice Moreau entame le débat. La pulsation du pied sur la grosse caisse, des frottements sur un tambour, des vibrations de cymbale. Tout est sous contrôle au service de l'émotion. C'est une composition de Wayne Shorter pour le dernier quintet acoustique de Miles Davis, son meilleur groupe selon Antoine Hervé et moi. Cette mélodie étrange et familière à la fois, c'est bien du Wayne Shorter.

PAUSE

" Round midnight " (Thelonious Monk). Duo piano/contrebasse pour commencer. Le batteur faufile ses balais derrière. Ils arrivent au thème joué en souplesse, en étirement. Tout à l'opposé de Monk donc. Très élégante façon de rafraîchir un vieux morceau.

Un morceau à l'italienne, lyrique, vif. C'est beau comme la Méditerranée un soir d'été. A Paris, un soir d"hiver enneigé, cela fait du bien. Ca décolle. Le trio fait du kite surf au dessus des flots. C'était " Caroline " dédié par Bruno Angelini à son épouse préférée. Une belle illustration d'un vieux principe: la monogamie, c'est varier les gammes avec un(e) partenaire. Rien à voir avec le projet "  Caroline " de la contrebassiste Sarah Murcia.

" Echoes " (Steve Swallow). Le piano avance à pas lents. L'archet de la contrebasse lui fait écho. Il y a 20 ans, étudiant à Rennes, j'écoutais le Jazz Club d'Yvan Amar pour savoir ce qui se passait à Paris. Maintenant, j'y suis. La musique berce. Parti comme je suis, je ferai certainement de beaux rêves cette nuit. Un long silence avant que nous n'osions applaudir.

Un morceau que j'aime particulièrement dont le titre m'échappe. Est-ce de Chick Corea? Un certain feeling latino m'y fait penser. Pas du tout puisqu'il s'agit d' un morceau de Bruno Angelini dédié à son fils, " Adrien danse ". 

Puisque Bruno Angelini a joué pour son épouse et son fils, Mauro Gargano joue pour sa grand-mère, née en 1903. " Before 1903 ". Ce morceau est précédé d'un " Prélude ". Mauro commence seul à l'archet. C'est le Prélude. Ca vibre, ponctué par des pincements en haut du manche, ce que ne ferait pas un contrebassiste classique. Bruno Angelini arrive tout doucement. Mauro Gargano lâche l'archet pour en venir aux mains avec son instrument, en douceur évidemment. Le dialogue s'élargit puisque Fabrice Moreau vient ajouter son grain de batterie. Une vibration s'élève, fragile, mais qui ne lâche pas. Ca s'anime, s'agite. Le paysage devient raide, escarpé, montagneux. Voire même caillouteux et glissant. Comme la descente de Saorge vers la Roya dans les Alpes Maritimes. C'est beau mais il faut regarder où vous mettez les pieds. 

" Astrogange "? ( Mauro Gargano). Un morceau vif, joyeux fait pour réveiller en fin de concert. Ca sautille librement.

RAPPEL

" Vert " (Fabrice Moreau). A comparer avec celle jouée par le trio de Jean-Philippe Viret. Ce soir, c'est noir et blanc dehors, vert dedans. La neige protège l'herbe avant le printemps.

Monsieur L et moi sommes restés jusqu'au bout, ravis par cette musique. Pour vivre ou revivre ces impressions, le concert est audible sur Internet dans l'émission Jazz Club d'Yvan Amar sur France Musique jusqu'au dimanche 17 février 2013.

Quant à le voir, ce trio est rare sur scène. Le voici lors d'un précédent concert à l'Improviste. Profitez en, intrépides lectrices, vaillants lecteurs.

 

 

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Sélection de concerts de Jazz à Paris pour février 2013

Publié le par Guillaume Lagrée

 

Resplendissantes lectrices, splendides lecteurs, n'oubliez pas de chanter " My funny valentine " en souvenir de Chet Baker le jeudi 14 février, jour de la Saint Valentin, version chrétienne des Lupercules de la Rome Antique. Par contre, splendides lecteurs, si en sacrifice à Junon, vous tuez des chèvres, vous aspergez de leur sang et touchez les jeunes filles avec les peaux de chèvres pour les rendre fertiles, sous prétexte de faire revivre la fête des Lupercules au nom de votre droit à la liberté religieuse, je ne vous garantis pas que vos actes resteront sans conséquence juridique fâcheuse pour vous.

Cette réserve étant posée, voici ma sélection de concerts de Jazz à Paris pour février 2013 effectuée avec l'honnêteté d'un président de club de football professionnel en plein mercato hivernal.

Giovanni-Mirabassi.jpg

La photographie de Giovanni Mirabassi est l'oeuvre du Latin Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Sunset-Sunside:

Vendredi 1er à 21h,  samedi 2 à 20h et 22h: Giovanni Mirabassi (piano),Gian Luca Renzi (contrebasse), Elliott Zigmund (batterie) rendront hommage au pianiste Bill Evans. Elliott Zigmund jouait avec Bill Evans il y a 40 ans.

Samedi 9 février à 22h: Electric Hannibal invtte Thomas de Pourquery. Préparez vous à plonger dans la lessiveuse musicale avec ces gaillards.

Dimanche 10 février à 21h, le sextet de Curtis Fuller (trombone) légende du label Blue Note. Le tromboniste de l'album " Blue train " de John Coltrane (1957), c'est lui. Respect.

Vendredi 21 à 21h, samedi 22 à 21h, le quintette du contrebassiste Eddie Gomez qui lui aussi joua avec Bill Evans. La classe internationale.

Baiser salé

Mercredi 6 à 21h30 le quartet de Rick Marigtza (sax ténor) musicien honteusement sous estimé.

Vendredi 8 à 21h30 le quintet " Niam " de Charlotte Wassy, chanteuse que j'ai découverte lors des Trophées du Sunside, édition 2012.

Duc des Lombards

Mercredi 6 à 20h et 22h, jeudi 7 à 20h et 22h, le trio de Kenny Werner (piano), colosse subtil.

Mardi 12 à 20h et 22h, mercredi 13 à 20h et 22h, jeudi 14 à 20h et 22h, vendredi 15 à 20h et 22h, samedi 16 à 20h et 22H,le quartet de Bireli Lagrène (guitare), l'homme qui brasse tous les styles de guitare depuis Django Reinhardt qui reste son point de repère, pour en faire le sien.

Mercredi 20 à 20h et 22h: Oboman-Fillon-Méchali Trio+ Barry Altschul. Etrange et swinguant.

New Morning

Jeudi 7 à 20h30: le quintet de Ray Lema, pianiste et chanteur congolais qui mêle Jazz à l'Afrique dans une musique savante et envoûtante.

Samedi 9 à 19h et 22h: le duo Marianne Faithfull (chant)/Bill Frisell (guitare électrique) transformera la nuit en poésie.

Mercredi 13 à 20h30: duo rythmé et subtil entre Eliane Elias (piano) et Marc Johnson (contrebasse), le dernier contrebassiste de Bill Evans, décidément l'homme du mois à Paris.

Péniche l'Improviste

Samedi 16 à 21h30 le trio de Lenny Popkin (sax ténor). La leçon de cool. Absolument indispensable.

Vendredi 22 à 21h30: 4e des 6 concerts de Pierre Durand (guitare). Nouveau programme, nouveaux invités, nouvelles surprises en perspective.

Atelier Charonne:

Mardi 19 à 21h, Boulou & Elios Ferré (guitares) rendent hommage à Serge Gainsbourg. Monsieur Serge joué à la manouche. Classieux.

 

Le Triton ( Les Lilas, métro Mairie des Lilas)

Jeudi 21 à 21h Bruno Ruder&Jozef Dumoulin. Que vont-ils nous mijoter?

La Java

Lundi 18 à 20h30,Jazz à la Java, deux concerts pour le prix d'un pas cher (10 euros) de Sylvaine Hélary (flûte, voix). Expériences sonores en perspective.

 

Maison de la culture du Japon à Paris

Festival Jazz in Japan du jeudi 28 février au samedi 2 mars 2013

Jeudi 28 à 20h: Eijiro Nakagawa Quartet

Vendredi 1er mars à 20h: Makoto Kurya Trio

Samedi 2 mars à 20h: Naruyoshi Kikoshi

Je ne connais aucun de ces musiciens. C'est l'occasion de les découvrir.

 

Auditorium Saint Germain des Prés


Mardi 12 à 19h30: Leçon de Jazz d'Antoine Hervé " Louis Armstrong, l'invention du Swing " avec Michel Delakian (trompette). A comparer avec la leçon sur le même sujet donnée avec Médéric Collignon.

 

Les Disquaires

Un bar à Bastille avec des concerts de Jazz gratuits, hors coût des consommations obligatoires, quasiment tous les soirs. C'est là que vous découvrerez la nouvelle génération du Jazz en France.


Studio de l'Ermitage

Vendredi 1er à 21h: Frapadingos. 1 saxophoniste, 1 guiatriste, 12 percussinnistes sud-américains menés par l'Argentin Minino Garay. Muy caiiente!


Kenny Werner en trio, cela peut donner le résultat ci-dessous. Cela sera certainement bien autre chose à Paris, au Duc des Lombards, les 6 et 7 février 2013.



 


 

 



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" La trompette de Satchmo " Michèle Hayat

Publié le par Guillaume Lagrée

" La trompette de Satchmo "

Michèle Hayat.

Editions Ecriture. Paris. 2020. 207 p. 18€.

 

Lectrices Hot, lecteurs Swing, je vous ai déjà chanté les louanges du Roi du Jazz Louis Armstrong (1900-1970) sous plusieurs formes:

- une leçon de Jazz d'Antoine Hervé, " Louis Armstrong, l'invention du Swing "

- un roman policier de Michel Boujut, " Souffler n'est pas jouer ". 

- un album hommage d'Eric Le Lann (trompette), " Thanks a Million ". 

- un concert de soutien aux troupes en 1944, " Louis Armstrong at the Esquire All American Jazz Concert "

- un concert hommage en 2019 organisé par Couleurs Jazz Radio, radio sur laquelle je sévis le vendredi et le dimanche à 1h et 18h (heure de Paris). 

Louis Armstrong était chrétien, haut dignitaire franc-maçon et ne quittait jamais un collier avec l'étoile de David. Le christianisme c'était son éducation. La franc-maçonnerie, c'était sa façon d'aider son peuple (Lorsqu'on lui demanda pourquoi il ne manifestait pas pour les droits civiques, il répondit qu'il ne voulait pas prendre le risque qu'un flic blanc lui casse les dents . Comment jouerait-il et chanterait-il après?). Le judaïsme, c'était la religion du couple Ester et Morris Karnofsky qui fit son éducation à La Nouvelle-Orléans.

C'est cette histoire de double éducation, dans sa famille biologique noire protestante et sa famille adoptive blanche juive que raconte Mme Michèle Hayat dans son premier roman " La trompette de Satchmo ".

En s'inspirant de faits réels, Mme Hayat la recrée et la fait vivre de façon saisissante. J'ai lu son livre d'une traite. Je ne suis ni Noir, ni Juif, ni Protestant, ni originaire de Lituanie comme les Karnofsky. Je n'ai jamais mis les pieds à La Nouvelle Orléans. Pourtant, je me suis senti chez moi en lisant ce roman. Signe de sa qualité à mes yeux.

Le Jazz est né d'un chant des déclassés, d'une volonté éclatante d'exister par la Beauté. Le minority factor comme disent les Américains. La musique des Noirs, des Italiens, des Tziganes et des Juifs. Les Irlandais ont juste apporté les pas des claquettes qui mêlent les danses irlandaises aux danses africaines. 

Venus de Lituanie en Amérique pour fuir les pogroms tsaristes, le couple Karnofsky fait son trou dans la société de La Nouvelle Orléans, à la frontière entre Blancs (ils le sont mais ne sont ni Anglo-Saxons ni Protestants) et Noirs (ils ne le sont pas mais reconnaissent dans les lynchages les mêmes persécutions sanguinaires que les pogroms de l'Empire russe). Ils ont deux fils: David meurt à La Nouvelle-Orléans et Nathan part en Palestine pour faire vivre l'idéal sioniste. 

Morris travaille beaucoup (il est brocanteur) et Ester s'ennuie en femme seule au foyer. Elle est trop sage pour prendre un amant alors elle prend sous son aile un petit garçon qui déborde d'énergie et d'intelligence, Louis Armstrong dit Satchelmouth ou Satchmo en raison de ses grosses lèvres (ses confrères musiciens, eux, l'appelaient " Pops " d'où le " Goodbye Sweet Pops " d'Archie Shepp, enregistré après la mort de Louis Armstrong, par exemple). Louis Armstrong sèche l'école pour aller écouter King Oliver (1885-1938), celui qu'il surnommait " Papa Joe ". Il finit même en maison de correction à 13 ans pour avoir tiré des coups de feu en l'air un soir de fête à La Nouvelle-Orléans

Louis Armstrong n'a pas eu de père ( Papa was a rolling stone. Wherever he laid is hat was his home comme le chantent si bien les Temptations) mais il a eu deux mères, Mayan et Ester. Les deux femmes se connaissaient, s'appréciaient et se partageaient la tâche d'élever un génie. C'est ce que raconte Michèle Hayat avec les difficultés de vie des Juifs venus de Russie en Amérique pour échapper à leur condition sociale mises en parallèle de celle des Noirs d'Amérique qui ne sont plus légalement esclaves mais qui restent traités comme des êtres inférieurs. Au procès de Nuremberg, les dignitaires nazis répondirent au magistrat américain qui leur reprochait leurs lois anti juifs, anti tziganes, anti tout ce qui n'était pas Allemand et nazi, qu'ils n'avaient fait que reprendre et adapter au Reich les législations des Etats du Sud des Etats-Unis des Amériques contre les personnes de couleur.

Malgré les lois, les préjugés, les déterminants économiques et sociaux, le génie de Louis Armstrong a éclaté à la face du monde et y brille encore. C'est la construction de ce génie que raconte avec amour et empathie Mme Michèle Hayat dans " La trompette de Satchmo ". Grâces lui en soient rendues. Puisse ce roman propager le même message d'amour et de tolérance que la voix et le chant de Louis Armstrong.

La fuite de Moïse et des Hébreux hors d'Egypte (Livre de l'Exode dans l'Ancien Testament) est un message très parlant pour les descendants d'Africains transportés comme esclaves en Amérique. D'où ce fameux gospel " Go down Moses ". Cf extrait audio au dessus de cet article. 

Puisque cette histoire se passe à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, aux Etats-Unis d'Amérique, vous trouverez dans la vidéo ci-dessous, lectrices Hot, lecteurs Swing, Billie Holiday chantant " Do You know what it means to miss New Orleans ? " accompagnée par un groupe de Maîtres du style New Orleans Jazz, Louis Armstrong (cornet), Kid Ory et son Creole trombone, Barney Bigard (clarinette). A rapprocher du Psaume 137 ( ou 136) du Livre des Psaumes: " Si je t'oublie O Jérusalem, que ma main droite se dessèche... "

 

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Sélection de concerts de Jazz pour avril 2011 à Paris

Publié le par Guillaume Lagrée

 

 

Lectrices raffinées, lecteurs distingués, c'est avec une mauvaise foi digne de Schopenhauer et une partialité digne de Caligula que je vous recommande quelques concerts de Jazz en avril 2011 à Paris.

 

Jérôme Sabbagh

 

La photographie de Jérôme Sabbagh est l'oeuvre du Fastueux  Juan Carlos HERNANDEZ.

 

Au Sunside:

lundi 4 avril à 21h le percussionniste argentin Minino Garay et sa Cordoba Reunion. Muy caliente!

Mercredi 20 avril à 21h le pianiste guadeloupéen Alain Jean Marie jouera ses  " Biguine Reflections" dans le cadre de la soirée Jazz Outre Mer de la rue des Lombards, 75001 Paris. Un billet à 25€ vous donnera l'entrée dans les 4 clubs de la rue des Lombards (Sunset-Sunside-Baiser Salé-Duc des Lombards) ce soir là. Chofé biguine la!

Jeudi 21 avril à 21h le quartet du tromboniste et conquiste Sébastien Llado vient fêter au Sunside son album Live au Sunside. Logique, non?

 

Au Sunset:

vendredi 8 et samedi 9 avril à 22h le trio Jérôme Sabbagh/Ben Monder/Daniel Humair dont l'album est chroniqué avec éloge dans ce blog.

lundi 11 avril à 21h le trio Mark Helias/Tony Malaby/ Tom Raney. Elégantes lectrices, soigné lecteurs, attention à vos brushings et à vos franges! Ca décoiffe!

Lundi 18 et mardi 19 avril à 21h le trio de Lenny White le batteur du groupe " Return to forever " de Chick Corea, un des batteurs de " Bitches Brew " de Miles Davis. Bref un des Dieux de la fusion Jazz Rock.

 Vendredi 29 et Samedi 30 avril à 21h00  carte blanche à Manu Codjia/Géraldine Laurent/ Christophe Marguet.

 

Au Duc des Lombards:

Mercredi 13 et jeudi 14 avril à 20h et 22h le trio du guitariste belge Philippe Catherine qui n'a rien à voir avec le chanteur vendéen.

Lundi 18 et mardi 19 avril à 20h et 22h le quartette du tromboniste et souffleur de conques américain Steve Turre ancien membre du Dizzy Gillespie United Nations Orchestra.

Lundi 25 et mardi 26 avril à 20h et 22h le contrebassiste breton Henri Texier présentera son Nord-Sud Quintet.

Samedi 30 avril à 20h et 22h le contrebassiste Jean-Philipe Viret vous permettra de voter Pour son trio.

 

Au Baiser Salé:

mardi 5 avril à 21h30 le quartette du dernier saxophoniste ténor de Miles Davis, Rick Margitza.

 

Au New Morning:

lundi 11 avril à 21h le vibraphoniste Roy Ayers nous servira son fameux cocktail de Jazz et de Soul.

Jeudi 14 avril à 21h le pianiste cubain Omar Sosa viendra vous enchanter avec sa Clave intergalactique.

mercredi 27 avril à 21h la chanteuse canadienne Patricia Barber viendra nous envoûter.

vendredi 29 avril à 21h le saxophoniste ténor Pharoah Sanders, un des deux fils spirituels de John Coltrane sera sur scène dans  toute sa majesté.

 

Salle Pleyel:

Dimanche 17 avril à 20h, Dave Holland, contrebassiste anglais de renommée mondiale depuis son passage chez Miles Davis en 1969 donnera sa leçon de sagesse musicale.

 

Atelier Charonne:

Mercredi 27 avril à 21h le trio du guitariste Sean Gourley, digne fils de son père Jimmy, donnera un concert Coolissimo.

 

 

Grande Halle de la Villette:

Jeudi 28 avril à 20h Rue tzigane avec le violoniste Didier Lockwood et le guitariste Bireli Lagrène.

 

Atelier du Plateau:

Jeudi 28 avril à 20h le quartette du clarinettiste cosmi comique Sylvain Kassap. Décoince les zygomatiques et ouvre l'esprit.

Cité de la Musique:

Mardi 12 avril à 20h, Dave Douglas Brass Ectasy rend hommage à Lester Bowie. L'hommage sera t-il aussi chaud, bouillonnant, passionné, fusionnel que l'original, la Brass Fantasy de Lester Bowie? Aucun rapport avec le dandy de la Pop anglaise.

Mercredi 20 avril à 20h, Diction & Contra Diction avec Cecil Taylor (piano) et Amiri Baraka (poésie). Deux des pères fondateurs du Free Jazz, paroles et musique, pour la première fois ensemble sur scène à Paris. Concert hautement recommandé pour les slammeurs, rappeurs, rimeurs désireux de se plonger aux sources vives de la création.

Le Sentier des Halles:

Mardi 5, 12 et 19 avril à 21h45, André Stocchetti, Le Fluturiste dont je cesserai de chanter les louanges le jour où il perdra son talent unique cosmi comique. Plaise aux Dieux que cela n'arrive jamais!

Auditorium Saint Germain des Prés:

Lundi 11 avril à 19h30 leçon de Jazz d'Antoine Hervé: " Les deux grands quintettes de Miles Davis " avec Eric Le Lann (trompette). Spectacle hautement recommandé pour l'éducation des masses laborieuses!

 

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Sélection de concerts de Jazz à Paris et en Bretagne pour mars 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

Lectrices subtiles, lecteurs délicats, pour accompagner le mois de mars, souvent pluvieux à Paris, rien de tel que ces eaux chantées par Joao Gilberto (guitare) accompagné par  Stan Getz (saxophone ténor). La version française, " Les eaux de mars " est délicatement chantée et jouée par Georges Moustaki. Je vous laisse le plaisir de la trouver.

Si vous voulez quitter Paris, allez prendre l'air en Bretagne avec le festival Jazz à l'Etage à Rennes du 2 au 9 mars puis le festival Couleurs Jazz à Saint Malo du 9 au 11 mars.

De retour à Paris, si la Bretagne vous manque, allez écouter Babord Amures à la Reine Blanche le samedi 24 mars.

Si vous êtes insomniaque et agoraphobe, allumez votre téléviseur sur la première chaîne le lundi 5 mars à 3h15 du matin pour savourer le concert du Duke Orchestra dirigé par Laurent Mignard.

Pour le mois de mars 2012, c'est avec la superbe d'un serveur de restaurant étoilé parisien que je vous propose le menu suivant.

Sunset/Sunside

Vendredi 2 à 21h, Jazz à Roland Garros avec Enrico Pieranunzi  (piano) en trio avec Scott Colley (contrebasse) et Antonio Sanchez (batterie). Attention, fragile. 

Mercredi 14 à 21h au Sunset, le quartet du saxophoniste argentin Leandro Guffanti avec Minino Garay (batterie). Muy caliente!

Samedi 24 mars à 20h au Trianon  (Sunside hors les murs), le pianiste franco américain Dan Tepfer jouera en solo ses Variations sur les Variations Goldberg de Jean Sébastien Bach. Ensuite, mina agossi " chantera " en compagnie du légendaire saxophoniste ténor noir américain Archie Shepp.

Lundi 12 et mardi 13 à 21h au Sunside, Elisabeth Kontomanou (chant) en duo avec James Weidman (piano) viendra défendre son magnifique album "  Secret of the wind ". Soyez y, sapristi!

Mercredi 14 et jeudi 15 à 21h au Sunside, le sextet du saxophoniste Jean-Philippe Scali viendra promouvoir son enthousiasmant album "  Evidence ". Ondes positives garanties.

Lundi 19 à 20H et 22h au Sunside, Dave Liebman et Ellery Eskelin (saxophones) Quartet avec Tony Moreno (contrebasse) et Jim Black (batterie). Ca va nous rafraîchir les neurons!

Dave Liebman

La photographie de Dave Liebman est l'oeuvre du Funkallero Juan Carlos HERNANDEZ. L'utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Samedi 24 mars à 21h au Sunside, Nicole Mitchell (flûte) dialoguera avec Michel Edeiin (flûte) accompagnés de Jean Jacques Avenel (contrebasse) et John Betsch (batterie). Amis des oiseaux, venez écouter ce quartet. Ca va voler très haut, léger, subtil.

Duc des Lombards

Mercredi 7, jeudi 8, vendredi 9 à 20h et 22h: John Pizzarelli Quartet. John, le fils de Bucky, joue de la guitare, chante avec son frère Martin (contrebasse) dans un programme hommage à Duke Ellington. Swing, swing, swing.

Lundi 12 à 20h et 22h: Rudder, le quartet du saxophoniste Chris Cheek. Remue méninges assuré.

Mardi 13 et mercredi 14 à 20h et 22h, Larry Goldings (orgue, claviers) en trio avec Peter Bernstein (guitare) et Bill Stewart (batterie). It's so good it must be illegal comme le chantait Fats Waller.

Vendredi 30, samedi 31, dimanche 1er avril à 20h et 22h, Tania Maria du Brésil (piano, chant) en trio avec les frères Fanfant des Antilles françaises (Thierry: basse, Jean-Philippe: batterie). Pas seulement pour les danseurs.

 

La Java

Vendredi 9 mars de minuit à l'aube, Electro Swing Club. Le Jazz des années 20-30-40 remixé par des DJ électro. Pour faire danser les jolies souris  toute la nuit et leur prouver que le Jazz n'est pas une musique de vieux matous racornis. Le but du jeu est de leur faire découvrir les versions originales ensuite. Elles sont tellement plus sensuelles...

Lundi 26 mars à 20h30. Joe Mac Phee saxophoniste américain rencontre Raymond Boni, guitariste français. Surprises auditives en perspective.

Le New Morning

Vendredi 9 et samedi 10 à 20h30, Bonga, la voix de l'Angola. Ce n'est pas du Jazz mais c'est si beau que ce serait dommage de s'en priver.

Jeudi 29 à 20h30, Billy Cobham, Mr Funky Drummer! Puissant et précis, le meilleur batteur de la Fusion en action.

Studio de l'Ermitage

Mercredi 21 à 20h. André Minvielle (vocalchimiste) en duo avec Lionel Suarez (accordéon caméléon). Emmenez vos enfants. Si vous n'en avez pas, emmenez ceux de vos amis. Ouvrez grand vos esprits et lâchez vous, saperlipopette!

Auditorium Saint Germain des Prés

Lundi 26 à 19h30Antoine Hervé: " Leçon de Jazz sur Wayne Shorter ". A comparer avec celle existant en CD et DVD et avec celle déjà chroniquée sur ce blog. Emmenez y parents, amis, enfants pour leur instruction et leur divertissement, lectrices attentionnées, lecteurs attentifs.

Le Triton (Les Lilas, métro Mairie des Lilas, ligne 11)

Vendredi 2 à 20h30, le trio Open Gate d'Emmanuel Bex. Un trio de poètes, ça ne se manque pas.

Samedi 3 à 20h30, l'If Duo de Giovanni Falzone (trompette)/Bruno Angelini (piano). La plus belle partie France/Italie dont on puisse rêver. Suivi d'un autre simple messieurs France Italie avec François Merville (batterie) face à Francesco Bearzatti (sax ténor, clarinette).

Samedi 17 à 20h30, The trouble with happiness par John Greaves (chant) avec  Sophia Domancich (piano) et Vincent Courtois (violoncelle). Décérébrés, s'abstenir.

Jeudi 22 et vendredi 23 à 20h30, Tim Berne (sax alto) invite Marc Ducret (guitare électrique). Chaud devant!


Caveau des Légendes:

Vendredi 23 et samedi 24 à 21h30Eric Le Lann (trompette), Gildas Boclé (contrebasse), Nelson Veras (guitare) rendent hommage à Chet Baker. Pour réviser ses classiques, il faut des Maîtres. Les voici. Allez les écouter. Musicalement, émotionnellement, c'est un Must. J'étais au concert du samedi 25 février. J'y retournerai.

 

 
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Sélection de concerts de Jazz en dedans et en dehors de Paris pour juin 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

Citoyennes lectrices, citoyens lecteurs, en ce mois électoral de juin 2012 (pour les 99% de la population mondiale qui ne sont pas Français, les Français éliront leurs députés les dimanche 10 et 17 juin 2012), je vous propose comme programme électoral, le choix suivant de concerts de Jazz.

D'abord, il faut signaler cette invention française, la  Fête de la Musique qui lancera l'été le jeudi 21 juin 2012. En cherchant bien, vous y trouverez du Jazz près de chez vous.

Ensuite, je vous propose plusieurs solutions pour quitter Paris:

- d'abord vous rendre au Parc floral de Paris, métro Château de Vincennes (terminus ligne 1) pour le Paris Jazz Festival qui aura lieu chaque samedi et dimanche après-midi du samedi 9 juin au dimanche 29 juillet 2012. Prévoyez un coussin pour vos fesses si vous ne pouvez vous asseoir devant la scène, à boire, à manger, de quoi lire, jouer, vous protéger de la pluie, du soleil, du vent, d'arriver au moins 2h avant pour bénéficier d'une place correcte. Une fois l'entrée du parc payée, les concerts sont gratuits. Tarif réduit pour les enfants. Excellent pour découvrir le Jazz au vert, près de Paris, l'après-midi.

- ensuite, toujours grâce au métro, station Garibaldi (ligne 13), vous rendre aux Puces de Saint Ouen pour le festival des Puces du vendredi 22 au dimanche 24 juin. Concerts à entrée libre.

- enfin, grâce au train, de Paris Montparnasse, allez à Orléans, Loiret, Centre, France, pour le festival Orléans Jazz du mercredi 20 au samedi 30 juin.

Pour ceux qui vivent ou vont à Paris, voici ma sélection totalement autocratique.

Manu Codjia

 

La photographie de Manu Codjia est l'oeuvre de l'Electrique Juan Carlos Hernandez. Toute utilisation de cette photographie sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Sunset-Sunside

Mercredi 6 et jeudi 7 juin à 21h au Sunside, le trio de Laurent de Wilde (piano) avec Ira Coleman (contrebasse) et Laurent Robin (batterie). Une valeur sûre.

Vendredi 8 et samedi 9 juin à 21h30 au Sunset, le trio Skydancers d'Henri Texier (contrebasse) avec son fils Sébastien (saxophone, clarinettes) et Sean Carpio (batterie). Un conteur musical hors pair bien accompagné.

Mardi 12 et mercredi 13 juin à 21h au Sunside, Pierre Christophe, pianiste, rend hommage en trio à son maître Jaki Byard. Classieux.

Jeudi 21 à 21h au Sunset, pour la Fête de la Musique, concert gratuit du trio du guitariste électrique Manu Codjia qui revisitera 50 ans de Pop Music de Jimi Hendrix à Leonard Cohen. Entraînez y vos amis amateurs de Rock qui croient, les ignorants, que le Jazz se résume au piano bar.

Jeudi 28 juin à 21h au Sunside, le duo mirifique Claudia Solal (chant)/Benjamin Moussay (claviers) dont je ne cesse de chanter la gloire depuis l'an 2005.

Samedi 30 juin à 21h au Sunside, Thierry Péala (chant) accompagné d'un nouveau trio avec Bruno Angelini (piano), Michel Benita (contrebasse) et Aldo Romano (batterie). Prometteur.

Du mardi 5 au jeudi 7 juin, dans les clubs de la rue des Lombards, 75001 Paris (métro Châtelet), festival  100% Tel Aviv Jazz à Paris avec la fine fleur du Jazz israélien actuel.

La Java

Vendredi 8 juin de 21h à l'aube. Deuxième anniversaire de l'Electro Swing Club. Dansez, jeunesse!

Samedi 9 juin de 21h30 à l'aube. Back to Berlin Party. Le DJ berlinois Axel Barck, membre du collectif Jazzanova, viendra chauffer les platines parisiennes.

Lundi 25 juin à 20h30, Jazz à la Java, Vibraphones en liberté: 4 vibraphonistes + un trio piano, contrebasse, batterie. Elégant et percutant, forcément.

Auditorium Saint Germain

Lundi 4 juin à 19H30, Leçon de Jazz d'Antoine Hervé consacrée à Monsieur le Baron Thoots Thielemans, Belge et harmoniciste, le seul Jazzman annobli à ma connaissance, en duo avec Olivier Ker Ourio (harmonica).

Duc des Lombards

Vendredi 1er et samedi 2 juin à 20h et 22h, le quartet de Lou Donaldson, sax alto né en 1926, un des derniers survivants du Hard Bop. Ce sera chaud.

Jeudi 7 et vendredi 8 juin à 20h et 22h, le trio de  Danilo Perez. Est-il encore besoin de présenter le pianiste de Wayne Shorter?

Lundi 18 et mardi 19 juin à 20h et 22h, Klezmer Nova. Groupe français de Jazz klezmer contemporain. Ca va swinguer terrible.

Jeudi 21, vendredi 22 et samedi 23 juin à 20h et 22h, carte blanche aux Primitifs du Futur, groupe franco américain qui mélange allégrement Jazz et Musette dans un coquetèle explosif.

Mercredi 27, jeudi 28 et vendredi 29 juin à 20h et 22h, la Californienne Tierney Sutton viendra nous donner sa leçon de chant et d'émotion en compagnie d'un trio mené par son fidèle pianiste français Christian Jacob. Une chanteuse de grande classe, encore injustement méconnue en France. Merci au Duc des Lombards de l'inviter trois soirs de suite. Classique et classe.

Studio de l'Ermitage

Jeudi 7 juin à 20h30, le quartet Gardel avec Lionel Suarez (accordéon), Airelle Besson (trompette), Vincent Segal (violoncelle) et Minino Garay (percussions). Ce sera beau, ce sera tango.

Le Triton (Les Lilas, métro Mairie des Lilas, terminus ligne 11)

Samedi 2 juin, 21h, Fred Frith Solo. Un guitariste électrique anglais à l'influence immense. Aventuriers sonores, ne pas s'abstenir.

Le New Morning

Mardi 5 juin à 21h, le saxophoniste Yochko Seffer joue en quartet et avec des amis. Il y aura du monde et du beau sur la scène.

Mardi 21 juin à 21h, le bassiste électrique Reggie Washington en trio avec le guitariste électrique Jef Leee Johnson. Pour amateurs de Power trio survitaminés.

 

 

 

 

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Sélection de concerts de Jazz à Paris, en Bretagne et en Limousin pour septembre 2012

Publié le par Guillaume Lagrée

Honorables lectrices, respectables lecteurs, c'est la rentrée et elle s'annonce riche musicalement.

Tout d'abord, il vous reste jusqu'au vendredi 21 septembre 2012 pour jouer au  concours afin de gagner un album chroniqué sur ce blog.

Ensuite, si vous avez envie de quitter Paris ou pas envie d'y venir, vous pouvez aller en Bretagne découvrir deux nouveaux clubs de Jazz à Rennes ou à Hédé-Bazouges en Ille et Vilaine pour le festival  Jazz aux Ecluses du vendredi 21 au dimanche 23 septembre.

Si vous aimez l'accordéon et que vous avez des ambitions politiques, allez aux  Nuits de Nacre à Tulle, Corrèze, Limousin, France du jeudi 13 au dimanche 16 septembre. Non seulement ce département a donné deux présidents de la République à la France en moins de 20 ans mais en plus il est le dernier à fabriquer des accordéons. Je vous recommande particulièrement l'accordéoniste malgache Régis Gizavo qui sera notamment en concert avec Raul Barboza (Argentine) et Marc Berthoumieux (France) le samedi 15 septembre à 21h au Théâtre de Tulle. J'ai eu la chance d'écouter Régis Gizavo dans un café de Saint Brieuc , Côtes d'Armor, Bretagne, France, une soirée pluvieuse et froide de l'hiver 1998. Dedans, grâce à lui, il faisait grand soleil.

 

Ricky Ford

 

La photographie de Ricky Ford est l'oeuvre du Troublant  Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

A Paris, du mercredi 29 août au dimanche 9 septembre, il y a le Festival  Jazz à la Villette avec son plateau de stars. Je ne saurais trop vous recommander le concert du duo Dan Tepfer (piano)/Lee Konitz (sax alto) le mercredi 5 septembre. C'est de la beauté à l'état alchimiquement pur.

Les clubs de Jazz parisiens reprennent une activité normale. En voici une sélection effectuée avec la rigueur d'un commissaire politique du GPU.

La Java

Lundi 17 septembre à 20h30: soirée Futura Experience 2 avec notamment Sophia Domancich (piano), Michel Edelin (flutes), Rasul Siddik (trompette). Amateurs de banalités, s'abstenir.  

Péniche l'Improviste

Jam session tous les mardis à 21h.

Samedi 15 septembre à 21h. Claude Barthélémy Wintage Trio. Un trio guitare/basse/batterie pour revisiter le Blues, le Jazz, le Rock'n Roll de façon très personnelle.

Le Triton

 Jeudi 27 à 21h. " Thisisatrio " avec Franck Vaillant (batterie), Bruno Chevillon (contrebasse), Pierre de Bethmann (piano). Je ne connais pas ce trio mais il me semble intéressant.

Vendredi 28 à 21h. Kris Davis (piano), Sylvaine Hélary (flûtes traversières) et Edward Perraud (batterie). Voguez au gré des flots de leurs imaginations conjuguées.    

Studio de l'Ermitage

Vendredi 7 septembre à 21h: Frapadingos. 3 percussionnistes argentins + 3 percussionnistes brésiliens+ 3 percusionnistes cubains+ 3 percussionnistes péruviens + 1 saxophoniste + 1 guitariste menés par le percussionniste argentin Minino Garay. Caramba! Recommandé aux dépressifs et aux névrosés pour chasser les mauvais esprits.

Mardi 18 septembre à 20h le quartette de l'accordéoniste argentin Raul Barboza pour les Parisiens qui n'ont pu se rendre à Tulle aux Nuits de Nacre (cf supra). Tanguons tango.

Duc des Lombards

Mercredi 12 à 20h et 22h. Le saxophoniste ténor Ricky Ford en quartet. Viril, généreux, chaleureux.

Jeudi 13, vendredi 14 à 20h et 22h, le nouveau quartet 100% masculin du tromboniste et conquiste Sébastien Llado. Souffle, humour et fantaisie.

Samedi 15 à 20h et 22h: " My Chet, My Song ". Le contrebassiste Riccardo del Fra rend hommage à son ancien patron, Chet Baker. Avec Airelle Besson (trompette) et Pierrick Pédron (saxophone alto). Classieux, forcément classieux.

Sunset/Sunside

Le Festival Pianissimo volume VII se poursuit en septembre.

Samedi 1er septembre à 21h. Alain Jean-Marie Biguine Reflection Trio. Une leçon de danse et d'élégance.

Trophées du Sunside. Des jeunes musiciens de Jazz passent devant un jury pour gagner la gloire, l'argent, le droit de passer en concert dans ce fameux club parisien. Plaignez les car je fais partie des membres du jury. Les concerts sont gratuits, ouverts au public et auront lieu le lundi 3 à 20h, le mardi 4 à 20h et le mercredi 5 septembre à 19h. Que les meilleurs gagnent!

Mercredi 5 septembre à 21h, soirée du label Bee Jazz bien connu des lecteurs de ce blog (Nelson Veras, Manu Codjia, Antonin Tri Hoang...) avec les concerts en solo du pianiste suisse Gabriel Zufferey et en trio du saxophoniste Jonathan Orland.

Jeudi 6, vendredi 7, samedi 8 septembre à 21h, le pianiste et organiste Emmanuel Bex invite successivement à dialoguer avec lui les pianistes Laurent de Wilde, Giovanni Mirabassi et Alain Jean-Marie. Ca va jazzer sérieusement et plaisamment.

Jeudi 13, vendredi 14, samedi 15 à 21h30, Antoine Hervé rend hommage à Weather Report. Branchez vous et lâchez vous.

Samedi 22 septembre à 21h, le trio du saxophoniste ténor Lenny Popkin avec Gilles Naturel (contrebasse) et Carol Tristano (batterie). Carol Tristano est la fille du pianiste et compositeur Lennie Tristano et l'épouse de Lenny Popkin, ancien élève de Lennie Tristano. Ils jouent l'essence du Cool. Ce n'est pas bien, c'est mieux que bien. Le bien-être que procure cette musique opère sur les amateurs de Jazz, de Classique, de Variétés. Je l'ai vérifié personnellement. Pour les amateurs de bruit comme le Death Metal, le Rap hardcore, l'Indus, un tel choc de beauté ne peut être que salutaire et donc vivement recommandé.

 

 

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Marc Copland et Riccardo del Fra en première mondiale à Paris

Publié le par Guillaume Lagrée

Paris. Le Sunside. Lundi 25 janvier 2010. 21h

 


Marc-Copland.jpg

Marc Copland : piano

Riccardo del Fra : contrebasse

 

  La photographie de Marc Copland est l'oeuvre de Juan Carlos HERNANDEZ.

 

 

 

Marc commence. Le rêve éveillé aussi. « All of You » un standard. Riccardo Del Fra joue précis, avec des petites notes sèches puis il s’arrondit. Pour l’instant, ce sont deux discours parallèles. Ca commence à se mêler lorsque Marc reprend la main. Marc Copland chantonne, fait ruisseler le piano. Il est dans son monde. Del Fra l’observe, l’écoute, l’accompagne. Il fluidifie son jeu pour entrer dans celui du pianiste.

 

Intro de Copland qui pose un rythme grave, lourd même, de la main gauche alors que la main droite est inquiétante dans le medium. Del Fra pose la base et Copland s’envole au dessus. Toujours cette ambiance lourde de la main gauche alors que la main droite mène une course folle. Ca sonne comme l’hallali du cerf. Del Fra a trouvé Copland. Leurs âmes se rejoignent dans la musique. Del Fra fait vibrer ses cordes au fond du ventre alors que Copland poursuit sa gigue inquiétante. C’est une musique qui nous emmène loin, dévalant les montagnes, courant les plaines. Dans une vision plus sombre, cette musique sonne comme l’homme qui voit la lumière au bout du tunnel sans pouvoir s’en approcher.

 

Intro au piano. Esprit de  Claude Debussy, es tu là ? Del Fra s’est mis dans le courant et il nage dans les mêmes eaux que Copland. Le piano ralentit le temps comme des montres molles de Dali. Il y a un standard caché derrière cette musique. Une ballade. Du Monk ? Et toujours ces trilles de piano qui embellissent le thème, le parent d’azur et d’or. La contrebasse fait une grosse voix de grand père bougon et taquin. Peu de gens applaudissent les solos. Le public reste attentif, concentré.

 

Le piano fait l’intro puis Del Fra ajoute une pulsation souple, subtilement funky.  Ils se regardent. La discussion est belle, riche, douce et vive à la fois. La pression monte imperceptiblement. L’esprit de la danse nous rend visite. Cela devient une sorte de valse à la Bill Evans. Il y a des accélérations, des descentes harmoniques, des tours et détours. Un parfum frais et léger flotte dans l’air. C’est le printemps par la magie de la musique.  Le piano creuse sa vague, emportant tout sur son passage. La contrebasse vogue en équilibre dessus. Marc Copland est inspiré. Riccardo del Fra le stimule. Tout batteur serait superflu ce soir. Marc Copland vient de sortir un album en duo avec un autre Maestro de la contrebasse, M. Gary Peacock. Je n’ai pas encore écouté cet album mais je me demande déjà s’il est à la hauteur de ce concert. Copland ralentit l’air pour le final tout en gardant la tension. Comme nous, Del Fra écoute et déguste en silence.

 

« Round about Midnight ». L’air est reconnaissable dès les premières notes. Ensuite Copland le masque subtilement. Cette musique est propice à la rêverie. Del Fra prend la main pour un solo profond qui vous remue le cœur et le ventre. Puis Copland remonte, rejoint Del Fra, reprend légèrement la main. Un petit pont final nous permet de franchir le ruisseau du désir.

 

Un morceau de Jazz funky. Art Blakey, je pense. Del Fra joue subtilement funky. Copland est toujours impressionniste, par dessus la contrebasse. Ca tourne mais pas en rond.

 

PAUSE

 

Marc et Riccardo discutent sur scène avant de reprendre. Tout sourire. L’entente cordiale est évidente. Marc reprend par une ballade. Riccardo entre dedans avec grâce. Il prend de plus en plus sa place. Maintenant c’est lui qui mène et Marc qui accompagne. La contrebasse de Riccardo est grande, large, de couleur sombre, parfaitement adaptée à cette musique, même visuellement. Ca sent la terre mouillée après la pluie, un parfum chaud et lourd de vie.

 

« Softly as in a morning sunrise ». Le soleil se lève en pleine nuit. Ils jouent joyeusement mais toujours avec cette pointe de mélancolie propre à Marc Copland. Del Fra s’anime, se met à chantonner à son tour. Marc a pris la main chantonnant, virevoltant. Del Fra est bien présent, juste derrière. Fausses fins qui sont autant de détours pour nous amener voir des paysages inconnus des guides.

 

Un standard dont le titre me revient. « Fall » (Wayne Shorter). Une idée de la chute qui n’est pas celle de la Bible , avilissante et définitive. Il s’agit ici de glisser pour mieux remonter, de s’abandonner pour dominer son sujet. Je me surprends à  chantonner l’air mystérieux et envoûtant de Wayne Shorter. Wayne Shorter qui sera d’ailleurs le sujet de la prochaine leçon de Jazz d’Antoine Hervé. La tension monte, la musique devient plus dense avant de s’estomper dans l’instant suivant.

 

Première introduction à la contrebasse du concert. C’est dire si Riccardo del Fra a pris sa place. C’est véloce. La musique court sous les doigts de Riccardo.  Marc entre en jouant « I remember You ». Une autre preuve que Riccardo a pris toute sa place, c’est qu’il ne regarde plus Marc Copland. Il joue, regard tourné vers le haut. Chacun est dans son monde et ces deux mondes n’en font qu’un. Fusion dans la tension vers le final.

 

Une dernière ballade « My foolish heart ». Bill Evans et Stan Getz la jouaient si bien…Le cœur fou se met à nu. Del Fra plane avec profondeur et légèreté, alliance rare. Le temps suspend son vol pour la coda.

 

Fin du concert. Riccardo et Marc se serrent la main avant de quitter la scène. C’était le premier concert de ce duo. Plaise aux Dieux qu’il y en ait d’autres !

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" Good Booty " Ann Powers

Publié le par Guillaume Lagrée

" Good Booty "

Corps et Âmes

Noirs et Blancs

Amour et Sexe

Dans la Musique Américaine

par Ann Powers

Traduction française de Rémi Boiteux

Le Castor Astral, Paris, 2019, 416 p, 26€.

 

Bienvenue au 55e abonné de ce blog. Que les Dieux et les Muses le protègent!

Lectrices perspicaces, lecteurs efficaces, je m'en vais vous chanter les louanges d'une Dame du temps présent. La citoyenne américaine Ann Powers vit à Nashville, Tennesse, USA, la Mecque de la Country Music, genre auquel je suis allergique comme Buddy Rich, grand batteur de Jazz. Elle est critique musicale pour NPR Music (la radio et télévision publique américaine) et The Record. Elle a écrit pour le San Francisco Weekly, le New York Times, le Los Angeles Times et le Village Voice (ancien journal new yorkais, de Greenwich Village). Née en 1964, elle est aussi mariée et mère d'une fille. Enfin, elle est Blanche comme moi, précision importante au vu du sujet de son dernier livre " Good Booty " très bien traduit en français par Rémi Boiteux avec des notes culturelles utiles pour le lecteur français.

Le sujet du livre, ce n'est pas seulement le " Bon Cul ", traduction littérale de " Good Booty " mais la façon dont la musique a brisé les barrières de sexe et de couleur aux Etats Unis d'Amérique. De 1803 à 2016 avec un plan chronologique clair. 

Chapitre 1. Le taboo baby. La Nouvelle Orléans 1803-1900. Voir sur ce blog les Mémoires musicales de Jelly Roll Morton

Chapitre 2. Le Da Da Strain: secousses et sexologie. New York. 1920-1929. Cf extrait audio au dessus de cet article avec le " Creole love call " de Duke Ellington (Adelaide Hall au chant et au scat. 1927). 

Chapitre 3. Let It Breathe on Me: érotique spirituelle. Chicago, Birmingham, Memphis, 1929-1956. Voir sur ce blog la leçon de Jazz d'Antoine Hervé sur Count Basie

Chapitre 4. Rêves d'ados, désirs d'adultes. Au coeur de l'Amérique. 1950-1960. Voir sur ce blog mon hommage à Chuck Berry

Chapitre 5. La révolution sexuelle et ses déconvenues. New York, Detroit, San Francisco, Los Angeles. 1961-1970.

Chapitre 6. Du hard et du soft. Londres, Los Angeles, New York. 1971-1979

Chapitre 7. SIDA, Reagan et retour de flamme: une douleur insensée. New York, San Francisco, Seattle. 1977-1997. Voir sur ce blog mes hommages à Prince de son vivant et post mortem. Cf vidéo sous cet article. 

Chapitre 8. Britney, Beyoncé et la frontière virtuelle: des cyborgs affamés. Cyberespace, 1999-2016

Pour l'auteur, les deux péchés originels des Etats Unis d'Amérique sont l'oppression raciale et le puritanisme religieux. Il en manque un 3e: le sort réservé aux autochtones, ceux que les Européens ont nommé les Indiens d'Amérique. Les Amérindiens sont d'ailleurs totalement absents de ce livre. Nouvelle preuve de cet impensé dans la culture américaine. Chuck Berry, le Roi du Rock'n Roll, était pourtant un métis Noir et Amérindien. Tout comme Jimi Hendrix. A mon avis, l'auteur passe trop rapidement sur l'importance de Chuck Berry, James Brown & Georges Clinton comme défonceurs de barrière entre Noirs et Blancs, hommes et femmes, hétéros et homosexuels. 

J'écris cela pour faire la fine bouche. En effet, ce livre est d'une prodigieuse richesse. Il est écrit par une femme passionnée, qui a travaillé son sujet à fond, explorant les archives écrites, sonores et visuelles de l'Amérique, parlant aussi bien de super stars que d'artistes méconnus qui ont tous ont contribué à faire tomber les barrières posées par les WASP (White Anglo Saxon Protestant). Le fil de fer barbelé est une invention américaine pour poser les limites des propriétés des éleveurs dans les plaines du Far West. L'industrie musicale a elle aussi voulu poser des barrières avec les Race Records réservés aux gens dits " de couleur " comme si le blanc (les peaux roses disent les Japonais) n'était pas une couleur de peau. 

Les dissidents étaient rarement WASP. Ce n'est pas un hasard si le premier groupe mixte de Jazz, mêlant Blancs et Noirs est l'oeuvre d'un Juif, le clarinettiste Benny Goodman, au grand dam de sa mère qui préférait écouter son fils jouer Mozart à Carnegie Hall. Et puis il y eut Chuck Berry, ce métis de Noir et d'Amérindien, qui rendait folles les adolescentes blanches, guitariste à qui tous les autres rockers doivent quelque chose (Elvis Presley chantait les chansons de Chuck Berry, Angus Young, le guitariste d'ACDC, imitait son Duck Walk sur scène, les Beatles et les Rolling Stones firent leurs premiers hits avec des reprises de Chuck Berry).

J'ai beaucoup appris en lisant ce livre tant sur des musiques qui m'intéressent (Jazz, Blues, Gospel) que sur celles qui ne m'intéressent pas (le R&B actuel, le rap). Chaque chapitre est vivant, documenté (large appareil de notes) et écrit avec un enthousiasme typiquement américain. 

Il paraît qu'il existe une liste de jeu Good Booty (Play list in english) sur deezer permettant d'écouter les multiples musiques référencées dans ce livre mais je ne l'ai pas trouvée. Si vous la découvrez, merci de me communiquer le lien, lectrices perspicaces, lecteurs efficaces.

Pour finir, je laisse la parole à Prince et à sa Controverse: Suis je Noir ou Blanc? Hétéro ou homo? Controverse. (...)Les gens me disent grossier. J 'aimerais que nous soyons tous nus. J'aimerais qu'il n'y ait ni Noirs ni Blancs. J'aimerais qu'il n'y ait pas de règles. Controverse.

Cf vidéo ci-dessous enregistrée en concert le 30 janvier 1982 au Capitol Theatre de Passaic, New Jersey, Etats Unis d'Amérique. Cette salle de concert a disparu, Prince aussi. La musique demeure. La controverse aussi. Controversy!

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